Louis de Montbéliard

Louis, né vers 1015 et mort entre 1071 et 1076, est un membre de la maison de Scarpone, fils du comte Richwin et de Mathilde d’Eguisheim. Il fut comte de Bar et seigneur de Mousson par son mariage avec Sophie de Bar en 1038, ainsi que comte de Montbéliard, d’Altkirch et de Ferrette (incitant certains auteurs à le qualifier de comte de Sundgau) de 1042 jusqu'à sa mort[1],[2].

Louis de Montbéliard
Titres de noblesse
Comte de Montbéliard
-
Successeur
Comte de Ferrette
-
Successeur
Biographie
Naissance
Vers ou
Lieu inconnu
Décès
Entre et ou
Lieu inconnu
Activité
Feudataire
Famille
Père
Richwin de Charpeigne (d)
Mère
Mathilde d'Eguisheim (d)
Fratrie
Conjoint
Enfants
Thierry Ier de Montbéliard
Mathilde de Mousson (d)
Frédéric de Montbéliard
Béatrice de Mousson (d)
Blason

Biographie

Filiation

Louis est le fils de Richwin, comte de Scarpone en Lorraine, et de son épouse Mathilde d'Eguisheim, fille du comte Hugues IV de Nordgau (Alsace) et sœur du pape Léon IX, issue de la noble famille des Étichonides[2].

Mariage, apports de territoires et descendance

En 1038, il épousa Sophie de Bar (1018-1093), fille aînée et héritière du duc Frédéric II de Lorraine, issue de la maison d'Ardenne (Wigéricides)[3]. À la mort de leur frère Frédéric III en 1033, Sophie et sa sœur cadette Béatrice de Bar avaient été recueillies par leur tante maternelle, Gisèle de Souabe, femme de l’empereur Conrad II le Salique. Le duché de Lorraine (ou Haute-Lotharingie) avait été confiée au cousin de Frédéric III, Gothelon Ier, fils cadet du comte Godefroid Ier de Verdun ; néanmoins, l’empereur voulant renforcer son influence face à la maison d'Ardenne qui ne tarda pas à montrer des signes d’agitation, maria sa nièce Sophie à son fidèle Louis en 1038 ; par la même voie, Béatrice de Bar fut mariée avec le marquis Boniface III de Toscane.

Le mariage apporta à la maison de Scarpone le comté de Bar et la seigneurie de Mousson en Lorraine. Un peu plus tard, en 1042, l’empereur lui donna le comté de Montbéliard situé à la porte de Bourgogne, ainsi que les comtés d’Altkirch et de Ferrette en Alsace (Sundgau).

De leur mariage naquirent[2] :

Succès et revers

En 1033, Louis de Mousson revendiqua des terres ayant appartenu au comte Rodolphe III mais Louis fut battu par l'Empereur qui ravagea le comté de Montbéliard[6]. Louis ses soumet et se range du côté de Conrad[6].

En 1044, Renaud Ier, comte de Bourgogne qui s’était révolté contre l’empereur, avec le comte Gérold de Genève, sont venus assiéger Louis dans son château. Ce dernier les combattit avec succès et les mit en déroute ce qui provoquera leur soumission à l'Empereur en 1045[7],[8].

En , Louis reçoit le pape Léon IX dans ses châteaux de Ferrette et de Montbéliard[7]. La pape consacre les chapelles de ces deux châteaux, faisant d'ailleurs celle de Montbéliard dédiée à saint Pierre sous l'invocation de Saint-Maimboeuf[7]. Frédéric, fils de Louis accompagne ensuite Léon IX à Rome[7].

En 1047, le duc de Lorraine Godefroy II s’était révolté et avait été vaincu. La Lorraine, confisquée, avait été donnée à Adalbert d’Alsace, puis à Gérard d’Alsace, qui mourut en 1070. Parce que son épouse était fille des premiers ducs de Lorraine, Louis revendiqua le duché, mais l’empereur Henri IV trancha en faveur de Thierry II, le fils de Gérard. Louis mourut peu de temps après. La comtesse Sophie lui survécut jusqu'en 1093. Elle était la tante de Mathilde de Toscane.

Le différend qui opposa longtemps Maison de Bar et Maison de Lorraine fut à l’origine de la rivalité entre les comtes de Bar et les ducs de Lorraine, rivalité qui ne disparaîtra qu’en 1420 quand René d’Anjou, duc héritier de Bar, épousa Isabelle Ire de Lorraine.

Descendance

Louis de Mousson, comte de Montbéliard, est à l'origine de la première branche des comtes de Montbéliard qui s'éteindra en 1162, de la branche des comtes de Ferrette dont le dernier descendant mâle mourra en 1324 et des comtes de Bar éteints en 1430[9].

Notes et références

  1. (en) Charles Cawley, « Bar », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2016 (consulté le ).
  2. Schwennicke 1999, p. 226.
  3. Tuefferd 1877, p. 5.
  4. Tuefferd 1877, p. 9.
  5. Tuefferd 1877, p. 10.
  6. Tuefferd 1877, p. 6.
  7. Tuefferd 1877, p. 7.
  8. Acte de janvier 1045 publiés dans le Régeste genevois (1866), côte REG 0/0/1/198, que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) - (Lire en ligne).
  9. Tuefferd 1877, p. 3.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (de) Detlev Schwennicke, Europäische Stammtafeln : Stammtafeln zur Geschichte der europäischen Staaten, vol. 1, t. 2 : Přemysliden, Askanier, Herzoge von Lothringen, die Häuser Hessen, Württemberg und Zähringen, Frankfurt-am-Main, Klostermann, coll. « Neue Folge », , 275 p. (ISBN 978-3-465-03020-1), p. 226.
  • Paul Edmond Tuefferd, « Chapitre I. Maison de Mousson (1024-1162). Louis de Mousson (1025-1070) », dans Histoire des comtes souverains de Montbéliard, Montbéliard, H. Barbier, , 660 p. (lire en ligne), p. 3-10
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