Luc Plamondon

Luc Plamondon, né le à Saint-Raymond (Québec), est un producteur et parolier canadien. Il est surtout connu pour son travail dans les comédies musicales Starmania et Notre-Dame-de-Paris. Il est le frère du député fédéral Louis Plamondon.

Pour les articles homonymes, voir Plamondon.

Luc Plamondon
Luc Plamondon.
Informations générales
Naissance
Saint-Raymond, comté de Portneuf, Canada
Activité principale parolier, producteur
Genre musical Musique populaire
Instruments Piano
Années actives Depuis 1970

Biographie

Il naît à Saint-Raymond. Son père est marchand de chevaux[1]. Luc Plamondon débute très jeune ses études dans les arts. Il apprend le piano et entreprend des études classiques au Petit Séminaire de Québec. Il dira qu'il était entré au séminaire pour être prêtre et qu'il en est sorti poète[2], mais lors de la publication de l'interview le mot « poète » est devenu « peintre », d'où la légende selon laquelle il excellerait en peinture. En revanche, s'il n'a jamais peint, il est amateur de peinture moderne[2].

C'est en voyant la comédie musicale Hair à Broadway qu'il a le déclic : sa vocation est la comédie musicale.

Son premier succès, en 1970, est la chanson Les Chemins d'été (qui est mieux connue du public sous le titre Dans ma Camaro à cause de la première phrase de son refrain, qui débute ainsi : « Dans ma Camaro, je t'emmènerai sur tous les chemins d'été… »), sur une musique d'André Gagnon et interprétée par une vedette de cette époque : le chanteur Steve Fiset[1].

Il rencontre ensuite Monique Leyrac par le biais d'André Gagnon, qui accompagne la chanteuse au piano[1]. Il s'associe également à trois autres chanteuses québécoises dès 1972 : Emmanuëlle, Renée Claude et Diane Dufresne. Il compose quelques titres pour les deux premières, puis un album complet pour chacune des deux autres. En effet, toutes les chansons de l'album Je reprends mon souffle de Renée Claude, et toutes les chansons de l'album Tiens-toé ben, j'arrive de Diane Dufresne sont signées Plamondon. Il poursuit sa carrière de parolier auprès de Renée Claude pendant plusieurs années (jusqu'en 2006 précisément), et pour Diane Dufresne jusqu'en 1984.

À partir de 1972, en plus de ses collaborations auprès d'Emmanuëlle, de Monique Leyrac, de Renée Claude et de Diane Dufresne, il écrit également des chansons pour de nombreux artistes québécois et européens, tels que Julien Clerc, Nicole Croisille, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Richard Cocciante, Claude Dubois, Nicole Martin, Robert Charlebois, Pierre Bertrand, Fabienne Thibeault, Nanette Workman, Martine St-Clair, Diane Tell, Éric Lapointe, Ginette Reno, Julie Arel, Donald Lautrec, Petula Clark, Murray Head, Catherine Lara, Garou, Julie Zenatti, Daniel Balavoine, Barbara, France Castel, Bruno Pelletier et Marie Denise Pelletier.

À partir de 1976, il écrit en collaboration avec le compositeur Michel Berger, l'opéra-rock Starmania, avec notamment SOS d'un terrien en détresse et Un garçon pas comme les autres (Ziggy). L'ambitieux projet musical, présenté comme le premier opéra-rock francophone, est lancé sur disque à l'automne 1978 avec le concours d'artistes français (France Gall, Daniel Balavoine), et québécois (Diane Dufresne, Fabienne Thibeault, Claude Dubois).

Au fil des années, Starmania fera l'objet de plusieurs productions scéniques (Paris en 1979 et 1988, Montréal en 1980 et 1987). Certaines des chansons de Starmania composée par Michel Berger et Luc Plamondon, comme Le Blues du businessman[3] ou Le Monde est stone[4], connaissent un succès retentissant et sont aujourd'hui considérées comme des classiques.

Dans les années 1980, il écrit ou coécrit certains textes de la pièce Lily passion avec Barbara. Sur un mode très différent, il coécrit avec Germain Gauthier la chanson coquine Call-girl qui, interprétée par Nanette Workman, obtient beaucoup de succès au Québec.

En 1982, il écrit sa première chanson pour Céline Dion, intitulée Le Piano fantôme, qui se trouve sur l'album québécois Tellement j'ai d'amour….

En 1983, au gala de l'ADISQ, alors qu'il reçoit un trophée conjointement avec Robert Charlebois pour la chanson J't'aime comme un fou, Luc Plamondon crée la controverse, lorsqu'il fait une virulente sortie contre l'attitude de certains membres de l'industrie concernant les droits d'auteur.

En 1985, il prête sa villa au bord du lac Magog à Denys Arcand pour le tournage de son film Le Déclin de l'empire américain, premier volet de la trilogie du réalisateur comprenant également Les Invasions barbares et L'Âge des ténèbres[5].

En 1990, La Légende de Jimmy, toujours écrite par Plamondon sur la musique de Berger, est montée à Paris et tient l'affiche pendant six mois au Théâtre Mogador, puis est reprise en 1991 à Montréal et à Québec. Mais son succès est nettement moindre que celui de Starmania.

En 1991, il écrit les compositions de Dion chante Plamondon, un album interprété par Céline Dion. En France, cet album contient deux titres de plus et s'appelle Des mots qui sonnent.

Le , une nouvelle version de Starmania est créée au théâtre Mogador, mise en scène par Lewis Furey. Judith Bérard, Michel Pascal, Patsy Gallant, Isabelle Boulay, Bruno Pelletier et Luce Dufault entre autres se produisent en France, en Belgique et en Suisse. La production décroche en 1994 un Prix Félix et en 1995 la Victoire du spectacle musical[6].

L'album Starmania, Mogador 94 est édité[7]. Il obtient un disque de platine[8] et se vend à 500 000 exemplaires[6]. De ce disque est extrait le simple Quand on n'a plus rien à perdre avec Bruno Pelletier[9],[10].

Au printemps 1995, Guy Cloutier et son équipe présentent une compilation lui étant dédiée (dont le contenu est choisi par les stations RockDétente). La compilation comporte deux disques et s'intitule Les grandes chansons de Luc Plamondon - 25 ans de succès, 25 chansons. La compilation comportera sur le disque 1 une chanson offerte en prime : Galaxies, dont l'interprétation est confiée à Ginette Reno. Sur le dépliant, les photos de Luc Plamondon (courtoisie du photographe français Pierre Therrasson) et les commentaires de ce dernier expliquent comment la compilation a été réalisée. La compilation était disponible en deux CD ou deux cassettes.

En septembre 1998, il écrit, sur une musique de Richard Cocciante, les textes de la comédie musicale Notre-Dame de Paris, avec notamment Belle et Le temps des cathédrales. Les premières représentations ont lieu au Palais des congrès de Paris. Ce spectacle connaît un grand succès en France. Il est ensuite mis en scène et chanté au Québec, puis repris en version anglaise à Londres. Quelques années plus tard, une reprise se fera aussi au Théâtre Mogador.

Il écrit les textes de la comédie musicale de 2002 Cindy, transposition moderne du conte de Cendrillon. Le compositeur est Romano Musumarra. Sorti le , l'album de celle-ci se classe no 24 en France et no 17 en Belgique francophone[11]. Producteur du spectacle, il reconnaîtra que cette comédie musicale est un échec commercial, malgré un disque d'or pour l'album[12] avec plus de 200 000 exemplaires vendus et une grosse promotion[13]. Le spectacle ne rencontre pas le succès espéré et s'arrête au bout de quelques mois[14].

En janvier 2006, en mettant en scène de nouveaux artistes, il décide de remonter Notre-Dame de Paris dans la salle où celui-ci naquit[incompréhensible].

En 2009, le parti politique français de droite UMP utilise, sans autorisation[15], les paroles de la chanson Tous ceux qui veulent changer le monde dont il est coauteur.

En 2010 parait J'aurais voulu être un artiste… pour pouvoir dire pourquoi j'existe, une compilation hommage à Luc Plamondon. Diane Dufresne, Céline Dion, Robert Charlebois, Judith Bérard, Garou, Catherine Lara, Ginette Reno sont quelques-uns des artistes présents sur cette compilations de quatre CD[16].

En 2012, il revient sur le devant de la scène en collaborant une nouvelle fois pour Céline Dion avec l'album Sans attendre paru le . Il est l'auteur de la pièce Rien que toi, devenu Que toi au monde. Elle est composée par Davide Esposito. La dernière collaboration entre les deux artistes remontaient à une vingtaine d'années.

Luc Plamondon qui a demeuré en Irlande pendant cinq ans à partir de l’an 2000, passe aujourd'hui sa retraite dans deux villes où il possède un appartement : à Montreux[17] en Suisse romande (où il préside les Freddie Mercury Live Music Awards) et à Paris, où son logement est proche de la Tour Eiffel et donne sur le Champ-de-Mars. Il séjourne aussi chaque hiver en Floride[18].

Quelques chansons signées Plamondon

Luc Plamondon a écrit notamment pour :

Distinctions et hommage

artistique

Année Catégorie Pour Résultat
1979[19] chanson de l'année Le blues du businessman (avec Michel Berger) lauréat
Le monde est stone (avec Michel Berger) nomination
1981[20] Moi Tarzan, toi Jane (avec Robert Charlebois) nomination
1982[21] Call girl (avec Germain Gauthier) nomination
1983[22] J't'aime comme un fou (avec Robert Charlebois) lauréat
Les talons hauts (avec Robert Charlebois) nomination
1986[23] auteur et/ou compositeur de l'année Heureuse sans être amoureuse (avec John Farley) nomination
Quand je tombe en amour (avec Claude Michel Schonberg) nomination
Question de feeling (avec Richard Cocciante) nomination
1989[24] prix hommage Luc Plamondon lauréat
1998[25] auteur ou compositeur de l'année nomination

industriel

Année Catégorie Pour Résultat
1979 mise en scène de l'année - spectacle Luc Plamondon nomination
1982 réalisateur de l'année Luc Plamondon et Ian Terry nomination
1983 Luc Plamondon et Ian Terry pour Cœur ordinaire de Martine St-Clair nomination
1987[26] producteur de spectacle de l'année Productions Jean-Claude Lespérance et Luc Plamondon pour Vis ta vinaigrette de Marc Drouin nomination
1993[27] metteur en scène de l'année Luc Plamondon pour Vingt personnages en quête d'une chanteuse de Louise Forestier lauréat
scripteur de spectacles de l'année Louise Forestier et Luc Plamondon pour Vingt personnages en quête d'une chanteuse de Louise Forestier nomination

Autres prix

Un prix, récompensant un parolier pour l'ensemble de la carrière, remis depuis 2006 par la société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, est nommé en son honneur : prix Luc-Plamondon.

Notes et références

  1. « Luc Plamondon, le Starmanieur Sur fond de reconduction perpétuelle de «Starmania», un portrait de son coauteur. », sur Libération,
  2. Luc Plamondon: Il cultive le noir et est heureux d’écrire
  3. « 25 artistes reprennent Le blues du businessman pour soutenir la culture », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  4. « Starmania. « Les paroles parlent à tous » : 42 ans après, pourquoi le phénomène séduit encore », sur Ouest France,
  5. Quelque chose en nous de Michel Berger de Yves Bigot
  6. « Judith Bérard », sur tonik.ca (consulté le ).
  7. Valérie Dudoit, « Starmania – Fresque visionnaire de cette fin de siècle », sur regardencoulisse.com, (consulté le )
  8. « Prix et distinctions », sur brunopelletier.com (consulté le ).
  9. « Starmania - Quand On N'a Plus Rien À Perdre », sur Amazon.com (consulté le )
  10. « Judith Berard* & Bruno Pelletier / Luce Dufault – Quand on n'a plus rien à perdre (Mogador 94) », sur discogs.com (consulté le ).
  11. « Musical - Cindy: Cendrillon 2002 (album) », sur www.lescharts.com (consulté le )
  12. « Certifications Albums Or - année 2002 », sur Syndicat national de l'édition phonographique (consulté le ).
  13. Bérengère Adda, « « Cindy » sauvée par ses interprètes », sur Le Parisien, (consulté le )
  14. Michelle Coudé-Lord, « Cindy: un échec », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ).
  15. « Clip UMP: Luc Plamondon n’était pas au courant… »
  16. « J'aurais voulu être un artiste… pour pouvoir dire pourquoi j'existe - Artistes Variés », sur Archambault (consulté le ).
  17. Stéphanie Arboit, « «Je me suis installé ici pour passer une retraite paisible» », 24 heures, (lire en ligne , consulté le ).
  18. franceinfo et Philippe Vandel, « Luc Plamondon : "Je chante mal, c’est pour ça que j’écris des chansons" », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  19. « Archives 1979 – », sur ADISQ (consulté le )
  20. « Archives 1981 – », sur ADISQ (consulté le )
  21. « Archives 1982 – », sur ADISQ (consulté le )
  22. « Archives 1983 – », sur ADISQ (consulté le )
  23. « Archives 1986 – », sur ADISQ (consulté le )
  24. « Archives 1989 – », sur ADISQ (consulté le )
  25. « Archives 1998 – », sur ADISQ (consulté le )
  26. « Archives 1987 – », sur ADISQ (consulté le )
  27. « Archives 1993 – », sur ADISQ (consulté le )
  28. Liste complète des récipiendaires de 1864 à aujourd'hui, Université Laval.
  29. « Lauréats - Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) », sur ggpaa.ca (consulté le )

Liens externes

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