Louis Plamondon

Louis Plamondon, né le 31 juillet 1943 à Saint-Raymond (Québec), est un homme politique canadien. Il est député à la Chambre des communes du Canada, représentant la circonscription québécoise de Bécancour—Nicolet—Saurel sous l'étiquette du Bloc québécois. Élu une première fois lors des élections fédérales de 1984 en tant que membre du Parti progressiste-conservateur (PPC) et constamment réélu depuis, il devient en 2008 le doyen de la Chambre des communes (en)[1]. Il est actuellement président du caucus du Bloc québécois. Il a battu un record de longévité le 27 novembre 2020, avec 36 ans, 2 mois et 25 jours en fonctions, en surpassant la durée en fonction du député Charles Marcil[2]. Le député ayant siégé à la Chambre des communes le plus longtemps demeure Sir Wilfrid Laurier (44 ans et 11 mois).

Fonctions
Louis Plamondon

Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le 4 septembre 1984 (38 ans)
Élection	4 septembre 1984
Réélection	21 novembre 1988 25 octobre 1993 2 juin 1997 27 novembre 2000 28 juin 2004 23 janvier 2006 14 octobre 2008 2 mai 2011 19 octobre 2015 21 octobre 2019 20 septembre 2021
Circonscription	Richelieu (1984-2000) Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour (2000-2004) Richelieu (2004-2006) Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour (2006-2015) Bécancour—Nicolet—Saurel (depuis 2015)
Législature	33^e, 34^e, 35^e, 36^e, 37^e, 38^e, 39^e, 40^e, 41^e, 42^e, 43^e et 44^e
Groupe politique	PPC (1984-1990) Indépendant (1990) BQ (1990-2018) Groupe parlementaire québécois (2018) Québec debout (2018) BQ (depuis 2018)
Prédécesseur	Jean-Louis Leduc
Biographie
Date de naissance	31 juillet 1943
Lieu de naissance	Saint-Raymond (Québec, Canada)
Nationalité	Canadienne
Parti politique	Parti progressiste-conservateur du Canada (1984-1990) Bloc québécois (1990-fév. 2018, depuis sept. 2018) Québec debout (2018)
Fratrie	Luc Plamondon
Diplômé de	Université Laval École nationale d'administration publique
Profession	Enseignant Homme d'affaires
Site web	www.louisplamondon.com

Carrière politique

Élu pour la première fois lors de l'élection fédérale canadienne de 1984, Louis Plamondon est alors membre du Parti progressiste-conservateur du Canada. Après l'échec de l'accord du lac Meech le 23 juin 1990, il fait partie d'un groupe de trois députés progressistes-conservateurs qui démissionnent du caucus pour siéger comme indépendants[3], les autres étant Benoît Tremblay et Nic Leblanc. Il fait partie du groupe de sept députés qui ont fondé le Bloc québécois au cours de l'été 1990[4].

Louis Plamondon est élu lors de onze élections fédérales consécutives : 1984, 1988, 1993, 1997, 2000, 2004, 2006, 2008, 2011, 2015 et 2019.

Le 4 août 1992, Louis Plamondon devient leader parlementaire du Bloc québécois[5], succédant à Jean Lapierre[6]. Il quitte la fonction en avril 1993[7] après avoir été accusé d'avoir tenté de solliciter une prostituée au marché By, près de la Colline du Parlement[8]. En avril 1994, il plaide coupable mais bénéficie immédiatement d'une libération complète[9]. Il est président du caucus du Bloc québécois de 2004 à 2011 et le devient de nouveau en octobre 2015[10]. Au cours des différentes législatures, Louis Plamondon est porte-parole sur les sujets suivants :

36^e (1997-2000) : Francophonie, langues officielles, francophones hors Québec[10].
37^e (2001-2004) : Anciens combattants, agriculture et agro-alimentaire.
38^e (2004-2005) : Langues officielles.
41^e (2011-2015) : Premier ministre, anciens combattants, patrimoine, finances, réforme démocratique, affaires indiennes et nord canadien, travaux publics et services gouvernementaux, aînés, revenu national.
42^e (2015-2019) : Transports, infrastructure et collectivités, aînés.

Le 28 février 2018, il annonce, avec six autres députés, quitter le Bloc québécois pour siéger sous le nom de Groupe parlementaire québécois, contestant le leadership de Martine Ouellet[11]^,[12]. Pour le député démissionnaire, « la nouvelle orientation, préconisée par la chef du Bloc québécois, subordonne les intérêts du Québec à la promotion de l’indépendance. Or, nous sommes justement indépendantistes parce que nous sommes convaincus que c’est dans l’intérêt du Québec ! ». Le lendemain, sur les ondes de 98,5 FM, le doyen du BQ, précise son opinion sur Martine Ouellet: « Elle est incapable de rassembler; elle ne l’a pas du tout ».

Pour l'ex-chef bloquiste, Daniel Paillé, après la démission en bloc de 70 % de la députation du BQ : « le fondamental du parti [...], est resté à mon avis entre les mains de [Louis] Plamondon et de Rhéal Fortin, et des autres. »[13]. Le 9 mai 2018, le Groupe parlementaire québécois change de nom pour Québec debout. Après une période de reflexion, à la suite de la démission de Martine Ouellet comme chef, Louis Plamondon retourne au Bloc québécois en septembre 2018[14] et est réélu aux élections fédérales de 2019 sous cette bannière. Il assume de nouveau la fonction de président du caucus du parti du 24 octobre 2019 au 15 août 2021.

Il est réélu lors des élections de septembre 2021.

Projets de loi présentés

Au cours de sa carrière parlementaire, Louis Plamondon a été le parrain de deux projets de loi émanant des députés, dont aucun ne s'est rendu plus loin que la première lecture[15] :

le projet de loi C-645, intitulé Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion (indépendance de la Société Radio-Canada), présenté le 10 décembre 2014 au cours de la 41e législature.
le projet de loi C-442, intitulé Loi modifiant la Loi permettant de faire certains paiements fiscaux aux provinces et autorisant la conclusion d’accords avec les provinces pour la perception de l’impôt, présenté le 9 avril 2019 au cours de la 42e législature.

Résultats électoraux

Élections fédérales canadiennes de 2021 — Bécancour—Nicolet—Saurel[16]

Élection fédérale canadienne de 2021
	Nom	Parti politique	Voix	%	Majorité
	Louis Plamondon (sortant)	Bloc québécois	27 403	54,8 %	18 952
	Nathalie Rochefort	Libéral	8 451	16,9 %
	Yanick Caisse	Conservateur	8 404	16,81 %
	Catherine Gauvin	NPD	2 550	5,1 %
	André Blanchette	Parti Libre Canada	1 215	2,43 %
	Eric Pettersen	Parti populaire	1 214	2,43 %
	David Turcotte	Vert	770	1,54 %
Total des votes valides			50 007	97,36 %
Total des votes rejetés			1 355	2,64 %
Total des votes exprimés			51 362	56,54 %
Électeurs inscrits			90 835

Élection fédérale canadienne de 2019 (Bécancour—Nicolet—Saurel)


Candidat Parti politique		Voix	% des valides

		Nombre	% des inscrits
Électeurs inscrits		79 165	100,00 %
Abstention		25 786	32,57 %
Votes exprimés		53 379	67,43 %

		Nombre	% des exprimés
Votes valides		52 337	98,05 %
Bulletins rejetés		1 042	1,95 %


	Louis Plamondon sortant Bloc québécois	29 653 Maj. 20 321	56,66 %
	Nathalie Rochefort Libéral	9 332	17,83 %
	Pierre-André Émond Conservateur	8 434	16,11 %
	Carole Lennard NPD	2 732	5,22 %
	David Turcotte Vert	1 697	3,24 %
	Richard Synnott Parti populaire	489	0,93 %
Source : Résultats officiels

Liens familiaux

Louis Plamondon est le frère du parolier Luc Plamondon[17].

Références

(en) CBC, « Elizabeth May is 'interested' in being the next Speaker of the House of Commons », 30 octobre 2019 (consulté le 30 octobre 2019).
« Louis Plamondon | Record de longévité pour un élu francophone à Ottawa », sur La Presse, 30 décembre 2020 (consulté le 30 décembre 2020)
Maurice Jannard, « Mulroney perd trois autres députés », La Presse, 27 juin 1990 (consulté le 25 janvier 2020)
« Le Bloc convertit le député de Shefford », La Presse, 26 juillet 1990 (consulté le 25 janvier 2020)
Marcel Aubry, « Louis Plamondon devient leader parlementaire du Bloc québécois », Le Nouvelliste, 5 août 1992 (consulté le 28 avril 2020)
La Presse canadienne, « Jean Lapierre quitte la politique », Le Nouvelliste, 22 juillet 1992 (consulté le 25 janvier 2020)
Marcel Aubry, « Pierrette Venne le remplacera comme leader parlementaire - Louis Plamondon est relevé de ses fonctions », sur Le Nouvelliste, 27 avril 1993 (consulté le 4 août 2020)
La Presse canadienne, « Le député Plamondon accusé d'avoir tenté d'engager une prostituée », sur La Presse, 24 avril 1993 (consulté le 4 août 2020)
La Presse canadienne, « Louis Plamondon plaide coupable », sur Le Devoir, 7 avril 1994 (consulté le 4 août 2020)
« Louis Plamondon — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
« Plamondon quitte le Bloc Québécois », Le Courrier du sud, publié et consulté le 28 février 2018.
Mylène Crête, « Le Bloc québécois fragilisé à l'aube de l'élection fédérale de 2019 », sur La Presse, 28 février 2018 (consulté le 26 janvier 2020)
Philippe Teisceira-Lessard, « Crise au Bloc québécois: «Elle devrait partir», dit Gilles Duceppe », sur La Presse, 1^er mars 2018 (consulté le 26 janvier 2020)
Stéphane Martin, « Louis Plamondon est officiellement de retour au Bloc québécois », sur www.soreltracy.com, Le SorelTracy Magazine, 17 septembre 2018 (consulté le 26 janvier 2020)
Projets de loi présentés par Louis Plamondon, sur LEGISinfo
Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le 19 février 2022)
Groupe des Nouveaux Médias, « Radio-Canada.ca | Information, radio, télé, sports, Arts et divertissement », sur Radio-Canada, 9 août 2015 (consulté le 26 janvier 2020)

Liens externes

Site officiel
Ressource relative à la vie publique :
- Parlement du Canada
Notices d'autorité :
Page sur le site du Bloc québécois
Expérience politique fédérale — Bibliothèque du Parlement

Portail de la politique canadienne
Portail du Centre-du-Québec
Portail de la Montérégie

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[1] (en) CBC, « Elizabeth May is 'interested' in being the next Speaker of the House of Commons », 30 octobre 2019 (consulté le 30 octobre 2019).

[2] « Louis Plamondon | Record de longévité pour un élu francophone à Ottawa », sur La Presse, 30 décembre 2020 (consulté le 30 décembre 2020)

[3] Maurice Jannard, « Mulroney perd trois autres députés », La Presse, 27 juin 1990 (consulté le 25 janvier 2020)

[4] « Le Bloc convertit le député de Shefford », La Presse, 26 juillet 1990 (consulté le 25 janvier 2020)

[5] Marcel Aubry, « Louis Plamondon devient leader parlementaire du Bloc québécois », Le Nouvelliste, 5 août 1992 (consulté le 28 avril 2020)

[6] La Presse canadienne, « Jean Lapierre quitte la politique », Le Nouvelliste, 22 juillet 1992 (consulté le 25 janvier 2020)

[7] Marcel Aubry, « Pierrette Venne le remplacera comme leader parlementaire - Louis Plamondon est relevé de ses fonctions », sur Le Nouvelliste, 27 avril 1993 (consulté le 4 août 2020)

[8] La Presse canadienne, « Le député Plamondon accusé d'avoir tenté d'engager une prostituée », sur La Presse, 24 avril 1993 (consulté le 4 août 2020)

[9] La Presse canadienne, « Louis Plamondon plaide coupable », sur Le Devoir, 7 avril 1994 (consulté le 4 août 2020)

[canparl-10] « Louis Plamondon — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada

[11] « Plamondon quitte le Bloc Québécois », Le Courrier du sud, publié et consulté le 28 février 2018.

[12] Mylène Crête, « Le Bloc québécois fragilisé à l'aube de l'élection fédérale de 2019 », sur La Presse, 28 février 2018 (consulté le 26 janvier 2020)

[13] Philippe Teisceira-Lessard, « Crise au Bloc québécois: «Elle devrait partir», dit Gilles Duceppe », sur La Presse, 1^er mars 2018 (consulté le 26 janvier 2020)

[14] Stéphane Martin, « Louis Plamondon est officiellement de retour au Bloc québécois », sur www.soreltracy.com, Le SorelTracy Magazine, 17 septembre 2018 (consulté le 26 janvier 2020)

[15] Projets de loi présentés par Louis Plamondon, sur LEGISinfo

[16] Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le 19 février 2022)

[17] Groupe des Nouveaux Médias, « Radio-Canada.ca | Information, radio, télé, sports, Arts et divertissement », sur Radio-Canada, 9 août 2015 (consulté le 26 janvier 2020)