Lunery

Lunery est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Lunery

Mairie de Lunery.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes FerCher - Pays Florentais
Maire
Mandat
Sylvain Joly
2020-2026
Code postal 18400
Code commune 18133
Démographie
Population
municipale
1 585 hab. (2019 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 10″ nord, 2° 16′ 19″ est
Altitude Min. 121 m
Max. 173 m
Superficie 32,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chârost
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lunery
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Géolocalisation sur la carte : Cher
Lunery
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Lunery

    Géographie

    Lunery se trouve dans une région industrielle par la présence de la métallurgie mais également agricole.

    La commune fait partie du canton de Chârost, même après le redécoupage des cantons en 2015[1],[2].

    Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne

    Localisation

    Axes ferroviaires

    La commune possède une gare SNCF sur la ligne de Bourges à Miécaze.

    Axes routiers

    La commune est située au sud-ouest du département du Cher sur la RD 27

    Urbanisme

    Typologie

    Lunery est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,5 %), forêts (31,7 %), prairies (5 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[8].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Lunery est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999 et 2016[11],[9].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lunery.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[12]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 824 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 671 sont en en aléa moyen ou fort, soit 81 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[14].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[9].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

    Histoire

    Antiquité

    Domaine d'un riche Gallo-Romain nommé Lunarius, Lunarii-acum est devenu un lieu de détente pour les Romains installés dans la riche capitale d'Avaricum (Bourges).

    De nombreux vestiges datant de l'époque gallo-romaine ont été retrouvés en différents endroits sur la commune de Lunery. En 1872, à La Vergne,des tuiles romaines, des fûts de colonnes et une épée antique. En 1886, dans le bourg, près de l'église, une mosaïque de plus de 20 m2 provenant certainement d'une riche habitation ou de thermes. Elle est exposée au musée du Berry à Bourges. En 1891, sous le dallage de l'église, des fouilles mirent au jour une monnaie en billon à l'effigie d'un empereur romain de l'année 258. Le Château de CHAMPROY dut être une villa romaine à la suite de la découverte d'un carrelage romain et de monnaies d'Auguste de Crispus et Maxence.

    Ancien Régime

    Rosières, en 1102 s'appelait Rosarie, (dérivé du latin qui voulait dire lieu planté de rosiers) du nom du seigneur des lieux Normannus de Rosarie.

    La communauté de Lunery est touchée par la crise démographique du début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 98 feux en 1709 à 83 en 1726[16]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[17].

    XIXe siècle

    Rosières est un village né de l'industrie métallurgique au milieu du XIXe siècle, il est renommé pour ses appareils électroménagers.

    Les usines de Rosières sont créées en 1836 : le comte de Boissy, propriétaire de l’antique moulin de Rosières, fit construire à sa place des forges comprenant 2 hauts-fourneaux, une fonderie avec 6 feux de forge et un laminoir. En 1844, il y ajoute un 3e haut-fourneau. De 1852 à 1856, Rosières est vendue successivement à MM. Gouin, Violette et Gallicher. En 1858, le marquis de Vogüe en fit l’acquisition, puis par suite des traités de libre-échange, il fut obligé de fermer l’usine. Rosières reprit son activité en 1869 lorsque M. Jules Roussel, maître de forges de la Mayenne, en devint propriétaire. Il transforma l’établissement en fonderie. À la mort de Jules Roussel, une société anonyme est alors créée par ses héritiers et ses ingénieurs. En 1909, Henri Magdelénat développe les moyens de production, réorganise et agrandit la fonderie, le montage, l'entretien et le magasin d'expédition.

    De 1869 à 1914, on observe dans la région de Rosières, la création ex nihilo d’une agglomération réservée aux travailleurs de l’entreprise[18].

    À partir de la Première Guerre mondiale, les usines de Rosières rencontrèrent des difficultés à recruter de la main d’œuvre en France pour le travail de la fonderie en raison de la pénibilité de ces métiers. Les dirigeants de l’entreprise choisissent donc d’employer des ouvriers étrangers[19].

    De 1922 à 1930, beaucoup de Polonais arrivent pour travailler à Rosières. Le recensement de 1931 montre qu’un tiers des habitants de Lunery est de nationalité étrangère[20],[21],[22].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1939 Louis Guillet SFIO Instituteur, secrétaire général de la Fédération nationale des municipalités socialistes
    Président de la délégation spéciale (1939-1941)
    février 1939 octobre 1939 Georges Jacques PCF  
    octobre 1944 juillet 1948 Georges Jacques PCF Conseiller général du canton de Chârost (1945-1949)
    novembre 1948 novembre 1969 René Mariat PCF Député (1956-1958)
    novembre 1969 mars 1983 Gérard Jamet PCF  
    1983 1987 René Lacaud PCF  
    mars 1989 février 1996 Yves Lacelle PCF  
    mars 1996 mars 2001 Josette Lacelle PCF  
    mars 2001 mars 2014 Claude Foutiau DVG  
    2014 2020 Bruno Didelot[1] SE Retraité
    mai 2020 En cours Sylvain Joly SE Assistant ingénieur à la station de radioastronomie de Nançay

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2019, la commune comptait 1 585 habitants[Note 3], en augmentation de 8,64 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6686636797527276748861 1811 029
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0449259701 0641 2661 3811 4031 5091 583
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5111 7241 8811 7072 4802 7792 4102 2372 506
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 3922 3292 4402 0211 6651 5361 4871 4771 467
    2017 2019 - - - - - - -
    1 5701 585-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église de Lunery, Saint-Privé (elle est placée sous la titulature de Privatus, évêque de Mende, martyrisé au IIIe siècle), XIe, XIIIe et XIXe siècles. L'église est bâtie sur une structure gallo-romaine. La tour carrée du clocher date du XIIIe siècle[27].
    • L'église de Rosières
    • Les ruines du moulin du Rosiau
    • La maison du Grand Bayet
    • Les pelouses calcicoles du Patouillet et sa flore protégée. Ce site est un espace protégé et géré par le conservatoire du patrimoine naturel de la région Centre. On y trouve 20 espèces d’orchidées et quelques hybrides. Un parcours de 1,5 km permet de découvrir ce milieu (livret-guide disponible au conservatoire).

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

    1. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 27 septembre 2014).
    2. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. « Les risques près de chez moi - commune de Lunery », sur Géorisques (consulté le )
    10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    11. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    14. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    16. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 169
    17. Zeller, op. cit., p. 145 et 153
    18. L. Cartier de Saint-René, Saint-Florent-sur-Cher et ses environs, Res Universis, collection « Monographies des villes et villages de France » (1911-1912 réédition de 1991)
    19. http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/articles/volumes/co.html
    20. http://www.genealogie-en-champagne-berrichonne.com/dossiers/dossiers.php?val=52_les+usines+rosieres+lunery+7
    21. http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/00/78/PDF/polberry.pdf
    22. L'usine et le village: Rosières (1869-1914), by Michel Pigenet © 1982 Association Le Mouvement Social. editions l’Atelier
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Le patrimoine des communes du Cher, collaboration rédactionnelle et photographie par canton, Floric éditions T1 et T2.
    28. Claude Willard, « Martin Henri, Ursin, Clément », sur Le Maitron, (consulté le ).
    29. http://footnostalgie.free.fr/version2/index.php?option=com_content&task=view&id=265&Itemid=32

    Liens externes

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