Lutzelhouse

Lutzelhouse [lytsəluz] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Lutzelhouse

Artère principale du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Jean-Louis Batt
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67276
Démographie
Gentilé Lutzelhousois, Lutzelhousoises [1]
Population
municipale
1 879 hab. (2019 )
Densité 66 hab./km2
Population
agglomération
13 017 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 15″ nord, 7° 17′ 21″ est
Altitude Min. 244 m
Max. 1 003 m
Superficie 28,58 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine La Broque
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lutzelhouse
Géolocalisation sur la carte : France
Lutzelhouse
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Lutzelhouse
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lutzelhouse
Liens
Site web www.mairie-lutzelhouse.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Commune romane dans une région à dominante alémanique, elle se nomme Lézelhüse en alsacien.

    Géographie

    Le village fait partie du canton de Mutzig et de l'arrondissement de Molsheim au fond de la vallée de la Bruche et est limitrophe du département de la Moselle. Les habitants sont appelés les Lutzelhousois.

    Hameau

    Depuis sa création, le hameau de Netzenbach faisait partie de la commune de Lützelhouse. Depuis 1976, il est rattaché à la commune de Wisches.

    Cours d'eau

    • La Bruche ;
    • Le Netzenbach.

    Urbanisme

    Typologie

    Lutzelhouse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 13 017 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (88,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), prairies (3,3 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom peut être décomposé en deux termes en moyen haut-allemand : « lützel », à savoir « petit », et « das Haus », à savoir « maison ». En moyen haut-allemand, le pluriel en est « Husen » (tandis que, en allemand contemporain, cela donne plutôt « Hausen »). On retrouve les différentes formes en Alsace, en plus des formes ayant résulté des différents processus de francisation : « House » ou « Hause ».
    Finalement, le nom se traduit par « petites maisons » (au pluriel).
    Lützelhausen (1793), Lutzelhausen (1801).

    Histoire

    Le village est d'abord situé sur un territoire appartenant aux évêques de Strasbourg dès l'époque carolingienne. Son nom apparaît dans un document de l'évêque Conrad établi en faveur du chapitre de Haslach en 1290. Ce chapitre est collateur et décimateur de la paroisse. La charge d'avoué est occupée par les Geroldseck, puis par les Ochsenstein. En 1366, l'évêque Jean de Luxembourg-Ligny, évêque de Strasbourg, vend pour 12 000 florins d'or une grande partie du Val de Bruche au comte Jean III de Salm, qui le revend à son tour. Vers le XVe siècle les évêques de Strasbourg rachètent l'ancien domaine épiscopal. Lutzelhouse semble avoir été aussi une maison de chasse ou de campagne de quelques membres de familles de Dagsbourg ou de Lutzelstein, qui avaient de tout temps de vastes domaines dans la vallée de la Bruche. Le village dépendait de Haslach dont il fut successivement une filiale et une collature. Après avoir diminué d'un quart dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la population remonte. Le village s’agrandit au XIXe siècle, puis on construit la troisième église, une filature de coton et de laine peignée, un moulin et une scierie mécanique. Aujourd'hui l'industrie et le tourisme constitue l'essentiel de l'activité de la commune.

    Héraldique

    Les armes de Lutzelhouse se blasonnent ainsi :
    « D'azur au croissant d'argent surmonté de deux soleils d'or. »[12].


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Henri Gérard[13]    
     ? En cours
    (au 31 mai 2020)
    Jean-Louis Batt [14]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2019, la commune comptait 1 879 habitants[Note 3], en augmentation de 1,57 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8001 0438359891 0731 2131 3251 5801 537
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 4871 5561 5111 3891 2501 1891 2151 1791 136
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1351 1481 1891 0791 1281 1551 1571 1591 163
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2591 2561 3541 1501 2571 5441 8131 8351 904
    2019 - - - - - - - -
    1 879--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Mairie.
    Église Saint-Urbain et village.

    Le jardin des Fées, la Porte de pierre

    Curiosité géologique dominant la vallée de la Bruche, la Grande Côte antérieure est considérée par certains comme l'un des plus anciens lieux de culte celtique en Alsace. Ce sommet surnommé « le Jardin des Fées » présente une curieuse enceinte circulaire et les vestiges cromlech où selon la légende, les fées venaient danser la nuit. Elles auraient entrepris la construction d'un pont gigantesque pour enjamber la vallée, comme en témoignent les nombreux blocs de grès dispersés sur les hauteurs. Mais cet ouvrage ne peut être mené à bien car la puissance magique des fées s'arrêta trop tôt.

    Croix rurale (1735)

    Érigée à la périphérie du village, cette croix à niche est l'un des plus anciens monuments visibles dans le village. Elle comporte le monogramme du Christ.

    Pierre tombale de Jean Humbert (1788)

    Située place de l'église, à la limite de l'ancien département des Vosges, Lutzelhouse reste un village à majorité francophone, comme en témoigne cette épitaphe de Joseph Himbert composant un texte en français.

    Fossé Welschgraben

    Les habitants de Lutzelhouse sont surnommés d'Welsche, les Romans, car en venant de la plaine, Lutzelhouse est le premier village francophone de la vallée de la Bruche. La frontière linguistique est matérialisée par ce fossé.

    Patrimoine religieux

    Église Saint-Urbain

    Dépendant du chapitre rural de Molsheim, l'ancienne église est incendiée en 1444 lors de l'invasion des Armagnacs. La paroisse Saint-Urbain englobe en 1666 les villages de Muhlbach et Netzenbach qui ne possèdent pas d'église. Wisches étant une annexe de Lutzelhouse, cette situation s'inverse entre 1758 et 1802. L'église néo-médiévale comporte un clocher engagé, une nef de six travées et un chœur en retrait.

    Personnalités

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Jean Schweitzer, La toponymie alsacienne, éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 p.
    • « Lutzelhouse », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 26-27 (ISBN 978-2-914528-13-9)

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de La Broque », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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