Maître de Marguerite d'Orléans

Le Maître de Marguerite d'Orléans est un maître anonyme enlumineur actif à Bourges, Rennes, Angers et Poitiers entre 1428 et 1465. Il doit son nom à un livre d'heures manuscrits qui a un temps appartenu à Marguerite d'Orléans.

Maître de Marguerite d'Orléans
Biographie
Activité
Enlumineur
Période d'activité
Autres informations
Maître
Influencé par

Éléments biographiques et stylistiques

Heures de Marguerite d'Orléans, baptême du Christ.

Le style de ce maître anonyme a été identifié pour la première fois par Jean Porcher mais c'est l'historien de l'art allemand Eberhard König qui a reconstitué sa carrière d'après le style des manuscrits qui lui ont été attribués. Selon lui, cet artiste a été formé à Paris peut-être dans l'entourage du Maître de Boucicaut qui a marqué son style. Il séjourne ensuite à Bourges vers 1428 et 1429 : son style emprunte à des manuscrits des frères de Limbourg qu'il consulte sans doute sur place et travaille alors pour l'amiral Prigent de Coëtivy et peut-être pour le dauphin Charles ainsi que pour un marchand de la ville. Il se déplace ensuite peut-être à Rennes où il peint son chef-d'œuvre, les Heures de Marguerite d'Orléans, pour l'épouse de Richard d'Étampes, le fils du duc de Bretagne. Il influence plusieurs enlumineurs actifs dans la ville à cette époque comme les auteurs des heures de Catherine de Dinan et de Marguerite de Rohan ou encore du Ms.221 de la Walters Art Gallery. Il se déplace ensuite sans doute à Angers où il collabore peut-être avec le Maître de Rohan et contribue à influencer le Maître de Jouvenel. Il travaille enfin à Poitiers où il peint au moins un livre d'heures à l'usage liturgique de ce diocèse. Il collabore sur place avec un artiste local, le Maître d'Adélaïde de Savoie. La fin de sa carrière fait débat : pour König, elle s'achève dans cette ville vers 1465 alors que pour François Avril, elle s’interrompt plutôt vers 1450[1].

Le maître anonyme est particulièrement doué pour ses décorations marginales dans lesquelles il fait preuve d'une grande originalité. Pour le reste, il réemprunte des modèles du Maître de Boucicaut, aux Limbourg ainsi que ses propres modèles qu'il réutilise dans un style de plus en plus lourd jusqu'à la fin de sa carrière[1].

Principaux Manuscrits attribués

Le mortel trébuchet de Fortune, miniature du manuscrit du Des cas des nobles hommes et femmes, musée Condé.

Voir aussi

Bibliographie

  • François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520, BNF/Flammarion, , 439 p. (ISBN 978-2080121769), p. 28-29
  • (de) Eberhard König, Das Stundenbuch der Margarete von Orléans. Kommentar zur Faksimile-Edition. Luzern, Quaternio-Verlag, 2013 [lire en ligne]
  • Eberhard König, Les Heures de Marguerite d'Orléans, Paris, Éditions du Cerf/Bibliothèque nationale, , 240 p.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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