Madeleine Damerment

Madeleine Damerment (1917-1944) fut une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle travailla d'abord dans le réseau d'évasion PAT, puis fut parachutée comme courrier du réseau Bricklayer de la section F du Special Operations Executive, mais elle fut arrêtée à l'atterrissage, déportée et exécutée par les Allemands.

Madeleine Damerment
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Résistante, espionne, agent du SOE
Autres informations
Conflit
Lieu de détention
Distinctions

Identités

  • État civil : Madeleine Zoe Damerment
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre (field name) : « Solange »
    • Nom de code opérationnel : Dancer(en français Danseur ou Danseuse)
    • Fausse identité : Martine Dussautoy.

Parcours militaire :

Pour accéder à des photographies de Madeleine Damerment, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.

Biographie

  • Née à Lille le , Madeleine Damerment est la fille de Charles et de Madeleine Damerment, de Lille.
  • Elle travaille en France comme assistante de Michael Trotobas pour la ligne d'évasion PAT mise en place par l'armée belge du docteur Albert Guérisse, comme c'est le cas d'Andrée Borrel et de Nancy Wake. Quand la filière d'évasion est trahie, Madeleine retourne en Angleterre en 1942.
  • Une fois en Angleterre, Madeleine Damerment s'engage dans le Special Operations Executive (SOE), section F. Entraînée pour devenir le courrier du réseau Bricklayer, elle est parachutée en France, à environ 30 km à l'est de Chartres, dans la nuit du 28 au , avec France Antelme, le chef de réseau, et Lionel Lee, l'opérateur radio. Le travail a été découvert et leur retour a été accueilli par la Gestapo qui, après un bref interrogatoire, les arrête et les emmène avenue Foch à Paris.
  • Elle est incarcérée à la prison de Fresnes.
  • Le matin du , Madeleine Damerment, en même temps que sept autres agents féminins du SOE, Andrée Borrel, Diana Rowden, Yolande Beekman, Vera Leigh, Odette Sansom, Éliane Plewman et Sonia Olschanezky[1], est extraite de la prison de Fresnes. Elles ne se connaissent pas les unes les autres, n'ayant jamais eu à se côtoyer, ni à l'entraînement, ni sur le terrain, ni en prison. Elles sont envoyées au quartier général du SD, avenue Foch, où elles sont enfermées quelques heures, puis emmenées en camion, attachées deux par deux, à la gare de l'Est, mises dans le train et déportées en Allemagne. Le 13, le trajet s'arrête à Karlsruhe. Des huit femmes, seule Odette Sansom reviendra et pourra faire le récit de ce voyage.
Rapport d'après-guerre sur les efforts pour localiser Madeleine Damerment. Elle a été identifiée comme une agent secret de S.O.E., le rapport a donc été étiqueté « SECRET » (haut de page).

Reconnaissance

Distinctions

  • France : Légion d'honneur ; Croix de Guerre, avec étoile de vermeil ; Médaille de combattant volontaire de la Résistance.
  • Royaume-Uni : King's Commendation for Brave Conduct (KCBC)

Monuments

Annexes

Notes

  1. La présence de Sonia Olschanezky dans le groupe est à vérifier : Siedentopf (2008) la mentionne, mais Odette Sansom, qui faisait partie du groupe, ne la mentionne pas dans son récit rapporté dans Tickell (1950).

Sources et liens externes

  • Fiche Madeleine Damerment, avec photographies : voir le site Special Forces Roll of Honour.
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
  • Monika Siedentopf, Parachutées en terre ennemie, Perrin, 2006, p. 121-123.


  • Portail de la France
  • Portail du Royaume-Uni
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la Résistance française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.