Magnières
Magnières est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Magnières | |||||
Le centre-bourg. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat | ||||
Maire Mandat |
Édouard Babel 2020-2026 |
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Code postal | 54129 | ||||
Code commune | 54331 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
280 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 26′ 46″ nord, 6° 33′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 242 m Max. 334 m |
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Superficie | 11,58 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunéville-2 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Magnières est un village du Sud-Est du département de Meurthe-et-Moselle à la limite du département des Vosges, à 47 km de Nancy, 23 km de Lunéville et à 14 km de Rambervillers. Il est arrosé par une rivière descendue des Vosges, la Mortagne, affluent de la Meurthe. La Belvitte arrive à sa confluence avec la Mortagne à Magnières.
Urbanisme
Typologie
Magnières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,5 %), terres arables (32,6 %), prairies (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones urbanisées (3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Magnières viendrait du bas latin Mansionaria qui signifie endroit où l'on demeure dérivé du verbe manere, rester, demeurer[8].
Évolution du toponyme
Feodum de Maigneriis en 1156, de Mainneres en 1171, de Magneres en 1188 ; Maigneres en 1280 ; Mengnières en 1285 ; Mengnires en 1286 ; Mengniers en 1304 ; Mygnières en 1312 ; Megnières en 1322 ; Meignières en 1324 ; Maingnières en 1352 ; Magniers en 1407[9].
Histoire
Moyen Âge
1188 : Une charte de Pierre de Brixey, évêque de Toul, indique qu'un nommé Albert d'Epinal, neveu de Thierry de Romont, est devenu possesseur de la moitié de l'alleu et du ban de « Magneres » (Magnières) par suite de l'acquisition qu'il en avait faite sur les seigneurs de Darney. Il donna à l'abbaye de Beaupré la vaine pâture sur tout ce ban pour tous ses bestiaux.
1266 : au mois de mars, Hoart, fils de dame Agnès de Haboudanges et voué de Deneuvre, vend à Henri de Blàmont l'héritage qu'il a à Magnières.
1287 : au mois de janvier, Gérard de Bauch, chevalier, cède au duc Ferry les droits et actions qu'il avait à Magnières, Saint-Pierremont (Vosges) et Saint-Maurice.
1309 : Le dimanche après la Saint-Denis, le duc Ferry donne à Henri de Blàmont les fiefs de Magnières et de Martincroix, pour lesquels ledit Henri fait ses reprises du duc.
1312 : le dimanche après la Saint-Epvre, au mois de septembre, les mêmes duc Ferry et Henri de Blàmont font un accord par lequel ce dernier reprend légalement du duc « la forte maison, les fossés et pourpris de Magnières, ensemble tous les alleus et héritages qu'il pourra avoir audit lieu ».
1313 : Henri voulant prévenir les différends qui pourraient s'élever après sa mort entre ses enfants, tant à cause de sa succession que de celle de Cunégonde, leur mère, fait le partage de ses biens et assigne à Jeanne sa fille ce qu'il lui avait donné à Magnières.
1314 : Le prieur de Romont, du consentement de l'abbé et du couvent de Beize, ordre de Saint-Benoit au diocèse de Langres, vend à Henri de Blâmont,pour la somme de 22 livres de toulois, le four banal de Magnières.
1323 : Burniques de Ristes et Jeanne de Blàmont, sa femme qui avait reçu pour héritage la maison forte de Magnières, déclarent que s'ils la rendent à Henri de Blàmont ils lui rendront aussi les meubles que ce dernier y avait laissés.
1351 : le , Thibaut de Blàmont, Henri de Faucogney et Jeanne de Blàmont, sa femme, font un accord par lequel ils conviennent que le château de Magnières, aves ses pourpris et dépendances, restera Faucogney, ensemble les fiefs de Maixe et Mortagne.
1352 : le même Thibaut et Jean de Salm, sire de Puttelanges, à cause de Marguerite de Blàmont, sa femme font un partage par lequel Thibaut emporte tout ce que Marguerite avait à Magnières et dépendances, et Jean le château et le bourg de Châtillon.
1407 : Eyge compte de Kibourg, seigneur de Magnières, fit foi et hommage au duc de Lorraine de tout ce que sa femme Jeanne comtesse de Kibourg possédait au lieu de Magnières, ainsi que la moitié de la ville de Mazeley et la forteresse de Romont.
Ancien régime
1597 : Jeanne de Ribaupierre, dame de Magnières, déclare qu'au lieu de trois repas qu'elle prétendait lui être dus en qualité de dame dudit lieu, en la maison de Domptail, appartenant à l'abbaye de Senones, elle n'a droit d'en réclamer qu'un.
1692 : un acte paroissial mentionne un régent d'école[10] ce qui signifie qu'une école existait à cette date.
1710 : on lit dans l'Etat du temporel des Paroisses: «Le lieu de Magnières était autrefois considérable ; c'est un bourg où il y avait foires et marchés, mais qui est à présent ruiné, et ne ressemble guère qu'à un village. On a dit que les seigneurs de Magnières se qualifiaient de barons;». À cette date la communauté n'est plus composée que de 89 habitants y compris 14 veuves.
1712 : Marie-Françoise de Bildstein, veuve de Gaspard de Franc, vivant commandant du régiment de Bourbon pour le service du roi, tant en son nom que comme gardienne noble de Nicolas de Franc son fils, fait ses foi et hommage pour la terre et seigneurie de Magnières, dont elle possédait les trois quarts et son fils l'autre.
1763 : Arrivée en 1763 de Dominique O'Heguerty à Magnières en provenance de Paris. C'est un réfugié jacobite d'origine Irlandaise. Il sera nommé comte le . Cet homme illustre en son temps, qui aura tour à tour été armateur, négociant, écrivain, agronome se sera aussi fait connaître pour son soutien sans faille à la famille Stuart d'Angleterre, organisateur des expéditions militaires pour reconquérir les trônes en 1745 et 1759. Il est de surcroît un des membres fondateurs de la première loge maçonnique civile de Dunkerque en 1721 puis de la première loge parisienne Saint Thomas n° 1 en 1725, loge presque essentiellement constituées de réfugiés jacobites et de quelques nobles français. Il décède à Magnières le [11],[12].
1768 : À cette époque, il y avait plusieurs chapelles dans la commune dont voici l'inventaire :
- Chapelle de Saint-Georges ; collateur (celui qui percevait les taxes et autres dons) famille Noël, de Magnières ;
- Chapelle de Sainte-Croix ; collateur, le seigneur du lieu ;
- Chapelle de Saint- Catherine fondée le par Catherine d'Haraucourt, épouse d'Etienne de Tuillières, seigneur de Magnières ;
- Chapelle du Château sous l'invocation de sainte Barbe ;
- Chapelle de l'hôpital de Saint-Antoine, devant la halle ;
- Ermitage de Notre-Dame de Montfort, chef lieu des ermites de la congrégation de Saint-Jean-Baptiste au diocèse de Toul.
1773 : Dominique O'Heguerty fait également ses foi et hommage pour le comté de Magnières "composé de la terre et seigneurie patrimoniale de Magnières, consistant en haute, moyenne et basse justice, sans part d'autrui, château, bâtiments, aisances et droits en dépendant; en la moitié de la terre et seigneurie de Domptail..., en la haute vouerie (voerie) de Rambervillers, le tout ayant été uni par lettres patentes du roi de Pologne, du pour ne former qu'un seul et même corps de fief, créé, érigé et décoré du titre de comté, sous la qualification de comté de Magnières. Les armes de ce comté étaient " d'argent à un chêne arraché de sinople au chef de gueules chargé de trois tourterelles d'argent, et pour cimier un dextrochere armé d'un sabre d'argent garni d'or avec cette devise : Nec Flectitur, Nec Mutant."
Révolution française et Empire
1790 : une émeute à Magnières au sujet de la libre circulation des grains
1802 : le village est érigé en succursale avec Saint-Pierremont pour annexe. La population est de 620 habitants, pour 115 feux.
Période moderne
1822 : la population est de 719 habitants pour 183 feux.
1853 : selon le recensement, la population est de 749 habitants dont 97 électeurs censitaires, 12 conseillers municipaux et 212 feux. Le nombre d'enfants scolarisés est de 160 en hiver et 62 en été. La surface territoriale est de 1 157 hectares dont 502 en terres labourables, 244 en prés, 31 en vignes, et 316 en bois[13].
1887 : la Commune compte 34 hectares de vignes et 10 de houblon. Le vin de Magnières est réputé "fin et délicat". Les pépinières de Magnières sont réputées et exportent leur production d'arbres fruitiers dans plusieurs pays européens[10].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2019, la commune comptait 280 habitants[Note 3], en diminution de 8,79 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison forte début XVe, démolie en 1865 pour faire place à l'église actuelle
- Château XIVe, détruit au XIXe, subsistent un pavillon XVIe/XVIIe et des dépendances XVIIe.
- Vélo-rail du Val de Mortagne (draisines).
- Église Saint-Laurent XIXe, remaniée XXe, néo-gothique ; orgue 1990, buffet en chêne massif.
- Église Saint-Laurent.
- L'ancienne gare et les draisines au premier plan.
Personnalités liées à la commune
- Le conventionnel Ignace Brunel, député de Béziers, né à Magnières en 1742, mort à Toulon en 1795[20].
Héraldique
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Les armoiries de Magnières se blasonnent ainsi :
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Sobriquet
Les habitants avaient pour Blason populaire «les filères»[21], qui, traduit du dialecte local, signifie « ceux qui filent la laine ou le chanvre ». Cependant, araignée se dit aussi filère en lorrain roman.
Voir aussi
Bibliographie
Chollet Jack. Les O'Heguerty, francs-maçons, agents secrets à la cour de Stanislas. Editions Gérard Louis, Haroué, 54740, 2015.
Andriot Cédric et Chollet Jack. Les Mystères de la Franc-maçonnerie à Lunéville. Editions Gérard Louis, Haroué, 54740, 2016.
Articles connexes
Liens externes
- « Magnières », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Magnières sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Aude Wirth, Les noms de lieux en Meurthe-et-Moselle, 2004 (ISBN 2914554435).
- Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, Wiener, 1860 (lire en ligne)
- « Monographie de Magnières pour l'exposition universelle de 1889 », sur galeries.limedia.fr, (consulté le ).
- CHOLLET Jack, Les O'HEGUERTY, francs-maçons, agents secrets à la cour de Stanislas, Haroué (54740), Gérard Louis, , 221 p. (ISBN 978-2-35763-085-7).
- CHOLLET Jack et ANDRIOT Cédric, Les Mystères de la Franc-Maçonnerie à Lunéville : enquête sur la franc-maçonnerie, de la première loge en Lorraine ducale du XVIIIe siècle à nos jours, Haroué (54740), Gérard Louis, , 363 p. (ISBN 978-2-35763-098-7).
- Commune de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes. Par Henry Lepage 1853
- https://kiosque.limedia.fr/ark:/31124/dz8v8x88kg7rkwtk/p3.item.r=seranville
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1245883/f64.image
- Robert Creusat, Quand Gerbéviller parlait patois, 1979, 72 p.
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