Magny-la-Fosse

Magny-la-Fosse est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Magny-la-Fosse

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Yannick Camus
2020-2026
Code postal 02420
Code commune 02451
Démographie
Gentilé Magnyfossien(ne)s
Population
municipale
124 hab. (2019 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 04″ nord, 3° 16′ 31″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 144 m
Superficie 3,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bohain-en-Vermandois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Magny-la-Fosse
Géolocalisation sur la carte : France
Magny-la-Fosse
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Magny-la-Fosse
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Magny-la-Fosse

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Magny-la-Fosse
    Nauroy Joncourt
    Bellenglise Levergies
    Lehaucourt

    Urbanisme

    Typologie

    Magny-la-Fosse est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (100 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).

    Toponymie
    Magny-la-Fosse tire son nom de sa situation au fond d'une vallée sèche.
    Magny-la-Fosse apparaît pour la première fois en 1190 sous le nom de Manni dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Martin puis le nom s'écrira de nombreuses manières différentes en fonction des transcripteurs : Territorium de Magnico, Maigniacum, Maigni, Maignicus, Maigni-en-la-Fosse, Magni-in-Forea, Maigniyacus-in-Foréea, Maigny, Maigny-en-la-Fosse, Maigny-à-la-Fosse pour aboutir à l'orthographe actuelle au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini[8].

    Carte de Cassini
    Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Magny-la-Fosse est une paroisse. Le Moulin de Merveille (moulin en bois et maison) situé au sud était sur la paroisse de Lehaucourt.

    La guerre de 1914-1918
    Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période Magny-la-Fosse restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'Armée allemande.
    Des arrêtés obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
    En , l'offensive des Alliés sur le front de Péronne porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Début octobre, venant de Bellenglise les troupes anglaises et australiennes se heurtent, à l'armée allemande et le village est libéré après de durs combats[9].
    Citation: "Pierre Dijeau, gendarme 18e légion, le a fait preuve de courage et de sang froid en se rendant, malgré la proximité des troupes ennemies, à Magny-la-Fosse pour s'assurer de la présence d'habitants; A accompli sa mission jusqu'au bout, restant toute la nuit sous les bombardements."[10] La population a été déportée quelques jours plus tôt pour servir d'otages aux troupes allemandes durant leur retraite. Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[11]. Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 187 habitants en 1911 ne sera plus que de 118 en 1921.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [12]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des huit soldats magnyfossiens Morts pour la France[13].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Magny-la-Fosse est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995  ? Adolphe Pesant    
    mars 2001 mai 2020 Thierry Vandenbulcke DVD Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2014-2020[17],[18]
    mai 2020[19] En cours
    (au 6 juin 2020)
    Yannick Camus   Agriculteur céréalier

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2019, la commune comptait 124 habitants[Note 3], en diminution de 2,36 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    220220248232252269277276277
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    276264244238261265239261243
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    219229187118136122107124113
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    128139131145160141132129127
    2018 2019 - - - - - - -
    126124-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Notes et références

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Historique de la 18e légion de gendarmerie », sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SE, Cambrai [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
    12. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    13. https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=204514&rubrique=monuments
    14. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    15. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Magny-la-Fosse », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    16. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    17. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    18. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    19. « Yannick Camus reprend le flambeau à la mairie de Magny-la-Fosse », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Yannick Camus a été intronisé maire avec deux nouveaux adjoints ».
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Liens externes

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