Marie Atmadjian
Marie Atmadjian (arménien : Մառի Աթմաճեան) puis Marie Atmadjian Le Chevalier, née à Bafra et morte à Mandres-les-Roses le , est une poétesse franco-arménienne.
Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) Mandres-les-Roses |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Մարի Աթմաճեան |
Nationalités | |
Domiciles |
Rosny-sous-Bois, Alep (depuis ), Éthiopie (depuis ), Paris (depuis ) |
Formation | |
Activités |
Poétesse, personnalité |
Fratrie |
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Parti politique |
Biographie
Marie Atmadjian naît à Bafra (Empire ottoman), sur les rives de la Mer Noire[1], le [2]. Lors du génocide arménien, son père, Mihran Atmadjian[3], est assassiné et son frère, Kégham, est déporté, mais elle parvient à échapper à la mort avec sa mère[1], Parantsem (née Etmekdjian, 1890-1973)[3].
Elle arrive en France dans les années 1920 et y retrouve miraculeusement son frère[1]. Elle publie ses premiers poèmes dans la revue littéraire arménienne Ջանք (Tchank, « Effort »), fondée par son frère, poète qui prend le nom de plume de A. Séma, et Missak Manouchian, en 1930-1931[4],[1]. Elle signe aussi quelques articles dans la revue arménienne Մշակույթ (Mechagouyt, « Culture »)[5] fondée par Séma et Bedros Zaroyan et active entre 1935 et 1937[6]. Dans l'entre-deux-guerres, elle est engagée comme eux dans le mouvement communiste et fidèle à l'Arménie soviétique[1]. Elle devient aussi un élément actif de la Société des gens de lettres arménienne à Paris[1].
Après la guerre, elle publie en 1948 son premier recueil de poèmes en arménien, Les Lys de Golgotha, en partie dédié à la mémoire de son frère, mort sous le drapeau français en 1940 sur le front des Flandres. Ainsi, la première partie de l'ouvrage, divisé en trois parties, est intitulée « Encensoir pour bénir les cendres dispersées de Séma » (les deux autres étant « Étoiles filantes » et « Tendresse »)[5]. L'écrivain et intellectuel arménien Archag Tchobanian, auteur de la préface et proche de la poétesse (il lui a notamment enseigné la poésie arménienne[7]), y écrit que « la douleur infinie a poussé Marie vers la littérature »[5].
Elle participe à la revue Andastan, publiée dans les années 1950 et 1960[8],[9].
Elle vit une bonne partie de sa vie à Rosny-sous-Bois avec son mari Charles Le Chevalier (1914-1980), avec qui elle s'est mariée en 1934, et y est enterrée après sa mort le [2].
Galerie
- De gauche à droite : Archag Tchobanian, Marie Atmadjian, Endza Arabian et Parantsem Atmadjian à Rosny-sous-Bois dans les années cinquante.
- Marie Atmadjian à côté du mémorial qu'elle a fait dresser à la mémoire de son frère au cimetière de Rosny-sous-Bois.
Œuvre[10]
- (hy) Տէգրէշէնտօ [« Decrescendo »], , 68 p.
- (hy) Գողգոթայի շուշանները [« Les Lys de Golgotha »] (préf. Archag Tchobanian), Paris, Impr. B. Eléguian, , 196 p. (BNF 42029902)[5]
- (hy) Աստեղաքաղ : Քերթուածներ (1947-1951) [« Pierre stellaire - Poèmes (1947-1951) »], Impr. B. Eléguian, , 116 p.
- (hy) Հավերժական ուղիներով : Քերթուածներ (1950-1956) [« Chemins éternels - Poèmes (1950-1956) »], Paris, Impr. Le Soleil, , 141 p.
- (hy) Գաղթաշխարհի Երգեր [« Des chants de l'émigration »], Paris, Impr. Araxes, , 142 p. (BNF 41375097)
- (hy) Ոսկի գեղօն : Քերթուածներ (1960-1967) [« Rimes d'or - Poèmes (1960-1967) »], Paris, , 144 p. (SUDOC 186576706)
- (hy) Հրեղեն աշտարակ [« Tour de feu »], Erevan, , 152 p. (BNF 42159968)
- (hy) Լուսամատեան : Բանաստեղծ Ա. Սեմայի (Գեղամ Աթմաճեան) Ի Յուշ [« En souvenir du poète A. Séma (Kégham Atmadjian) »], Paris, Impr. Araxes, , 120 p.
- (hy) Հավերժական ուղիներով : Ծաղկաքաղ [« Chemins éternels - Anthologie »], Paris, Impr. G. Doniguian & Fils, , 465 p. (SUDOC 186454864)
- (hy) Վերջալոյսեն առաջ [« Avant le crépuscule »], Beyrouth, Impr. G. Doniguian & Fils, , 136 p. (SUDOC 186454872)
- Gloria victis… : Complainte sur les rochers d'Arménie (1914-1974), Paris, Impr. Elekian, , 15 p. (BNF 35149645)
- (hy) Գեղամ Աթմաճեան (Ա. Սեմա) : Գաղափարական, հասարակական եւ քաղաքական գետնի վրայ [« Kégham Atmadjian (A. Sema) : Sur le fond idéologique, social et politique »], Paris, Impr. Azed, , 63 p.
Notes et références
- Anahide Ter Minassian 2013.
- « ATMADJIAN Maria », sur deces.matchid.io
- Archives de la famille Vartanian.
- Krikor Beledian 2001, p. 86.
- Krikor Beledian 2001, p. 333-334.
- Krikor Beledian 2001, p. 239.
- Penny Atmadjian, Les Proust, Adrien et Marcel, et l'Arménie, Hachette, coll. « Destins du Monde », , 53 p. (ISBN 978-2-905212-76-4, lire en ligne), p. 26
- Krikor Beledian 2001, p. 373.
- Krikor Beledian 2001, p. 410.
- « Մառի Աթմաճեան (1913-1999) », sur bibliotheque-eglise-armenienne.fr
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Anahide Ter Minassian, « Atmadjian-Le Chevalier, Marie [Bafra, Mer Noire 1913 - Paris 2002] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber, Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , 10004 p. (ISBN 978-2721006318, lire en ligne)
- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
Liens externes
- « Մառի Աթմաճեան (1913-1999) », sur bibliotheque-eglise-armenienne.fr
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