Martaizé
Martaizé est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Martaizé | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Châtellerault | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays loudunais | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Mureau 2020-2026 |
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Code postal | 86330 | ||||
Code commune | 86149 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
376 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 55′ 03″ nord, 0° 03′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 53 m Max. 84 m |
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Superficie | 19,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Loudun (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Loudun | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1993 à 2015 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,9 | 1,9 | 2,8 | 4,6 | 8,4 | 11,2 | 12,8 | 12,7 | 9,5 | 8,2 | 4,2 | 2,1 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 6,2 | 8,4 | 10,7 | 14,7 | 18,2 | 19,9 | 19,8 | 16,2 | 13,2 | 8,1 | 5,3 | 12,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 10,5 | 13,9 | 16,8 | 20,9 | 25,2 | 27 | 26,9 | 23 | 18,2 | 12 | 8,5 | 17,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,5 07.01.09 |
−18,5 09.02.12 |
−12,9 01.03.05 |
−5,2 11.04.03 |
−1,2 14.05.10 |
2,7 01.06.11 |
5 10.07.04 |
2,4 28.08.98 |
−0,5 20.09.12 |
−7,3 30.10.97 |
−9,8 22.11.93 |
−11,3 31.12.96 |
−18,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 05.01.99 |
21,8 20.02.98 |
26 19.03.05 |
30,8 30.04.05 |
33,4 30.05.01 |
38,8 22.06.03 |
37,9 20.07.95 |
40,9 06.08.03 |
33,9 04.09.13 |
30,3 03.10.11 |
23,6 08.11.15 |
18,3 07.12.00 |
40,9 2003 |
Précipitations (mm) | 49,8 | 35,6 | 37,2 | 47,9 | 42,6 | 42,3 | 43,8 | 36,6 | 47,9 | 62,1 | 63,9 | 55,9 | 565,6 |
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Martaizé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), zones urbanisées (2,1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Au début du XVIIe siècle, Martaizé, avec le village voisin de La Chaussée, était l'une des seigneuries de Charles de Menou d'Aulnay. Plusieurs des premiers colons de l'Acadie, dont les Babins, les Gaudets, les LeBlanc, les Bourgs, les Terriots, les Guérins et les Savoies, auraient été recrutés par d'Aulnay depuis leur domicile d'origine à Martaizé pour coloniser la Nouvelle-France.
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 376 habitants[Note 6], en diminution de 4,57 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2008, la densité de population de la commune était de 19 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 en France.
Économie
Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[19], il n'y a plus que 14 exploitations agricoles en 2010 contre 19 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 605 hectares en 2000 à 1 179 hectares en 2010. 59 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 22 % pour les oléagineux (1/4 de la surface est en colza et 3/4 en tournesol), 7 % pour le fourrage et moins de 1 % reste en herbes. En 2000, un hectare (zéro en 2010) était consacré à la vigne[19].
Les élevages de bovins et de volailles ont disparu au cours de cette décennie[19].
Culture locale et patrimoine
Le patrimoine civil : le château de Sautonne
Château de Sautonne est inscrit comme Monument Historique en 1982 pour son logis et sa toiture.
Un château primitif aurait été édifié à Sautonne au XVe siècle et transformé à la fin du XVIIe siècle. Il ne reste plus beaucoup aujourd'hui d'éléments visibles de ces constructions. En 1919, une laiterie est installée dans l'aile ouest du château pour y produire du fromage (camembert, chèvre, mi-chèvre, beurre, puis caséine). En 1954, est installé un atelier de production de lait en poudre. Le , le propriétaire de la laiterie, M. Catineau la donne en gérance à la société la Cloche d'Or jusqu'au , après quoi la Cloche d'Or s'installe à Loudun. La laiterie continue de tourner lentement puis s'arrête quelques années plus tard. En 1964, une partie du bâtiment, délaissé, s'écroule. Vendu, en 1970, le nouveau propriétaire en entreprend sa restauration.
C'est une importante construction rectangulaire constituée au nord de trois corps de bâtiment en U. Au sud, la façade est cantonnée de deux tours cylindriques. Les toits en poivrière des tours, le dôme central et son campanile soulignent la symétrie et donnent à l'ensemble une remarquable allure classique. La chapelle du château est située dans la tour de gauche de la façade antérieure et était décorée de remarquables boiseries du XVIIIe siècle.
Le patrimoine religieux : l'église Saint-Maurice
L'église médiévale est placée sous le vocable de saint Maurice. Au XIXe siècle, elle est en très mauvais état. Elle subit, alors, une restauration radicale. Il n'en reste plus que la tour massive du clocher qui occupe, à l'entrée occidentale, une première travée voûtée sur croisée d'ogives. La tour médiévale est rectangulaire et elle est percée de deux baies en plein cintre sur chacune de ses faces et surmontée d'une élégante flèche octogonale.
Tout le reste de l'église a été rebâti de 1894 à 1897. Elle est construite dans le style néo-gothique que le XIXe siècle affectionne, en référence à un Moyen Âge idéalisé comme une période de fervente et universelle foi dans le Christ.
La nef est de trois travées. Elle est large d'environ neuf mètres et elle est flanquée de deux collatéraux, larges de cinq mètres, par lesquels elle reçoit la lumière. Les nervures des voûtes quadripartites pénètrent directement dans les colonnes sans la transition d'un tailloir et d'un chapiteau. L'absence de piles surmontées de chapiteaux, auxquels ont été préférées de simples colonnes faisant peu écran à la vue, offre un large espace qui se prête bien aux célébrations d'une communauté chrétienne alors importante. La fin du XIXe siècle est marquée par une volonté de reconquête du christianisme à la suite de la défaite de 1870 et de la commune.
Le chœur occupe une petite travée de la largeur du vaisseau central de la nef, éclairée par trois baies.
Le maître-autel, légèrement surhaussé, est orné d'une représentation du Christ en compagnie des pèlerins d'Emmaüs. L'autel contient des reliques de saint Agapit, pape du VIe siècle, et de sainte Marguerite.
Au vitrail de la baie axiale, réalisé par les ateliers Dagrand, de Bordeaux représente le Christ montrant son Cœur Sacré. Il apparaît à Marguerite-Marie Alacoque, moniale visitandine de Paray-le-Monial, et lui demande de faire établir sa fête 1675). La dévotion au Sacré Cœur est alors très répandue. L'autel latéral de droite est également consacré au Sacré Cœur et le médaillon du vitrail le plus proche porte un S et un C entrelacés.
Sur le devant de l'autel latéral de gauche figure l'institution du rosaire. La Vierge trône, couronnée, et remet, de sa main gauche, un chapelet à saint Dominique. De sa main droite, elle tient l'enfant Jésus, debout sur ses genoux. L'Enfant donne un rosaire à sainte Catherine de Sienne. Dans le médaillon du vitrail le plus proche, un M et un A entrelacés constituent le monogramme de la Vierge : AVE MARIA.
Les vitraux des fenêtres médianes montrent, à gauche, une ancre, symbole de l'espérance chrétienne, à droite, un calice surmonté d'une hostie et entouré d'une grappe et d'un épi, symboles eucharistiques.
Les deux médaillons des vitraux sud et nord du chœur figurent en bustes saint Maurice, patron de l'église, et saint Louis, qui tient dans ses mains la relique de la Couronne d'épines, par lui acquise en Orient et pour laquelle il fit construire la Sainte-Chapelle à Paris.
Les statues de Notre-Dame de Lourdes et de sainte Bernadette, autour de l'autel latéral de gauche, de saint Joseph à l'Enfant et de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, sont des plâtres moulés modernes.
Le chemin de Croix est moderne.
Personnalités liées à la commune
- Marc Jean Demarçay (1772-1839), général des armées de la République et de l'Empire.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 86149001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Loudun », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
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