Mas-Saint-Chély

Mas-Saint-Chély est une commune française située dans le sud du département de la Lozère en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Mas et Saint-Chély.

Mas-Saint-Chély

Mas-Saint-Chely, sur le causse Méjean.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Florac
Intercommunalité Communauté de communes Gorges Causses Cévennes
Maire
Mandat
Gilles Vergély
2022-2026
Code postal 48210
Code commune 48141
Démographie
Gentilé Mas-Chélyens
Population
municipale
107 hab. (2019 )
Densité 1,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 18′ 35″ nord, 3° 23′ 48″ est
Altitude Min. 800 m
Max. 1 156 m
Superficie 56,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Florac Trois Rivières
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mas-Saint-Chély
Géolocalisation sur la carte : France
Mas-Saint-Chély
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Mas-Saint-Chély
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Mas-Saint-Chély

    Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par divers petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « gorges du Tarn et de la Jonte ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Mas-Saint-Chély est une commune rurale qui compte 107 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 647 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Mas-Chélyens ou Mas-Chélyennes.

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à vol d'oiseau à 22,2 kilomètres au sud-ouest de Mende, dans le nord-est du causse Méjean[1].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 5 681 hectares ; l'altitude varie entre 800 et 1 156 mètres[3]. Le point culminant de la commune est situé au puech d'Alluech.

    Logements

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 155, alors qu'il était de 132 en 2008[a 1].

    Parmi ces logements, 40,6 % étaient des résidences principales, 57,4 % des résidences secondaires et 2,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2 % des appartements[a 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 77,0 %, comme en 2008 (79 %)[a 3].

    Voies de communication et transports

    Le territoire communal est traversé par les routes départementales 16, 43 et 986. Par ailleurs, elle est parcourue par une variante du sentier de grande randonnée 6 (GR 6) qui constitue localement un tronçon du chemin de Saint-Guilhem-le-Désert.

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[4],[5]. La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[6],[7].

    Réseau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « gorges du Tarn et de la Jonte »[9], d'une superficie de 41 801 ha, englobant le territoire de près des trois-quarts de la population de Vautours fauves des grands causses qui furent l'un des principaux sites français de réintroduction de cette espèce[10].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[11] : la « plaine de Chanet » (1 573 ha), couvrant 4 communes du département[12], et le « versant nord du causse Méjean à Sainte-Enimie » (309 ha), couvrant 2 communes du département[13] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[11] :

    • le « causse Méjean » (33 342 ha), couvrant 13 communes du département[14] ;
    • les « gorges du Tarn » (14 434 ha), couvrant 19 communes du département[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Mas-Saint-Chély est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[I 1],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (65,1 %), forêts (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), terres arables (4,8 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La commune portait le nom de Saint Cheli en 1793, puis Saint-Chély-du-Tarn en 1801 et enfin Mas-Saint-Chély le [19],[I 4].

    Politique et administration

    Liste des maires de Mas-Saint-Chély
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2021 Gérard Mourgues[20] UMP-LR  
    2022 En cours Gilles Vergély[21]    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2019, la commune comptait 107 habitants[Note 5], en diminution de 15,75 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    567611535510577594555647578
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    559562561510535505530536516
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    493546513503497492392286225
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    195174117107104109123126134
    2014 2019 - - - - - - -
    119107-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,4 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (43,0 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).

    En 2018, la commune comptait 61 hommes pour 49 femmes, soit un taux de 55,45 % d'hommes, supérieur au taux départemental (49,96 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 5]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    2,1 
    10,2 
    75-89 ans
    20,8 
    30,5 
    60-74 ans
    22,9 
    23,7 
    45-59 ans
    20,8 
    10,2 
    30-44 ans
    12,5 
    15,3 
    15-29 ans
    14,6 
    10,2 
    0-14 ans
    6,2 
    Pyramide des âges du département de la Lozère en 2018 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,6 
    9 
    75-89 ans
    11,8 
    20,4 
    60-74 ans
    20 
    22 
    45-59 ans
    20,6 
    16,6 
    30-44 ans
    16,4 
    15,1 
    15-29 ans
    13,6 
    15,9 
    0-14 ans
    15 

    Économie

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 6]2,5 %5,5 %3,2 %
    Département[I 7]5 %6,4 %7,1 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 65 personnes, parmi lesquelles on compte 81 % d'actifs (77,8 % ayant un emploi et 3,2 % de chômeurs) et 19 % d'inactifs[Note 6],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 9]. Elle compte 24 emplois en 2018, contre 35 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 51, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,1 %[I 10].

    Sur ces 51 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    4. « Les modifications de noms de communes pour le département de la Lozère (48) de 1970 à 1973. » (consulté le ).
    5. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mas-Saint-Chély (48141) », (consulté le ).
    6. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Mas-Saint-Chély » (consulté le ).
    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Lozère » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    10. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Mas-Saint-Chély » (consulté le ).
    11. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    12. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).

    Autres références

    1. - « Orthodromie entre "Mas-Saint-Chély" et "Mende" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. Carte IGN sous Géoportail.
    3. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    4. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    5. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    6. « Réserve de biosphère des Cévennes », sur mab-france.org (consulté le )
    7. « Cévennes - zone centrale - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    8. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
    9. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Mas-Saint-Chély », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    10. « site Natura 2000 FR9110105 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    11. « Liste des ZNIEFF de la commune de Mas-Saint-Chély », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    12. « ZNIEFF la « plaine de Chanet » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    13. « ZNIEFF le « versant nord du causse Méjean à Sainte-Enimie » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    14. « ZNIEFF le « causse Méjean » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    15. « ZNIEFF les « gorges du Tarn » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. « Le maire du Mas-Saint-Chély, Gérard Mourgues, démissionne après 39 années d’exercice. », sur RadioTotem, (consulté le ).
    21. « Le nouveau conseil municipal est installé. », sur Midi Libre, (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Lozère (48) », (consulté le ).
    26. « Dolmen du Buisson », notice no PA00103855, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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