Maurice-François de Mac-Mahon
Maurice-François de Mac-Mahon ( - château de Sully, Sully (Saône-et-Loire) † - Autun), baron de Sully, comte de Mac-Mahon et de Charnay, était un général français des XVIIIe et XIXe siècles.
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Maurice-François de Mac-Mahon | ||
Naissance | Château de Sully (Sully (Saône-et-Loire), France) |
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Décès | (à 76 ans) Autun (Saône-et-Loire, France) |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Distinctions | Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Commandeur) |
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Famille | Famille de Mac Mahon | |
Biographie
« Fils de haut et puissant seigneur messire Jean-Baptiste Mac Mahon, chevalier seigneur suzerain des villes, pays, châteaux et terres de Seenish, d'Inisch, d'Arovan, d'Ylan-Magrath, d'Ing, situés dans le comté de Clare et l'île de Fymes, de la ville et pas de Ryencanagh, et plusieurs terres dans le comté de Limerick, 1er marquis d'Éguilly, et de dame Charlotte Le Belin, dame d'Éguilly et de Sully », Maurice-François descendait d'une ancienne famille irlandaise qui se réfugia en Bourgogne à la chute des Stuarts.
Il est présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [1] mais ne fera jamais ses caravanes et ne prononcera jamais ses vœux de frère-chevalier de l'Ordre ce qui lui permettra de se marier en 1792.
Comme son frère aîné, Charles-Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly, Maurice-François suivit la carrière des armes : mousquetaire à la 2e compagnie, en 1768, il obtint le rang de capitaine au régiment de cuirassiers du roi en 1773.
En 1775, il paya le prix d'une compagnie, et fut nommé à la tête d'une unité cette même année. Réformé à la composition de l'année suivante, il était capitaine en second en 1777, capitaine-commandant en 1784, puis mestre de camp en second des hussards de Lauzun le . Il reçut le de la même année la croix de Saint-Louis (il fut fait commandeur du même ordre sous la Restauration).
Dans le registre des hussards de Lauzun[2], on trouve « 10 000 livres sans brevet de retenue. — Sa réforme de capitaine, donnée au sieur de Saint-Ours, page du roi, en payant 10 000 livres. — 1775, fort bon sujet. — 1779, susceptible d'une place de colonel, à la suite de la brigade irlandaise. »
Réformé et resté attaché à la formation de 1788, il était colonel attaché au Régiment de hussards de Lauzun au moment de la Révolution. Avec ce régiment, il participa à la répression de la mutinerie de la garnison de Nancy () où il reçut un coup de feu au genou tiré à bout portant, tomba de cheval le pied pris dans l'étrier et traîné sur la chaussée : il fut considéré comme mort par les hussards qui ne s'arrêtèrent pas. Il revint à lui et se cacha dans une maison où le propriétaire le protégea des manifestants : il quitta le régiment après cette campagne. Il émigra en 1791 et fut les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée des Princes.
En , le marquis d'Éguilly et son frère le comte de Charnay présentèrent leurs preuves de noblesse[3], mais ils ne purent pas jouir de leurs nouveaux privilèges à cause des événements révolutionnaires. Le , le chevalier O'Gorman plaida leur cause auprès de L.N.H. Chérin : « Quoique dans ce moment cy la noblesse soit supprimée en France, néanmoins M. Mac Mahon désire se mettre en règle pour former pour lui et pour son frère, le plus tôt possible, des alliances analogues à leur naissance et je vous aurais en mon particulier la plus vive reconnaissance de l'expédition que vous emploirez à lui livrer votre certificat sur ses productions. S'ils avaient eu l'avantage de me connaître dès le commencement de cette besogne ils auraient eu il y a longtemps l'honneur de leur présentation ; mais ils se sont fiés à leurs parens au pays qui n'ayant nulle connaissance des usages de France se sont contentés de leur envoyer les titres et les pièces selon les formes employées en Angleterre et en Irlande. »
Il fit avec distinction toutes les campagnes de la guerre d'Amérique sous William Howe, lord Cornwallis et lord Moira. Sa bravoure et ses connaissances militaires le firent particulièrement remarquer de lord Moira, qui, à son retour en Angleterre, le présenta au prince de Galles qui l'attacha à sa personne en 1796. S. A. R. ayant été nommé prince régent, l'éleva au poste important de son secrétaire public (public secretary). Son instruction solide et sa grande habitude des affaires le mirent à même de remplir cette charge difficile à la satisfaction du prince, qui lui accorda toute sa confiance[4].
Nous n'avons pas de détail concernant son activité pendant la Révolution et l'Empire, mais nous savons qu'il fut emprisonné lors du retour de Napoléon Ier de l'île d'Elbe (Cent-Jours)[5].
Sous la Restauration, le comte Mac-Mahon, devenu maréchal de camp (), fut nommé inspecteur de cavalerie. Il fut admis à la retraite le .
Il mourut, le , dans sa maison du cul-de-sac du Jeu de Paume, à Autun.
Vie familiale
Fils cadet de Jean-Baptiste Mac Mahon ( - Limerick (Irlande) † - Spa), 1er marquis d'Éguilly et de Charlotte Le Belin (1716 † - château de Sully), dame d'Éguilly, Maurice-François épousa, le à Bruxelles, Pélagie de Riquet de Caraman[6] ( - Paris, paroisse Saint-Sulpice † - château de Sully). Ensemble, ils eurent 17 enfants, dont :
- Charles-Marie ( - Bois-le-Duc † - Autun), 3e marquis d'Éguilly « dit de Mac-Mahon » (1830, succession de son oncle Charles-Laure de Mac-Mahon), marié, le à Paris, avec Marie-Henriette (vers 1800 † 1835 - Paris), fille de Louis VI Nicolas Le Peletier (1777 † 1856), 1er marquis de Rosanbo, pair de France, dont postérité ;
- Marie Joséphine Adélaïde, « dite Adèle » ( - 's-Gravenhage † - Sully), mariée, le à Sully en Bourgogne, avec Augustin Poute (1790-1864), marquis de Nieuil, dont postérité ;
- Adèle Marie Magdelaine Françoise, « dite Fanny » ( - Norwich † - La Ferté-Beauharnais), mariée, le à Sully, avec René de La Selle (1776-1841), seigneur de Ligné, dont postérité ;
- Bonaventure Marie Pierre Joseph ( - Münster † - Château de Rivault), lieutenant de hussards, marié, le à Paris, avec Eudoxie ( - Chaponost † - Autun), fille de Adolphe Tanneguy Gabriel (1778 † 1832), marquis de Montaigu, premier gentilhomme de la Chambre du prince de Conti, sans postérité ;
- Marie Antoine Alfred Alexandre (vers 1802 - Münster † - Sully) ;
- Marie Anne Cécile ( - Sully † - Montpellier, inhumée au château de Morlet (Saône-et-Loire)), mariée, le à Sully, avec Henry (1799 † 1859), 5e marquis de Roquefeuil, dont postérité ;
- Marie Françoise Nathalie ( - Sully † - Béziers), mariée, le à Sully, avec Adalbert de Sarret (1806-1844), dont postérité ;
- Marie Henriette Elisabeth ( - Sully (Saône-et-Loire) † Autun), religieuse au Sacré-Cœur d'Autun ;
- Marie Edme Patrice Maurice ( - Château de Sully † - Château de la Forêt, Montcresson, inhumé le - aux Invalides), 1er duc de Magenta (), maréchal de France, Gouverneur général de l'Algérie (1864-1870), président de la République française (1873-1879), marié, le à Paris, avec Élisabeth de La Croix de Castries (1834-1900),, dont postérité :
- Marie Edme Eugène ( Sully-Autun † ), marié le , avec Nathalie Levesque de Champeaux ( † ).
La descendance de Maurice-François de Mac-Mahon compte parmi les familles subsistantes de la noblesse française.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes des comtes de Mac Mahon
D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants (tête contournée de gueules), armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.[7],[8],[9] |
Notes et références
- Saint-Allais, L'ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Delaunay, Paris, 1839, p.301
- (de 1776 à 1788, fol. 13, verso.)
- À cette époque, le succès des honneurs de la Cour est tel que même si les événements de la Révolution ont empêché les intéressés de monter dans les carrosses du roi, les familles, par mesure de sécurité, continuent à solliciter les certificats tant convoités.
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 4, L.G. Michaud, (lire en ligne)
- Denis Grivot, Sully le Château : Saône-et-Loire, duc de Magenta, , 25 p. (lire en ligne)
- Fille de Marie Jean Louis de Riquet ( - Paris, hôtel de la Première présidence † - chez son gendre, au château de Sully-sur-Saône), marquis de Caraman, seigneur de Painblanc, du Pasquier, de Nuas et en partie du canal de communication des Deux-Mers, officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de Marie Charlotte Eugénie de Bernard de Montessus (1739 † 1800).
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Victor Bouton, Nouveau traité de blason ou science des armoiries mise à la portée des gens du monde et des artistes, Garnier, (lire en ligne)
- www.heraldique-europeenne.org
Bibliographie
- Patrick Clarke de Dromantin, Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle : l'exode de toute une noblesse "pour cause de religion", Presses universitaires de Bordeaux, , 525 p. (ISBN 978-2-86781-362-7, lire en ligne) ;
- Nicolas Viton de Saint-Allais, L'ordre de Malte, ses grands maitres & ses chevaliers, L'auteur, (lire en ligne) ;
- Alexandre Mazas et Théodore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis : depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, vol. 2, Didot, Dentu, , 2e éd. (lire en ligne) ;
- Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 4, chez H. Champion, ;
- Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Perrin, , 459 p. (ISBN 978-2-262-01143-7) ;
- Ronald Zins, Les maréchaux de Napoléon III : dictionnaire, Horvath, , 251 p. (ISBN 978-2-7171-0892-7) ;
Voir aussi
Article connexe
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