Maurice Tézenas
Maurice Tézenas, né à Montbrison (Loire) le et mort à Paris le , est un avocat français.
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Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) Paris |
Nationalité | |
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Père |
Gustave Tézenas (d) |
Parentèle |
Antoine Tezenas (oncle paternel) |
Biographie
Marc-Antoine-Maurice Tézenas est le fils d'Aurélie-Zélie Tarin (1823-1902) et de Marc-Antoine-Gustave Tézenas (1812-1890)[1], alors sous-préfet de l'arrondissement de Montbrison[2]. Gustave Tézenas est le frère aîné d'Hippolyte-Antoine Tézenas, officier puis parlementaire de l'Aube[3].
Licencié en droit en 1877, Maurice Tézenas devient avocat à la cour d'appel de Paris.
Me Tézenas a notamment assuré la défense de :
- Gabriel Soulacroix, chanteur (1881)[4] ;
- Philippe Garnier, acteur (1885)[5] ;
- Edmond Benoît-Lévy (1884[6], 1887)[7] ;
- Alexandre Donnot (1888)[8] ;
- Edmond Turquet (1889)[9] ;
- Victorien Sardou (1889)[10] ;
- Lucien Descaves (1890)[11] ;
- Édouard Portalis (1891)[12] ;
- Dugué de La Fauconnerie, député de l'Orne (1893)[13] ;
- Olympe Hériot (1893)[14]
- Marie-François de Bourbon, duc d'Anjou (1897)[15] ;
- Henry Maret, député du Cher (1897)[16] ;
- Ferdinand Walsin Esterhazy (1898)[17] ;
- André Vervoort (1898)[18].
En vue des élections législatives de 1889, des comité électoraux boulangistes proposent à Tézenas de déposer sa « candidature révisionniste indépendante » à Arcis-sur-Aube, ancienne circonscription de son oncle, concurremment à la candidature de l'ancien député Argence. L'avocat décline toutefois cette offre, préférant se consacrer au barreau[19].
En 1897-1898, Me Tézenas est l'avocat pro bono du commandant Esterhazy, dont les agissements sont à l'origine de l'affaire Dreyfus. Joseph Reinach, ancien camarade de collège de Tézenas, écrit sur l'avocat : « Tézenas était alors l’un des plus réputés parmi les jeunes avocats d’assises, souple, aimable, sceptique dès l’enfance (il est mon camarade de collège), qui avait érigé le scepticisme en sagesse, orateur facile, avec du trait, la parole tantôt caressante, tantôt vigoureuse, et, sous un joli laisser-aller, un grand soin de parvenir et une non moins grande habileté à débrouiller les causes les plus compliquées ; avec cela, crédule et, séducteur lui-même, facilement séduit »[20].
Le , Maurice Tézenas épouse Marie-Jeanne Alphand (1854-1926), fille de l'ingénieur Adolphe Alphand[21].
Vers 1910[22], Maurice Tézenas se retire dans son château de Bossican, à Bligny (Aube), tout en gardant un pied-à-terre parisien au no 95 de l'avenue de Villiers. C'est à cette dernière adresse qu'il meurt le [23].
Notes et références
- Gaston de Jourda de Vaux, Le Nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy (noms féodaux), t. VII, Le Puy/Lyon, 1933, p. 155.
- Archives départementales de la Loire, état civil de Montbrison, registre de 1856, acte de naissance no 108 (vue 23 sur 156).
- Le Gaulois, 24 mars 1896, p. 2.
- Le Figaro, 24 janvier 1881, p. 3.
- Le Figaro, 29 octobre 1885, p. 2.
- Le Radical, 31 mai 1884, p. 2.
- Journal des débats, 8 décembre 1887, p. 3.
- Le Rappel, 15 juin 1888, p. 3.
- Le Figaro, 3 avril 1889, p. 1.
- Le Gaulois, 7 novembre 1889, p. 3.
- Le Rappel, 17 mars 1890, p. 2.
- La Croix, 28 juin 1891, p. 3.
- Le Figaro, 21 mars 1893, p. 2.
- Le Figaro, 13 décembre 1893, p. 5.
- Le Rappel, 23 janvier 1897, p. 2.
- Le Figaro, 30 décembre 1897, p. 3.
- Le Figaro, 11 janvier 1898, p. 1.
- Le XIXe siècle, 8 juillet 1898, p. 3.
- Le Gaulois, 14 septembre 1889, p. 3.
- Joseph Reinach, Histoire de l’Affaire Dreyfus, t. III, Paris, Fasquelle, 1903, p. 91.
- Archives de Paris, état civil du 8e arrondissement, registre des mariages de 1908, acte no 676 (vue 6 sur 31).
- L'Intransigeant, 25 octobre 1927, p. 2.
- Archives de Paris, état civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1926, acte no 1542 (vue 1 sur 31).
Voir aussi
Liens externes
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