Maxent

Maxent (prononciation : /ma'ksɑ̃/) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.

Maxent

L'église paroissiale Saint-Maxent.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Communauté de communes de Brocéliande
Maire
Mandat
Ange Prioul
2020-2026
Code postal 35380
Code commune 35169
Démographie
Gentilé Maxentais
Population
municipale
1 470 hab. (2019 )
Densité 37 hab./km2
Population
agglomération
15 104 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 01″ nord, 2° 01′ 56″ ouest
Altitude 110 m
Min. 51 m
Max. 137 m
Superficie 39,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montfort-sur-Meu
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Maxent
Géolocalisation sur la carte : France
Maxent
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Maxent
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Maxent
Liens
Site web www.maxent.fr/

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 781 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 843,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Maxent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,3 %), terres arables (39,6 %), forêts (11,6 %), prairies (5,2 %), eaux continentales[Note 7] (1,4 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Schirio en 863[21], Sanctus Maxentius en 866[22], basilicam Sancti Maccentii en 869 et 875 [23], Macent en 1330[21], Mecent en 1382[21], Massant au XVIe siècle[22].

    Maxent est issu de Maxentius, saint abbé poitevin du Ve siècle[22].

    Ne demeure que le nom propre sans référence à la religion. La chute du qualificatif, saint, s’est produite le plus souvent vers, et rarement avant, le XIVe siècle, (Maxent dès le Xe siècle).

    Histoire

    Église de Saint-Maxent. Sur la pelouse, c'est une ancienne église Saint-Sauveur.

    Un gisement gallo-romain matérialisé par des tegulae, des briques, des tessons de céramiques fut retrouvé sur la commune.

    Vers 860, les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon demandent protection au roi de Bretagne Salomon, pour se protéger des incursions vikings. Le roi, qui possède une résidence (aula) à proximité de Maxent, leur fait construire un monastère richement doté sur le territoire actuel de la commune[24]. Ce monastère prend le nom de « Saint-Maxent » lorsque le roi Salomon fait déposer dans l'église du jeune monastère des reliques de saint Maxent, ce qui accroît la renommée du site, jusqu'à ce que le corps du saint soit finalement restitué à sa paroisse poitevine d'origine.

    La renommée des lieux grandit rapidement : le monastère Saint-Sauveur de la paroisse de Plélan prend le nom de Saint-Maxent.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent aux trois chevrons de gueules accompagnés de trois croix tréflées du même. Écu soutenu par deux branches de châtaignier chargées de bogues d'or.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1989 Marie-Thérèse Le Hec'h   Mère au foyer
    mars 1989 17 mars 2001 René Marchadour   Professeur dans l'enseignement agricole
    17 mars 2001 17 mai 2003
    (décès)
    Yves Le Roux
    (1960-2003)
      Économiste, chargé de recherche à l'INRA
    Vice-président de la CC de Brocéliande
    20 juin 2003 29 mars 2014 Jacques Guillemot   Technicien de maintenance retraité
    29 mars 2014 25 mai 2020 Henri Doranlo   Égyptologue et enseignant
    25 mai 2020 En cours Ange Prioul[25]   Secrétaire de mairie retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2019, la commune comptait 1 470 habitants[Note 8], en augmentation de 3,38 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7151 6131 3951 6511 7741 8871 8081 7161 825
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9152 0302 1272 1812 2032 1932 1302 1382 102
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0322 1072 0821 8091 7801 7471 6491 5041 329
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 2091 1491 0879829801 0401 2061 2631 422
    2018 2019 - - - - - - -
    1 4641 470-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie associative

    • Association M.A.R.C.H.E. : Maxent Arts Randonnées, Culture, Histoire, Environnement, créée en 1997, et ayant pour but la promotion du patrimoine naturel, historique, architectural et culturel de Maxent
    • médiathèque

    Accueil des personnes âgées

    • La MARPA (Maison d'Accueil Rurale pour Personnes Âgées) accueille les personnes âgées dans 18 logements individuels adaptés et sécurisés avec services (permanence médicalisée 24/24h), dans un ensemble situé près du bourg.

    Transports

    Lieux et monuments

    L'ancienne église de Maxent.
    • Mégalithe la Pierre Droite
    • L'intersection du 48e parallèle nord et du 2e méridien à l'ouest de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
    • Les vestiges (mis au jour lors de fouilles en 1990) et du mobilier (fonts baptismaux du XVe siècle) de l'ancienne église Saint-Maxent (IXe siècle : 1893 - 1896 - 1962), détruite en 1897 et remplacée par l'église actuelle (1893 - 1897) de l'architecte Arthur Regnault. À noter que l'église actuelle est presque unique dans son architecture (romano-byzantin), et qu'elle ne possédait pas à l'origine, faute de moyens, de véritable clocher. Ce qui fut pendant 65 ans, jusqu'à la construction de l'actuel clocher-pignon, un sujet de moquerie récurrent.
    • le château des Hayes (XIXe siècle), édifié à l'emplacement du manoir des Hayes, route de Loutehel. Ancienne propriété de la famille de Poulpiquet du Halgouët
    • la fontaine Saint-Maxent (XIXe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Guer - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Maxent et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Guer - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Maxent et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Jean-Yves Le Moing : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990.
    22. « Etymologie et Histoire de Maxent », infobretagne (consulté le ).
    23. Albert Dauzat et Charles Rostaing : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.
    24. Chartes du Cartulaire de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.
    25. « Municipales à Maxent. Ange Prioul, nouveau maire », Ouest-France, (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Article connexe

    Archives

    • Manuscrit de Dom Noël Georges sur Pierre Porcher, prieur et recteur de Maxent, commencé en 1621, achevé vers 1640, 505 fol. et table. (Archives I&V - Microfilm 1 Mi 27 R 2).

    Liens externes

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