Messanges (Côte-d'Or)

Messanges est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Messanges.

Messanges
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Christian Hoquet
2020-2026
Code postal 21220
Code commune 21407
Démographie
Population
municipale
236 hab. (2019 )
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 47″ nord, 4° 52′ 24″ est
Altitude Min. 282 m
Max. 487 m
Superficie 3,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Longvic
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Messanges
Géolocalisation sur la carte : France
Messanges
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Messanges
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Messanges

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Messanges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,1 %), terres arables (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), cultures permanentes (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En 1589[8] une célèbre bataille s'y déroula entre les ligueurs d'une part et les royalistes commandés par le baron de CHANTAL (futur époux de sainte Jeanne de Chantal, aïeule de Madame de Sévigné).

    En 1621 la commune fut vendue par le chapitre d'Autun au seigneur de Villars-sous-Vergy puis au XVIIIe siècle à la famille Pasquier.

    La vigne était la principale culture de la commune mais les ravages du phylloxera et les méventes successives d'un vin médiocre ont découragé les vignerons. La renouveau de l'activité vinicole dans les Hautes Côtes avec l'attribution, en 1961, de l'appellation Bourgogne Hautes Côtes de Nuits n'a pas permis de relancer la vigne sur la commune. Une confrérie de Saint Vincent a fonctionné jusqu'en 1915. Elle a repris son activité en 1937 sous une forme plus festive[9]. Aujourd'hui les vignerons de Messanges et Curtil-Vergy se sont regroupés pour fêter dignement leur saint patron au cours du traditionnel office religieux.

    Toponymie

      Nom d'origine burgonde Maginsinds (force et chemin) transformé par les Francs au VIe siècle en Maginsingas puis Mainzangiae au XIe siècle.
      • Mainzangiae (1023), Menchanges (1180), Mecenges (1271), Messange (1793).
      [réf. nécessaire]

      Politique et administration

      Liste des maires successifs
      Période Identité Étiquette Qualité
      2001 en cours Gilbert Goujon    
      1969 2001 Valère Gouachon DVD  
      1945 1969 Georges Bonnard    
      Les données manquantes sont à compléter.

      Démographie

      L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

      En 2019, la commune comptait 236 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

      Évolution de la population  [modifier]
      1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
      150222206260256237236229228
      1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
      222230243230217199200180170
      1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
      1731571541251181078985117
      1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
      107105105121173194232240238
      2019 - - - - - - - -
      236--------
      De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
      (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
      Histogramme de l'évolution démographique

      Lieux et monuments

      Moulin Chevalier

      La création du Moulin Chevalier[14] sur les rives du Meuzin remonte à 1256. Depuis cette date il a vécu plusieurs remaniements dont on peut discerner les différentes étapes. L'établissement bien conservé -il a fonctionné jusqu'en 1983- est aujourd'hui transformé en écomusée et présente, sur quatre niveaux, un remarquable éventail de matériel de meunerie ainsi que des expositions sur les thèmes de l'eau. Le moulin est labellisé patrimoine 2000 et classé site clunisien sur le grand itinéraire culturel du conseil de l'Europe.

      La Croix du moulin[15]

      Imposant et original calvaire érigé en 1864 par le meunier André Picard. Garnie de symboles religieux et astronomiques elle peut paraître mystérieuse voire ésotérique. C'est pourquoi des visites guidées sont organisées régulièrement.

      Hauteur : 4,60 m. Poids : 4 tonnes.

      Église

      Dans l'église paroissial de la Visitation on remarque :

      • Une pierre tombale du XVIIe siècle. Cette dalle funéraire classée (en 2005) est gravée aux noms de Philibert Belin châtelain et prévôt de Vergy mort en 1684, et Jeanne Le Blanc son épouse morte en 1679.
      • Une statue de saint Nicolas du XVe siècle classée depuis 1927.

      Cimetière

      À l'entrée de l'ancien cimetière, jouxtant l'église, une borne est disposée de façon à permettre le passage de deux personnes tout en empêchant l'entrée des animaux.

      Personnalités liées à la commune

      André Picard (1788 - 1870). Meunier au Moulin Chevalier qu'il agrandit et modernise. Il construit la plus belle maison de l'époque : "la Picardie" et déplace le lit de la rivière Meuzin pour améliorer le système hydraulique. Sa passion pour l'astronomie naît avec le passage de la comète de 1811.

      C'est au soir de sa vie -en 1864- qu'il fait ériger le calvaire qui témoigne de son originalité, de sa culture religieuse et de son sens de l'humour.

      "Étrange était ce lieu où un meunier fantasque

      délaissait son moulin par amour du zodiaque

      on le voyait souvent, armé d'une lunette,

      chercher dans un ciel pur le secret des planètes."

      Charles Baroche poète bourguignon.

      Voir aussi

      Notes et références

      Notes

      1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
      3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

      Références

      1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      8. D'après le livre de Gil Colas : Le Château de Vergy.
      9. La Saint-Vincent à Messanges de 1937 à nos jours, exposition photos au moulin Chevalier.
      10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      14. Le moulin Chevalier sur le site
      15. La croix du moulin Chevalier par Henri Bonnard

      Liens externes

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