Michel Lambin
Michel Lambin, né le dans la banlieue nord de Paris, est un tueur en série français surnommé le « berger de Caussols », le « Pougneur » ou le « berger du Milieu »[1]. Il aurait tué dix personnes et tenté d'en tuer une onzième, entre et .
Pour les articles homonymes, voir Lambin.
Michel Lambin | |
Tueur en série | |
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Information | |
Nom de naissance | Michel Lambin |
Naissance | dans la banlieue nord de Paris (Île-de-France) |
Nationalité | Français |
Surnom | « le berger de Caussols » « le berger du Milieu » « Ratatouille » « Le pougneur » |
Condamnation | |
Sentence | Réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans |
Actions criminelles | Meurtres, tentative de meurtre, braquage |
Victimes | 10 |
Période | - |
Pays | ![]() |
Régions | Provence-Alpes-Côte d'Azur, Île-de-France |
Ville | Cannes, Antibes, Champigny-sur-Marne, Crosne, Villiers-sur-Marne, Caussols, Plan-les-Ouates |
Arrestation | |
Biographie
Jeunesse et premiers forfaits
Michel Lambin naît le dans la banlieue nord de Paris de Paris. Fils aîné d'une famille ouvrière de huit enfants, il est un enfant très couvé par sa mère qui lui pardonne tout. La scolarité de Lambin devient très vite difficile, car il ne supporte pas la frustration[2],[3].
Ses maîtres d'école lui décrivent tour-à-tour un mauvais comportement au fil de ses années scolaires :
- Année 1959-1960 : vole de l'argent et n'a aucune crainte de ses parents[3].
- Année 1960-1961 : n'a aucun contact avec ses parents (qui ne s'en occupent absolument pas), a un caractère très difficile, est un enfant instable et très mal tenu[3].
- Année 1961-1962 : a une conduite déplorable[3].
- Année 1963-1964 : est insolent avec tous les maîtres et entraîne ses camarades au vice[3].
Lambin abandonne sa scolarité en 1964, alors qu'il est âgé de 14 ans[4].
En 1967, âgé de 17 ans, Lambin effectue son premier séjour en prison au Centre pénitentiaire de Fresnes. Passionné d'armes à feu et ayant un comportement rebelle, il fait de nombreux séjours en prison pour vol de voiture, port d'armes prohibé et violences volontaires[3].
En 1968, Lambin se marie à l'âge de 18 ans. Il devient par la suite père de trois petites filles, nées de l'union avec son épouse.
Dans les années 1970, Michel Lambin tente de trouver un emploi stable. Il travaille respectivement comme charcutier et électricien, mais se retrouve rapidement licencié pour violences envers un collègue de travail ainsi que pour vol au sein de l'entreprise dans laquelle il exerce sa profession[3].
Le , Lambin commet un braquage au sein de son ancienne entreprise, située dans le 18e arrondissement de Paris. Son attaque à main armée lui fait récolter 250 000 F de butin. Il est interpellé le jour même, après que sa voiture ait été reconnue lors du braquage, et placé en détention provisoire au Centre pénitentiaire de Fresnes[3].
En 1979, le procès de Michel Lambin s'ouvre devant la Cour d'assises de Paris. Il est condamné à une peine de 7 ans de réclusion criminelle pour le braquage de son ancienne entreprise. Lambin effectue alors plus de quatre ans en prison et sa femme divorce de lui en obtenant la garde de ses trois filles. En prison, Lambin demeure toutefois convaincu d'avoir été dénoncé par l'un de ses confrères et jure, dès lors, de se venger[3],[4],[5].
En 1981, Lambin est libéré de prison, après avoir purgé l'intégralité de sa peine[5].
En 1982, Lambin fait la connaissance de Nicole Rossi, dont il tombe éperdument sous le charme et avec laquelle il se met en couple. Lorsqu'ils se rencontrent et se mettent en couple, Nicole Rossi est âgée de 27 ans, alors que Lambin a 32 ans.
En , alors que Lambin passe la soirée chez Nicole, il fait la connaissance de Michel Tasselli, un truand cannois et ami de sa compagne. La rencontre entre Tasselli et Lambin devient rapidement complexe lorsque Tasselli déclare à Nicole qu'elle ne devrait pas se mettre en couple avec Lambin, qu'il qualifie de « zonard ». Après que Tasselli soit parti, Lambin se jure de le tuer car il n'accepte pas le fait d'avoir été rabaissé[3].
Première série de meurtres
Dans la nuit du 20 au , vers minuit, Michel Lambin se rend à Cannes, sur le parking au pied de l'immeuble de Nicole Rossi. À cet endroit, se trouve Michel Tasselli qui flâne dans sa voiture après avoir fêté son anniversaire chez Nicole. Armé d'un pistolet, Lambin s'approche de la voiture de Tasselli, où il flâne encore à cet instant, puis l'abat en lui tirant deux balles dans le corps, lequel sera retrouvé par un passant. À la suite de son forfait, Lambin se met à boire et, une heure plus tard, il se rend chez Nicole en lui déclarant avoir tué Tasselli. Nicole Rossi ne prend toutefois pas les déclarations de Lambin au sérieux en raison de son état d'ivresse et du fait qu'il ait des projets avec elle pour le couple. L'assassinat de Michel Tasselli demeure donc irrésolu. Il s'agit du premier « cold case » lié à Michel Lambin[3].
Le , Michel Lambin et son beau-frère, Kamel Guendouz, dit « Marcel », déjeunent à Bobigny, en compagnie des filles de Marcel et de Nicole Rossi. A la fin du repas, Lambin et Marcel partent avec Nicole Rossi à bord de la voiture de Lambin. Sur le trajet, Lambin emmène Marcel dans un bâtiment désaffecté, entre Paris et Meaux, en affirmant avoir caché un pistolet pour commettre de nouveaux forfaits. A la demande de Lambin, Marcel sort de la voiture le premier. Lambin, quant à lui, exige à Nicole de l'attendre puis sort à son tour de sa voiture. Tous deux se rendent à l'intérieur du bâtiment. Marcel entre le premier et Lambin le suit, avec un pistolet à la main. Deux coups de feu sont tirés par Lambin et Marcel meurt quasiment sur le coup. Lambin retourne alors dans sa voiture voir Nicole (qui l'attendait toujours) en lui déclarant : « l'avoir buté ». Lorsqu'il revient seul avec Nicole Rossi, Lambin déclare avoir déposé Marcel dans une rue voisine en affirmant qu'il avait rencontré un ami à lui. Lambin ramène toutefois le corps sans vie de Marcel, qu'il dépèce avant de le mettre dans un sac, puis le fait cuire chez des amis, dans le 15e arrondissement de Paris, à l'aide d'un autocuiseur, avant de le manger avec de l'ail et du persil. Le résident prête une cocotte-minute à Lambin, et l'odeur du cadavre de Marcel se propage sur cette dernière[3],[6].
Le , Michel Lambin se rend chez l'un de ses ex-codétenus à Champigny-sur-Marne, en compagnie d'un complice. Tous deux débarquent en mobylette chez Christian Lepage, dit « le garagiste ». Étant le passager de la mobylette, Lambin demande à son complice de descendre pour « aller faire deux-trois choses » ; lequel accepte sans hésiter. Lambin assassine Lepage de plusieurs balles de pistolet pour avoir perdu 100 000 francs au poker avec Lambin. A la suite des coups de feu porté sur son ex-codétenu, Lambin retourne vers la mobylette de son complice et tous deux prennent alors la fuite[3],[7].
Onze jours plus tard, le , Jean-Jacques Villey, ami du « garagiste », change une roue de son véhicule à Crosne (Essonne), lorsque Lambin et son complice débarquent derrière lui. Villey est abattu à son tour de plusieurs balles de pistolet. Là encore, les deux comparses s'enfuient et abandonnent leur mobylette. L'inspecteur Gérard Merville, qui est chargé de cette affaire d'homicide, parvient à retrouver la mobylette des assassins mais, n'ayant aucune piste, décide de classer l'affaire[3],[7].
Quelques semaines plus tard, le , l'Antibois Walter Barbay est assassiné à son tour à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Il s'agit alors du cinquième « cold case » lié à Michel Lambin[7].
Le à Villiers-sur-Marne, Christian Salmon, représentant de commerce et nouveau compagnon d'une ancienne maîtresse de Lambin, est abattu par balles. Salmon meurt quelques minutes plus tard. Mais, avant de succomber, Christian Salmon parvient à dire quelques mots dans l'ambulance en désignant Michel Lambin comme étant son agresseur. C'est dans ce contexte que Michel Lambin est arrêté. Interrogé, Lambin conteste les accusations de meurtre porté à son égard. Bien qu'il nie avoir tué, Lambin est placé en détention provisoire pour l'assassinat de Christian Salmon.
Lorsqu'il est en prison, accusé d'avoir assassiné son rival, Lambin apprend que ses filles lui ont tourné le dos, car ces dernières sont convaincues qu'il est l'auteur de l'assassinat de Salmon. Cet abandon met, pendant un temps, un terme à leur relation père-filles. C'est dans ce contexte que les filles ne reverront pas leur père pendant plusieurs années.
Michel Lambin est jugé le devant la cour d'assises de Paris. Pendant les trois journées du procès, tous désignent Lambin comme étant l'auteur de l'assassinat de Christian Salmon. Lors de son procès, Lambin sort un ticket de caisse de sa poche, enregistré au moment du crime, montrant qu'il ne pouvait pas commettre l'assassinat de Christian Salmon. Défendu par Me Jacques Vergès, Lambin est finalement acquitté, le .
Période sans homicides
Michel Lambin est donc libéré le , après avoir passé plus de deux ans en prison. Il part alors s'installer à Mougins chez Nicole Rossi, qui continue de partager sa vie avec lui. Lambin tente, tant bien que mal, de renouer avec ses filles qui lui tournent toujours le dos mais n'y parvient pas, du fait que ces dernières le soupçonnent toujours d'être un assassin[3].
Entre 1986 et 1991, Michel Lambin et Nicole Rossi travaillent dans une maison de retraite de Mougins. Lorsqu'il exerce son travail, Lambin aide à faire le ménage et apporte à manger et à boire aux patients âgés de l'établissement. Lambin est apprécié de tous et, pour la première fois de sa vie, est décrit comme étant un employé exemplaire[3].
Entre 1991 et 1993, Michel Lambin et Nicole Rossi s'installent à Plan-les-Ouates, sur le canton de Genève en Suisse. Le couple n'y restera toutefois pas pour des raisons, semble-t-il, financières.
En , Michel Lambin s'établit comme berger à Caussols, dans l'arrière-pays de Grasse, où il commence à vivre de l'élevage de ses bêtes et des produits de sa ferme. C'est à l'aide de son nouveau métier que Lambin parvient à renouer avec ses trois filles. Il devient par la suite grand-père et se range de toute activité criminelle pendant plusieurs années[3].
Michel Lambin n'a toutefois pas abandonné ses antécédents de braqueur. Il planifie même l'évasion de plusieurs ex-codétenus avec qui il avait partagé la même cellule une quinzaine d'années auparavant. Lambin rencontre également Farid Errachdi, un jeune délinquant cherchant à blanchir de l'argent, et décide de l'héberger dans sa bergerie[3].
Le , le braqueur Émile Fornasari, 39 ans, s'évade par hélicoptère de la prison de Draguignan avec deux autres détenus, Jean-Félix Leca dit « le Corse » et Abdelhamid Karmous. Les trois évadés font partie des amis de Michel Lambin, dont il avait planifié l'évasion. Fornasari, Léca et Karmous s'installent dès lors dans les caravanes de Lambin, qui couvre leur cavale. Pour éviter d'être soupçonné, Lambin déclare a Nicole Rossi que Fornasari, Léca et Karmous sortent de prison et qu'il décide de les héberger afin qu'ils puissent retrouver un emploi.
Seconde série de meurtres
Le , Michel Lambin accroche Farid Errachdi à l'aide d'un crochet de boucher présent devant sa porte d'entrée, dans sa bergerie de Caussols. Lambin dépèce Errachdi alors qu'il est encore vivant, lequel meurt alors dans d'atroces souffrances . Les restes de son corps et de ses vêtements sont respectivement jetés dans deux énormes seaux. Lorsque Lambin commet ce nouvel assassinat, Jean-Félix Leca assiste au dépeçage d'Errachdi. Lambin décide de planifier un autre meurtre, craignant les représailles de Léca[3].
Début , Michel Lambin entre dans sa caravane puis tire plusieurs coups de feu sur Jean-Félix Léca, 38 ans, à l'aide de son pistolet, alors qu'il était en train de dormir. Lambin dépèce par la suite le corps de Léca. Lambin coupe alors plusieurs arbres de sa ferme afin de faire un feu, puis brûle les restes du corps dépecé de Léca. Ayant réveillé Nicole Rossi par ses coups de feu, Lambin déclare à celle-ci qu'il « le purifie, comme le font les Hindous »[3],[8].
Le , Émile Fornasari commandite à Michel Lambin le meurtre de Robert Ludi, 33 ans, un gardien d'école d'Antibes jugé trop proche de son ex-compagne. Robert Ludi est abattu vers 18h30 dans sa voiture par deux balles de calibre 11,43mm tirées par Lambin. L'assassinat de Ludi survient sur le parking de l'établissement scolaire dans lequel il travaille comme gardien, à Antibes. Ce n'est que le , que la sœur du disparu, inquiète de son absence à un déjeuner chez leur mère, découvre son corps dans la voiture en stationnement[9],[10],[11].
Le , Jean-Yves Guerrée, un repris de justice de 36 ans, est tué à son tour par Michel Lambin avec la complicité d'Émile Fornasari. Lambin et Fornasari enterrent le corps de Guerrée sur le terrain de Lambin. Après ce nouveau meurtre de Michel Lambin, Nicole Rossi décide de le quitter. Elle se rend dans une Eglise de Mougins afin de confesser les meurtres commis par Lambin. Le prêtre de l'Eglise la persuade alors d'aller au commissariat de police ; ce qu'elle fait.
Nicole Rossi se rend au commissariat, le , où elle raconte les dix meurtres que Lambin aurait commis, depuis 1983. Elle parle en premier du dernier meurtre de son ex-compagnon en déclarant que le meurtre de Jean-Yves Guerrée a été perpétué « peut-être pour pas que son fantôme revienne » selon ce que lui aurait dit Lambin. Elle parle de la disparition de Jean-Félix Leca « tué d'une balle dans la nuque car avait assisté au dépeçage de Farid Errachdi et en était tellement retourné que Michel Lambin pensait qu'il parlerait s'il était arrêté ». Nicole Rossi déclare également que « Je sais que ça va paraître incroyable, mais il bouffait des morceaux de ses victimes, avec de l'ail et du persil, et il me disait que cela n'avait rien à voir avec la viande, que c'était d'une délicatesse »[12].
En 2005, au bout d'un an d'enquête, le commandant de police Pierre Batty, chef de la brigade criminelle de Nice, corrobore les déclarations de Nicole Rossi se rappelant le témoignage d'une personne se souvenant d'avoir prêté sa cocotte-minute et de l'odeur pestilentielle qui s'en était suivie.
Dans le meurtre de Jean-Yves Guerrée
En , la ferme de Michel Lambin est perquisitionnée et son terrain de 14 hectares est fouillé dans le but de retrouver trois des corps qui aurait été enterrés. C'est après plusieurs fouillés que le corps de Jean-Yves Guerrée est retrouvé enterré sur le terrain de Michel Lambin. Le corps de Guerré n'est que partiellement retrouvé car, étant dans un état de décomposition avancée, ses pieds manquent à la découverte de ce dernier. C'est dans ce contexte que Michel Lambin est arrêté puis placé en détention provisoire pour le meurtre de Jean-Yves Guerrée.
En prison, Lambin nie farouchement son implication dans le meurtre de Guerré. Émile Fornasari, le complice désigné par Nicole Rossi, est également placé en détention pour complicité de meurtre bien qu'il nie également en être à l'origine. Bien que tout deux nient les faits qui leurs sont reprochés, Lambin et Fornasari sont renvoyés devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes.
Le , Michel Lambin et Émile Fornasari sont jugés pour le meurtre de Jean-Yves Guerrée. Le procès se tient devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes. Après avoir nié le meurtre de Guerrée jusqu'au premiers jours du procès, Lambin avoue finalement en être l'auteur, le . Après avoir avoué l'assassinat, Michel Lambin, défendu par Éric Dupond-Moretti, est condamné le à 20 ans de réclusion criminelle. Émile Fornasari, en revanche, est condamné à cinq ans d'emprisonnement pour destruction de preuves. Seul Lambin interjette appel de sa condamnation.
En , Michel Lambin est rejugé en appel, devant la Cour d'assises d'appel d'Aix-en-Provence. De nouveau défendu par Éric Dupond-Moretti, Lambin voit sa peine réduite à 18 ans de réclusion criminelle. Il est incarcéré à la prison de Grasse[13].
Enquête sur les assassinats de Farid Errachdi, Jean-Felix Léca et Robert Ludi
En , les enquêteurs, qui exhument le passé de Michel Lambin, décident de se rendre de nouveau à la ferme de ce dernier afin d'y retrouver les traces de Farid Errachdi et de Jean-Félix Léca qui, selon Nicole Rossi, auraient été enterrées à cet endroit. C'est à l'aide des aveux de Nicole Rossi que des restes humains sont retrouvés. L'assassinat de Robert Ludi est également étudié car Nicole Rossi avoue que ce meurtre est la cause d'une rivalité amoureuse que Lambin ne pouvait supporter[14],[15].
Le , Michel Lambin est extrait de sa prison puis placé en garde à vue pour les assassinats de Farid Errachdi, de Jean-Félix Léca et de Robert Ludi. Bien qu'il nie farouchement, comme pour le meurtre de Guerrée, les trois faits qui lui sont reprochés, Lambin est de nouveau mis en examen pour les assassinats de Farid Errachdi, de Jean-Félix Léca puis regagne la prison de Grasse ; lieu où il purge sa peine[13],[14],[15].
En , Michel Lambin est ré-interrogé pour l'assassinat de Robert Ludi puis est de nouveau inculpé. C'est alors sa quatrième mise en examen pour des faits de meurtre[16]. Pendant sa détention, Lambin est renvoyé devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes avec Émile Fornasari, également inculpé dans cette affaire d'assassinat en tant que commanditaire. Tous deux regagnent leurs cellules de prison.
Prévu pour 2015, le procès pour l'assassinat de Robert Ludi est reporté en 2016, puis en 2017. Michel Lambin, dont l'état de santé se dégrade en prison, demande sa mise en liberté, mais sa demande est rejetée en [17]. Lambin et Fornasari bénéficient toutefois d'un non-lieu pour les assassinats de Farid Errachdi et de Jean-Félix Léca, le [18].
Procès pour l'assassinat de Robert Ludi
Michel Lambin et Émile Fornasari sont jugés du 4 au devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes. Lors du procès, Lambin et Fornasari nient l'assassinat de Robert Ludi pour lequel ils sont jugés. Au terme de deux semaines de procès, Émile Fornasari est condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité (sans peine de sûreté). Michel Lambin est, quant à lui, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Tout deux interjettent appel de leur condamnation[9],[10].
Le procès en appel subit également plusieurs reports.
Quelques jours avant leur jugement, le , Michel Lambin et Émile Fornasari, qui avaient bénéficié d'un non-lieu dans les assassinats de Farid Errachdi et de Jean-Félix Léca, voient leurs non-lieux annulés et sont finalement renvoyés devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes[18].
Du 12 au , Michel Lambin et Émile Fornasari sont rejugés en appel, devant la Cour d'assises d'Aix-en-Provence. Au terme de leur procès en appel, Michel Lambin et Émile Fornasari sont de nouveau reconnus coupables de l'assassinat de Robert Ludi et sont condamnés à la peine maximale : réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans[19].
Procès pour les assassinats de Farid Errachdi et Jean-Félix Léca
Le procès de Michel Lambin et d'Émile Fornasari, pour les assassinats de Farid Errachdi et de Jean-Félix Léca, devrait se tenir d'ici 2023, devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes. Aucune date précise n'est, à ce jour, fixée.
Notes et références
- « A Nice, le «berger de Caussols» condamné à perpétuité pour assassinat », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- « Le berger de Caussols - Michel Lambin », sur heresie.forumactif.com (consulté le )
- Fanny Petoin, « Grands reportages (TF1) s'intéresse à l'affaire Michel Lambin : le berger était-il un tueur en série ? », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
- « PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions », sur www.pressreader.com (consulté le )
- « Assises d'Aix : Michel Lambin, le berger à double face », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Le tueur présumé Michel Lambin était cannibale, selon son ex-compagne », sur www.cnews.fr (consulté le )
- « Le récit glaçant de l'ex-compagne du tueur Michel Lambin », sur FIGARO, (consulté le )
- « Procès du berger de Caussols: le parcours jalonné de cadavres de Michel Lambin », sur Nice-Matin, (consulté le )
- « Michel Lambin, le "berger de Caussols", jugé pour assassinat devant les assises des Alpes-Maritimes », sur France Bleu, (consulté le )
- « Nice : Michel Lambin, le «berger du Milieu», condamné à perpétuité », sur leparisien.fr,
- « Le berger de Caussols était-il "l'exécutant des basses œuvres pour le milieu" ? », sur Europe 1 (consulté le )
- « Le récit glaçant de l'ex-compagne du tueur présumé Michel Lambin jugé à Nice », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Par Le 26 mai 2011 à 07h00, « Le tueur en série était déjà en prison », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Un charcutier mis en examen pour assassinat: sa victime dévorée par ses cochons », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- Par Le 26 mai 2011 à 07h00, « Le tueur en série était déjà en prison », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Meurtre d'un gardien d'école d'Antibes: le 'berger du milieu' soupçonné », sur antibes.maville.com (consulté le )
- La rédaction, « Michel Lambin dit le berger tueur de Caussols reste en prison », sur Nice-Matin, (consulté le )
- « Alpes-Maritimes: ex-braqueur devenu berger, Michel Lambin, renvoyé aux assises pour deux meurtres », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Assises d'Aix - Assassinat du gardien d’école : peines maximales confirmées en appel », sur LaProvence.com, (consulté le )
Voir aussi
Documentaires télévisés
- « Affaire Michel Lambin, un berger au-dessus de tout soupçons » le 25 septembre 2021 dans Au bout de l'enquête, la fin du crime parfait ? sur France 2.
Articles connexes
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