Mont-Cauvaire
Mont-Cauvaire est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Mont.
Mont-Cauvaire | |||||
![]() Domaine du Fossé : le Colombier. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes inter-Caux-Vexin | ||||
Maire Mandat |
Stéphanie Lambard 2020-2026 |
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Code postal | 76690 | ||||
Code commune | 76443 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Calvimontais, Calvimontaises | ||||
Population municipale |
840 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 93 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 18″ nord, 1° 06′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 65 m Max. 176 m |
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Superficie | 9,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bois-Guillaume | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen - Jardin », sur la commune de Rouen, mise en service en 1979[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 805,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Mont-Cauvaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
![](../I/76443-Mont-Cauvaire-Sols.png.webp)
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,5 %), forêts (37,7 %), prairies (19,6 %), zones urbanisées (3,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Monte Calvarii en 1251[21].
Le « mont du calvaire »[22].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 840 habitants[Note 8], en augmentation de 32,91 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin[29] : elle se substitue à celle du XVIe siècle, jugée trop vétuste. Sous l'impulsion du maire J. Daliphard, du curé Chalot et du président du conseil de fabrique Homais, la première pierre est posée le par l'abbé Margueritte, vicaire général. Elle est achevée l'année suivante, elle est l'œuvre de l'architecte Eugène Barthélemy[30].
- Château de Rombosc[31], du XVIIe siècle. Inscrit aux Monuments historiques depuis 1932.
- Colombier de l'ancien château du Fossé[32] (ancien Collège de Normandie). Inscrit aux Monuments historiques depuis 1977.
- Chapelle de l'ancien collège de Normandie[33] (1930),
Inscrit MH (1975), lieu-dit le Fossé. Inscrite aux Monuments historiques depuis 1975. Chapelle construite en 1930 sur des plans de l'architecte rouennais Pierre Chirol. Cette chapelle œcuménique comporte cinq grandes rosaces en béton armé. Elle fut inaugurée en 1931 par André de La Villerabel, archevêque de Rouen. Le collège de Normandie a été fondé en 1901 pour l'éducation des garçons, dans le cadre du mouvement Éducation nouvelle. Il s'agissait d'un collège privé comportant un internat dont le fonctionnement était inspiré par celui des collèges anglais. L'enseignement en était tourné vers les sports et l'apprentissage des langues. Cet établissement a fonctionné jusqu'en 1940. Occupés par les Allemands pendant la guerre, les bâtiments furent ensuite repris par l'École des Roches, avant de devenir un institut médico-éducatif. La propriété comportait, à proximité du colombier, un petit château de style Directoire, le château du Fossé, aujourd'hui disparu.
Site inscrit
- Le parc de l'ancien collège de Normandie[34],
Site inscrit (1976)[35]
Personnalités liées à la commune
- Zdzisław Milner (1887-1965), poète et traducteur, a vécu à Mont-Cauvaire.
- Max Milner (1923-2008), critique littéraire, fils du précédent, est né à Mont-Cauvaire.
Héraldique
![]() |
Les armes de la commune de Mont-Cauvaire se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Rouen - Jardin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mont-Cauvaire et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Rouen - Jardin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mont-Cauvaire et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, (ISBN 2600028846), page 1730.
- Christian Guerrin - Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime [article] Nouvelle revue d'onomastique Année 2000 - page 319.
- « Municipales 2020. Le maire sortant laisse sa place à Stéphanie Lambard candidate à Mont-Cauvaire : Emmanuel de Bailliencourt laisse sa place de maire mais est tout de même sur la liste Ensemble, agir pour demain », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire de Mont-Cauvaire, Emmanuel de Bailliencourt, qui a entretenu le suspense jusqu’au bout a décidé de se présenter aux élections municipales, mais pour un poste d’adjoint (…) Ainsi donc, la conseillère municipale Stéphanie Lambard a été désignée par l’emblématique maire. À 45 ans, cette professeure de français est arrivée dans le village en 2012 ».
- « En Seine-Maritime, un maire sortant, évincé d’un poste d’adjoint, se dit victime d’un complot : Après 19 années de mandats de maire à Mont-Cauvaire (Seine-Maritime), Emmanuel de Bailliencourt a donné sa démission du conseil municipal, non sans amertume. Explications », 76 actu, (lire en ligne, consulté le ) « l’élection du maire s’est effectivement déroulée comme prévu, confiant l’écharpe de premier magistrat à Stéphanie Lambard. Les deux premiers adjoints proposés par Stéphanie Lambard ont également été élus. Mais c’est au moment d’élire le troisième adjoint, qu’elle aurait demandé, « ce qu’elle n’avait pas fait précédemment », affirme le maire sortant, si d’autres candidats souhaitaient postuler. Jean Morin s’est alors présenté et un vote a eu lieu… évinçant Emmanuel de Bailliencourt ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église Saint-Martin », notice no IA00020299.
- « Mont-Cauvaire », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) .
- « Château de Rombosc », notice no PA00100756.
- « Colombier de l'ancien château du Fossé », notice no PA00100755.
- « Ancienne chapelle du collège de Normandie », notice no PA00100757.
- Notice no IA76002228.
- « Le parc de l'ancien collège de Normandie », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
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