Val-de-Chalvagne
Val-de-Chalvagne est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Chalvagne (homonymie).
Val-de-Chalvagne | |||||
Le col de Laval à Montblanc. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Castellane | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière | ||||
Maire Mandat |
Anabel Oncina 2020-2026 |
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Code postal | 04320 | ||||
Code commune | 04043 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chalvagnois | ||||
Population municipale |
86 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 2,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 54′ 54″ nord, 6° 48′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 599 m Max. 1 587 m |
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Superficie | 32,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Castellane | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Ses habitants sont appelés les Chalvagnois[1].
Géographie
Tout le village de Castellet tient dans le château et ses environs immédiats.
Le village ancien de Montblanc est un village perché sur un éperon rocheux.
Les communes limitrophes de Val-de-Chalvagne sont Entrevaux, La Rochette, Amirat, Briançonnet, Ubraye.
Le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Val-de-Chalvagne.
Relief et environnement
Points remarquables :
- col du Trébuchet ;
- hameau perché du Champ.
La commune compte 2 063 ha de bois et forêts, soit 63 % de sa superficie[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
Val de Chalvagne est la commune source de la rivière Chalvagne[2], un affluent droit du Var de rang de Strahler trois.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :
- ravins du Riou, du Ray, des Tuves, des Buis, du Gros Vallon, de la Combe Dorade, du Paillon, des Cognas, de l'Ajas, de la Pinée, de Fontanil, de l'Ubac, du Tric, de Gueidon, du Farnet,
- torrents de la Chalvagne, de la Ribière,
- vallons du Pestré, du Castellet[4].
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d’Entrevaux auquel appartient Val-de-Chalvagne est en zone 2 (risque moyen) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[5], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[6]. La commune de Val-de-Chalvagne est également exposée à trois autres risques naturels[6] :
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain.
La commune de Val-de-Chalvagne n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[7].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[7] mais le Dicrim existe depuis 2011[8].
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1989 et en 1994 pour des inondations et des coulées de boue[6].
Urbanisme
Typologie
Val-de-Chalvagne est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,6 %), prairies (5,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,9 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 38 personnes, dont un chômeur[16] (sept chômeurs fin 2011[17]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (26 sur 37)[18] et travaillent majoritairement hors de la commune (27 actifs sur 37)[18]. L’essentiel des emplois de la commune se trouvent dans le secteur tertiaire, qui concentre également plus de la moitié des établissements actifs[19].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait trois établissements actifs au sens de l’Insee[19], l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture ne recensant pour sa part aucune exploitation professionnelle depuis le début des années 2000[20], contre neuf en 1988. Ces neuf exploitations utilisaient une surface agricole utile (SAU) de 313 ha[21].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait six établissements, n’employant aucun salarié[19].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait six établissements (avec trois emplois salariés), auxquels s’ajoutent quatre établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant une personne[19].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[22], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[23]. Quelques structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[26] : au nombre de 86, elles représentent les deux tiers des logements ; 25 résidences secondaires possèdent plus d’un logement[27],[28].
Les Gouttes d’O est une coopérative agricole, qui tient également un gîte et un camping[29].
Histoire
La commune résulte de la fusion des communes de Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille en 1973 : elle prend alors le nom de Val-de-Chalvagne[30].
Castellet-Saint-Cassien apparaît pour la première fois dans les chartes en 1043[31], sous différents noms : Mosterium de Sancto Honorato (« couvent Saint-Honorat ») et Castelletum S. Cassiani (XIIIe siècle)[32]. Il tire son nom du château des Glandevès (seigneurs du lieu à partir de 1231 et jusqu’à la Révolution)[33]. Selon Ernest Nègre, le nom apparaît vers 1200, sous le nom de Castelleto, qui signifie en occitan petit village fortifié[33]. Lorsqu’il en est fait don à l’abbaye Saint-Victor de Marseille en 1043, avec le château d’Amirat[31] un moulin est déjà installé[31]. Déserté en 1471 après la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), il compte 75 habitants en 1765[32].
Montblanc apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1200[31] (Monte Albo[31]). La communauté comptait 5 feux en 1471 et 155 habitants en 1765[34].
Villevieille apparaît pour la première fois dans les chartes en 1137, sous le même nom (Villa Vetus)[35],[36]. La communauté a occupé plusieurs sites successivement : tout d’abord, à l’âge du fer, la colline où se trouve la chapelle Saint-Nicolas[37],[38] accueille l’habitat. À l’époque gallo-romaine, il descend du côté Est de ce sommet, au lieu-dit Fontantige, avant de revenir au Moyen Âge sur la colline. Enfin, à la fin du Moyen Âge, la communauté recrée son village au pied de la colline, mais du côté ouest[31]. Il y a probablement eu une installation gallo-romaine au Villars[31]. Elle comptait 14 maisons habitées en 1540, et 159 habitants en 1765[36]. Durant la Révolution, une société patriotique s’y crée après la fin de 1792[39].
Les trois communes ont toutes été fief des Glandevès : Castellet-Saint-Cassien dès le XIIIe siècle et jusqu’à la Révolution[32], Montblanc était un fief qui dépendait de la baronnie des Glandevès[34], et les Glandevès furent seigneurs de Villevieille du XIIe au XVe siècle, avant que les Villeneuve leur succèdent du XVIe au XVIIe siècles, puis les Sabran au XVIIIe[36]. Jusqu’en 1245, les trois communautés relevaient de la baillie d’Outre-Siagne, circonscription administrative du comté de Provence. Celle-ci est ensuite démembrée en plusieurs circonscriptions plus petites, et après une période de stabilisation, on sait qu’en 1264 les trois communautés faisaient partie de la viguerie de Puget-Théniers[40]. Elles ont ensuite été rattachées à celle d’Annot à sa création au XVIIIe siècle[31].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1817, les cadastres dit napoléoniens de Castellet-Saint-Cassien et de Villevieille sont achevés. Celui de Montblanc attend 1830[41].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Castellet-Saint-Cassien[42].
Comme de nombreuses communes du département, celles de Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elles comptent chacune leur école dispensant une instruction primaire aux garçons, au village chef-lieu[43]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[44], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent les trois communes[45]. Si Castellet-Saint-Cassien profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles des trois communes sont scolarisées.
Héraldique
Blason | ||
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Détails | Issue de la fusion de trois communes en 1973 : Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Budget et fiscalité 2019
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[51] :
- total des produits de fonctionnement : 162 000 €, soit 1 785 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 125 000 €, soit 1 371 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 39 000 €, soit 426 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 55 000 €, soit 609 € par habitant.
- endettement : 157 000 €, soit 1 728 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 20,10 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 14,86 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 41,35 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017[52].
Intercommunalité
Val-de-Chalvagne fait partie:
- de 2008 à 2016 de la communauté de communes du Pays d'Entrevaux[53] ;
- à partir du , de la communauté de communes Alpes Provence Verdon.
Urbanisme
La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[54].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[56].
En 2019, la commune comptait 86 habitants[Note 2], en augmentation de 4,88 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
L'histoire démographique de Castellet-Saint-Cassien est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1866, l'exode rural ne commençant véritablement qu'après. Dotée de faibles effectifs, la commune perd très rapidement la moitié de sa population (dès 1906)[58]. La décroissance continue sans s'interrompre jusque dans les années 1960 et la fusion avec Villevieille et Montblanc. Depuis, la population a crû légèrement.
Montblanc
L'histoire démographique de Montblanc est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période, plus précoce qu'à Castellet-Saint-Cassien et Villevieille, dure des années 1810 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique, rapide et de longue durée. Dès 1891, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[58]. Le mouvement de baisse ne poursuit et pousse à la fusion de Montblanc avec Villevieille et Castellet-Saint-Cassien en 1974.
Villevieille
Villevieille connaît elle aussi une période d'« étale », plus tardive que celle de Montblanc mais presque exactement contemporaine de celle de Castellet-Saint-Cassien : son apogée démographique dure de 1831 à 1861. L'exode rural est moins rapide également : ce n'est qu'en 1921, après la Première Guerre mondiale, que Villevieille enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[58]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'à la fusion avec Castellet-Saint-Cassien et Montblanc.
Lieux et monuments
Castellet-Saint-Cassien
- L’agglomération de Castellet-Saint-Cassien est constituée uniquement du château[61] (le fief appartint aux Glandevez de 1384 à 1789), d’une ferme installée dans les communs, de l’église et de la mairie installée dans l’ancienne sacristie.
- La façade du château, construit au XVIIe siècle, est nue et encadrée de tours rondes. L’avancée du toit est supportée par une génoise. L’intérieur est orné de gypseries élégantes :
- L’escalier est décrit comme le plus beau de Provence, dans un style maniériste ;
- La grande cheminée est ornée des armoiries des Glandevès et d’une scène orphique ;
- L’autre cheminée en gypserie est ornée d’une scène biblique[62],[63].
- Jean-Loup Fontana a décrit les gypseries du château. Un mascaron orne le cul-de-lampe supportant de la poivrière sud-est[64]. L'escalier en colimaçon, son cœur était évidé et formait un jour souligné par la main courante soutenue par des balustres[64]. Il est orné d'une Aphrodite nue en haut-relief, sous un voile gonflé qui est « une invite à gagner les étages supérieurs, accès à toutes les félicités du plaisir », sculpture aujourd'hui mutilée[65]. Le décor enroulé autour du jour central de l'escalier est composé de pampres de vigne, orné d'un Cupidon dont le sexe a été martelé. De nombreux animaux anodins accompagnent la vigne[66]. Les voûtes du premier palier sont elles aussi ornées de feuillages symétriquement disposés pour le fond, encadrant deux couples, une femme vêtue d'un voile et un adolescent qui se tiennent dans les bras l'un de l'autre, et un satyre enlevant une jeune femme nue. Les poitrines dénudées des deux femmes ont été bûchées[67]. Au dernier étage, les dessus-de-portes sont ornés de masques fantastiques, en partie animaux, végétaux et humains, évoquant le dieu Pan à la sexualité insatiable et personnification de la Nature à la fécondité sans limites[67]. Un manteau de cheminée est orné de la scène de l'enlèvement de Io par Zeus, sur fond de cuirs découpés et enroulés et dans un encadrement de décor végétal[68], scène interprétée comme étant une bataille par Collier et comme le sacrifice d'Isaac par la comtesse du Chaffaut. Le retour droit porte un putto surmonté d'un cartouche permettant d'identifier le commanditaire comme un des membres de la famille Glandevès, et de dater les gypseries de 1659[69]. Une autre cheminée porte une scène figurant l'embarquement d'un homme se séparant de son aimée[70].
- Enfin, l'escalier est orné d'un trois-mats sous voiles, dessiné au crayon sur l'enduit mural[71], voisinant avec deux mats de la liberté couronnés de bonnets phrygiens et ornés de drapeaux bicolores[72].
Montblanc
Le château de Montblanc (XIVe et XVe siècles) est en ruines[35].
L'église de l’Annonciation de la Vierge abrite une statue de l’évêque saint Éloi du XVIIe siècle[78].
Une chapelle et un joli oratoire se trouvent à Montblanc, sous le vocable de saint Elzéar de Sabran[35]. Elle est restaurée de 2005 à 2013 : façades, toiture, décoration intérieure, porte, électrification... Un buste de saint Elzéar, don d'une fidèle, orne la chapelle[79].
Villevieille
Le village médiéval de Villevieille est sur la colline qui domine le village actuel, avec une église Saint-Nicolas fortifiée dotée d’un clocher-arcade. L’église Saint-Nicolas a été restaurée en 1978[80]. Elle date du XVIIe siècle ; la courbe de la voûte rejoint progressivement la verticale du mur. L’ancien chœur a été transformé en sacristie[81]. Elle abrite un buste de saint Nicolas de Myre[82].
Le château de Villevieille (premier tiers du XVIIe siècle), dont les Glandevès furent seigneurs (1232-1672), possède une tour en milieu de façade, à trois étages dont un ajouté après la construction. Les latrines sont en encorbellement sur la façade. Les cheminées sont ornées de gypseries[83]. Celles du premier étage sont placées dans le salon et la chambre. Réalisées par le même atelier de stucateurs que celles du Castellet-Saint-Cassien, elles ont une composition baroque utilisant des motifs classiques. Les piédroits de la cheminée du salon sont ornés chacun d'une tête de monstre tenant un drapé dans la gueule. L'ornement majeur de la hotte est un quadrilobe vide, mais entouré d'une riche décoration[84]. Le travail porte essentiellement sur le dessin et les proportions, les artistes ont su donner une dimension monumentale à cet élément de décor mal placé dans la pièce (dans un angle) et mal éclairé[85]. La cheminée de la chambre ne possède pas de tablette horizontale. Sa hotte porte elle aussi un médaillon central de forme ovale, encadré de nymphes ailées[86] évoquant la légende des filles du roi Mynias[87]. Au-dessus, un mascaron souriant ; au-dessous, un masque grimaçant dont les cornes forment la pointe de la mèche dont s'extraient les nymphes[86]. Enfin, la hotte est cantonnée de décors végétaux, dont des fruits évoquant la féminité picorés par des oiseaux[87]. Les piédroits sont ornés de mascarons souriants sous des caryatides[86].
Au hameau le Champ, près de Villevieille, se trouve la chapelle Saint-Joseph[31],[88].
Personnalités liées à la commune
- Pierre André Glandevès du Castellet, né en 1689 à Castellet-Saint-Cassien, mort après 1772, chevalier de l’ordre de Malte, commandeur puis bailli dans cet ordre, lieutenant-général de la marine française en 1764[89]
- Jean-François de Glandevez, amiral né au château du Castellet-Saint-Cassien. Il participe à la guerre d'indépendance américaine[71]
- Henri Auzias, né à Villevieille le , communiste, résistant, fusillé le
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Val-de-Chalvagne sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De La Bréole à Corbières (liste 2).
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Une étude générale d'identification et d'inventaire du bâti du village a été réalisée par les stagiaires du « Centre européen de formation PARTIR (Patrimoine Architectural Rural, Techniques d'Identification et de Restauration) » - École d'architecture de Paris-La Villette, dans le cadre de ses sessions de formations d'application organisées par l'antenne du Centre pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
- Présentation de la commune de Val-de-Chalvagne par le service régional de l'inventaire
- Château de Villevieille, sur patrimages.culture.gouv.fr/
- Château de Castellet-Saint-Cassien, sur patrimages.culture.gouv.fr/
- Réservoir ou bassin, sur patrimages.culture.gouv.fr/
- Église paroissiale de l'Immaculée Conception
- Église paroissiale Sainte-Catherine
- Daniel Thièry, recherches historiques églises et chapelles rurales : Val-de-Chalvagne
- Val de Chalvagne, sur le site Dignois
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Val-de-Chalvagne, p. 1195
- Hélène Vésian en collaboration avec Évelyne Falvard et Claude Gouron, Châteaux et bastides en Haute Provence aux XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles, Avignon, Aubanel, , 167 p. (ISBN 2-7006-0145-9)Le château du Castellet Saint Cassien, pp.53 à 54
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Roger Brunet, « Canton d’Entrevaux », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
- Pont routier sur la Chalvagne
- L'eau dans la commune
- Pont de la Serre
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
- Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 22 novembre 2011, consultée le 5 juillet 2012.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95.
- Dicrim communal, base Dicrim, consultée le 5 juillet 2011.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Insee, Dossier local - Commune : Val-de-Chalvagne (04043), p. 5.
- Insee, Dossier local, p. 8.
- Insee, Dossier local, p. 7.
- Insee, Dossier local, p. 16.
- Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio).
- Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
- Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, p. 6.
- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 7.
- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32.
- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 30.
- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 44.
- Insee, Dossier local, p. 17.
- Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio).
- Les gouttes d’O.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Daniel Thiery, « Val-de-Chalvagne », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 5 juillet 2012.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 169.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne). § 26665, p. 1466.
- Baratier, Duby, Hildesheimer, op. cit., p. 185.
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7).
- Baratier, Duby, Hildesheimer, op. cit., p. 207.
- Le mobilier de la chapelle Saint-Nicolas
- Tableau : Saint Nicolas et saint Christophe avec la sainte Famille
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298.
- Philippe Jansen, « Les droits comtaux dans les vigueries de Provence orientale d’après l’enquête de 1333 », Rives méditerranéennes, 37 | 2010, mis en ligne le 15 octobre 2011, p. 3-4.
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- Le mobilier de la chapelle Saint-Joseph
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 147.
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