Montigny-lès-Arsures

Montigny-lès-Arsures est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Montigny et Arsure.

Montigny-lès-Arsures

Église Saint-Grégoire-le-Grand (XIIe siècle)
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura
Maire
Mandat
Dominique Gahier
2020-2026
Code postal 39600
Code commune 39355
Démographie
Population
municipale
238 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 39″ nord, 5° 47′ 10″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 580 m
Superficie 10,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Arbois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Arbois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montigny-lès-Arsures
Géolocalisation sur la carte : France
Montigny-lès-Arsures
Géolocalisation sur la carte : Jura
Montigny-lès-Arsures
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Montigny-lès-Arsures
Liens
Site web montigny-les-arsures.fr

    Géographie

    Montigny se situe en plein cœur du vignoble du Jura, dans le nord-est du Jura, sur la route touristique des vins du Jura et la route Pasteur. La commune se dit à ce jour en particulier capitale du cépage jurassien Trousseau, grâce à son sol de prédilection particulièrement adapté à sa culture. La commune est traversée par le ruisseau de la Larine qui y prend sa source.

    Arbois est à km, Besançon à 45 km, Dole à 30 km, Lausanne à 100 km.

    La ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) (parcourue par les TGV Lyria Paris - Lausanne) passe à l'est de la commune, ainsi que la RN 83 Lyon - Strasbourg.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Montigny-lès-Arsures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arbois, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), cultures permanentes (15 %), terres arables (4,2 %), prairies (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Arsure: Nom médiéval, caractéristique des défrichements qui ont eu lieu à cette époque dans cette région. Il s'agit d'un site autrefois défriché par le feu, comme l'indique son nom, issu du latin ardere ("brûler"), via un mot franco-provençal arsoeura ("terre défrichée par le feu").

    Histoire

    Les territoires de Montigny, de Vauxelles, et de la grange des Arsures dépendent du domaine particulier des comtes de Bourgogne, jusqu'à ce qu'en 1375, la comtesse de Bourgogne Marguerite de France, donne la seigneurie de Montigny à son maître d'hôtel, Humbert de la Platière, d'Arbois, en reconnaissance de ses bons et loyaux services.

    En 1388, la seigneurie échoit au chapitre de chanoines de l'église Notre-Dame d'Arbois, avant de passer aux mains des ducs de Bourgogne.

    En 1408, Guy Arménier, alors conseiller au parlement de Bourgogne, obtient du duc Jean Ier de Bourgogne, certains droits féodaux sur Montigny, dont celui de bâtir un château.

    Le territoire viticole attire, en outre, les abbayes qui y implantent des celliers, ainsi que d'illustres familles, qui y bâtissent de belles demeures.

    En 1595, le roi de France, Henri IV établit son quartier général dans le château de Montigny[8] lors des sièges des villes voisines d'Arbois, Poligny et Salins-les-Bains.

    Le , un zouave ardennais, Léopold Coco Tonnel, parvient à contenir héroïquement toute la journée, seul, pas moins d'un demi bataillon de prussiens, protégé par une tourelle de pierre, érigée à la hâte[9].

    En 1878, le célèbre scientifique Louis Pasteur mène ses expériences sur la fermentation du raisin dans ses vignes du Clos de Rosières, acquises quatre ans plus tôt (route Pasteur).

    Économie

    En 2011, l'économie de Montigny reposait sur la viti-viniculture (70%), et sur les services (30%)[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Philippe Riou UDF puis UDI Cadre
    2014 En cours Dominique Gahier    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2019, la commune comptait 238 habitants[Note 3], en diminution de 12,82 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0871 0969841 0601 0541 0471 052735759
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    621617640609551537539511507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    543503450393372372327327360
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    349318304297292267271272273
    2018 2019 - - - - - - -
    243238-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. http://www.montigny-les-arsures.fr/historique-1-19.htm Site de la mairie de Montigny
    9. Georges Grand, Les Prussiens à Arbois en 1871, Société d'émulation du Jura, 1945.
    10. http://insee.fr/fr/themes/comparateur.asp?codgeo=COM-39355%7CDonnées Insee 2011
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. « Eglise », notice no PA00101961, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. « Château », notice no PA00101960, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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