Montroty

Montroty, ou Mont-Rôty, est une commune française du département de Seine-Maritime en Normandie.

Montroty

Carte postale du village vers 1920.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Céline Elie
2020-2026
Code postal 76220
Code commune 76450
Démographie
Gentilé Rosti-Montois, Rosti-Montoises
Population
municipale
271 hab. (2019 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 24″ nord, 1° 40′ 02″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 221 m
Superficie 10,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montroty
Géolocalisation sur la carte : France
Montroty
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Montroty
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Montroty

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 839 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Songeons », sur la commune de Songeons, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 821,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, dans le département de l'Oise, mise en service en 1944 et à 32 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Montroty est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,1 %), terres arables (31,4 %), prairies (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes In grangia de Mont rosti en 1186 et 1187[21]; Grangia nostra de Monte Rosti en 1243[22],[23]; Mont rosti en 1219[24]; Eglise Magdalleme de Mont Rosti en 1649[25]; Chapelle Sainte Marie Madeleine de Montroti[26]; Cure de Montroty en 1652 et 1654[27]; Prieur curé de Montroty entre 1704[28]; et 1734[29]; Paroisse Sainte Madeleine de Mont Roty en 1716; Paroisse Sainte Marie Madeleine de Montroty en 1727[30]; Montrosty en 1715; Montroty en 1757 (Cassini)[31].

    Il s'agit visiblement d'un toponyme évoquant un mont (en l'occurrence ici une colline) desséché par le soleil[32] ou la désignation d'un brûlis, bien que l'on ne connaisse pas à ce jour d'autre emploi du verbe cuire en toponymie[33].

    Le nom de la commune est officiellement Montroty dans le Code officiel géographique. Cependant, une procédure a été engagée en 2015 à l'initiative du conseil municipal pour rendre cette inscription conforme à l'orthographe Mont-Rôty pratiquée dans la commune[34]. Cependant, malgré les avis favorables de la Poste, des Archives départementales et du Conseil départemental, la rectification a été refusée par l’administration centrale.

    Histoire

    Il y avait au lieu-dit le Temple, également appelé château du Temple, une ancienne commanderie de l'ordre de Malte.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[35]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1857 Lavallée    
    1857 1859 Jérôme-Sulpice d'Aubermesnil    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 mars 2008 René Quesney    
    mars 2008 5 janvier 2011[36] Alain Carment[37] DVG Employé d'IME
    Maire de Gournay-en-Bray (1989 → 1995)
    Conseiller général de Gournay-en-Bray (1987 → 2011)
    Président de la CC du canton de Gournay-en-Bray ( ? → 2011)
    Décédé en fonction
    février 2011[38] mars 2014[39] Denis Cloët   Agriculteur
    2014 En cours
    (au 10 août 2020)
    Céline Élie   Informaticienne
    Réélue pour le mandat 2020-2026[40],[41]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].

    En 2019, la commune comptait 271 habitants[Note 8], en diminution de 0,37 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    640511505456418419382361339
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    357367339309306277277301290
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    251250210194205215199225222
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    198178165198188207256263273
    2019 - - - - - - - -
    271--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Madeleine

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Songeons - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Montroty et Songeons », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Songeons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Montroty et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 9425.
    22. Bulle d'Urbain.
    23. Archives de Seine-Maritime, G 9425 f. 32.
    24. Archives de Seine-Maritime, fonds Mortemer H. 633.
    25. Archives de Seine-Maritime, G 8397.
    26. Archives de Seine-Maritime, G. 1763.
    27. Archives de Seine-Maritime, G 5799, 5801.
    28. Archives de Seine-Maritime, G 6224.
    29. Archives de Seine-Maritime, G 5037.
    30. Archives de Seine-Maritime, G 740, 4987.
    31. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 682.
    32. Jacques Cellard, Éric Vial, Trésors des noms de famille, des noms de villes et de villages (ISBN 241001223X).
    33. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, 1986, p. 160.
    34. Nicolas Demollien, « Une procédure lancée pour l’orthographe de Mont-Rôty : Mont-Rôty ou Montrôty. Le conseil municipal de la commune veut faire inscrire la première orthographe au code officiel géographique. Explications. », L’Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne).
    35. « Les maires de Montroty », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    36. Alain Carment, maire, meurt en cours de mandat : Paris Normandie, édition du .
    37. Alain Carment, « Qui suis-je ? », sur http://alaincarment2008.over-blog.com, (consulté le ).
    38. « Denis Cloët élu nouveau maire de Montrory : Il succède à Alain Carment dont il était le premier adjoint, jusqu'à son décès en début d'année », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Denis Cloët était le seul candidat à briguer le poste de maire, et a été élu au premier tour avec 9 voix pour et 2 bulletins blancs ».
    39. Nicolas Demollien, « Élections : huit maires en lice dans le canton de Gournay : À quelques semaines du scrutin, les maires du canton de Gournay ont pris leur décision pour les prochaines élections municipales. Le point. », L’Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne) « Quatre maires ont d’ores et déjà décidé de raccrocher l’écharpe de maire en mars prochain : André Freret à Brémontier-Merval, Jacky Guichot à Elbeuf-en-Bray, Dominique Rouze à Gancourt-Saint-Etienne et Denis Cloët à Montrôty. Pour mémoire, ce dernier avait été élu en 2011, à la suite du décès de l’ancien maire Alain Carment. « Mes activités professionnelles ne me permettent pas de me représenter », souffle-t-il ».
    40. Sébastien Aliome, « Municipales 2020. À Mont-Rôty, Céline Elie est partante pour un 2e mandat : Élue maire de Mont-Rôty pour la première fois en 2014, Céline Elie a décidé de poursuivre l'aventure en se portant candidate aux élections municipales de mars prochain », L'Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
    41. « Municipales 2020. À Montrôty, Céline Élie a été réélue maire : Jacky Fontaine et Francis Normand épauleront Céline Élie pour ce nouveau mandat de maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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