Noves

Noves est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Noves

La grand place de Noves.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Terre de Provence
Maire
Mandat
Georges Jullien
2020-2026
Code postal 13550
Code commune 13066
Démographie
Gentilé Novais
Population
municipale
5 847 hab. (2019 )
Densité 209 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 52′ 40″ nord, 4° 54′ 08″ est
Altitude 43 m
Min. 32 m
Max. 105 m
Superficie 27,92 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Avignon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaurenard
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Noves
Géolocalisation sur la carte : France
Noves
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Noves
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Noves
Liens
Site web Site officiel de Noves

    Ses habitants sont appelés les Novais.

    Géographie

    Localisation

    Situation à proximité de la rocade d'Avignon. Migrations pendulaires vers Avignon principalement. Noves est située à exactement 15 km au sud-est d'Avignon. Sur l'axe Avignon - Marseille, se trouvent également les villes de Cavaillon et Salon-de-Provence (situées respectivement à 15 et 32 km au sud-est de Noves). Marseille, quant à elle, se trouve à 90 km de Noves. L'axe Noves - Cavaillon - Salon-de-Provence coupe le parc naturel régional des Alpilles à son extrémité est.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Urbanisme

    Typologie

    Noves est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[4] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49,8 %), zones agricoles hétérogènes (25,1 %), zones urbanisées (8,2 %), terres arables (6 %), forêts (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    L'histoire de la commune de Noves est liée à l'histoire du bassin de l'Anguillon, vaste marécage dont l'assainissement a été la préoccupation des autorités (ecclésiastiques, seigneuriales puis municipales) successivement chargées de l'administration de la commune de Noves.

    Antiquité et Moyen Âge

    Dès l'Antiquité, le territoire de Noves était un passage privilégié des voies de communication tant nord-sud qu’est-ouest. Cette situation due au passage à gué de la Durance[11], en fit un point de rencontre des Celtes venus du Nord, en l'occurrence la tribu des Cavares, avec les Ligures des rives méditerranéennes.

    « Tarasque de Noves » (Musée lapidaire d'Avignon), seconde moitié du Ier siècle avant notre ère.

    Deux oppida contrôlaient ce passage : l'oppidum du Pieu est l'ancêtre de Noves, puisqu'il vit l'installation des Cavares dès le VIe siècle av. J.-C. Plus tard, avec la paix romaine, l'habitat s'installe dans la plaine cultivée. Noves comptait alors quatre agglomérations : Agel, Fontchêne, Le Petit Tarascon et celle du Pieu, cette dernière étant de loin la plus importante.

    La Tarasque de Noves a été exhumée, en 1849 par Joseph Joachin Meynaud, dans un champ près du cimetière de cette commune lors du dessouchage d'un mûrier. Elle reposait à 2,50 mètres de profondeur sur un sol de pierres brutes. Elle est datée entre -50 et le début de notre ère[12].

    Les invasions barbares successives contraignirent la population à abandonner progressivement l'habitat des villae pour se réfugier sur la colline du Pieu et sur le rocher dit du château.

    Au Xe siècle l'évêque d'Avignon devient propriétaire de la terre qu'il nomme non pas Noves mais « Terre de sainte Marie et de saint Étienne » ; le village est alors regroupé au pied du château, dans le quartier de Bourrian et protégé par une première enceinte dont reste peu de vestiges. L'évêque construisit l'église à son emplacement actuel, alors situé nettement en dehors de l'agglomération.

    Au XIIe siècle, l'évêque d'Avignon conforte sa propriété sur cette terre et agrandit l'église paroissiale ; le château est cependant élevé sur le rocher éponyme et le village reçoit une enceinte plus importante qui passe par l'actuelle porte de l'horloge. Ce n'est qu'au XIVe siècle que de nouveaux remparts enceindront l'église.

    Le bac à traille entre Noves et la chartreuse de Bonpas.

    Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1240[13]. Il donne ainsi une certaine importance au village, situé sur le camin romieu, chemin du pèlerinage à Rome[14].

    À partir du Moyen Âge, le village est organisé en quartiers :

    • le quartier de la Coste, regroupant l'esplanade du Château ;
    • le quartier du Bourrian, face au quartier de la Coste ;
    • le quartier du Marcat (tirant son nom du marché hebdomadaire qui s'y tenait et dont l'exclusivité fut confirmée par l'empereur Frédéric Ier Barberousse à l'évêque Geoffroi d'Avignon le 23 décembre 1157. Ce marché fut remplacé par une foire de Saint-Michel : renouvelée par une ordonnance de Charles IV le 27 mais 1367, elle cessa à la fin du XIVe siècle ;
    • le quartier de Malbourguet, qui abrite l'église Saint-Baudile.

    Les chapelles Notre-Dame-de-Pitié et Notre-Dame-de-Vacquières, ainsi que l'oratoire Saint-Eloi, sont situés en dehors de l'agglomération.

    Peste de 1721

    Le 6 août 1721 est enregistré, à Noves, le premier décès dû à la peste. Le fléau éclate le 16 août suivant et, en à peine un mois et demi, fauchera 146 des 1 228 habitants de Noves.

    Les chiffres de Noves paraissent modérés en comparaison des dégâts causés par l'épidémie dans le reste de la Provence. Cela est dû, selon les historiens, au fait que le village avait su prendre rapidement de sages mesures : infirmerie, limitation de la circulation, destruction des cadavres, mise en quarantaine des malades dans des cabanes installées sur le Pieu.

    La maladie s'arrêta à Noves dès la fin du mois d'août ; c'est à ce moment que se place le vœu de la peste prononcé par le bureau de Noves le 1er septembre 1721 et rédigé par acte notarié. Depuis, la procession qui le marque se déroule fidèlement chaque année. Cependant, de nouveaux cas de peste se sont déclarés en septembre : les registres paroissiaux datent le dernier décès dû à la peste le 26 septembre 1721.

    Une anecdote reste célèbre : une rue de Noves (appelée alors « rue de Gachon ») voit toutes ses maisons infectées. La place manquant au cimetière communal pour inhumer les défunts, on décide alors de murer les deux extrémités de la rue et d'y ouvrir une fosse commune pour y jeter les cadavres : par une échelle, on faisait passer aux « survivants » de la nourriture et de la chaux vive pour brûler les cadavres. Lorsque les murs furent abattus on trouva la fosse commune recouverte d'une herbe très haute !

    XIXe et XXe siècles

    C'est à Noves que le premier pont sur la Basse Durance est construit, en 1809[15].

    À l'été 1877, le café Passa, connu pour être républicain, est temporairement fermé par le préfet de l'Ordre Moral (rapporté par Jules Belleudy, dans « Le Réveil du Midi »).

    Bassin de l'Anguillon

    Le bassin de l'Anguillon est une vaste plaine de 15 000 hectares limitée par la montagne des Alpilles, par les collines de la Petite Crau et par la Durance. Jadis marécageuse et impropre à la culture, cette région fut habitée par les Ligures. Tant sous leur domination qu’à l’époque romaine, les marécages servaient à la pêche.

    En 1175, Geoffroy, évêque d'Avignon et seigneur de Noves, Agel et Verquières, décida d'assurer l'écoulement des eaux des marais en vue de leur assainissement. Son successeur, l'évêque Bernard obtint du seigneur d'Eyragues en 1257, la vente d'un immense terrain marécageux qui le rendit maître du lit et des rives de l'Anguillon. Il fit alors creuser l'Anguillon, devenu le principal canal d'écoulement des eaux. Après sa mort, l'évêque Zoen fit réaliser des travaux de drainage permettant d’améliorer l’écoulement des eaux.

    En 1648, de nouveaux travaux améliorèrent l'écoulement des eaux ainsi que l’agrandissement des canaux naturels, le Grand Anguillon et le Petit Anguillon.

    Un décret de Napoléon III du 22 juin 1863 organisa un Syndicat de dessèchement des marais de l'Anguillon, qui se substitua aux associations locales d’entretien des marais.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie de Noves.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1803 1814 Claude-Honoré Madier ... ...
    18** 18** Antoine Roux ... ...
    1878 1881 Antoine Lagnel ... ...
    1940 1944 Daniel Cruvelier ... ...
    1945 1971 Norbert Silvestre ... ...
    1971 1992 Marcel Ginoux PCF ...
    1992 En cours Georges Jullien PCF Retraité de l'enseignement
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2019, la commune comptait 5 847 habitants[Note 3], en augmentation de 7,11 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2001 4901 2621 7721 9081 8771 9272 0512 161
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1742 1302 1872 2002 0182 0642 0382 1112 173
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2602 4082 4942 4752 6422 8232 9292 8402 984
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    3 2673 5793 5933 6934 0214 4404 8454 9065 233
    2015 2019 - - - - - - -
    5 7615 847-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,9 %) est supérieur au taux départemental (26,3 %).

    En 2018, la commune comptait 2 870 hommes pour 2 996 femmes, soit un taux de 51,07 % de femmes, inférieur au taux départemental (52,24 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 1]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2,3 
    7,4 
    75-89 ans
    9,0 
    16,9 
    60-74 ans
    17,6 
    19,8 
    45-59 ans
    20,9 
    19,8 
    30-44 ans
    19,6 
    16,4 
    15-29 ans
    13,4 
    19,1 
    0-14 ans
    17,3 
    Pyramide des âges du département des Bouches-du-Rhône en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    1,8 
    7,3 
    75-89 ans
    9,6 
    16 
    60-74 ans
    16,9 
    19,8 
    45-59 ans
    19,7 
    18,8 
    30-44 ans
    18,5 
    18,6 
    15-29 ans
    16,9 
    18,8 
    0-14 ans
    16,6 

    Manifestations culturelles et festivités

    La vie de la commune de Noves est ponctuée par de nombreux évènements, outre les fêtes officielles. Ces évènements sont liés à l'histoire de Noves :

    • Saint-Éloi : le 1er dimanche de juin ;
    • Saint-Baudile : dernier dimanche d'août ;
    • Vœu de la Peste : 1er lundi de septembre ;
    • Fête du Patrimoine : 3e week-end de septembre ;
    • Courses de taureaux, organisées par les clubs taurins de Noves et des Paluds de Noves.

    Rugby à XV

    Le Racing club novais rugby a fusionné en 2017 avec le Rugby club sorguais Rhône Ouvèze pour devenir le Rugby club Noves Eyragues.

    Économie

    Cave Coopérative de Noves - Cellier de Laure.

    Agriculture

    Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au nord, par la Durance et au sud, par les Alpilles[21].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Baudille.

    Église Saint-Baudile

    L'église paroissiale de Noves est consacrée à saint Baudile, patron de la commune ; celui-ci était un légionnaire romain converti au christianisme et qui subit le martyre à Nîmes en 300.

    L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 1999[22].

    L'emplacement de l'église actuelle était déjà occupé, au IIIe siècle par un lieu de culte paléochrétien. Plus tard, les invasions pousseront les habitants à s'installer sur la colline du Pieu mais une chapelle sera édifiée sur les ruines du sanctuaire gallo-romain, pour préserver le site cultuel. À la fin du Xe siècle, sur ce site primitif, l'évêque d'Avignon ordonna la construction d'une nouvelle église paroissiale dédiée à saint Baudile.

    Chapelle des Pénitents blancs

    La chapelle des Pénitents blancs fut construite au XIIe siècle par le pape Jean XXII sur l'emplacement d'une ancienne synagogue. Elle fut consacrée à la Vierge Marie sous la dénomination Notre-Dame-d'Enville.

    Elle fut le théâtre, le 13 janvier 1325, de la signature du contrat de mariage de Hugues de Sade avec Laure fille d'Audibert de Noves dite " La belle Laure ".

    En mai 1581, monseigneur d'Armagnac, archevêque d'Avignon, attribue la chapelle à la confrérie des Pénitents blancs, nouvellement créée.

    À la Révolution française, la commune en devient officiellement propriétaire et ses cloches sont envoyées à Tarascon, avec celles de la chapelle Notre-Dame-de-Vacquières, pour y être fondues et transformées en monnaies.

    Désaffectée, la chapelle demeure inoccupée jusqu'en 1950, date à laquelle elle est transformée en lavoirs.

    En 1991, le conseil municipal décide d'installer, dans cette ancienne chapelle, une bibliothèque municipale ; dénommée 'médiathèque municipale Marc-Mielly, elle fut inaugurée le 17 mai 1995.

    Notre-Dame-de-Piété

    La colline du Pieu (du celte[précision nécessaire] Puech, « tertre ») est le lieu d'installation des premiers habitants, 600 ans avant Jésus-Christ. Elle marque donc l'origine du village de Noves.

    Une première chapelle correspondant à la nef de l'actuelle est édifiée en 1631. Des frères Observantins de l'ordre des Franciscains (la mère de saint François d'Assise était originaire de Tarascon) s'y installe à la même époque. C'est ainsi que lui a été étendue, comme à d'autres églises ou chapelles tenues par les franciscains, l'indulgence accordée à la chapelle de Saint-François-d'Assise appelée Portioncule dont la fête est célébrée chaque année le 1er août.

    Pendant l'épidémie de peste de 1721 des cabanes furent construites autour de l'ermitage pour recevoir les malades en quarantaine.

    En 1722, à la suite de la promesse faite le 1er septembre 1721 lors de l'épidémie de la peste, la chapelle du Vœu a été édifiée. D'autres éléments comme le narthex furent ajoutés au XVIIe siècle.

    Moulin de la Roque

    Principal moulin à farine de l'arrondissement de Noves, le moulin de la Roque est édifié sur la rivière de l'Anguillon. C'est en effet vers 1790 que Charles-Baudile Roux (époux de Thérèse Poulinet, et grand-oncle de Frédéric Mistral) acquiert, au lieu-dit la Roque un ensemble de terres et de constructions d'un ancien moulin à draps sur l'emplacement duquel il édifie un moulin à eau.

    À la mort de Charles-Baudile Roux, , en 1850 , le moulin passe entre les mains de son fils Antoine-Laurent Roux. Le moulin se développe rapidement et devient une des principales entreprises de la commune. Au décès d'Antoine Roux, en 1883, la société Roux frères réunit, pour l'exploitation du moulin, ses trois fils Eugène Roux, Jules Roux et Denis Roux. Le moulin ne comportant alors que les bâtiments industriels, la maison de maître est édifiée au début du XXe siècle.

    La Seconde Guerre mondiale voit le déclin des moulins ruraux, qui s'éteignent rapidement ; le moulin de la Roque continue, lui, de fonctionner et ne cessera son activité qu'en 1962. À cette date, et depuis 1908, le moulin appartient en indivision aux familles Cruvelier et Roux, descendantes d'Eugène Roux.

    Véritable ouvrage d'art, le barrage en pierres construit sur l'Anguillon pour alimenter le moulin est racheté par le syndicat intercommunal de l'Anguillon en 1977 puis démoli ; le dernier minotier de la Roque, Stanislas Roux (fils d'Eugène Roux), mourra en 1979.

    En 1981, les héritiers d'Eugène Roux vendent le moulin. Depuis 1994, le propriétaire actuel le baron Guy Fallon a longuement restauré les bâtisses, tout en gardant l'esprit historique du lieu. C'est aujourd'hui un domaine touristique (location de meublés de tourisme).

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    « D'or, à un ours de sable, et un chef du même. »


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Flânerie dans le vieux Noves, bulletin de l'Association du Patrimoine novais

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Site de l'Insee

    Autres sites

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Passage à gué de Maupas
    12. La Tarasque de Noves
    13. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN 2-906162-71-X), p 55
    14. Catherine Lonchambon, op. cit., p 54
    15. Catherine Lonchambon, « D'une rive à l'autre de la Durance : d'étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l'histoire d'une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN 2-906162-71-X), p 56-57
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Bouches-du-Rhône (13) », (consulté le ).
    21. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France,  éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (ISBN 2908878151), p. 86.
    22. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00081389
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