Origène

Origène (en grec ancien : Ὠριγένης / Ôrigénês) est le père de l'exégèse biblique. Théologien de la période patristique, il est né à Alexandrie v. 185 et mort à Tyr v. 253[1].

Origène
Origène.
Naissance
Décès
V. 253
Tyr, dans l'actuel Liban
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Transcendance de Dieu,
Père de l'exégèse biblique
Œuvres principales
Influencé par
A influencé
Père
Léonidès d'Alexandrie (en)

Il est reconnu comme l'un des Pères de l'Église. Mais, contrairement à eux, il n'a pas été canonisé comme un saint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe en raison de certaines de ses thèses qui furent rejetées par l'orthodoxie chrétienne.

Il y eut aussi au IIIe siècle un autre Origène, philosophe néoplatonicien et païen, condisciple de Plotin et de Longin, avec lequel on l'a parfois confondu[1].

Biographie

Origène, représentation dans un manuscrit daté de 1160, Bayerische Staatsbibliothek, Munich.

Il naît en Égypte dans une famille chrétienne. En 202, sous le règne de Septime Sévère, l'Église d'Alexandrie est persécutée et son père Léonide d’Alexandrie (en) meurt martyrisé : son fils assiste à sa mort par décapitation. Il voulut le suivre dans le martyre, mais sa mère réussit à l'en empêcher en cachant ses vêtements. La mort de Léonide laisse sans ressources une famille de neuf personnes, ses biens ayant été confisqués. Origène devient cependant le protégé d'une femme riche et haut placée. Cependant, comme elle abritait déjà chez elle un hérétique du nom de Paul. Il semble qu'Origène, qui professait la plus stricte orthodoxie, ne soit resté avec elle que peu de temps. Selon Eusèbe de Césarée, qui lui consacre le sixième livre de son Histoire ecclésiastique, Origène doit alors travailler pour faire vivre ses nombreux frères et sœurs. Instruit dans les belles-lettres et les saintes Écritures, il enseigne la grammaire pour subvenir aux besoins de sa famille. En 215, bien que très jeune, il succède à son maître Clément d'Alexandrie à la tête de la Didascalée à l'École théologique d'Alexandrie (école catéchétique). Il se signale dès lors par une rigidité de principes et de mœurs qu'il aurait poussée au point de se castrer pour se soustraire à toute tentation[1].

Afin d'acquérir son entière indépendance, Origène vend sa bibliothèque pour une somme qui lui rapporte un revenu quotidien net de 4 oboles, qui lui suffisent en raison de son extrême frugalité. Il donne des leçons publiques à Césarée en Syrie[1] la journée, et consacre à l'étude de la Bible la plus grande partie de ses nuits, menant une vie d'ascète rigide. Il se rend à Athènes pour secourir les églises d'Achaïe[1].

Il continue à étudier, notamment auprès d'Ammonios Saccas. En 230, il est ordonné prêtre à Jérusalem mais son évêque, Démétrius d'Alexandrie, lui reproche ses mutilations qui, selon les canons, le rendent inapte au sacerdoce. Malgré le soutien des évêques et une assemblée en concile, Démétrius, regardant son ordination comme irrégulière, destitue Origène de ses fonctions, l'excommunie et lui interdit le séjour dans son diocèse. Origène n'y rentre effectivement qu'après la mort de ce prélat[1]. En 231, Origène quitte Alexandrie pour Césarée, en Palestine, où il continue d'expliquer l'Écriture et où une nouvelle école prend corps autour de lui avec ses élèves les plus remarquables (dont Grégoire le Thaumaturge).

En 250, sous le règne de Dèce, il est persécuté et, bien qu'emprisonné et torturé, il ne cesse d'écrire pour encourager ses compagnons et compose son livre Contre Celse. Bien qu'il recouvre la liberté, il meurt peu après, vers 253, probablement des suites de ses blessures[1].

Selon saint Jérôme, il serait mort à Tyr, et aurait été enterré dans la cathédrale.

Trois siècles après sa mort, Origène est anathématisé, et donc déclaré hérétique, sous le 11e anathématisme du deuxième concile de Constantinople[2].

Auto-castration présumée

Représentations d'Origène se castrant datant du XVe siècle.

Eusèbe affirme que, alors qu'il était jeune homme, à la suite d'une mauvaise lecture littérale de l’Évangile selon Matthieu, dans laquelle Jésus affirme qu'« il y a des eunuques qui se sont faits eunuques à cause du royaume des cieux »[Note 1] et de l’Évangile selon Marc[Note 2], Origène aurait payé un médécin pour être castré[3],[4]. La motivation de cet acte aurait été qu’enseignant à des femmes aussi bien qu'à des hommes, il craignait que cette situation pût donner lieu au scandale pour les païens et aurait voulu assurer sa réputation de tuteur respectable. Eusèbe prétend en outre qu'Origène a parlé en privé de la castration à Démétrius, l'évêque d'Alexandrie, et que ce dernier l'a d'abord félicité pour sa dévotion à Dieu à cause de cela[3].

La véracité du témoignage d’Eusèbe à ce sujet est cependant mise en doute. Origène ne mentionne jamais la castration dans aucun de ses écrits survivants[3],[4], et dans son exégèse de Mathieu 19:12 dans son Commentaire de l'Évangile de Matthieu, écrit vers la fin de sa vie, il condamne fermement toute interprétation littérale de ce verset[3], affirmant que seul un idiot interpréterait le passage comme préconisant une castration littérale[3]. La vérité historique de cette castration a ainsi été mise en doute par plusieurs disciples. On a supposé qu'il s'agissait d'un racontar répandu par les rivaux d'Origène, qui s'efforçaient de réduire son importance ou de souiller sa réputation. Si elle a vraiment eu lieu, elle aurait été sans doute due, en partie, au fait qu'il croyait que le chrétien devait suivre l'enseignement de son maître sans la moindre réserve.

Pensée

Origène (Adamantius). Adversus Celsum libri VIII. Manuscrit Grec 945 (XVe siècle)[5].

Origène fut le premier à tenter de faire une synthèse de la science théologique, ce qu'on appellera plus tard une somme, avec le traité des Principes. Ce traité est notamment discuté pour ses thèses relatives à la Création, au salut, et à la nature du Christ.

Thèses sur la Création

Selon Origène, Dieu aurait créé d'abord le Logos (Verbe), puis, à partir de lui, une multitude d’esprits purs, les logikoi (du grec λογική / logikê), créatures purement rationnelles et immatérielles. À l’exception de Jésus, elles s’éloignent de Lui et deviennent alors des âmes. Dieu leur donne des corps en rapport avec la gravité de leurs fautes : corps d’anges, d’hommes, ou de démons. Origène croyait ainsi à la préexistence des âmes dans une région supérieure[Note 3], d'où elles étaient venues animer les corps terrestres[1]. Ces âmes humaines auraient péché même avant d'être unies à des corps. Origène élabore cette doctrine de la création en rejetant une lecture littérale de la Genèse :

« Quel est l'homme de sens qui croira jamais que, le premier, le second et le troisième jours, le soir et le matin purent avoir lieu sans soleil, sans lune et sans étoiles, et que le jour, qui est nommé le premier, ait pu se produire lorsque le ciel n'était pas encore ? Qui serait assez stupide pour s'imaginer que Dieu a planté, à la manière d'un agriculteur, un jardin à Éden, dans un certain pays de l'Orient, et qu'il a placé là un arbre de vie tombant sous le sens, tel que celui qui en goûterait avec les dents du corps recevrait la vie ? À quoi bon en dire davantage lorsque chacun, s'il n'est dénué de sens, peut facilement relever une multitude de choses semblables que l'Écriture raconte comme si elles étaient réellement arrivées et qui, à les prendre textuellement, n'ont guère eu de réalité. »[6]

Thèses sur le salut

D'après Origène, les âmes peuvent, pendant leur vie terrestre, se purifier et s'élever à la félicité suprême par la communication intime avec Dieu[1]. Ces âmes, grâce à leur libre décision, peuvent se rapprocher de Dieu ou s’en éloigner. Le salut équivaut au retour à la perfection originelle, à ce moment-là les âmes auront des « corps de résurrection ». Le véritable idéal est cette connaissance complète, que les philosophes grecs n’ont qu’entrevue, mais que le chrétien peut acquérir complètement s’il se détache de la matière.

Le corps physique est donc une punition, mais en même temps le moyen par lequel Dieu se révèle et soutient l’âme dans son élévation. Dieu ne veut pas contraindre l’âme, et recourt donc à l’éducation par le Logos, dont les agents ont été les philosophes pour les grecs, Moïse et les prophètes pour le peuple juif, et bien évidemment Jésus pour l'humanité entière en qui s’incarna le Fils de Dieu.

Origène soutient également que les peines de l'Enfer ne sont pas éternelles[7]. Origène pense que le salut final (la parousie) n'adviendra que lorsque toute la création et donc toute l'humanité aura été réintégrée dans le Christ. Cette doctrine est connue sous le nom d'apocatastase et elle sera reprise par certains Pères de l'Église, Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée et Grégoire de Nysse, mais finalement condamnée au second concile de Constantinople en 553. (voir infra, controverses).

Extrait

Homélie 12 sur le Livre de l'Exode[8] :

« Comment trouver la liberté quand on est esclave du siècle, esclave de l'argent, esclave des désirs de la chair ? Moi, pour l'instant, je dis : tant que je suis l'esclave de l'une de ces choses, je ne suis pas converti au Seigneur ; et je n'ai pas atteint la liberté tant que m'étreignent de telles affaires et de tels soucis.
De l'affaire et du souci qui m'enchaînent, je suis l'esclave ; car je sais qu'il est écrit : On est esclave de ce qui vous domine (2 P 2. 19). Même si l'amour de l'argent ne me domine pas, que le souci des possessions et des richesses ne m'oppresse pas, je suis quand même avide de louange ; et j'aspire à la gloire humaine, si je cherche à voir, aux visages et aux paroles des gens, ce qu'un tel pense de moi - quelle estime un tel m'accorde-t-il ? Est-ce que je ne déplais pas à un tel ? Est-ce que je plais à un tel ? tant que je me pose ces questions, j'en suis l'esclave.
Je voulais du moins faire en sorte de pouvoir devenir libre, de pouvoir m'affranchir du joug de cet esclavage honteux et parvenir à la liberté, selon l'avertissement de l'Apôtre : C'est à la liberté que vous avez été appelés, ne vous rendez pas esclaves des hommes (Ga 5. 13 ; 1 Co 7. 23). Mais qui me procurera cet affranchissement ? Qui me délivrera de cet esclavage très honteux, sinon celui qui a dit : Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres ? »

 Origène, Homélie 12 sur l'Exode, 4, trad. M. Borret, Sources Chrétiennes 321, Cerf, 1985, p. 369-371.

Thèses sur la nature de Dieu et du Christ

Selon Origène, Dieu est transcendant et infini. Il engendre éternellement le Fils, son image. Jésus-Christ ne serait ainsi fils de Dieu que par adoption[1].

La tradition évangélique

D'après Eusèbe[9], Origène, dans le premier des livres Sur l'Évangile selon Matthieu, rapporte ainsi la tradition :

« Comme je l'ai appris par la tradition à propos des quatre Évangiles  les seuls aussi à être incontestés dans l'Église de Dieu qui est sous le ciel , d'abord a été écrit celui selon Matthieu, qui fut un moment publicain avant d'être apôtre de Jésus-Christ : il a été édité pour les croyants d'origine judaïque, et composé en langue hébraïque.
Le second est celui selon Marc, qui l'a rédigé selon les indications de Pierre ; d'ailleurs, dans son épître catholique, Pierre appelle Marc son fils, quand il dit : « L'Église élue qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc mon fils »[10].
Le troisième est l' Évangile selon Luc, celui qui a été loué par Paul[11], et composé pour les croyants d'origine païenne. Après tous, l'Évangile selon Jean. »

Géographie

Origène admet, comme Augustin d'Hippone, l'existence des antipodes[12]. Il fonde cet avis sur des écrits de Saint Clément[13].

Influences : philosophie grecque et gnose

La doctrine d'Origène est en partie élaborée à partir de la philosophie grecque, notamment le platonisme et le stoïcisme. Origène reprend des platoniciens une métaphysique dualiste, opposant au monde matériel un monde intelligible supérieur. Il s'inspire également d'un syncrétisme de la physique stoïcienne et de la physique aristotélicienne pour concevoir la résurrection des corps comme une résurrection de la forme du corps, qu'il rend équivalent à sa « qualité corporelle », et non de son substrat matériel[14].

Par ailleurs, sa doctrine a été rapprochée sur certains aspects de celle des gnostiques[1], ce qui lui voudra des controverses posthumes (cf infra, « un théologien controversé »).

Postérité

Origène ouvrit à la mystique un champ immense, ne serait-ce que par son Commentaire du Cantique des Cantiques[15],[16], repris et approfondi par saint Bernard de Clairvaux au XIIe siècle. Il est le premier qui ait affirmé clairement la virginité perpétuelle de Marie. Enfin son traité d’apologétique Contre Celse, dans lequel il donne de nombreux extraits (Contre Celse, III, 37.) de l'œuvre de son adversaire est un chef-œuvre d'honnêteté intellectuelle. Maître spirituel incontestable, jamais condamné de son vivant, il fut un Père de l'Église d'une immense fécondité, « le plus grand génie du christianisme antique avec saint Augustin »[17] selon le cardinal Jean Daniélou[18].

Un père de l'exégèse biblique

Origène est considéré comme le père de l'exégèse biblique[19] pour avoir commenté tous les Livres de l'Ancien et du Nouveau Testament dans une œuvre exégétique gigantesque, non seulement par son étendue, mais par l’ampleur de son information et par l’élan spirituel qui l’anime[20].

Son entreprise la plus importante fut les Hexaples, édition de la Bible dans lequel il présente, sur six colonnes le texte hébreu de l’Ancien Testament et les diverses versions grecques alors en usage[1].

Beaucoup de Pères de l’Église s’inspirèrent des écrits d’Origène. Ainsi, Grégoire de Nazianze et Basile de Césarée composent une anthologie de ses œuvres, la Philocalie d'Origène, Jérôme de Stridon traduit les homélies sur Saint Luc[21], qui sont les seules qui restent, les originaux ayant disparu, et Didyme l’Aveugle se déclarera disciple d’Origène[22]. La postérité d'Origène se poursuit bien au-delà, Thomas d'Aquin cite abondamment ses commentaires des Évangiles dans sa Catena Aurea[23] et Érasme écrivait dans le De Ratione Studii, rédigé à Londres en mars 1506 : « En fait de théologie, après les Saintes Écritures, rien de mieux à lire qu'Origène — ex theologia, secundum divinas litteras, nemo melius Origene. »

Sa méthode exégétique fait appel à la distinction entre trois sens de l’Écriture : le sens littéral, le sens moral et le sens spirituel, correspondant aux trois parties de l’homme : le corps, l’âme et l’esprit[20].

« Il faut donc inscrire trois fois dans sa propre âme les pensées des saintes Écritures : afin que le plus simple soit édifié par ce qui est comme la chair de l’Écriture – nous l’appelons ainsi perception immédiate- ; que celui qui est un peu monté le soit par ce qui est comme son âme ; mais que le parfait… le soit de la loi spirituelle qui contient une ombre des biens à venir. De même que l’homme est composé de corps, d’âme et d’esprit, de même l’Écriture de Dieu a donné dans sa providence pour le salut des hommes. »
Traité des principes IV, 2, 4

Origène est ainsi à l'origine de l'interprétation selon les quatre sens des Écritures et de la Lectio divina pratiquée dans les monastères[24].

Un théologien controversé

Son seul ouvrage véritablement spéculatif, le De principiis, a le caractère d’une recherche ouverte à une époque où aucune doctrine n’a encore été fixée par un concile œcuménique. Origène est un penseur en mouvement, curieux, prolifique, et jamais un doctrinaire obtus. C'est après sa mort que certaines thèses exposées font l'objet de controverses.

La première thèse qui posa problème est celle de la pré-existence de l’âme ; ainsi Dieu aurait créé les êtres spirituels, mais une partie de ceux-ci aurait refusé Dieu. La gravité et la rapidité de ce refus auraient conduit à la création des anges, des démons ou des hommes[25]. Le monde matériel aurait donc été créé afin de donner aux hommes la possibilité de se racheter[25].

La deuxième est la théorie de l’apocatastase, Origène croyant que la nature va revenir à son état originel. Ainsi, les pécheurs comme les démons vont progressivement se purifier afin de revenir à l’état originel qui est bon[26],[27].

Enfin, Origène est accusé de subordinatianisme[28].

Un dossier rassemblé par Pamphile et Eusèbe de Césarée au IVe siècle, intitulé Apologie pour Origène, prend la défense d'Origène dans cette controverse.

Cette querelle posthume sur Origène conduit dès l'an 400, dans un concile local convoqué par l'évêque Théophile d'Alexandrie à la condamnation de l'origénisme[29]. Le patriarche écrit au pape Anastase Ier (399-401) afin de lui transmettre les difficultés posées par Origène, ce qui contribuera à la condamnation de cette doctrine[30].

Par la suite, ces thèses furent à nouveau condamnées, sous Justinien, au synode de Constantinople de 543, puis au concile de Constantinople II de 553. En particulier, on l'accusait d'avoir soutenu la croyance en la réincarnation et la pré-existence de l'âme avant la naissance. Cette condamnation de 543 entraîne la destruction de la plus grande partie de ses écrits.

Réhabilité rapidement[Quand ?], Origène reste une référence majeure de l'Eglise catholique pour son exégèse de la Bible, de Saint Thomas d'Aquin jusqu'au pape Benoit XVI qui lui rendit un hommage appuyé à Rome lors d'une audience qu'il lui consacra[31] le 2 mai 2007.

Origène, à force d'insister sur la typologie et l'allégorie, mit de côté la théologie de l'Histoire, au point de spéculer sur la préexistence des âmes et l'éternité du monde. Or, il avait lu et explicité Philon d'Alexandrie, lequel avait démontré que le cosmos, les astres « le soleil, la lune, l'ensemble du ciel, l'univers […] sont mus et transférés continuellement » (De chérubim, c. 88). Cette conception fixiste du monde fut en particulier une des causes des accusations d'hérésiarque qui furent lancées contre lui aux Ve et VIe siècles. On sait par ailleurs que cette idée fut reprise au XIIIe siècle par Siger de Brabant[32].

Œuvres

Saint Jérôme dans le désert, huile sur cuivre argenté, Alessandro Allori.

Origène est réputé avoir laissé une œuvre considérable en grec[1], que Jérôme estimait à près de 2 000 volumes, mais dont il ne reste qu’une faible partie (Clavis Patrum Græcorum, 1410-1525) à la suite de la destruction systématique de ses œuvres, entreprise sous Justinien. La majeure partie des œuvres dont nous disposons provient des traductions en latin de Jérôme de Stridon et de Rufin d'Aquilée[33].

Ces œuvres se classent en écrits polémiques (Contre Celse, réfutation du Discours véritable de Celse)[34]), dogmatiques (Sur les principes, De principiis) et exégétiques (Homélies, Commentaires). Les Commentaires sur toute l’Écriture sainte constituent l'oeuvre ayant eu la plus grande importance historique, ils ont été traduits par Huet en 1668 à Rouen[1].

Signalons aussi :

  • De la prière, ouvrage le plus volumineux, qui influença les premiers chrétiens[35] ;
  • Exhortation au martyre[36] ;
  • Homélies sur la Genèse[37].

Les Œuvres complètes d’Origène ont été publiées à Bâle par Érasme (1536), à Paris par De La-Rue (1733-1759), à Wurtzbourg (1776-1794), à Berlin par Lommatsch (1831-46), 24 v. in-8, et réimprimées dans la collection de l’abbé Migne (1860)[1]. Genoude en a traduit en français quelques parties dans ses Pères des trois premiers siècles (1837-43)[1].

Le nom d' Œuvres complètes doit néanmoins être pris avec précaution : il ne donne que l'état des lieux de l'époque d'édition. La dernière découverte date du 11 juin 2012 : la librairie nationale de Bavière annonce la découverte par le philologue Marina Molin Pradel de textes, jusque-là inconnus, d'homélies écrites par Origène dans un manuscrit grec du XIIe siècle[38]. L’attribution à l’Origène a été confirmée par des experts comme le professeur Lorenzo Perrone de l’université de Bologne[39]. Le texte est disponible en ligne[40].

Les Philosophoumena ou Réfutation des hérésies ont été transmis sous son nom, mais ne lui appartiennent pas, car cet ouvrage a été composé à Rome. Cet ouvrage a été attribué également à S. Hippolyte[1].

Joseph Fitzmyer tenta de lui attribuer[41] le fait d’avoir étendu à tous les juifs, et pour tous les temps, la responsabilité de la mort de Jésus, allant plus loin que Jean 19:6 et 15 pour qui ce sont les « principaux sacrificateurs » qui réclament la crucifixion de Jésus.

Méditations

Origène, prêtre né à Alexandrie, penseur et spirituel éminent, fut le plus profond exégète de l'Antiquité chrétienne[42].

Quel est celui qui a la foi ?

Première page de l'Évangile selon Jean, Évangéliaire d'Æthelstan (en), f. 162 recto (Xe siècle).

Commentaire selon Jean (Jn 8, 21-30) :

« « Si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS ». Quel est donc celui qui croit, si ce n'est celui à qui, parce qu'il est disposé selon Celui qui est la Raison, il n'arrive pas même de pécher en quoi que ce soit de contraire à la droite raison, d'après le verset : Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu (1 Jn 5, 1) ?

Ainsi, qui a foi en ce qu'est la justice ne commettrait pas d'injustice, et qui, ayant observé quelle est la Sagesse, a cru en la Sagesse, ne dirait ni ne ferait rien d'insensé. En outre, quiconque a cru en la Raison, au Verbe, qui était au commencement auprès de Dieu (Jn 1, 2), ne ferait, en méditant sur elle, rien de déraisonnable.
De plus, qui croit que c'est lui notre paix (Ep 2, 14) ne perpétrerait aucun acte de guerre ni de révolte. Mais encore, puisque le Christ est non seulement la sagesse de Dieu, mais également la puissance de Dieu (1 Co 1, 24), qui croit en lui, en tant qu'il est puissance, ne serait pas impuissant à faire le bien. Et, soupçonnant qu'il est la persévérance et la force (cf. Ps 38, 8 ; 117, 14), nous dirons que, si nous nous laissons aller en présence des peines, c'est que nous ne croyons pas en lui, en tant qu'il est la persévérance, et que, si nous sommes faibles, nous n'avons pas eu foi en lui, en tant qu'il est la force. »

 Origène. Commentaire sur saint Jean XIX, 153-157, trad. C. Blanc, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 290, 2008, p. 141-145[43].

Les œuvres d'Abraham

Le voyage d'Abraham d'Ur à Canaan, 1850, József Molnár, Galerie nationale hongroise.

Commentaire selon Jean (Jn 8, 31-42) :

« « Si vous étiez les enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. » Qu'ils s'expliquent, eux qui, parmi les œuvres d'Abraham, en choisissent une — celle-ci : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d'être juste (cf. Rm 4, 3 ; Jc 2, 23) — et pensent que c'est à cela que se rapporte la phrase : « Vous feriez les œuvres d'Abraham », pour qu'on leur concède aussi que la foi est une œuvre. Or cela ne serait concédé ni par ceux qui admettent que la foi sans les œuvres est morte (Jc 2, 20), ni par ceux qui ont entendu qu'il vaut mieux être justifié par la foi que par les œuvres de la loi (cf. Rm 3, 27-28).

Qu'ils expliquent donc pourquoi il n'est pas dit : « Si vous étiez les enfants d'Abraham, vous feriez l'œuvre d’Abraham », au singulier, mais : « Vous feriez les œuvres d'Abraham », au pluriel. Il faut considérer toute l'histoire d'Abraham et accomplir spirituellement chacune de ses actions, à commencer par celle-ci : « Quitte ta terre, ta parenté et la maison de ton père, pour la terre que je te montrerai » (Gn 12, 1) ; car c'est dit non seulement à Abraham, mais aussi à quiconque doit devenir son enfant.

À quoi bon dire combien est grande la sagesse dont nous avons besoin pour comprendre les œuvres d'Abraham, combien grande la force de les accomplir ? Mais quelle sagesse ou quelle force nous faut-il, si ce n'est le Christ, force de Dieu et sagesse de Dieu (1 Co 1, 24) ? »

 Origène. Commentaire sur saint Jean XX, 66-67.76, trad. C. Blanc, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 290, 2008, p. 189-191.197[44].

Redevenir spirituel

Commentaire selon Matthieu (Mt 15, 21-28) :

Le Christ guérit la fille de la Cananéenne, Sebastiano Ricci, Musée de Capodimonte.

« Il arrive qu'une volonté libre qui est non spirituelle, parce qu'elle a négligé la Parole, redevienne spirituelle par sa conversion, comme celui qui a été un petit chien, se contentant de manger les miettes qui tombaient de la table des maîtres, parvient à la condition d'enfant.
Car la vertu contribue grandement à faire de nous des enfants de Dieu, mais le mal, la fureur des paroles violentes et l'impudence, à nous faire traiter de chiens selon la parole de l'Écriture (cf. 2 P 2, 22 ; Pr 26, 11). Et tu interpréteras de la même manière les autres noms empruntés aux êtres privés de raison. Cependant celui à qui l'on reproche d'être un chien, qui ne s'indigne pas de s'entendre juger indigne du pain des enfants et, avec une totale résignation, prononce la parole de cette Cananéenne qui disait : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres », obtiendra la réponse la plus réconfortante, quand Jésus lui dira : « Grande est ta foi », et accueillera une telle foi en déclarant : « Qu'il soit fait comme tu le désires. » Et ainsi lui-même sera guéri et, s'il a donné naissance à quelque fruit qui réclame la guérison, celui-ci à son tour se verra donner des soins. »

 Origène. Commentaire sur Matthieu XI, 17, trad. R. Girod, Paris, Cerf, Sources chrétiennes 162, p. 369-371.

Un homme descendait...

Commentaire selon saint Luc (Lc 10, 25-37) :

Le bon Samaritain, 1633, Rembrandt, Wallace Collection (musée).

« Selon le commentaire d'un ancien qui voulait interpréter la parabole, l'homme qui descendait représente Adam, Jérusalem, le Paradis, Jéricho, le monde, les bandits, les puissances ennemis, le prêtre, la Loi, le lévite, les prophètes, et le Samaritain, le Christ.
Les blessures sont la désobéissance, la monture, le corps du Seigneur et l'auberge ouverte à tous ceux qui veulent y entrer symbolise l'Église. De plus, les deux pièces d'argent représentent le Père et le Fils ; l'aubergiste, le chef de l'Eglise chargé de l'administrer ; quant à la promesse faite par le Samaritain de revenir, elle figurait le second avènement du Sauveur.

Le Samaritain chargea le blessé sur sa monture, c'est-à-dire sur son propre corps : il a, en effet, daigné assumer l'humanité. Ce Samaritain porte nos péchés (cf. Mt 8, 17) et souffre pour nous ; il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Église qui accueille tous les hommes, ne refuse son secours à personne et où tous sont conviés par Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28).
Et il s'est montré son prochain non pas tellement en paroles mais en actes (cf. 1 Jn 3, 18 ). »

 Origène. Homélie sur Luc, 34, 3.7.9., trad. F. Fournier et P. Périchon, Paris, Cerf, 1962, Sources Chrétiennes 87, p. 403-405, 407-409.

Bibliographie

Œuvres d'Origène traduites en français

  • Commentaire sur le Cantique des cantiques (vers 245), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1991-1992.
  • Commentaire sur l'épître aux Romains, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 4 t., 2009-2012.
  • Commentaire sur l'Évangile selon saint Matthieu X et XI, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1970.
  • Commentaire sur saint Jean (vers 231-248), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1966-1992.
  • Contre Celse (248), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1967-1976. Trad. Antoine Eugène Genoud, Les Pères de l'Église, t. VIII, 1843[45].
  • Entretien avec Héraclide (vers 245-250), introduction, traduction et notes par Jean Schérer, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2002 [1e éd. 1949].
  • Exhortation au martyre, trad. marquis Fortia d'Urban, 1838
  • Homélies sur Ezéchiel (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1989.
  • Homélies sur Jérémie (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1976-1977.
  • Homélies sur Josué (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2000.
  • Homélies sur la Genèse (vers 239-242), Cerf, coll. Sources Chrétiennes, rééd. 2003 [1e éd. 1944]
  • Homélies sur le Lévitique (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 2 t., 1981.
  • Homélies sur les Juges (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1993.
  • Homélies sur les Nombres (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 3 t., 1996-2001.
  • Homélies sur l'Exode (vers 239-242), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1985.
  • Homélies sur Luc (233-234), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1962.
  • Homélies sur Samuel, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1986.
  • La prière, Migne, coll. Les pères dans la foi, 1997, rééd. 2002.
  • Traité des principes (231), Cerf, coll. Sources chrétiennes, 5 t., 1978-1984.

Anthologies

  • Origène et Jean-Michel Poffet (trad. du latin), A l'école des écritures, Paris, Cerf, coll. « Poche », , 247 p. (ISBN 978-2-204-11307-6)
  • Origène et Nicolas Waquet (trad. du grec ancien), Au commencement était le verbe, Paris, Rivages, coll. « Poche », , 205 p. (ISBN 978-2-7436-2651-8)
  • Philocalie 1-20 : Sur les Écritures et La Lettre à Africanus sur l'histoire de Suzanne, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1983.
  • Philocalie 21-27 : Sur le libre arbitre, Cerf, coll. Sources chrétiennes, 1976.
  • Jean Daniélou et J.-M. Rondeau (Préface), Théologie du Judéo-Christianisme, Desclée, coll. « Bibliothèque de théologie », (ISBN 978-2-7189-0483-2)
    • Origène, Paris, Les éditions du Cerf, coll. « Bibliothèque du Cerf », , 310 p. (ISBN 978-2-204-09848-9)
  • Origène et Agnès Egron, Les Écritures, océan de mystères (Exégèse spirituelle), Cerf, coll. « Trésors du christianisme, 5t. », 2009-2010.
    • Tome 1, La Genèse, 2009, p. 247, (ISBN 978-2204091053)
    • Tome 2, Exode et Lévitique, 2010, p. 339, (ISBN 978-2204091060)
    • Tome 3, Les Nombres, 2010, p. 185, (ISBN 978-2204091077)
    • Tome 4, Josué, les juges, Samuel et les Prophètes, 2009, p. 235, (ISBN 978-2204090520)
    • Tome 5, Les Paraboles évangéliques, 2009, p. 214, (ISBN 978-2204090537)

Sources sur Origène

  • Eusèbe de Césarée - Pamphile de Césarée, Apologie pour Origène, suivi de Rufin d'Aquilée : Sur la falsification des livres d'Origène, Cerf, coll. Sources chrétiennes - Textes grecs no 464-465, 2002.
  • Grégoire le Thaumaturge, Remerciement à Origène suivi de La Lettre d'Origène à Grégoire, Cerf, coll. Sources chrétiennes - Textes grecs no 148, 1969.

Études sur Origène

  • Hans Urs von Balthasar, Parole et mystère chez Origène, éditions du Cerf, 1957.
  • Henri Crouzel, Origène, Paris: Lethielleux, Namur - Culture et vérité, 1985.
  • Jean Daniélou, Origène, Paris, 1948, rééd. Les Éditions du Cerf, 2012.
  • Jacques Dupuis, L'Esprit de l'Homme, étude sur l'anthropologie religieuse d'Origène, Paris, Desclée de Brouwer, 1967
  • Michel Fédou, Christianisme et religions païennes dans le Contre-Celse d'Origène, éditions Beauchesne, 1989.
  • Marc Froidefont, « Les fondements ontologiques de la morale origénienne », Conférences et Débats du Cercle d'Études philosophiques d'Annecy, 2005.
  • Pierre Hadot, Origène et origénisme, in Encyclopaedia universalis, 1985, corpus 13, p. 713-717.
  • Philippe Henne, Introduction à Origène, suivie d'une anthologie, Cerf, 2004.
  • Théo Hermans, Origène, théologie sacrificielle du sacerdoce des chrétiens, éditions Beauchesne, 1996.
  • Henri de Lubac, Recherches dans la foi. Trois études sur Origène, saint Anselme et la philosophie chrétienne, éditions Beauchesne, 1979.
    • Histoire et Esprit : L'Intelligence de l'Écriture d'après Origène, Les Éditions du Cerf, 2002.
  • Pierre Nautin et Octave Guéraud, Sur la Pâque : Traité inédit, Éditions Beauchesne, , 272 p. (ASIN B0014LM1NI)
    • Pierre Nautin et Octave Guéraud, Origène sur la Pâque, tome 2, Beauchesne, coll. « Théologie », , 850 p. (ISBN 978-2-7010-0115-9)
  • Pierre Nautin[46], Origène, tome 1 : Sa vie, son œuvre, Éditions Beauchesne, coll. « Christianisme antique », , 480 p. (ISBN 978-2-7010-0114-2)
  • (it) Jean Daniélou (trad. S. Palamidessi), Origene. Il genio del Cristianesimo (Le génie du christianisme), Edizioni Arkeios, coll. « I testimoni della fede », , 374 p. (ISBN 978-88-6483-004-9)
  • Joseph O'Leary, Christianisme et philosophie chez Origène, Paris, Les éditions du Cerf, coll. « Philosophie et théologie », , 248 p. (ISBN 978-2-204-09633-1)

Notes et références

Notes

  1. Évangile selon Matthieu, 19:12 : « Il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux » ; Matthieu 5:29-30 : « Si donc ton œil droit est pour toi occasion de chute, enlève-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'un seul de tes membres périsse et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi. Car il vaut mieux pour toi qu'un seul de tes membres périsse et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne » ; et Matthieu 18, 8-9.
  2. Évangile selon Marc, 9:43 : « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ».
  3. « Si quelqu’un enseigne une préexistence mythique des âmes et l’apocatastase qui en est la conséquence, qu’il soit anathème » : Canon I du cinquième concile contre Origène.

Références

  1. Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Origène » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  2. Adolphe-Charles Peltier, Dictionnaire universel et complet des conciles : Tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables, t. 1, Paris, Jacques-Paul Migne, coll. « Encyclopédie théologique », , 1337 p. (lire en ligne), p. 727
  3. (en) John Anthony McGuckin, The Westminster Handbook to Origen, Westminster John Knox Press, (ISBN 978-0-664-22472-1, lire en ligne), p. 6
  4. (en) Joseph Wilson Trigg, Origen: The Bible and Philosophy in the Third-century Church, J. Knox, (ISBN 978-0-8042-0945-8, lire en ligne), pp. 53-54.
  5. Grec 945 JOANNES Climacus (S.). Auteur du texte. {BnF Gallica.
  6. Origène, cité par Lucien Febvre, Le Problème de l'incroyance au XVIe siècle, Paris, Éditions Albin Michel, , p. 181.
  7. Origène. Traité des principes Schamp Jacques. Revue belge de Philologie et d'Histoire - Année 1981/59-1, p. 203. Persée (portail).
  8. Origène. Homélies sur l'Exode. Jean Doignon. Revue de l'histoire des religions, Année 1989/206-1, p. 88-89. Persée (portail).
  9. Histoire ecclésiastique, VI, 25, 3-7
  10. 1 P5, 13
  11. 2 Co 8, 18-19 ; 2 Tm 2,8 ; Col 4, 14.
  12. I.2, de Princip. c. 3
  13. Nicolas-Sylvestre Bergier, Dictionnaire de théologie, p. 99
  14. Le Boulluec, Alain. « De la croissance selon les Stoïciens à la résurrection selon Origène ». Revue des Études Grecques 88, nᵒ 419 (1975): 143‑55. https://doi.org/10.3406/reg.1975.4063
  15. Voir l'Exégèse du Cantique des Cantiques.
  16. Et le Commentaire sur le Cantique des cantiques de Bamberg.
  17. Cardinal Jean Daniélou, Origène, Paris, Le Cerf , 2012.
  18. J. Daniélou. Théologie du Judéo-Christianisme (Bibliothèque 1er s. de théologie, Histoire des doctrines chrétiennes avant Nicée I). Tournai, Desclée, 1958 ; in 8, 457 p.
  19. Origène. Le père de l’exégèse biblique, par François-Xavier NGUYEN TIEN Dung. « Il faut donc écrire trois fois en son âme pensées des saintes lettres ».
  20. Pierre Hadot, op. cité
  21. Jérôme de Stridon, l’érudit de Dieu. La Croix.
  22. Les nouveaux écrits d’Origène et de Didyme découverts à Toura. Henri-Charles Puecha. Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, Année 1951/31-3, p. 293-329. Persée (portail).
  23. Explication suivie des quatre Évangiles, composée des interprétations grecs et latines.
  24. Le pape Benoît XVI a relancé la Lectio divina lors de sa catéchèse du 2 mai 2007
  25. Philippe Henne, Saint Jérôme, Monts (France), Cerf, coll. « Histoire », , 200 p. (ISBN 978-2-204-08951-7).
  26. Philippe Henne, Saint Jérôme, Monts (France), Cerf, coll. « Histoire », , 201 p. (ISBN 978-2-204-08951-7).
  27. Origène lui-même dans son Commentaire sur l’évangile de Matthieu, livre X, chap. 20 qualifie la réincarnation d’erreur (pseudodoxia tès metensômatôseôs).
  28. Henri Crouzel, article « subordinatianisme », in Dictionnaire critique de théologie, dir. Yves Lacoste, PUF, 1998.
  29. Philippe Henne, Saint Jérôme, Monts (France), Cerf, coll. « Histoire », , 238 p. (ISBN 978-2-204-08951-7)
  30. Philippe Henne, Saint Jérôme, Monts (France), Cerf, coll. « Histoire », , 239 p. (ISBN 978-2-204-08951-7)
  31. Audience du pape Benoît XVI du 2 mai 2007 consacrée à Origène d'Alexandrie
  32. La condamnation parisienne de 1277, trad. D. Piché, Vrin, 1999, p. 75 (la double vérité), 81 (l'éternel retour), 89 et 161 (le monopsychisme), 189, 245 (l'intellect comme part de divin en l'homme).
  33. C. Mondesert et J.-N. Guinot, Lire les Pères de l'Église dans la collection "Sources chrétiennes", Cerf, rééd. 2010, p. 40.
  34. Éditée par Gui 11. Spencer, Cambridge, 1658, in-4
  35. Origène, La Prière. Introduction, traduction et orientation par A.-G. Ham-man, Desclée de Brouwer, 1977 (Collection «Les Pères dans la Foi»). Maraval Pierre. Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, Année 1978/58-3, p. 318-319]. Persée (portail).
  36. Origène adresse son « Exhortation au martyre » à Ambroise, son ami et mécène, qui fut victime de la persécution de Maximin de Thrace en 235. Patristique.org.
  37. Origène. Homélies sur la Genèse. Nouvelle édition. Introduction de Henri de Lubac et Louis Doutreleau. Texte latin, et notes de Louis Doutreleau. Masai François. Scriptorium, Année 1979/33-1, p. 152-153. Persée (portail).
  38. (en) « Greek text found of Origen’s homilies on the Psalms! at Roger Pearse », Roger-pearse.com, (consulté le )
  39. (en) « Lorenzo Perrone About Origen’s Newly Discovered Homilies on the Psalms », Alin Suciu, (consulté le )
  40. Écriture seule ! L'importance de la Bible pour la théologie et le ministère .
  41. commentaire de Joseph A. Fitzmayer dans Corpus Christi, Mordillat et Prieur 1998 : 2 Jean le Baptiste.
  42. Les chrétiens de l'Antiquité face à la culture classique et à l'hellénisme.Gilles Dorival. Revue des Sciences Religieuses, Année 2000/74-4, p. 419-436. Persée (portail).
  43. Origène. Commentaire sur saint Jean, t. IV (livres XIX et XX), texte grec, introduction, traduction et notes par C. Blanc. Alain Le Boulluec. Revue de l'histoire des religions, Année 1985/202-1, p. 95-96. Persée (portail).
  44. in, Origène. Commentaire sur saint Jean, t. IV (livres XIX et XX), texte grec, introduction, traduction et notes par C. Blanc.
  45. Contre Celse. Œuvre numérisée et mise en page par Marc Szwajcer et Philippe Remacle.
  46. Pierre Nautin (1914-1997). Alain Le Boulluec. Annuaires de l'École pratique des hautes études, Année 1996/105, p. 17-20. Persée (portail).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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