Pablo Casado
Pablo Casado Blanco, né le à Palencia, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP). Il est député aux Cortes Generales depuis 2011 et président du PP entre 2018 et 2022.
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Pablo Casado | |
Pablo Casado en 2019. | |
Fonctions | |
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Président du Parti populaire espagnol | |
– (3 ans, 8 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Secrétaire général | Teodoro García Egea |
Coordonnatrice générale | Cuca Gamarra |
Prédécesseur | Mariano Rajoy |
Successeur | Alberto Núñez Feijóo |
Vice-secrétaire général du Parti populaire Chargé de la Communication | |
– (3 ans, 1 mois et 3 jours) |
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Président | Mariano Rajoy |
Secrétaire général | María Dolores de Cospedal |
Prédécesseur | Carlos Floriano |
Successeur | Marta González Vázquez |
Député aux Cortes Generales | |
– (10 ans, 4 mois et 7 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Ávila (2011-2019) Madrid (2019-2022) |
Législature | Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe |
Groupe politique | Populaire |
Successeur | Percival Manglano (es) |
Biographie | |
Nom de naissance | Pablo Casado Blanco |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Palencia (Espagne) |
Nationalité | espagnole |
Parti politique | PP |
Diplômé de | Université complutense de Madrid Université Roi Juan Carlos |
Profession | Juriste |
Religion | catholicisme |
Formation
Pablo Casado est licencié en droit de l'université complutense de Madrid et en administration et direction d'entreprise de l'université Roi Juan Carlos de Madrid, où il obtient ensuite un master en droit administratif.
Il complète sa formation académique avec le certificat d'études législatives de l'Institut des affaires publiques de l'université de Georgetown à Washington, et avec le programme DGP de la John F. Kennedy School of Government de l'université Harvard. Il obtient également le Programme supérieur de gestion publique à l'IESE, entre autres.
Il a été Non-Resident Fellow[1] de l'École des études internationales avancées (SAIS) de l'université Johns-Hopkins[2] et visiting professor au Global Leadership and Competitiveness Program de l'université de Georgetown.
Parcours politique
Débuts
Porté en à la présidence des Nouvelles Générations (NNGG) — mouvement de jeunesse du Parti populaire — dans la Communauté de Madrid[3], il est élu deux ans plus tard député à l'Assemblée de Madrid[4] où il exerce la fonction de porte-parole à la commission de la Justice et des Administrations publiques[5].
Entre 2009 et 2012, il est directeur du cabinet de José María Aznar à la Fondation pour l'analyse et les études sociales (FAES), alors institut de réflexion idéologique du PP. Il quitte un an plus tard la présidence régionale des NNGG.
Député
En , il est élu député au Congrès des députés pour la province d'Ávila. Il est porte-parole à la commission mixte Congrès-Sénat pour l'Union européenne et membre des commissions des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Il est aussi représentant de l'Espagne à la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires des parlements de l'Union européenne (COSAC) et à l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée[6], dont il est membre de la commission sur la sécurité, affaires politiques et droits de l'homme.
En , il devient porte-parole du comité de campagne pour les élections municipales de dirigé par Carlos Floriano[7],[8]. Le , Mariano Rajoy le nomme vice-secrétaire du Parti populaire chargé de la communication[9]. Il entre ainsi à la direction du parti en compagnie d'autres jeunes politiciens tels qu'Andrea Levy et Javier Maroto. Pablo Casado est pressenti comme un des possibles successeurs de Mariano Rajoy à la tête du Parti populaire[10].
Dans le contexte du référendum sur l’indépendance de la Catalogne, en , il déclare : « Nous avons vu passer le 6 octobre sans peine et sans gloire le 83e anniversaire de la déclaration d'indépendance par Lluís Companys. Je crois qu'il ne faut pas répéter l'histoire, espérons que demain rien ne soit déclaré. Au mieux, celui qui le déclarera finira pas comme celui qui a déclaré il y a 83 ans ». Ces propos suscitent une importante controverse car Companys, président de la généralité de Catalogne en exil, capturé en France par les nazis en , fut remis au régime franquiste et fusillé[11],[12].
Élection
Il annonce le sa candidature à la présidence du Parti populaire dans le cadre du XIXe congrès. Il est ainsi le troisième à postuler après le député José Ramón García Hernández et l'ancien ministre José Manuel García-Margallo[13]. À peine quelques heures plus tard, le journal eldiario.es révèle que la juge qui enquête sur une possible obtention frauduleuse de son master a demandé au Congrès des députés de confirmer que Casado est bien titulaire d'une immunité, étape préalable à la transmission de son dossier au Tribunal suprême, seule juridiction habilitée à mettre les parlementaires en procès[14].
Le , il est élu à la tête du PP par 57,6 % des voix des délégués du parti face à Soraya Sáenz de Santamaría[15].
Prises de position
Au sein du parti, il apparaît comme un proche de José María Aznar et se montre critique à l'égard de Mariano Rajoy[16].
Sur le plan économique, il promet de supprimer les impôts sur le patrimoine, sur les successions et sur les donations, et de baisser les impôts sur le revenu et les sociétés. Il se présente comme un défenseur « de la famille et de la natalité » et s’est opposé à la décision de transférer les restes du général Franco hors de son mausolée[16].
Crise de 2022
Son leadership sur le PP lui est contesté en par Isabel Diaz Ayuso, la populaire présidente de la communauté de Madrid, conduisant à un violent conflit interne. Cette dernière va jusqu'à accuser Pablo Casado de manœuvrer pour la « détruire »[17],[18]. Une grande partie des cadres et des militants réclament la démission de Pablo Casado, ce que celui-ci refuse de faire. Le président de la Galice, Alberto Núñez Feijóo, considéré comme la figure la plus respectée du PP, affirme que « la situation est insoutenable, il faut prendre des décisions difficiles[19]. »
Le , après une longue réunion avec les présidents des fédérations régionales du parti, il annonce dans un communiqué qu'il ne se représentera pas lors du XXe congrès national, qui doit être formellement convoqué le suivant par le comité directeur national du parti. En raison de la démission de son secrétaire général Teodoro García Egea, il nomme la porte-parole du groupe parlementaire Cuca Gamarra coordonnatrice générale. En dépit de la volonté de plusieurs responsables territoriaux, il obtient donc de rester président en titre du Parti populaire jusqu'au congrès, et non de renoncer sans attendre à cette fonction[20].
À l'occasion de son discours d'adieu devant le plénum des délégués le suivant, il révèle que le nouveau président du parti Alberto Núñez Feijóo lui a proposé de travailler à ses côtés mais qu'il a refusé et qu'il va quitter la vie politique active, renonçant à son mandat de député aux Cortes[21]. Il démissionne formellement du Congrès des députés trois jours plus tard, son siège revenant au premier non-élu de sa liste de candidats, Percival Manglano (es)[22].
Vie privée et familiale
Pablo Casado est marié depuis avec Isabel Torres Orts (fille de Luis Torres Candela et María Dolores Orts, une des filles des propriétaires du groupe Huerto del Curay) avec qui il a eu deux enfants.
Notes et références
- Pablo Casado, Non-Resident Fellow
- School of Avanced International Studies, université Johns-Hopkins
- Pablo Casado, elegido presidente de Nuevas Generaciones
- Relación de diputados del Grupo Parlamentario Popular en la VIII legislatura de la Asamblea de Madrid
- Pablo Casado, Diputado de la Asamblea de Madrid en la VIII Legislatura
- Composición de la Delegación española en la Asamblea Parlamentaria de la Unión para el Mediterráneo
- Carlos Floriano será el director de campaña del PP para las elecciones
- Carlos Floriano dirigirá la campaña del PP y Pablo Casado será portavoz, 12 janvier 2015
- Pablo Casado vicesecretario de Comunicación y Martínez Maíllo de Organización, Cope.es, 18 juin 2015
- Barones del PP dan por hecho que Feijoó y Casado se jugarán la sucesión, sabemosdigital.com, 27 juillet 2015 « Copie archivée » (version du 30 juillet 2015 sur l'Internet Archive)
- (es) « Esto es lo que ha dicho Pablo Casado sobre Companys », eldiario.es, (lire en ligne)
- (es) « Pablo Casado advierte a Carles Puigdemont de que puede acabar como Companys », El Español, (lire en ligne)
- (es) Iñigo Aduriz, « Pablo Casado se presenta como candidato "de integración" para liderar el PP y "recuperar" a votantes "de Cs o VOX" », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Pedro Águeda, « La jueza aprecia indicios de delito en Casado y se plantea enviar la investigación de su máster al Supremo », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
- « Espagne : Pablo Casado élu à la tête du Parti populaire - France 24 », sur France 24 (consulté le )
- « En Espagne, le Parti populaire marque un virage à droite avec l’élection de Pablo Casado », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- François Musseau, « La droite espagnole au bord de la crise de nerfs », sur Le Point,
- « Isabel Diaz Ayuso, l’égérie conservatrice madrilène dans la tourmente », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- « En Espagne, le Parti populaire au bord de l’implosion », Libération, (lire en ligne)
- (es) « Casado se cobra su venganza: presidirá el PP hasta el congreso que coronará a Feijóo », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Casado anuncia que deja su escaño y que da "un paso al lado" », El Independiente, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Pablo Casado renuncia a su escaño en el Congreso de los Diputados », Europa Press, (lire en ligne, consulté le )