Papable
Papable (traduction française de l'italien papabile, pluriel papabili) était à l'origine un terme utilisé par les vaticanistes et maintenant couramment utilisé dans les médias (le plus souvent sous sa forme italienne) pour désigner les cardinaux qui ont le plus de probabilité d'être élus papes lors d'un conclave.
Être perçu papable ne garantit pas d'être élu pape. De nombreux pressentis qui étaient tous papables n'ont pas été élus papes. Un proverbe au Vatican dit : « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal[1]. » Il signifie que le favori n'est souvent pas élu.
Quelques papables élus papes
- Francesco Saverio Maria Felice Castiglioni (devenu Pie VIII en 1829)
- Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci (devenu Léon XIII en 1878)
- Giacomo della Chiesa (devenu Benoît XV en 1914)
- Eugenio Pacelli (devenu Pie XII en 1939)
- Giovanni Battista Montini (devenu Paul VI en 1963)
- Joseph Ratzinger (devenu Benoît XVI en 2005)
Quelques non-papables élus papes
- Annibale Sermattei della Genga (devenu Léon XII en 1823)
- Bartolomeo Alberto Mauro Cappellari (devenu Grégoire XVI en 1831)
- Achille Ratti (devenu Pie XI en 1922)
- Karol Wojtyła (devenu Jean-Paul II en 1978)
- Jorge Mario Bergoglio (devenu François en 2013)
Quelques papables non élus
- Giuseppe Siri, principal favori pour la succession de Pie XII en 1958, puis de Jean XXIII en 1963, il fut également cité pour les successions de Paul VI et Jean-Paul Ier en 1978 ;
- Giovanni Benelli, grand favori pour la succession de Paul VI, puis de Jean-Paul Ier en 1978 ;
- Bartolomeo Pacca, diplomate expérimenté sous Pie VII, il était un des favoris de l'élection de 1829 mais face au veto de la France, le cardinal Castiglioni, autre pressenti, fut élu sous le nom de Pie VIII ;
- Emmanuele de Gregorio, pour la succession de Léon XII puis celle de Pie VIII ;
- Mariano Rampolla del Tindaro, secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères) sous Léon XIII, il était un des favoris pour sa succession au conclave de 1903 mais le cardinal polonais de Cracovie Jan Puzyna de Kosielsko mit un veto au nom de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche (Cracovie était alors partie de l'empire austro-hongrois). Le cardinal Giuseppe Sarto fut alors élu et devint Pie X. Un des premiers actes de celui-ci fut d'abolir ce « droit » de veto dit droit d'exclusive, aux États catholiques qui en disposaient : la France, l'Espagne et l'Autriche.
Papables par conclaves
- Pour la succession de Paul VI en 1978 : voir le paragraphe correspondant sur l'article conclave d'août 1978
- Pour la succession de Jean-Paul Ier en 1978 : voir le paragraphe correspondant sur l'article conclave d'octobre 1978
- Pour la succession de Jean-Paul II en 2005 : voir le paragraphe correspondant sur l'article conclave de 2005
- Pour la succession de Benoît XVI en 2013 : voir le paragraphe correspondant sur l'article du conclave de 2013
Notes et références
- Cité par le Dictionnaire de l'Académie française de 1835 à l'entrée « Cardinal ».
Articles connexes
- Catégorie sur les conclaves
- Universi Dominici gregis, constitution apostolique promulguée par Jean-Paul II qui fixe les règles régissant l'élection du nouveau souverain pontife
- Portail du catholicisme
- Portail du Vatican
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.