Parc de la Bouillie

Le parc de la Bouillie est un espace inondable, en cours d’aménagement en parc urbain, situé au sud de Blois, dans le Loir-et-Cher. Il constitue une zone tampon naturelle entre le quartier Vienne, protégé par des digues, et les communes de Saint-Gervais-la-Forêt et de Vineuil, quant à elles construites sur le coteau sud de la vallée de la Loire.

Parc de la Bouillie
Géographie
Pays France
Commune Blois
Saint-Gervais-la-Forêt
Vineuil
Quartier Blois-Vienne
Superficie 3,5 km2
Cours d'eau Loire
Cosson
Noue
Histoire
Création 2023
Caractéristiques
Type Déversoir inondable
Parc urbain
Gestion
Propriétaire Ville de Blois
Localisation
Coordonnées 47° 35′ 06″ nord, 1° 21′ 06″ est

Histoire

Le chenal ligérien

La Bouillie en tant que bras secondaire de la Loire, sur une carte de l’île de Vienne

Jusqu’au XVIIIe siècle, la Bouillie est d’abord un bras secondaire de la Loire, soit constamment inondé[1], soit de nature plutôt marécageuse[2]. Le chenal fut chevauché de divers ponts reliant le faubourg de Vienne et à la rive gauche de la Loire, notamment les ponts Chartrains allant vers Vineuil ainsi que les ponts Saint-Michel vers Saint-Gervais-la-Forêt.

Dans le cadre de la construction du pont Jacques-Gabriel à partir de 1717[3], les levées entourant Blois-Vienne sont renforcées[4]. C’est ainsi que, la même année, le chenal de la Bouille est asséché par une digue érigée au début du bras ligérien, concentrant le fleuve sur un unique lit sur toute sa traversée à Blois.

Le déversoir d’urgence

Après la construction en 1717 d’une digue légèrement plus petite que les levées entourant Vienne, le secteur de la Bouillie est converti en déversoir inondable en cas de crue[5]. Cet effort architectural sera fut cependant insuffisant face à l’ampleur des crues centennales qui se succédèrent au XIXe siècle : d’abord en 1846, puis en 1856 (la pire depuis 1789[6]), et une nouvelle fois en 1866.

Les premiers aménagements

Dans les années 1980, des habitations ont commencé à être construites sur le site de la Bouillie mais, surtout, à l’extérieur de l’enceinte des digues de protection et, donc, sur terrain inondable. Y sont aménagés un parc des expositions, un hippodrome, des terrains de football, des jardins associatifs, ainsi que des habitations. La mairie remporta non sans mal gain de cause contre les nouvellement propriétaires ou occupants de ces logements, invités à ne pas investir cette zone. Depuis, d’autres équipements ont été construits dans l’enceinte des levées, comme la piscine Aggl’eau ou les cours de tennis municipaux.

À ce jour, sur les 143 logements construits, 132 ont été acquis par la ville, dont 128 ont été démolis[7].

Le parc urbain

En 2021, la municipalité a décidé l’aménagement du site de la Bouillie en parc urbain et naturalisé, aménagé d’espaces de pâturage et de pistes pédestres et cyclables[8],[7],[9].

Références

  1. Georges Touchard-Lafosse (dir.), Histoire de Blois et de son territoire, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, France, Ulan Press, , 480 p..
  2. Louis-Catherine Bergevin (dir.) et Alexandre Dupré, Histoire de Blois V1 (1846), Toulouse, Kessinger Publishing, , 608 p., partie 2.
  3. Pascal Nourrisson, Jean-Paul Sauvage, Blois : Insolite et secret, Sutton, , 160 p. (ISBN 9782813809803), p. 63
  4. Annie Cospérec, Blois, la forme d'une ville, Impr. Nationale, , 408 p., p. 284
  5. Grégory Morisseau, « Le quartier périurbain de la Bouillie (Blois) », Revue scientifique sur la conception et l'aménagement de l'espace, (lire en ligne )
  6. Lionel Oger, « Le jour où Blois-Vienne faillit être englouti par la Loire », La Nouvelle République, (lire en ligne )
  7. « Le secteur de la Bouillie reprend vie » , sur le site officiel de la Ville de Blois (consulté en )
  8. Chorème, « Parc agricole naturel et urbain de la Bouillie », Comment mieux bâtir en terrains inondables constructibles ? (Appel à projets), (lire en ligne )
  9. Jean-Luc Vezon, « [Loir-et-Cher] L’aménagement de la Bouillie : un projet emblématique », Magcentre, (lire en ligne )
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