Pargnan
Pargnan est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Pargnan | |||||
Mairie-école. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Chemin des Dames | ||||
Maire Mandat |
Bertrand Caramelle 2020-2026 |
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Code postal | 02160 | ||||
Code commune | 02588 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pargnantais(es) | ||||
Population municipale |
68 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 24′ 04″ nord, 3° 41′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 46 m Max. 181 m |
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Superficie | 2,39 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Villeneuve-sur-Aisne | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Dressée sur le versant sud du plateau septentrional axonais, elle domine l'Aisne et la plaine-vallée qui s'étale à son pied à hauteur de Maizy, Oeuilly, Villers-en-Prayers.
Cuissy-et-Geny | Cuissy-et-Geny | |||
Œuilly | N | Cuissy-et-Geny | ||
O Pargnan E | ||||
S | ||||
Maizy |
- Paysage avec vue sur l'église de Pargnan.
- Entrée de Pargnan.
Urbanisme
Typologie
Pargnan est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,8 %), prairies (12,8 %), forêts (7,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
De l'histoire et des hommes
Le village, un vendangeoir, à peine plus qu'un hameau, s’inscrit dans le triangle historique des pouvoirs royaux mérovingiens, carolingiens et capétiens, entre Soissons, Laon et Reims.
La première trace écrite citée par Matton, dans son dictionnaire topographique, indique la présence en 1213 d’une léproseria à Pargnan dépendant du chapitre de l’Hôtel-Dieu de Laon[8]. Puis en 1231 Parnant forme une seule paroisse avec Geny et Willi (Œilly), laquelle se rattache au chapitre de la cathédrale de Laon.
Mais l'on peut selon toute vraisemblance, vu les creutes qui parsèment le village troglodyte, vu son exposition plein sud, subodorer que ce lieu fut habité de longue date. Ces coteaux ont dû voir passer les huit légions de Jules César traversant l’Aisne, depuis Berry-au-Bac, passant par Pontavaire jusqu'à Ully et peut-être Sermoises, alliées aux réémis pour batailler contre les peuples de la Gaule belge notamment les Suessiones qui résistent encore et qui furent vaincues en [9].
Un village typique du Laonnois
Trois caractéristiques typiques d'un village laonnois méritent d'être citées :
Ce village, à l'image des fiefs très mouvants du Laonnois féodal, a été tour à tour partagé entre plusieurs allégeances et soumis à plusieurs suzerainetés : du roi (Tour de Laon), de seigneurs vassaux des comtés de Roucy et/ou du Vermandois, ou encore des seigneuries ecclésiastiques (tour à tour abbaye de Soissons, chapitre cathédral de Laon, duché-pairie de Laon). Pargnan est divisée dès le XIVe siècle (1390) entre deux coutumes et deux bailliages : celui du Vermandois et celui de Vitry-le-François survivance de l’ancien comté de Champagne. Côté vermandois, à l'ouest, il appartient au fief et à la seigneurie d'Oeuilly et Pargnan-en-Vermandois dont la mouvance relève de la grosse tour de Laon. Côté Vitry (est), Pargnan-en-Vitry est tenu par le seigneur de Roucy (XIVe siècle). Seigneur d’Ully et comte de Roucy se disputent cette terre. En 1601 la comtesse de Roucy fait une saisie féodale de la seigneurie d'Ully et Pargnan-en-Vermandois. Le conflit se dénouera l'année suivante, en 1602, quand le prévôt de Cerny - juridiction dont dépendait Pargnan - tracera la frontière entre les deux coutumes au moyen de deux bornes « au-dessous(…) et derrière l’église Saint-Rémy », bornes aujourd’hui disparues. La ruelle qui débouche entre le 24 et le 26 de la rue Principale en est probablement l’unique trace restante.
Pargnan a été une commune libre, un très cours laps de temps, et témoigne du mouvement communal du Laonnois aux XIIe et XIIIe siècles animé par ses habitants qui cherchent à se libérer des servitudes féodales et du carcan seigneurial afin d'exercer librement leurs activités et être placés sous la seule juridiction du roi.
Résumons :
En 850, le fief et seigneurie d'Oeuilly, Pargnan et Molinchard sont une possession de l'abbaye royale Notre-Dame de Soissons.
En 1147, l'abbaye transporte par acensement aux habitants d’Œuilly et Pargnan la haute et basse justice, fours et pressoirs banaux, cens et revenus en blés, avoine, vinage et revenus des prés ainsi que tout son domaine, cela moyennant un surcens annuel perpétuel de 70 livres p.[10].
Et en 1231, Pargnan et Oeuilly demandent à être rattachées à la commune royale fédérative de Cerny-en-Laonnois, avec Comin (intégrée depuis 1181). Leurs gens ont peut-être participé à la bataille de Bouvines (1214) avec les gens de Vailly, de Bruyère, de Laon ou de Soissons se gagnant ainsi, la reconnaissance et la faveur du roi[11] : conduits par Robert de Chatillon, les communiers participent à la victoire de Philippe II Auguste (1180-1223) contre l'empereur Othon IV.
Or la juridiction des communes a pour principal adversaire en Laonnois les seigneuries ecclésiastiques dont elle amoindrit l'autorité et porte atteinte aux droits. Les rois Louis VI (1108-1137) comme Philippe-Auguste ou encore Louis IX dit Saint Louis (1226-1270) pour leur part chercheront ici ou là, à limiter les prétentions des baronnies féodales ou à ménager des susceptibilités religieuses. Tour à tour ils accordent, confirment ou annulent les chartes communales par exemple celle de Laon en 1188, de Beauvais (1232)[12]. Voyant Pargnan échapper à sa suzeraineté, la duché-pairie de Laon va négocier avec succès, le retour de Pargnan dans son giron.
Ah le petit vin blanc de Pargnan !
Pargnan fut une commune vignolle. En effet Laon, florissante au XIIe siècle, est une capitale du vin avec ses deux foires annuelles. Les vins du Laonnois rivalisent alors avec ceux de Bourgogne ou de Gironde. Ils sont servis à la table des rois, de Philippe-Auguste à Philippe le Bel.
Les vins du Laonnois sont excellents… dans les caves de Laon mais ont du mal à se soutenir dès qu'on les transporte : ils perdent de leur « force » !
Et l'intendant de Soissons remarque dans un mémoire de 1698 que pour…« (les) soutenir (…) la méthode observée à Cuissy et Pargnan produit des vins que toute la Flandre estime autant que ceux de Bourgogne et de Champagne. Les vins de Cuissy et de Pargnan sont en effet fournis à grand débit et acheminés vers la Flandre et le Hainaut, pays avec lesquels les échanges furent constants et réguliers depuis les temps carolingiens.
Le terroir de Pargnan jouxte celui de l’abbaye de Cuissy fondée en 1117, et a pu profiter du savoir-faire des religieux et élever un vin dont le chroniqueur axois Edouard Fleury gardait encore le souvenir en 1873 dans son livre sur les vignobles et les vins du Laonnois des années 1850 : « Pargnan fabriquait un vin admirable de ton, de parfum et de coloration aussi ambrée que les vins blancs de Gironde. » E. Fleury regrette alors la disparition de ce vignoble depuis plus de 20 ans devant « l'inconstance de nos printemps » et leurs gelées tardives, devant les ravages du « hanneton qui détruit tous les jeunes plants».
En ce qui concerne les vins rouges, il convient de souligner qu'ils étaient moins prisés quoique de qualité : « … Pargnant, Vassogne, Jumigny, Craonne et Craonnelle fournissent des vins rouges légers et délicats assez spiritueux » meilleurs que ceux des autres terroirs du Laonnois. Néanmoins quand ils sont classés en 1816 par A. Jullien dans sa topographie des vignobles , ce n'est qu'en 5e classe des vins de France comme des vins d'ordinaire de 2de qualité, destinés (...) à des gens aisés (...) pouvant se boire quotidiennement[13].
Pargnan aurait possédé jusqu'à six pressoirs dont on trouve encore des traces dans sa toponymie notamment au lieu-dit les Pressoirs Rouges – qui couvre les parcelles de l'église et son cimetière ainsi que les deux maisons au-dessous. La première maison seigneuriale – ayant appartenu aux sires de Coucy de 1390 abritait également son pressoir[14].
...Deux seigneurs et deux maires
Pargnan fait partie de ces terres à clocher dont la liste est dressée en 1788 à la veille de la Révolution[15]. Maxime de Sars rappelle que ces fiefs possèdent la plénitude des droits seigneuriaux et ceux honorifiques dans l’église paroissiale. Aussi les cahiers de doléances de la Révolution témoignent des nécessités des habitants des communes vignolles comme Craonne, Beaurieux et Pargnan lesquelles s’accordent à demander la fin de privilèges et de corvées : la suppression de la taille, des aides, gabelle et du 20e (de l’époque), l'imposition des terres du clergé et de la noblesse sans distinction d'états, leur contribution aux travaux et œuvre publiques. Ils demandent, entre autres, la faculté de convertir les corvées de voiture par une redevance en grains et les corvées à bras en argent, équivalent à deux journées de travail au taux du pays[16].
À la Révolution, Pargnan abritera deux seigneurs et deux maires : Joseph Chardon de la Barre 14e seigneur de Pargnan en Vitry – agent de la commune de 1796 à 1800 puis maire de 1800 à 1807 et Charles Nicolas Christophe de Bignicourt de Chambly (+1805) dont le fils Jean Gabriel Henri Christophe (+ 1831) sera élu maire d’Oeuilly le . Le père, toujours, rachètera suite à l'émigration de son fils le domaine et château d'Oeuilly en échange de 200 000 livres en assignats[17]. Son petit-fils sera maire d'Oeuilly (+1873).
...des troglodytes
On ne peut enfin parler de Pargnan sans évoquer les conséquences de sa géologie qui en font un village troglodyte comme nombre des villages alentour. Son sol est formé de pierres calcaires dures ou tendres formés durant l'ère tertiaire, reposant sur un plateau calcaire de l’éocène nummulitique et cérithique.
La dispute entre seigneurs de Roucy et d'Oeuilly qui s'accorderont sur le bornage de 1602 a probablement pour enjeu les bénéfices des différents fiefs : d'une part les droits d'exploitation des sablonnières et carrières par exemple celle baptisée - après 1918 - la Chaouïa[18] et d'autre part les droits de levage des vins, de pressage aux vendangeoirs de Pargnan. Oeuilly et son seigneur ayant en propre les droits de pêche et de nacelle sur la rivière de l'Aisne[19]. Un accord s'est réalisé au cours du temps pour que chaque village « ait sa gravière » et donc accès à l’Aisne, ainsi s’explique ce découpage étroit des villages, qui s’étendent entre collines et rivières.
Gérard Lachaux dans son livre sur les creutes évoque aussi la destinée de ces habitants du Laonnois accrochés à ces coteaux et vivant du travail de ses carriers, vignerons ou laboureurs[20]. Traversés par tant d’invasions, dévastés par tant d’ost, d'armées, de belligérants les habitants de Pargnan comme dans tout le Laonnois ont pu trouver refuge dans les carrières tout au long de leur histoire : depuis les invasions danoises et autres normandes du VIIIe et IXe siècle, ou celle des Teutons et Espagnols du Saint Empire germanique en passant par les ravages causés par les Anglois dans la région en 1359 qui reviendront en 1420 disputant et prenant le contrôle de plusieurs villes du Laonnois et du Rémois. Entretemps la guerre entre Armagnacs et Bourguignons a continué de ravager le Laonnois et le Soissonnais. Après les guerres dynastiques anglo-françaises, ce sont les guerres franco-italiennes puis de religion qui au XVIe poursuivront le cortège de malheurs et de dévastations pour les habitants.
En 1760, si les familles nobles et bourgeoises habitent des maisons, les vignerons et manouvriers sont plus nombreux encore à habiter les creutes, ces grottes dont quelques-unes sont toujours visibles pour le promeneur du XXIe siècle, aux extrémités Est et Ouest de la rue Principale (1760 : 311 habitants – 79 feux). Autant de calamités ont conduit les Pargnanais à intégrer étables, porcheries, écuries dans leurs grottes, et l'on peut encore voir dans certaines maisons des auges et autres mangeoires adaptées aux différentes hauteurs d'animaux ! En 1884, Pargnan comptait dix-sept hongres, sept juments, seize ânes et douze ânesses, vingt sept vaches et vingt deux chèvres et trente cinq ports : de quoi nourrir, en cas de guerre, une population de 68 ménages et ses 200 habitants. Il ne manquait que les abeilles aucune ruche prend le soin de noter l'instituteur de 1884 dans sa monographie[21] !
...et des Prussiens
En 1870, le village de Pargnan sera occupé lors de la guerre franco-prussienne ; le montant des contributions et réquisitions versées aux autorités occupantes, sont estimées alors à 5 337 francs[22]. Durant la guerre de 1914-1918, Pargnan, comme Glennes ou Maizy, sera un cantonnement de rafraichissement des bataillons et des régiments qui se succèdent sur la ligne de front qui s'installe sur le Chemin des Dames, et au-delà : depuis Berry-au-Bac à la Ferme d’Heurtebize et le plateau de Vauclerc jusqu’à la Malmaison. Le village en garde des traces : à l'ouest avec la caverne de la Chaouïa occupée par des régiments coloniaux, ou dans la champignonnière de Pargnan ou encore cette trace des gens de Bigorre, du Béarn ou de Navarre dont les régiments ont combattu deux ans de suite au Chemin des Dames, ainsi qu'en témoigne l'inscription sur la dernière maison de Pargnan y conduisant. C'est la trace de la veille d'un soldat du 12e RI d'Ossun, un jour et une nuit de : Joseph Menginou - soldat de 2de classe 1er bataillon du 12e RI d’Ossun.
Fusillés pour l'exemple
Sur les 74 fusillés en France pour désobéissance militaire en 1917, un des épisodes se termine tragiquement à l'est de Pargnan, le long d'un talus : Albert Truton (1885–1917) est un agriculteur devenu caporal en 1916 et décoré de la Croix de guerre. Il a combattu lors de l’offensive sur Saint-Quentin fin mars 1917 puis participé aux combats du Chemin des Dames (avril, mai) près de la Caverne du Dragon (fin mai). Les pertes sont terribles. Le soir du , alors qu'ils sont stationnés dans une carrière à Pargnan, les soldats du 75e refusent l'ordre de remonter au front. Vers 22 heures, ils barrent l'entrée de la « creute » (grotte) avec un gros récipient en fer. Truton, qui avait peut-être un peu bu, comme les autres, fait la forte tête. À 2 heures, les hommes acceptent finalement d'y retourner. Cependant, pour Albert, la guerre s'arrêtera là. Le caporal est mis aux arrêts avec huit autres supposés meneurs. Lui seul sera condamné à mort par le conseil de guerre du (il aurait frappé deux soldats s’opposant aux mutins). Pétain, qui commandait alors les armées, avait peur que les mutineries ne se propagent ; le président Poincaré refuse la grâce le 16[23]. Des scènes similaires se déroulent à Maizy : cinq soldats sont jugés et condamnés, un sera gracié, trois exécutés. Le cinquième s’évadera et sera caché à Pargnan dans la creute d'une famille amie.
Enfin, il reste les traces d'une église cryptique camouflée à l'arrière d'une maison particulière. Encore visible avec ses stalles vidées de leur statue, ses niches pour les lampes à huile ou les bougeoirs. Cette église a abrité les messes aux croyants après les bombardements meurtriers de 1917 qui visaient notamment à la destruction des monuments français dont les églises (Vailly, Soupir, Reims…).
Pargnan depuis, s'est reconstruite. Ses coteaux ensoleillés s'illuminent au printemps sous l'explosion des lilas. Sa vue panoramique reste un éblouissement de chaque jour. Les hommes ont passé mais leurs âmes et leurs esprits marquent encore ce pays-paysage, ce terroir dont il reste encore des secrets à percer et des récits de vie à découvrir.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Pargnan est membre de la communauté de communes du Chemin des Dames, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Craonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[25]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[25], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[26].
Administration municipale
Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[27].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 68 habitants[Note 3], en diminution de 4,23 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Rémi de Pargnan.
- Le château de Pargnan.
- Monument aux morts (plaque commémorative) sur la mairie.
- Des tombes militaires françaises et du Commonwealth au cimetière communal.
- Église Saint-Rémi.
- Plaque, monument aux morts, sur la mairie.
- Un groupe de tombes militaires de la CWCG.
Personnalités liées à la commune
En 1906, Gabriel Hanotaux s'installe à Pargnan dans le château des « Bignicourt », maison qu'il rachète au sieur Oudin. Diplomate, historien et homme politique, grand croix de la Légion d'honneur, Gabriel Hanotaux a 53 ans et déjà une longue carrière derrière lui. Fils d'un notaire de Beaurevoir, ce républicain de cœur a été chef de cabinet du président du Conseil Jules Ferry à 30 ans, député de l’Aisne à 33 ans. Négociateur du traité commercial France-Canada, il devient ministre des Affaires étrangères à 41 ans, en 1894. Admis à l'Académie Française en 1897 où il occupera le fauteuil d'Ernest Renan, il représente la France à la Société des Nations de 1920 à 1923. Pargnan lui doit sa mairie actuelle : après-guerre, il rachètera des terrains et fera édifier une nouvelle école-mairie, sur les ruines d'une ancienne maison particulière.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste Matton, Dictionnaire Topographique du département de l’Aisne, Paris, Imprimerie Nationale - 1871
- 65 000 hommes inclus le train des équipages. Le lieu de la bataille de l'Aisne en est encore discuté ainsi que le prouve une récente thèse reprise sur le site collectif : http://www.cesargaulois.fr
- Possession religieuse reconnue par Charles le Chauve (Lettre de Compiègne 850) – Citée dans la bulle d’Eugène III du 26 mai 1147- Maxime De Sars – Le Laonnois féodal 1934 – p. 615 et suiv.
- Nicolas Le Long – 1783 - Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon – p. 284 et suiv.
- Le Long –opus cité p. 275
- Topographie de tous les vignobles connus -Paris 1816 - par A.Jullien - sommelier et inventeur d'instruments de décantation
- Après Nicolas de Fleuricourt 1er seigneur de Pargnan (1390), longtemps la famille de Crécy a détenu le fief et la seigneurie (du 3e au 11e seig) - Succession partagée en 1716 au bénéfice de René Chardon de la Barre - 12e seig. De Pargnan en Vitry
- Maxime De Sars – Opus cité, Tome 5
- Monographie communale 13 T 349, archives.Aisne.fr. Cf. aussi Bailliage du Vermandois : élections des États généraux de 1789, procès-verbaux, doléances et cahiers divers- BNF, Gallica.fr
- acté le 14 oct. 1799 – 23 vendémiaire an VIII d’après M. De Sars, opus cité.
- sise à Oeuilly mais située sur le coteau à quelques pas du clocher de Pargnan
- Maxime De Sars – Ouvrage cité , tome 4
- Les creutes du chemin des Dames et du Soissonnais - Édition L'encrier du poilu - 2005
- D’après une monographie établie par l'instituteur du village – 13T 349, archives.Aisne.fr
- Monographie citée
- Extraits d’articles : http://www.leparisien.fr/espace-premium/air-du-temps/la-faute-du-petit-caporal-06-10-2013-3199763.php et de http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.fr/2009/05/t-comme-truton-albert.html - et voir le blog d’Eric Viot http://les-blessures-de-l-ame.over-blog.com/pages/Albert_TRUTON_Fusille_le_16_juin_1917-1166560.html
- « communauté de communes du Chemin des Dames - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Pargnan », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008[source insuffisante]
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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