Pascal Blanchard (historien)

Pascal Blanchard, né le , est un historien (docteur en histoire de l’université Panthéon-Sorbonne), documentariste, essayiste et co-directeur d'agence française de communication-muséographique. Il est spécialisé dans l'Empire colonial français, les études postcoloniales et l'histoire de l'immigration. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment contribué à une meilleure connaissance du phénomène des zoos humains.

Pour les articles homonymes, voir Pascal Blanchard et Blanchard.

Pascal Blanchard
Pascal Blanchard à Grenoble en 2013.
Fonction
Directeur de recherche au CNRS
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Historien, documentariste, chercheur
Autres informations
Dir. de thèse

Ses ouvrages ou son approche du passé colonial ont fait l'objet de nombreuses réactions médiatique, mais aussi de critiques et déclenché des débats avec des historiens et des journalistes lui reprochant d'être un intellectuel engagé et de donner une image réductrice, voire militante du passé colonial.

Études et diplômes

Après des études en génie civil à l'École du bâtiment et des travaux publics (EBTP) de Vincennes, il décide de suivre des études d'histoire[1].

Auteur d'une thèse sur le « Nationalisme et colonialisme. Idéologie coloniale, discours sur l’Afrique et les Africains de la droite nationaliste française, des années 30 à la Révolution nationale.  », à la suite de ses recherches au Centre de recherches africaines de la rue Mahler à Paris, Pascal Blanchard est titulaire d'un doctorat en histoire[2] obtenu en 1994 à l'université Panthéon-Sorbonne.

Membres du jury de la thèse (Mention Très Honorable, Félicitations du Jury) : directeur de thèse-rapporteur le professeur Jean Devisse (spécialiste de l’Afrique) ; Annie Rey Goldzeiguer présidente de jury, professeure à l’université de Reims (spécialiste du Maghreb colonial et de l’Algérie), Gilles Boëtsch, directeur de recherches au CNRS, anthropologue, directeur de l’UMR 221 (spécialiste de l’anthropologie biologique et du racisme), Marc Lagana, professeur à l’université de Montréal (spécialiste du parti colonial et de l’histoire coloniale), Jean-François Sirinelli, professeur à l’université de Lille-III (spécialistes des droites nationalistes et des idées politiques au XXe siècle en France) ; Daniel Rivet, professeur à Paris I (spécialiste du Maghreb colonial et du Maroc).

Allocataire de recherche (université Panthéon-Sorbonne) du ministère de la Recherche et de la Technologie, université Paris-I-Sorbonne - Rectorat de Paris, 1990-1993. Rattaché au centre de recherches africaines (rue Malher), (dirigé par Jean Boulègue et Jean Devisse).

Situation professionnelle

Chercheur-associé au Laboratoire CERSOI (Centre d'études et de recherche sur les sociétés de l'océan Indien) (Aix-en-Provence) GDR 015 CNRS / Aix-en-Provence), 1995-2000 (dirigé par Hubert Gerbeau).

Chercheur-associé au GDR 2322 et UMR 6578 du CNRS Anthropologie des représentations du corps, Groupe de recherche Anthropologie des représentations du corps (Marseille), Faculté de médecine de Marseille (La Timone), 2000-2008 (dirigé par Gilles Boëtsch).

Il est, depuis 2008 et jusqu'en novembre 2020, chercheur associé au Laboratoire Communication et Politique du CNRS[3](dirigé par Isabelle Veyrat-Masson).

Depuis décembre 2020, il est chercheur-associé au Centre d'histoire internationale et d'études politiques de la mondialisation (CHRIM) à l'université de Lausanne (UNIL).

Travaux d'historien

Pascal Blanchard a publié ou codirigé plus d'une soixantaine d'ouvrages (hors traductions) et revues sur les thèmes de la colonisation, la décolonisation et de l'immigration (et notamment La France noire (en collectif), Paris, La Découverte ; La France arabo-orientale (en collectif), Paris, La Découverte, 2011-2013 ; Décolonisations françaises. La chute d’un l’Empire (avec Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire), Paris, Editions de la Martinière, 2020) ; La Fracture coloniale (en collectif), Paris, La Découverte, 2005 ; Les Guerres de mémoire. La France et son histoire (avec Isabelle Veyrat-Mason), Paris, La Découverte, 2008 ; Human Zoos: Science and Spectacle in the Age of Colonial Empires, Liverpool, Liverpool University Press, 2009 Culture coloniale en France de la révolution française à nos jours, Paris, CNRS éditions, 2008 Exhibitions. L'invention du sauvage, Paris-Arles, Musée du quai Branly/Actes sud, 2011 ; Atlas des immigrations en France, Paris, Autrement, 2021 Les Années 30. Et si l'histoire recommençait ?, Paris, éditions de la Martinière, 2017 ; Décolonisations françaises. La chute d'un empire, Paris, Editions de la Martinière, 2020) ; plusieurs séries d’articles, réalisé plusieurs documentaires télévisés (Les Zoos humains, Arte, 2002 ; Paris couleurs[4], France 3, 2005 ; Des noirs en couleur. L’histoire des joueurs afro-antillais et néo-calédoniens en équipe de France de football[5], Canal +, 2008, Noirs de France (en trois parties), France 5, 2012, Les Bleus, une autre histoire de France, France 2, 2016, Sauvages, au cœur des zoos humains, Arte, 2018, Décolonisations. Du sang et des larmes (en 2 parties), France 2, 2020) et a collaboré à plus d'une dizaine de films de fiction ou documentaires. Il a aussi co-réalisé trois série de films-courts pour France Télévisions (135 portraits) : Frères d'armes ; Champions de France ; Artistes de France.

Spécialisation en études coloniales et post-coloniales

Le domaine d'intervention de Pascal Blanchard est le « fait colonial », les immigrations « des Suds » en France, l'imaginaire colonial, l'histoire des présences combattantes et sportives en France et l'histoire du corps. Il intervient régulièrement dans les débats et dans les médias, pour promouvoir un autre rapport du présent au passé colonial, aux questions de l'identité et à la relation à l'histoire des immigrations « des Suds » (coloniales et post-coloniales) en France. Il est proche des historiens dits «décoloniaux» tels Françoise Vergès, Olivier Le Cour Grandmaison ou de figures militantes comme Rokhaya Diallo et Lilian Thuram[1].

En 1989, avant la fin de ses études d'histoire[1], il fonde, avec Nicolas Bancel, des chercheurs et divers politiques[1], le Groupe de recherche Achac qui se fixe l'objectif de travailler « sur les représentations et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux »[1]. L'Achac se définit comme  « un collectif de chercheurs constitué autour d'un réseau international d’universitaires et de chercheurs » travaillant sur « plusieurs champs liés à la question coloniale et postcoloniale (idéologies politiques de la colonisation, développement des cultures coloniales et postcoloniales ; zoos humains et spectacles ethniques, représentations de l’altérité ; histoire militaire et troupes coloniales), mais aussi à l’histoire des immigrations des suds à travers différents programmes[6] ». 

Son travail de recherche s'est attaché dans un premier temps aux notions de stéréotypes et d’imaginaires[7],[8],[9]. À travers plusieurs programmes et ouvrages (L'Appel à l'Afrique, Zoos humains, L'Autre et nous, Corps & couleurs…), il a cherché à analyser les prolongements contemporains de la représentation coloniale, mais aussi l'impact des représentations pendant la période coloniale[10],[11],[12]. En 2004, il dirige avec Nicolas Blancel, Gilles Boëtsch, Éric Deroo et Sandrine Lemaire un ouvrage intitulé les "Zoos humains: au temps des exhibitions humaines"[13], consacrées notamment aux grandes expositions coloniales du XIXe au XXe siècle, notamment celle de 1931[14]. Il a cherché à suivre les mécanismes qui structurent la relation entre colonisé et colonisateur et fut l'un des premiers chercheurs en France (Images et colonies, 1993[15]) à souligner l'importance des imaginaires dans l'élaboration d'une pensée coloniale[n 1]. Deux de ses derniers ouvrages s’inscrivent dans cette perspective : Le racisme en images (2021) et Colonisation & propagande - Le pouvoir de l’image (2022)

En parallèle, il a travaillé sur la notion de « culture coloniale » en s’attachant aux conséquences, dans les métropoles, des enjeux coloniaux et ses influences idéologiques dans les domaines de la culture, de la politique, des expositions et de la littérature, publiant de nombreux ouvrages et études dans cette perspective (notamment Images et colonies, Miroirs d’Empire, Culture coloniale, Culture impériale, Culture post-coloniale). Le dernier volet de ce travail a été publié aux CNRS Éditions (2008), dans le cadre d’un ouvrage collectif, sous le titre : Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours (codirigé avec Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel).

Il s'est attaché à la notion d'« idéologie coloniale » et à celle des héritages post-coloniaux, autour de la notion de « mémoire coloniale » afin de mesurer l'impact de ces questions dans les enjeux de citoyenneté contemporains dont l'ouvrage collectif La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux (2005), qui regroupe les contributions de 23 historiens, sociologues, politologues et ethnologues, propose une première synthèse[n 2]. En 2015, Sonya Faure, journaliste au journal Libération, reviendra sur cet ouvrage et mentionnera que le livre « avait agité le monde universitaire et le débat public. Dix ans après, le sillon du postcolonialisme est mieux connu, il nourrit des recherches, structure la pensée d'une partie du monde militant. Mais les espoirs des auteurs, qui pensaient encore que l'histoire des immigrations entrerait peu à peu “dans le récit de la nation”, ont été douchés. “De la fracture coloniale, écrivent-ils aujourd'hui, nous sommes passés à la fracture identitaire”[16]. » Il a précisé sa pensée sur le postcolonialisme et revient sur cette notion, tout en se distinguant nettement du décolonialisme, dans une tribune pour Politis publiée en janvier 2022 avec Nicolas Bancel[17].

Les ouvrages La République coloniale (2003) et La Colonisation française (2007) étaient consacrées aux relations complexes et paradoxales entre la société française et l’entreprise coloniale. Enfin, dans le prolongement de ces problématiques, deux ouvrages collectifs mettent en perspective ces questionnements : Les Guerres de mémoires. La France face à son histoire (La Découverte, 2008, sous la direction d’Isabelle Veyrat-Masson et Pascal Blanchard)[18] et, dans le cadre de la revue Hermès (2008, no 52), Les Guerres de mémoires dans le Monde (sous la direction d'Isabelle Veyrat-Masson, Marc Ferro et Pascal Blanchard).

En clôture de ce cycle d'ouvrages, Pascal Blanchard a publié Ruptures postcoloniales, les nouveaux visages de la société française (2010), a co-dirigé Le Grand Repli (2015) puis Vers la Guerre des identités ? De la fracture coloniale à la révolution ultranationale (2016). Ainsi que, en 2020, Décolonisations françaises. La chute d’un Empire (2020).

Spécialisation dans l'histoire de l'Immigration

Avec le programme Un siècle d’immigration des Suds en France (XIXe – XXe siècles)[19], Pascal Blanchard co-anime depuis 2000 une équipe de 150 chercheurs et historiens, en partenariat avec de nombreuses institutions, collectivités territoriales, des associations, groupes de recherches et universités, pour proposer une histoire des migrations coloniales sur le territoire hexagonal (Le Paris noir ; Le Paris Asie ; Le Paris arabe ; Marseille, Porte sud; Sud-Ouest, Porte des outre-mer[20] ; Lyon, Capitale des outre-mers ; Frontière d’empire du Nord à l’Est ; Grand-Ouest, mémoire des outre-mers…).

En 2009, il coordonne l'édition de ces huit ouvrages dans un coffret rassemblant 4 500 documents iconographiques, près de 150 contribution et une anthologie complète de l'histoire de l'immigration des Suds en France. Dans le prolongement de ce coffret, il a dirigé la réalisation d'une quinzaine d'expositions itinérantes (spécifiquement régionales) qui retracent dans chaque région un siècle de présence migratoire.

En 2010, il coordonne deux travaux de recherche : l'édition de l'ouvrage La France noire[21] avec une exposition associée, et en 2013 La France arabo-orientale[22]. En 2016, il a co-publié Atlas des immigrations en France. Histoire, mémoire, héritage (avec Hadrien Dubucs et Yvan Gastaut), Paris, Autrement, qui a été réédité dans une nouvelle édition remaniée en 2021.

En 2014, il publie avec les journalistes Claude Askolovitch, Renaud Dély et Yvan Gastaut Les années 30 sont de retour[23].

En 2015, il participe à l'ouvrage collectif Le Grand Repli, qui décrit le mécanisme d'intégration / expulsion des immigrés dans la société française puis co-dirige en 2016, avec les historiens Nicolas Bancel et Dominic Thomas, Vers la guerre des identités? De la fracture coloniale à la révolution ultracoloniale, un ouvrage collectif rassemblant les contributions de 22 chercheurs et universitaires. En 2016, avec Farid Abdelouahab, il publie aux éditions La Martinière Les Années 30. Et si l'histoire recommençait ? En 2018, avec Farid Abdelouahab et Pierre Haski il publie aux éditions La Martinière Les Années 50. Et si la guerre froide recommençait ?

Depuis 2019, Pascal Blanchard est membre du Comité d'orientation[24] du Club XXIe siècle, une association loi 1901 dont l'objectif est la promotion positive de la diversité et de l'égalité des chances[25].

Fin 2020, il est chargé par Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville de conduire un comité scientifique paritaire comprenant 18 personnes au total, des historiens dont Pascal Ory, des responsables associatifs (Aïssata Seck, de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage), les écrivains Leïla Slimani et David Diop, l'actrice Rachel Khan et la journaliste Isabelle Giordano. Ce comité doit établir un recueil de noms de 300 à 400 fiches biographiques concernant des personnalités « qui ont contribué à notre Histoire mais n'ont pas encore trouvé leur place dans notre mémoire collective », mis à dispositions des collectivités territoriales en vue de renouveler les noms de rues ou d'établissements publics. Il devait être rendu public en janvier 2021[26]. Il a été remis le à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et à Nadia Hai, ministre chargée de la Ville, et publié le même jour, sous le nom de Portraits de France[27],[28],[29].

Influences politiques et sociétales

En 2005, lors du lancement du groupe des Indigènes de la République (PIR), Pascal Blanchard critique celui-ci avec Nicolas Bancel — aucun des deux n’a signé cette appel — dans Le Monde mais précisent que « L'appel des Indigènes de la République a le grand mérite de rappeler, fût-ce sur un mode provocateur, que la “culture coloniale” est toujours à l'œuvre en France aujourd’hui. Une évidence que beaucoup se refusent à reconnaître »[1],[30]. Il est cependant rejeté par Houria Bouteldja et ses partisans comme étant un « intellectuel blanc »[1], déclarant que Pascal Blanchard (et d'autres chercheurs) se serait « emparé du postcolonial, l'aurait débarrassé de sa radicalité et de fait rendu acceptable »[31]. Il critique régulièrement ce groupe indigéniste tandis que ses travaux font l'objet d'attaques régulières de leur part[32].

Actif au sein de l'informel groupe des Gracques, composé notamment de hauts fonctionnaires, Pascal Blanchard a commencé à recevoir l'attention d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017[1] et échange depuis régulièrement avec lui [1].

Opinions politiques et sociétales

En 2010, Pascal Blanchard publie avec Lilian Thuram, Rokhaya Diallo, Marc Cheb Sun et François Durpaire un Appel pour une République multiculturelle et post-raciale[33],[34].

La valorisation de la « diversité » dans la société française que soutient Pascal Blanchard, notamment dans le cadre de plusieurs missions dans différents gouvernements depuis 15 ans, ont été au regard de ses prises de positions, critiquées par certains activistes[réf. nécessaire] ou ont reçu, à contrario, un fort soutien dans l'opinion et dans les médias[réf. nécessaire][35],[36].

Entrepreneur et activités médiatiques

Agence en communication

En 1995, tout en poursuivant son activité au sein du Groupe de recherche ACHAC, Pascal Blanchard fonde une agence de communication intitulée Les Bâtisseurs de mémoire[37], qu’il codirige. L'objectif déclaré est « promouvoir le passé historique, publicitaire et patrimonial des grandes marques ». Ses clients sont notamment Hennessy, Cointreau, La Vache qui rit, Orangina, l’Oréal, la Chartreuse, Meyney, Collet et Mount Gay Rum qui veulent modifier leur image dans un sens plus multiculturel en valorisant leur patrimoine et leur histoire. Ses détracteurs et concurrents[réf. nécessaire] lui reprochent notamment de jouer par ce biais sur une culpabilité post-coloniale de certains acteurs publics au profit de ses activités entrepreneuriales et médiatiques[1].

Interventions dans les médias

Pascal Blanchard est et a été chroniqueur dans plusieurs émissions, comme 28 minutes sur Arte ou la Grande table sur France culture, mais aussi les Informés sur France Info.

Co-réalisation de documentaires

En 2014, avec Rachid Bouchareb, il co-réalise une série de 50 films Frères d'armes. Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle[38], suivi de la série de 45 films Champions de France en 2015-2016.

En 2017, il propose, en coréalisation avec Lucien Jean-Baptiste, une troisième série de 42 portraits, toujours pour France télévisions, intitulée Artistes de France.

Son documentaire Décolonisations: du sang et des larmes, réalisé avec David Korn-Brzoza, a fait l'objet d'une controverse dans Le Figaro avec les historiens Pierre Vermeren - un des animateurs de l'Observatoire du décolonialisme - et Jean-Louis Margolin qui y ont vu une œuvre purement « commerciale » présentant une « vision culpabilisatrice du passé colonial » français au risque de nourrir un « ressentiment » des immigrants contre la France[39],[40]. Ces critiques ont été rejetées par Pascal Blanchard et Nicolas Bancel au motif entre autres qu'elles seraient caricaturales et idéologiques[41].

Concepteur réalisateur de musées et expositions

Pascal Blanchard recommande depuis plusieurs années la création d'un musée des histoires coloniales en France[42],[43] sur le modèle du musée afro-américain de Washington.

Pascal Blanchard a réalisé plusieurs expositions sur le thème de la colonisation et de l'immigration, dont Images d'empire (1996), L'appel à l'empire (1997) et Images et Colonies (1993). Ainsi que l'exposition Zoos humains[44] à l'AfricaMuseum (Bruxelles, Belgique).

En 2012, il a été le co-commissaire d'exposition avec Nanette Snoep et Lilian Thuram[45] de Exhibitions. L'invention du sauvage[n 3] au Musée du quai Branly[46], prix de la meilleure exposition 2012 aux Globes de cristal Art et Culture[47].

En 2014-2015, il a réalisé trois expositions itinérantes en lien avec les commémorations du Centenaire de la Grande Guerre (1914-1918) et du 70e anniversaire de la Libération de la France (1943-1945), sous le titre Ensemble. Présences maghrébines et orientales dans l'armée française et Présences des Afriques, des Caraïbes et de l'océan Indien dans l'armée française et Ensemble. Près de trois siècles de présences asiatiques et du Pacifique dans l'armée française.

En 2016, il a réalisé l'exposition Champions de France suivie, en 2017, de l'exposition Artistes & Diversités en France.

En 2021, il conçoit et anime l'exposition Histoire, Sport & Citoyenneté sur le thème des Jeux olympiques « Des Jeux olympiques d'Athènes 1896 aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 » pour la CASDEN Banque populaire. Cette exposition est inaugurée le 2 septembre 2021 aux Jardins du Trocadéro. Il a été aussi en 2021 co-commissaire de l'exposition au musée de l'Homme Portraits de France.

Réception critique

Les travaux de Pascal Blanchard sont soutenus par le président du CNRS, Antoine Petit, qui fut préfacier de Sexualités, identités et corps colonisés, et par Benjamin Stora qui estime que « Blanchard a défriché un territoire sur la question coloniale ».

Plusieurs historiens — proche de l’Observatoire du décolonialisme — et universitaires — proche de Gérard Noiriel — cependant sont très critiques de ses travaux.


Pour l'historien Michel Renard (auteur entre autres, avec Daniel Lefeuvre Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?, souvent associé au courant dit de « l'anti-repentance »), les thèses de Pascal Blanchard sur la « fracture coloniale » et la « postcolonialité » qui expliqueraient le vécu et le langage de secteurs de la population française stigmatisés, ethnicisés, déréalisés, etc., ne s'appuient sur aucun travail historique. Il soutient que

« [Pascal Blanchard] utilise une image militante du passé colonial qui altère gravement la réalité historique de la colonialité. En la schématisant à l'extrême[48]. »

Pour Jean-Pierre Chrétien, au sujet du livre La Fracture coloniale, « la thèse nous paraît réductrice à plus d'un titre », mais « la question est importante et mérite d'être discutée. » Selon l'anthropologue Jean Copans, l'ouvrage est d'une lecture « bénéfique » mais fait « l'impasse sur les dynamiques sociales et les configurations économiques et politiques de l'évolution postcoloniale de la société française »[49]. L'historienne Catherine Coquery-Vidrovitch souligne pour sa part que « l'accueil brutal parfois réservé par les spécialistes au présent ouvrage confirme un choc frontal entre « visions idéologiques obstinées et concurrentes » de la colonisation, des traites négrières ou des guerres coloniales […] c'est un phénomène nouveau, né d'un amalgame de mémoires travaillées par des affrontements politiques qui refusent de reconnaître la complexité inhérente aux processus historiques. »[49]

Pour l'historien Gérard Noiriel, en conflit depuis de nombreuses années avec Pascal Blanchard, auteur du Creuset français, la démarche des « Bâtisseurs de mémoire » (dont l'objet est de travailler à destination des grandes marques pour concevoir des musées), qui se distingue de celle du Groupe de recherche Achac, relève d'une « conception publicitaire de l'histoire » fondée sur les archives images dans la perspective de l'« histoire-mémoire »[50]. Deux appréhensions de l'histoire de l'immigration en France opposent Pascal Blanchard et Gérard Noiriel, l'un distingue les différentes immigrations et leurs histoires propres (et imaginaires), l'autre fédère dans un tout ce récit au cœur du Creuset français[réf. souhaitée]. Pascal Blanchard a répondu point par point à ses critiques dans plusieurs articles [51],[52].

Controverses

Selon plusieurs critiques, ce double profil d'historien et de co-directeur d'agence, qui explique sa spécialisation dans la création de musées, serait à l'origine d'une production historienne qui doit davantage au marketing qu'à la démarche habituelle des sciences sociales et des sciences humaines[53], peu habituées aux questions postcoloniales. Ce mélange de préoccupations est notamment critiqué dans un article de dénonciation signé du pseudonyme de Camille Trabendi[54] qui présente Pascal Blanchard en « free lance researcher ». En réponse à cet article, Gilles Boëtsch, président du Conseil scientifique du CNRS et directeur de recherches en anthropologie au CNRS (Marseille), dans une lettre envoyée le 10 décembre 2009 à la revue Agone[55], a dénoncé la méthode employée d'un texte sous pseudonyme, ainsi que la fausse biographie de Camille Trabendi (Sylvain Laurens) présentée sur le site d'Agone[n 4].

Le sociologue Sylvain Laurens — proche de Gérard Noiriel —, qui avait pris la défense de l'auteur fictif Camille Trabendi (pseudonyme) dans plusieurs tribunes sur le site d'Agone[57], son éditeur[58], dirige à l'automne 2017 un numéro spécial de la revue Cultures & Conflits[59] dans laquelle la professeure de lycée d'histoire-géographie Laurence de Cock, également éditée par Agone[60], signe un long article sur le Groupe de recherche Achac. Elle y reprend les arguments de « Camille Trabendi » à l'encontre de Pascal Blanchard, l'un de ses directeurs (avec Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire et Emmanuelle Collignon)[59]. Dans son dernier ouvrage, Gérard Noiriel (Race et sciences sociales, Agone) reprend ces attaques de ce faux chercheurs Camille Trabendi sans la moindre distance critique, ce qui a conduit à plusieurs critiques virulentes contre son livre. [61]

Dans une tribune publiée fin 2019, Laurent Bouvet, Nathalie Heinich, Pierre-André Taguieff et Dominique Schnapper (entre autres) critiquent le travail de Blanchard en raison de son manque de sérieux académique, de ses biais idéologiques, de sa porosité avec des activités commerciales (dans le cadre de l'agence Les Bâtisseurs de mémoire), et pour l'usurpation du titre de chercheur au CNRS alors qu'il n'y est que chercheur associé – donc coopté, et ce depuis près de 20 ans alors que l'usage est de quelques années tout au plus[62].

En 2021, dans un article intitulé « Pascal Blanchard, l’indigéniste "cool" qui murmure à l’oreille de Macron », le journaliste du Figarovox Alexandre Devecchio soutient que Pascal Blanchard a su « séduire les élites politiques et médiatiques ». Néanmoins, selon lui, « la plupart des historiens et des universitaires voient [...] en lui un agitateur doublé d’un dangereux idéologue propageant et instrumentalisant à des fins à la fois militantes et lucratives une image mensongère du passé colonial[1]. » Le journaliste cite, par la suite, Pierre Vermeren pour étayer son affirmation, le sociologue Bernard Rougier (« Blanchard est un homme d’affaires qui fait un business ethnique et utilise la question noire comme une source de notoriété et de profit »), Gilles Clavreul et Pierre-André Taguieff (Blanchard est « un bonimenteur du postcolonial business en quête de respectabilité académique, un bateleur d’estrades [...], un Alexandre Benalla des études post-coloniales »). Alexandre Devecchio précise que les travaux de Pascal Blanchard sont soutenus par le président du CNRS Antoine Petit et par l'historien Benjamin Stora (« Blanchard a défriché un territoire sur la question coloniale. À rebours de la plupart de mes collègues, je trouve intéressant le fait qu’il ait monté une entreprise privée »). Il mentionne ses proximités avec les historiens ou sociologues « décoloniaux » tels que Françoise Vergès et Olivier Le Cour Grandmaison et des figures militantes comme Rokhaya Diallo et Lilian Thuram[1].

Publications

Directions et codirections

  1. Culture coloniale. La France conquise par son empire, 1871-1931, 2002.
  2. Culture impériale. Les colonies au cœur de la République, 1931-1961, 2004.
  3. Culture post-coloniale. Traces et mémoires coloniales en France, 1961-2006, 2006.
  • Éditions intégrale Culture coloniale en France, Paris : CNRS Éditions, 2008.
  • Le Paris arabe. Deux siècles de présence des Orientaux et des Maghrébins 1830-2003 (avec Éric Deroo, Driss El Yazaar, Pierre Fournié et Gilles Manceron), Paris : La Découverte, 2003.
  • Le Paris Asie. 150 ans de présence asiatique dans la capitale (avec Éric Deroo), Paris : La Découverte, 2004.
  • La Fracture coloniale. La Société française au prisme de l'héritage colonial (avec Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire), Paris : La Découverte, 2005.
  • Marseille porte sud: Un siècle d'histoire coloniale et d'immigration (avec Gilles Boëtsch), Paris : La Découverte et Marseille : Jeanne Laffitte, 2005.
  • Sud-Ouest, Porte des outre-mers, Paris : Milan, 2006.
  • La République coloniale (avec Nicolas Bancel et Françoise Vergès), éditions Fayard, 2006, 192 pages.
  • La Colonisation française (avec Nicolas Bancel et Françoise Vergès), Toulouse : Milan, coll. « Les Essentiels Milan », 2007.
  • Lyon, Capitale des outre-mers (avec Nicolas Bancel et Léla Bencharif), Paris : La Découverte, 2007.
  • Les Guerres de mémoire. La France et son histoire (avec Isabelle Veyrat-Masson), Paris : La Découverte, 2008.
  • Human zoos, Liverpool, Liverpool university press, 2008.
  • Frontière d’empire, du Nord à l’Est (avec Ahmed Boubeker, Nicolas Bancel et Éric Deroo), Paris : La Découverte, 2008.
  • Coloris Corpus (avec Jean-Pierre Albert, Bernard Andrieu, Gilles Boëtsch et Dominique Chevé), Paris : CNRS Éditions, 2008.
  • Grand-Ouest : mémoire des Outre-Mers (avec Farid Abdelouahab), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2008.
  • Culture coloniale en France de la révolution française à nos jours (avec Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel), Paris CNRS Éditions 2008.
  • Corps et couleurs (avec Gilles Boëtsch et Dominique Chevé), Paris : CNRS Éditions, 2008.
  • Hermès no 52 : Les Guerres de mémoire dans le monde (avec Marc Ferro et Isabelle Veyrat-Masson), Paris : CNRS Éditions, octobre 2008.
  • Ruptures postcoloniales. Les Nouveaux Visages de la société française (avec Nicolas Bancel, Florence Bernault, Ahmed Boubeker, Achille Mbembe et Françoise Vergès), Paris : La Découverte, 2010.
  • La France noire, Paris : La Découverte, 2011.
  • Exhibitions. L'invention du sauvage (avec Gilles Boëtsch et Nanette Jacomijn Snoep), Arles : Actes Sud et Paris : Musée du quai Branly, 2011. Catalogue d'exposition.
  • Shokuminchi Kyowakoku Furansu (avec Nicolas Bancel et Françoise Vergès), Tokyo, Éditions Iwanami Shoten, 2011.
  • Zoos humains (avec Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Éric Deroo), Paris, La Découverte, 2004.
  • Exhibition. The invention of the savage (avec Gilles Boëtsch and Nanette Jacomijn Snoep), Arles : Actes Sud et Paris : musée du quai Branly - Jacques Chirac, 2011. Catalogue d'exposition.
  • MenschenZoos. Schaufenster der Unmenschlichkeit… Völkerschauen in Deutschland, (avec Nicolas Bancel, Eric Deroo, Gilles Boetsch, Sandrine Lemaire), Paris, Les éditions du crireur public, 2012.
  • La France arabo-orientale, (avec Naïma Yahi, Yvan Gastaut, Nicolas Bancel), Paris, La Découverte, 2013.
  • Les années 30 sont de retour : Petite leçon d'histoire pour comprendre les crises du présent (avec Renaud Dély, Claude Askolovitch), Paris, Flammarion, 2014.
  • Le Grand Repli, (avec Nicolas Bancel, Ahmed Boubecker), Paris, La Découverte, 2015.
  • Vers la Guerre des identités ? (avec Nicolas Bancel et Dominic Thomas), Paris, La Découverte, 2016[63].
  • Atlas des immigrations en France. Histoire, mémoire, héritage (avec Hadrien Dubucs et Yvan Gastaut), Paris, Autrement, 2016.
  • L'Invention de l'Orient, Paris, La Martinière, 2016.
  • Les Années 30. Et si l'histoire recommençait ? (avec Farid Abdelouahab), La Martinière, 2017.
  • Les Années 50. Et si la guerre froide recommençait ? (avec Farid Abdelouahab et Pierre Haski), La Martinière, 2018.
  • Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours (avec Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Christelle Taraud, Dominic Thomas), La Découverte, 2018.
  • Décolonisations françaises - La chute d'un empire (avec Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Benjamin Stora (préface) et Achille Mbembe (postface)), La Martinière, 2020.
  • Le racisme en images. Déconstruire ensemble (co-dirigé avec Gilles Boetsch), La Martinière, 2021 (avec des contributions de Leila Slimani, Alain Mabanckou, Pascal Ory, Didier Deaninckx, Rachida Brakni, Rachid Benzine, Johann Chapoutot, Achille Mbembe, Chantal Meyer-Plantureux, Pap Ndiaye, Benjamin Stora, Michel Wieviorka, Abd Al Malik…)
  • Colonisation & propagande. Le pouvoir de l’image (avec Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Dominic Thomas, Alain Mabanckou), Le Cherche midi, 2022 [64]
  • Histoire globale de la France coloniale (dirigé avec Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Dominic Thomas), Philippe Rey Editions, 2022 (avec une centaine de contributeurs)

Préfaces et éditions critiques

  • Paul Colin, Le Tumulte noir (avec Daniel Soutif), Arcueil : Anthèse, 2011. Édition originale du portfolio 1927.
  • Dominic Thomas, Noirs d'encre (postface avec Nicolas Bancel), Paris : La Découverte, 2013.
  • Crime de guerre. Rouen 9 juin 1940, de De Guillaume Lemaitre, Laurent Martin et Jean-Louis Roussel, L’Echo des vagues, 2022

Vidéographie

  • Concept de films publicitaires pour Cointreau Gastronomie, Les Bâtisseurs de mémoire, 1999. Réalisés par Éric Deroo et Éric Lange.
  • Réalisation avec Éric Deroo de Zoos humains, Zarafa films, 2002[n 5].
  • Réalisation avec Éric Deroo de Paris couleurs, Images et Compagnie, 2005.
  • Réalisation avec Morad Aït-Habbouche et texte avec Christophe Mamus de Des noirs en couleur, EBLV/Les Bâtisseurs d'images, 2010.
  • Auteur avec Juan Gelas de Noirs de France de 1889 à nos jours, Compagnie des phares et balises, 2012 (qui a reçu de nombreux prix dont une étoile à la SCAM et le prix du meilleur documentaire télévisuel[65],[66]).
  • Auteur avec Rachid Bouchareb de Exhibitions, 3B Productions, 2010.
  • Auteur avec Rachid Bouchareb de Frères d'armes, série de 50 films, Tessalit Productions, 2014.
  • Auteur avec Rachid Bouchareb de Champions de France, série de 45 films, Tessalit Productions, 2015.
  • Auteur-réalisateur avec Sonia Dauger et David Dietz, Les Bleus. Une autre histoire de France, documentaire, Blackdynamique/France 2, 2016.
  • Auteur avec Lucien Jean-Baptiste d'Artistes de France, série de 42 films, Bonne Pioche production, 2017.
  • Réalisation avec Bruno Victor-Pujebet de Sauvages, au cœur des zoos humains, documentaire, Bonne Pioche production, 2018. [67]
  • Co-auteur avec David Korn-Brozza de Décolonisations. Du sang et des larmes, documentaire (en 2 parties de 80 minutes), Cinétévé Productions, 2020. [68],[69]

Télévision

Notes et références

Notes

  1. « Le corps et les couleurs de la peau sont des éléments centraux des compositions : le corps comme espace d'inscription de catégorisation raciale et culturelle mais aussi comme part étrange, érotique et exotique de l'« Autre » ; les couleurs comme mode de différenciation des populations colonisées, entre elles et par rapport au blanc. Les couleurs de la différence se constituent en code où chacun a désormais sa place dans le monde colonial. », Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, « Corps et couleurs dans les affiches françaises coloniales et ethnographiques », dans Coloris Corpus, CNRS Éditions, Paris, 2008, p. 277. Le dernier volet de ce travail a été publié par Liverpool University Press (2008), dans le cadre d’un ouvrage collectif, version revue et augmentée du travail de 2002, sous le titre : Human Zoos. Science and Spectacle in the Age of Colonial Empires
  2. « Les flux migratoires des colonies […] sont d'une autre nature que ceux venus d'Europe : leurs statuts individuels sont différents, des organismes de surveillance leur étaient destinés en exclusivité, les images sur les colonisés traversaient avec eux les mers… L'héritage que portent aujourd'hui les enfants français de l'immigration « coloniale » n'est donc pas le même que celui des enfants de l'immigration européenne. Les personnes issues de sociétés qui ont connu l'esclavage, la domination, la colonisation, un droit spécifique, ne viennent pas s'inscrire, comme immaculées, dans le statut d'immigré. », Pascal Blanchard,« La France, entre deux immigrations », dans La Fracture coloniale, La Découverte/Poche, 2006, p. 186
  3. L’exposition Exhibitions. L‘invention du sauvage met en lumière l‘histoire de femmes, d‘hommes et d‘enfants, venus d‘Afrique, d‘Asie, d‘Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l‘occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales.
  4. Critiquant la biographie présentant l'auteur comme : « Chargée de mission pour le réseau des Centres culturels français au Proche-Orient dans les années 1990, Camille Trabendi travaille actuellement pour le Center on Working Rights (COWR), à Liège », Gilles Boëtsch souligne que le “COWR” n’existe pas, pas plus que ce chercheur. Il se situe là dans le prolongement d'un article de Vincent Chambarlhac paru dans Dissidences mis en ligne le 3 mai 2013, où, à propos de l'article de Camille Trabendi dans Agone 41-42, il affirme dans une note sur l’History Business à laquelle participent largement Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, «Camille Trabendi est manifestement un pseudonyme» (cf. Vincent Chambarlhac, « Das Unheimliche (Postcolonialisme et reconfiguration à l’extrême gauche) Autour d’une configuration, à partir de : Race et Capitalisme, Les Cahiers de l’émancipation, Syllepse, mai 2012 », Dissidences [En ligne], 5[56]
  5. Ce film d'Eric Deroo retrace l'histoire des zoos humains, symboles inavouables de l'époque coloniale et du passage du XIXe au XXe siècle, qui ont été totalement refoulés de notre histoire et de la mémoire collective.

Références

  1. Alexandre Devecchio, « Pascal Blanchard, l’indigéniste «cool» qui murmure à l’oreille de Macron », Le Figaro, (lire en ligne)
  2. Nationalisme et colonialisme : Idéologie coloniale, discours sur l'Afrique et les Africains de la Droite nationaliste française, des années 30 à la Révolution Nationale (1994) sous la direction de Jean Devisse, 3 vol. 717 pp.
  3. « Communication et Politique », sur lcp.cnrs.fr (consulté le ).
  4. « site du Groupe de recherche achac »
  5. « Africultures »
  6. « Qui sommes-nous ? », sur achac.com (consulté le )
  7. Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Francis Delabarre, Images d’empire, La Martinière,
  8. Farid Abdelouahab, Pascal Blanchard, Les années 30, et si l’histoire recommençait ?, La Martinière,
  9. Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Le racisme en images, La Martinière,
  10. Jean-Pierre Albert, Bernard Andrieu, Gilles Boëtsch, Dominique Chevé, Pascal Blanchard, Coloris Corpus, CNRS Éditions,
  11. Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel, Culture coloniale en France de la révolution française à nos jours, CNRS Éditions,
  12. Gilles Boëtsch, Dominique Chevé, Pascal Blanchard, Corps et couleurs, CNRS Éditions,
  13. Pascal Blanchard, « 47. Les zoos humains aujourd'hui ? », dans Zoos humains, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-4401-0, lire en ligne), p. 417–427
  14. Herman Lebovics, « 40. Les zoos de l'Exposition coloniale internationale de Paris en 1931 », dans Zoos humains, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-4401-0, lire en ligne), p. 367–373
  15. « Persée »
  16. Sonya Faure, « France invisible contre minorités visibles » (consulté le ).
  17. Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, « La « théorie décoloniale » ou l’invention d’un ennemi commun » , sur Politis, (consulté le )
  18. Arnaud Fossier, Pour une paxtonisation de l'histoire nationale, nonfiction.fr, 7 octobre 2008
  19. Voir sur achac.com.
  20. Pierre Daum, Le Sud-Ouest, région d'immigration, Libération.fr, 1er janvier 2007
  21. La France noire Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l'océan indien et d'Océanie, en collaboration avec Sylvie Chalaye, Éric Deroo, Dominic Thomas, Mahamet Timera, Paris : La Découverte, 2011.
  22. La France arabo-orientale. Treize siècles de présences du Maghreb, de la Turquie, d’Égypte, du Moyen-Orient & du Proche-Orient, Paris : La Découverte, 2013.
  23. Eric Conan, « Paniqués, ils voient tout dans le rétroviseur des années 30 », marianne.net, 27 novembre 2014.
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  27. Conseil scientifique, Ministère chargé de la ville, « Portraits de France » [PDF], sur www.cohesion-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  28. Noms de rues : une liste de 318 personnalités pour promouvoir la diversité, Vie publique, 23 mars 2021
  29. 318 personnalités de la diversité pour des noms de rues : "Choisissez !", lance Pascal Blanchard aux maires, France Inter, 14 mars 2021
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  34. « Thuram et quatre personnalités lancent un appel à une "République multiculturelle et post-raciale" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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  40. Décolonisations, du sang et des larmes: «La fabrique du ressentiment.», Jean-Louis Margolin, Le Figaro, 21 octobre 2020
  41. Documentaire «Décolonisations»: Réponse à Pierre Vermeren et Jean-Louis Margolin, Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, Le Figaro, 23 novembre 2020
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  43. « « Pour un musée des colonisations et de l’esclavage ! » », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
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  48. « L'aphasie de Nicolas Bancel et Pascal Blanchard face aux critiques historiennes », Études coloniales, 26 janvier 2008.
  49. Autour d'un livre, Politique africaine, 2006/2 (No 102)
  50. Gérard Noiriel, Dire la vérité au pouvoir. Les intellectuels en question, Agone, coll. « Éléments », 2010, p. 201.
  51. Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, « La fabrique du dénigrement – sur le postcolonial », AOC, (lire en ligne)
  52. Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, « Professer le faux : il faut brûler l’histoire coloniale – sur le postcolonial », AOC, (lire en ligne)
  53. « La portée contestataire des études postcoloniales », sur laviedesidees.fr (consulté le ).
  54. « Sur la fonction de deuxième et de troisième couteau (de poche) », Camille Trabendi, Agone, n° 41/42, 2009.
  55. « Pascal Blanchard en "Free Lance Researcher" » par Camille Trabendi, 18 mai 2010, extrait de « Les intellectuels, la critique et le pouvoir », Agone, n° 41/42, 2009, en lien avec un article de Sylvain Laurens.
    Voir l'ouvrage Ruptures postcoloniales. Les nouveaux visages de la société française (La Découverte, 2010) pour une réponse à cette critique, notamment l'introduction p. 15-16 et la note 19.
  56. 2013, mis en ligne le 3 mai 2013, consulté le 23 janvier 2021. Voir sur preo.u-bourgogne.fr.
  57. Agone, « Postcolonial Business (1) », sur blog.agone.org, (consulté le )
  58. « Sylvain Laurens », sur agone.org (consulté le ).
  59. Laurence De Cock, « L’Achac et la transmission du passé colonial : stratégies entrepreneuriales et culturalisation de la question immigrée dans la mémoire nationale », Cultures & Conflits, no 107, , p. 105–121 (ISSN 1157-996X, DOI 10.4000/conflits.19563, lire en ligne, consulté le ).
  60. « Laurence de Cock », sur agone.org (consulté le ).
  61. Michelle Zancarini-Fournel, « Les erreurs d’un livre », En attendant Nadeau, (lire en ligne )
  62. « Les bonimenteurs du postcolonial business en quête de respectabilité académique », lexpress.fr, , mis à jour le .
  63. Entretien, La grande table (France Culture) : Pascal Blanchard, « Comment éviter la guerre des identités ? » [audio], sur franceculture.fr,
  64. Henriette Casaubieilh, « Colonisation et propagande. Le pouvoir de l'image », Historia, (lire en ligne )
  65. « respect mag »
  66. Voir sur allocine.fr.
  67. Virginie Félix, « Sauvages, au cœur des zoos humains », Télérama, (lire en ligne )
  68. Mouloud Mimoun, « Décolonisations : du sang et des larmes sur France 2 : Le documentaire-événement de la rentrée », El Watan, (lire en ligne )
  69. Marie Cailletet, « Sur France 2, “Décolonisations, du sang et des larmes” fait entendre les voix meurtries d’une histoire occultée », Télérama, (lire en ligne )

Voir aussi

Articles

Articles connexes

Liens externes

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