Patinage synchronisé

Le patinage synchronisé est un sport dérivé du patinage artistique qui se pratique en équipe. Dans ce sport, seize patineurs sont attachés pendant la majorité de leur programme. Le but est de réaliser des figures techniques avec fluidité et élégance en restant synchrone.

L'équipe de Boston de patinage synchronisé (2006).

Chaque année, les meilleures équipes de chaque pays se rencontrent lors des championnats mondiaux de patinage synchronisé. Ces championnats sont dominés par les équipes suédoises, finlandaises, américaines et canadiennes et russes.

L'équipe de l'université Miami réalise un shoot-the ducks (2007).

Historique

Un siècle en arrière

Cette discipline est récente, du point de vue de la mise en place de structures solides et d'un véritable développement à l'échelle mondiale, grâce au soutien de l'Union internationale de patinage (UIP) et des fédérations nationales. Mais le patinage synchronisé a connu en fait ses premiers balbutiements au début du XXe siècle en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. L'UIP, fondée en 1892 à Schéveningue (Pays-Bas), a très tôt admis en effet que des épreuves pouvaient opposer des équipes de quatre patineurs. Longtemps cette forme de patinage synchronisé ne fut pas jugée digne d'entrer dans la compétition.

Une sorte de « prophète » américain, le Dr Richard Porter, originaire d'Ann Arbor, relança cette discipline en 1954, avant que le pays voisin, le Canada, lui accorde à son tour un intérêt croissant.

  • 1985 : l'Australie est le premier pays à participer à des compétitions à l'extérieur de ses frontières, ainsi que le Japon dès 1987 .
  • 1989 : première compétition internationale en Scandinavie regroupant des équipes de sept Pays.

États-Unis et Canada tiennent à Toronto une réunion où sont standardisées les règles de compétitions et de jugement

  • 1990 : introduction en France du patinage synchronisé et création du premier championnat de France
  • 1991 : l'Union internationale de patinage, met en place une Commission pour le développement et l'institution de règlements propres à la discipline en pleine croissance.
  • 1992 : l'Union internationale de patinage adopte la discipline «Precision Team Skating» comme une discipline ISU au même titre que le patinage artistique ou la danse sur glace.
  • 1993 : création d'une Coupe internationale à Louviers
  • 1994 : constitution et élection du premier Comité Technique ISU de patinage synchronisé.
  • 1994 : création de la French Cup Internationale, organisée chaque saison à Rouen
  • 1996 : première coupe du monde ISU Senior à Boston aux États-Unis regroupant 17 équipes en Patinage Synchronisé représentant 13 pays.
  • 1998 : la France organise à Bordeaux, la troisième coupe du monde senior, en prélude et en préparation aux futurs championnats du monde ISU
  • 2000 : premiers championnats du monde ISU senior à Minneapolis aux États-Unis
  • 2001 : création de la première Coupe du Monde Junior à Neuchâtel en Suisse
  • 2002 : la France organise les troisièmes championnats du monde senior

Premières compétitions officielles

Les premières compétitions officielles eurent lieu après la Seconde Guerre mondiale, à Ann Arbor (États-Unis) et à London (Ontario) sous la houlette de l'Ilderton Winter Club, en 1976. Bientôt, l'Europe commença à jeter un œil attentif, de même que l'Asie, avec le Japon, et l'Océanie avec l'Australie. Mais la primeur est restée à l'Amérique du Nord pour l'organisation des premiers championnats officiels en 1983 (Canada) et 1984 (États-Unis). Suivirent l'Australie, le Japon (1987) et la Suède (1989). Et c'est à Toronto, en 1989, que s'est réuni pour la première fois un aréopage d'Amérique du Nord pour préparer une codification générale de la discipline, tandis que la Suède organisait la première compétition internationale. Aujourd'hui, la compétition internationale la plus connue en France est la French Cup à Rouen. Elle se déroule généralement en février.

La caution de l'UIP

Dès 1991, l'UIP encouragea le mouvement en créant un comité ad hoc avant la constitution, en 1994, d'un comité technique élu.

Dès lors le patinage synchronisé pouvait avoir « pignon sur rue » et quatre challenges mondiaux, dénommés « World Synchronized Skating Challenge Cups », se succédèrent : Boston 1996, Turku 1997, Bordeaux 1998, Göteborg 1999. La réussite de ces quatre « challenges » permit alors l'organisation d'officiels des premiers championnats du monde ISU à Minneapolis aux États-Unis en .

Toutes les grandes nations traditionnelles du patinage s'intéressent désormais de très près au patinage synchronisé comme les États-Unis, le Canada, la France et les pays nordiques. La Russie semble monter en puissance, avec l'appoint de ses grandes écoles de patinage.

Championnats du monde senior

Championnats de France

Les figures

Les équipes sont mixtes et sont composées de 16 patineurs (20 avec les remplaçants). Les équipes de sénior réalisent un programme court (2 min 40 s) et un programme libre (4 min 30 s). Le système de notation est le même que celui des autres disciplines du patinage artistique, avec une note technique et une note artistique, et les juges peuvent également utiliser la vidéo.

Cinq éléments de base

Il existe 5 éléments de base en patinage synchronisé :

  • la ligne (line) : elle est peut-être simple (en avançant droit ou en diagonale) ou double (deux lignes parallèles). Pour augmenter la difficulté, l'équipe peut pivoter la ligne, modifier sa configuration ou changer le sens.
  • le bloc (block) : les patineurs sont alignés en trois, quatre ou cinq lignes parallèles. Le bloc doit se déplacer sur toute la surface de la glace. Les lignes doivent être droites et régulièrement espacées. Pour augmenter la difficulté, les équipes peuvent ajouter des séquences de pas, faire pivoter le bloc, modifier sa configuration ou ne pas se toucher (dans ce dernier cas on parle de no hold block).
  • la roue (Wheel) : chaque patineur doit tourner autour d'un point central commun. Il existe plusieurs formations possibles avec des roues pouvant avoir de 2 à 5 rayons, ou en réalisant 2 roues parallèles. Chaque rayon de la roue doit être droit et les patineurs doivent être appuyés vers le centre de la roue. La difficulté de la roue peut être augmentée en ajoutant des jeux de jambes, des changements de sens de rotation, ou en se déplaçant tout en formant la roue.
  • le cercle (Circle) : Il existe beaucoup de façons différentes de réaliser cet élément. Les équipes peuvent faire un cercle, plusieurs cercles, un cercle dans un cercle ou un cercle déconnecté. Le cercle doit être régulièrement espacé entre les patineurs et doit former une forme ronde. Pour augmenter la difficulté d'un cercle, une équipe peut inclure des séquences de pas, des changements de sens de rotation, ou échanger deux cercles tout en se déplaçant (ex : celui à l'intérieur passe à l'extérieur et inversement)
  • l'entrecroisement (Intersection) : les patineurs patinent en lignes les uns vers les autres et se croisent. L'entrecroisement de deux lignes est le plus simple, mais il en existe aussi de trois ou quatre lignes. Au point d'intersection, les patineurs peuvent faire des virages ou des mouvements de patinage libre pour augmenter la difficulté.

Autres éléments

Différents éléments créatifs s'intègrent dans ces 5 éléments pour en augmenter la difficulté, ou pour les séparer pour réaliser des transitions artistiques :

  • Pirouettes (Spins) : les patineurs doivent tourner à l'unisson, en même temps, avec le même nombre de tours. La pirouette peut être effectuée dans un cercle, un bloc ou une ligne.
  • Éléments de couple (Pairs Element) : c'est un mouvement de patinage libre où un patineur s'accroche à un autre. Différents types d'éléments peut se faire en couple comme une pirouette, une spirale de la mort, un porté, un Y...
  • Mouvements isolés (Movement in Isolation) : dans cet élément, certains patineurs sont isolés du reste de l'équipe pour effectuer des éléments de patinage comme une pirouette, une spirale, un saut... Les éléments de patinage libre doivent être effectués par un minimum de trois patineurs et un maximum de moins de la moitié de l'équipe.
  • Transitions (Moves in the Field) : c'est une séquence qui doit inclure des mouvements de patinage libre tels qu'une spirale, un grand aigle, une fente Ina Bauer ou d'autres mouvements fluides. Elle doit comporter au moins trois mouvements différents de patinage libre.
  • Portés (lifts) : ils peuvent être réalisés par un ou plusieurs porteurs, en symétrie ou à l'unisson.
  • Éléments sans se tenir (no hold): déplacement en bloc sans que les patineurs ne soient attachés.

Catégories/ Divisions

Catégories

En patinage synchronisé, il existe différentes catégories selon l'âge et le niveau, les catégories peuvent différer d'un pays à l'autre en fonction des règlements et des divisions :

  • Débutant I, II
  • Élémentaire
  • Pré-Juvénile
  • Juvénile (- de 12 ans)
  • Pré-Novice
  • Novice
  • Intermédiaire (- de 25 ans)
  • mixe age (tous âges)
  • Junior (de 12 à 19 ans)
  • Senior (+ de 14 ans)
  • Adultes I, II, III (moyenne d'âge supérieure à 25 ans)

Divisions

  • Division 1 (Un programme libre et un programme court)

Juniors (16 patineurs) .Seniors (16 patineurs)

  • Division 2 (Un programme libre)

Juniors (Entre 12 et 16 patineurs) Seniors (Entre 12 et 16 patineurs)

  • Division national (Un programme libre)

Novices Basic (Entre 12 et 16 patineurs) Novices Advanced (Entre 14 et 16 patineurs)

  • Division challenge (Un programme libre)

Juvéniles (Entre 10 et 16 patineurs) Mixed age (Entre 10 et 16 patineurs) Adultes (entre 10 et 16 patineurs)

Principales équipes

Au Canada

Aux États-Unis

En Finlande

  • Marigold IceUnity
  • Rockettes
  • Team Unique
  • GoldenBlades
  • Revolutions

En France

Liens externes

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