Péone

Péone est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Péone

Vue sur le village en descendant de Valberg.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Guy Ammirati
2020-2026
Code postal 06470
Code commune 06094
Démographie
Gentilé Péoniens
Population
municipale
783 hab. (2019 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 07″ nord, 6° 54′ 33″ est
Altitude Min. 947 m
Max. 2 640 m
Superficie 48,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Péone
Géolocalisation sur la carte : France
Péone
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Péone
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Péone

    Ses habitants sont appelés les Péoniens.

    Géographie

    Hameaux et lieux-dits

    • Les Chardonniers
    • Le Serre
    • La Serre
    • Settene
    • Le Plan
    • Alliège
    • Le Brac
    • Le Mians
    • Les Mianouns
    • Le Parc
    • Rabuis
    • Fossemagne
    • Fossemagnette
    • La Colle
    • Les Huerris
    • Le Lagas
    • La Colle des Amignons
    • Charvin
    • En Garets
    • Aubert
      • Les Amignons
      • La Baumette
      • Combarion
      • Valberg
      • Le Villard
      • Saint-Pierre

    La station de Valberg

    La station de Valberg.

    La partie urbanisée de la station d'altitude de Valberg est, pour l'essentiel située sur la commune de Péone au col du Quartier à 1 700 m d'altitude. Ainsi s'explique l'usage de la dénomination Péone-Valberg. En effet, c'est seulement le domaine skiable de la station de sports d'hiver de Valberg qui s'étend, d'ouest en est, sur les trois communes de Guillaumes, Péone et Beuil.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Péone est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (34 %), forêts (29 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,7 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones urbanisées (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Péone dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[8].

    La tradition voudrait que le comte Raimond Bérenger IV de Provence ait repeuplé au XIIIe siècle le village avec des familles d'origines catalanes, tradition à l'origine du surnom de « Catalans » donné autrefois aux habitants de Péone[9].

    Une autre version voudrait que ce soient des ouvriers de passage dans ces lieux après avoir travaillé à la construction de Barcelonnette, qui auraient fondé là, vers 1240, un village qu'ils nommèrent d'après la ville natale de leur chef, Péona en Catalogne[10].

    Malgré cette tradition permettant d'expliquer ce curieux nom de berger espagnol, le nom de Péone dérive plus vraisemblablement de Pédona (« hauteur rocheuse »), nom plus en rapport avec la topologie des lieux[10].

    Sous l'autorité de la Maison de Savoie de la dédition de 1388 au plébiscite de 1860 excepté la période 1792 à 1814.

    Pour toute cette période, on pourra se reporter utilement à la partie « 4 - Histoire » de l'article « Entraunes » rédigé pour l'essentiel par André Payan-Passeron[11].

    Durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), les milices locales du capitaine Boniface de Sauze, cernées par les Français, capitulèrent à Péone[10].

    Française de 1792 à 1814, Péone est à nouveau française depuis le plébiscite de 1860

    De 1870 à 1891, la commune compte plus de 600 habitants et c'est après 1891 que ses effectifs diminuent. Diminution induite par le développement général des sciences, des techniques et des transports caractérisé notamment par le processus d'industrialisation, l'accélération de la division du travail comme de la productivité horaire du travail et de la concentration du nombre des exploitations agricoles aux dépens des plus petites qui disparaissent. Et diminution de la population de Péone qui se manifeste ici aussi par un solde annuel négatif tant des décès par rapport aux naissances que des départs par rapport aux arrivées. Il s'agit du processus d'exode rural qui a débuté en France à partir de 1850, date à laquelle le maximum de population rurale est atteint avec 26,8 M de ruraux. Du fait de l'exode rural, la commune ne compte plus que 407 habitants en 1946. En 55 ans la commune a donc perdu un peu plus d'un tiers de ses effectifs[12]. Mais, malgré la poursuite de l'exode rural aux dépens de la paysannerie, le développement de la station touristique et de sports d'hiver de Valberg[13] explique tant la croissance des effectifs de la commune à partir du recensement de 1962 que la poursuite de la mutation de son économie et donc de sa structure sociale.

    L'histoire militaire de Péone durant l'entre deux-guerres et la guerre de 1939-45

    Héraldique

    Blason
    D’azur à la barre de sable chargé de l’inscription PEONE en lettre capitales d’argent, accompagnée en chef d’une montagne de deux coupeaux mouvant du bord supérieur de la bare, celui de senestre plus élevé et sommé d’une croisette et en pointe d’une tête de chamois arrachée le tout d’argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 2001 Charles Ginésy RPR Sénateur et président du Conseil général des Alpes-Maritimes
    2001 2017 Charles-Ange Ginésy
    réélu en 2008[14]
    UMP-LR Ancien Vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes
    2017 En cours Guy Ammirati    

    Depuis le 1er janvier 2014, Péone fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant le siège de la communauté de communes de Cians Var, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2019, la commune comptait 783 habitants[Note 3], en diminution de 21,93 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    553875871831320307595646679
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    643660641645641581575534541
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    507476437473407404465515521
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 - -
    535528682799961798783--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
    9. http://www.guide-paca.com/villes/alpes-maritimes/peone/index.html
    10. Péone, berceau d'un empereur et de deux reines, d’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes », Edmond Rossi, (Éditions Equinoxe)
    11. André Payan (dir. Jean Miège) in « La population du Haut-Var - Étude démographique de 1896 à 1962 », université de Nice, (mémoire principal de DES de géographie), Nice, octobre 1967, 230 pages, « Les cadres régionaux » pages 14 à 24
    12. André Payan in DES de géographie cité « 6° - Péone » pages 110 à 124.
    13. André Payan in DES de géographie cité « Chapitre quatrième : la station de Valberg » pages 157 à 171.
    14. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes. Consulté le 20 juin 2008
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. « Église », notice no PA00080816, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Bibliographie

    • André Payan, "L'évolution démographique et sociale du Haut-Var de 1896 à 1962", p. 39-43 dans Recherches Régionales, archives départementales des Alpes-Mmes, Nice, n° 3 (1970).
    • Elisabeth Ravel, Souvenirs du Haut-Var - Des gorges de Daluis aux gorges du Cians : Guillaumes - Sauze - Daluis - Val d'Entraunes - Beuil - Péone - Valberg, 88 pages format 21x31, Les Editions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1988, (ISBN 2-903310-70-X).
    • Michel et Marie-Louise Gourdon, Mémoire d'en haut - Architecture et objets de la vie quotidienne dans les vallées du Mercantour, 223 pages format 23x31, Les Editions du Cabri et Le Parc National du Mercantour, Breil-sur-Roya, 2000, (ISBN 2-908816-83-0).
    • Edgar Petit, Histoire de Valberg, 343 pages format 24x31, Les Editions du Mercantour, , Puget-Théniers, 2003, (ISBN 2-908607-17-4).
    • Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes de 1939 à 1945, Edition Serre, Nice, 1989, 399 pages, (ISBN 2-86410-134-3).
    • Jean-Louis Panicacci, "Fortifications Maginot" pages 22-23 et "Le secteur fortifié des Alpes-Maritimes" page 28 avec carte des gros et petits ouvrages et des casemates 2e position in Sourgentin - le magazine du pays niçois, n° 207 juin-juillet 2013 consacré "à la découverte des fortifications" des Alpes-Maritimes, éditions du Sourgentin, Nice, ISSN 1243-0773.
    • Michel Braun, Jean-Pierre Garacio et Jean-Louis Panicacci, 1939-1945 La guerre dans les Alpes-Maritimes, 203 pages grand format 24x31, Les Editions du Cabri, Breil sur Roya, 1994, (ISBN 2-908816-23-7).
    • Salicis Claude et alii, 2011, Péone au fil des siècles, Mémoires de l'IPAAM, t. LII/LIII-2010/2011, 544 p. format 21x31, Nice, Editions IPAAM, directeur de publication Claude Salicis, (ISBN 978-2-9518478-9-7) :
      • Claude Salicis, avec la collaboration de Céline Winschel, Germaine Salicis, Thierry Schwab, Premier inventaire archéologique, historique et ethnographique de la commune de Péone (06), p. 17-108 Lire en ligne
      • Magali Rossi, Les particularités géologiques de la commune de Péone (06), p. 109-138
      • Laurence Lautier, La commune de Péone (06) et le territoire de Glandèves dans l'Antiquité, p. 139-150
      • Jean-Claude Poteur, Quelques aspects de Péone (06) au Moyen Âge, p. 151-160
      • Jean-Yves Coppolani, Les chartes de Péone (06) - XIVe – XVIe siècle, p. 197-214
      • Edgar Petit, Le premier habitat valbergan - Les limites territoriales de Péone (06), p. 215-240
      • Michel Gourdon, Jean-Claude Poteur, L'habitat rural ancien de la commune de Péone (06), p. 241-260
      • Marcel Graglia, Quelques aspects entrevus d'une communauté montagnarde avant et après la Révolution de 1789 (XVIIe-XIXe siècle) : Péone (06), p. 261-334
      • Gilbert Mari, Danielle Mari, La météorite du mont Vasson tombée le 29 novembre 1637 aux confins des territoires de Guillaumes et de Péone (06), p. 335-346
      • Michel Gourdon, Pastoralisme et apiculture : deux aspects de la vie économique à Péone (06), p. 347-394
      • Luc Thévenon, Les édifices religieux de Péone (06), p. 395-422
      • Gilbert Mari, La mine de plomb-zinc de Saint-Pierre à Péone (06), p. 423-447
      • André Clary, Le col de Crous ou les militaires à Péone (06), p. 449-468
      • Edgar Petit, La station de Valberg sur les communes de Guillaumes et de Péone (06), p. 469-490
      • Céline Winschel, Quelques témoignages oraux des Anciens de la commune de Péone (06), p. 491-522

    Articles connexes

    Liens externes

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