Pierre Bouret

Pierre Bouret, né le à Paris 17e[1] et mort le à Sèvres[2], est un sculpteur et médailleur français.

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Pierre Bouret
Bouret (1928)
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Sèvres
Nom de naissance
Pierre Bouret
Nationalité
Activités
Distinction

NB : Ce sculpteur ne doit pas être confondu avec un Pierre Ernest qui figure avec des dates fausses dans le Bénézit (artiste du 19e siècle).

Biographie

Pierre Bouret a vécu et travaillé à Châtillon, essentiellement la pierre, mais aussi le bronze. En 1923, il fait la connaissance de Charles Despiau, reçoit ses conseils et devient son ami. Il aimait à citer cette remarque de son maître[réf. nécessaire] : « Le difficile, c'est de faire comme tout le monde, mais que personne ne puisse faire comme vous ». À la fonderie Valsuani, il côtoyait Aristide Maillol, François Pompon et Robert Wlérick.

Il obtient le prix des Vikings en 1934, et le prix Claude-Berthault de l'Académie des beaux-arts en 1967. En 1956, il fait partie de l'Association des Amis de Charles Despiau et de Robert Wlérick, à l'origine de la fondation du musée Despiau-Wlérick à Mont-de-Marsan. Il a participé à l'exposition Cent ans de sculpture française (1833 - 1939) à Bruxelles (1940) et Amsterdam. Il fut membre du comité du Salon des Tuileries, sociétaire du Salon d'automne, professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et chevalier de la Légion d'honneur.

Son fils Claude Bouret (1940-2021), conservateur au département des Estampes de la Bibliothèque nationale de France, était un spécialiste de la gravure du XIXe siècle.

Œuvres

Pierre Bouret se définissait avant tout comme un « tailleur de pierre ». Il a exécuté des statues monumentales pour des lieux publics : pour la ville de Villers-Cotterêts, le Monument à Alexandre Dumas, haut de 3,90 m, pour remplacer celui d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse, détruit par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale[3]. À Mézin (Lot-et-Garonne), il sculpte le nouveau Monument au président Armand Fallières, pour remplacer le précédent en bronze de Daniel-Joseph Bacqué, également détruit pendant la guerre.

Il a réalisé des statues (Jean de Meung, Jacques Daviel) et des figures et bas-reliefs pour des ponts, des stades, des groupes scolaires, des églises. Il a modelé des nus de dimensions plus modestes : Figure couchée (musée d'art moderne de la ville de Paris), Adolescente, La Source, Athlète au repos.

Il a composé une trentaine de médailles (Dante, Érasme, Courbet, Berlioz, Dunoyer de Segonzac, René Huyghe) et une médaille portant son autoportrait et au revers, sa Figure couchée avec sa devise « Architecturer ma poétique ».

Dans le logiciel de vidéomuseum, sont répertoriées vingt trois œuvres appartenant au Fonds national d'art contemporain[4] et deux œuvres au musée d'art moderne de la ville de Paris[5].

Le , plus d'une centaine d'oeuvres provenant de l'atelier de l'artiste ont été dispersées lors d'une vente à l'Hôtel Drouot[6].

« Il y a quelque chose de rude dans ses formes de jeunes filles, dont l'élan est communicatif. Bouret méprise toute virtuosité. Son art s'impose par des vertus hautement artisanales. »

 Waldemar George, Jeunes sculpteurs français, Paris, Éd. Paul Dupont, 1945, p. 22 [lire en ligne]

.

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance N° 17/1684/1897, avec mention marginale du décès.
  2. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 2, Paris, Gründ, 1999, p. 237.
  3. « Statue (figure colossale) et son piédestal : Alexandre Dumas (n° 2) à Villers-Cotterêts (02) », notice no IM02001290, base Palissy, ministère français de la Culture.
  4. « Oeuvres de Pierre Bouret au CNAP/FNAC », sur cnap.fr (consulté le )
  5. « Œuvres de Pierre Bouret dans la collection en ligne du MAM Paris », sur mam.paris.fr (consulté le )
  6. http://www.crait-muller.com, « Vente aux encheres - Pierre Bouret Sculptures : une collection de fami - Crait + Müller », sur www.crait-muller.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Cent ans de Sculpture Française, 1833 - 1939, Bruxelles, Palais des Beaux-arts du au , p. 9 (notice et deux œuvres No. 40 et 41).
  • Waldemar-George, Jeunes sculpteurs français, Paris, Éd. Paul Dupont, , p. 22–23.
  • (en) Barnett D. Conlan, « Bouret's Roman simplicity », Daily Mail, .
  • Sculptures et médailles d'aujourd'hui [catalogue de l'exposition à la Monnaie de Paris, -], p. 16 et pl.V.
  • « Pierre Bouret », Le Club français de la médaille, n°6, 1er trimestre 1965.
  • Catalogue général illustré des éditions de la Monnaie de Paris, Volume I, de 1945 à nos jours (A-D), p. 279–287. - idem, mise à jour 1979-1985, p. 117.
  • La Sculpture française de Rodin à nos jours, Salon de Fontainebleau, [catalogue de l'exposition du au ].
  • « Bouret, Pierre-Ernest », in SAUR. Allgemeines Künstler-Lexikon, Band 13-München-Leipzig, K.G. Saur, 1996, p. 369.
  • Emmanuel Bénézit, « Bouret, Pierre-Ernest », in Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 2, Paris, Gründ, 1999, p. 237.
  • Jean-Pierre Koscielniak, « Fallières : une statue encombrante », Arkhéia, no 20, .
  • « Pierre Bouret (1897-1972) Sculpteur », Vente aux enchères du vendredi à l'Hôtel Drouot. Crait+Müller commissaires-priseurs associés. Préface par Frédéric Chappey. 128 pages. Photos couleurs de 157 lots.
  • « Atelier Pierre Bouret », in La Gazette Drouot, n°12, , p. 64.
  • « L'âge d'or de Pierre Bouret », in La Gazette Drouot, n°15, , p.102.

Liens externes

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