Pisy

Pisy est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pisy

Le château.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes du Serein
Maire
Mandat
Guy Gueniffey
2020-2026
Code postal 89420
Code commune 89300
Démographie
Population
municipale
80 hab. (2019 )
Densité 6,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 22″ nord, 4° 08′ 33″ est
Altitude Min. 227 m
Max. 391 m
Superficie 12,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pisy
Géolocalisation sur la carte : France
Pisy
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Pisy
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Pisy

    Géographie

    Situé à 376 mètres, Pisy est le plus haut village du canton de Guillon et la vue porte très loin du côté du Sud sur la Terre-Plaine, puisque le village est situé à l'extrême-sud du plateau du Tonnerrois. Au Nord, par contre, le sol est ondulé et ne permet pas un aussi vaste panorama.

    « En avant du village, du côté Sud, s'élève isolément le château-fort de Pizy, qui domine le versant d'une profonde dépression de terrain qui s'abaisse graduellement jusqu'au niveau du Serein entre Guillon et Montréal[1] ».

    Le territoire de Pisy (ou Pizy dans les livres datant de 1870) est arrosé par de nombreuses fontaines : citons entre autres celle de la Côte-des Longmards (cette fontaine ne semble pas se trouver sur la commune de Pisy, erreur de Victor Petit ?).

    Géologie

    «  Le village de Pisy est bâti sur le calcaire à entroques. Dans la partie inférieure, c'est une roche dure, résistante, à grains serrés,d'un gris noirâtre avec taches bleues ; on y rencontre quelques empreintes de bivalves, quelques débris de pentacrinites reconnaissables à leur texture brillante et lamelleuse. Au-dessus de cette assise, le calcaire à entroques est moins résistant ; il forme des bancs moins épais, et sa couleur devient plus rougeâtre. Un peu plus haut, vers le moulin, se montrent les calcaires inférieurs de la grande-oolite, représentés, comme dans toute la contrée, par des calcaires blancs, jaunâtres, argileux, à Pholadomya vezelayi »[1].

    Pisy est à moins d'un kilomètre de la ligne séparant l'Yonne de la Côte-d'Or.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Pisy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36 %), prairies (31,8 %), forêts (23,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Pisy est cité au VIIe siècle sous le nom Piciacum. En 621, l'évêque d'Auxerre saint Didier en aurait fait don à son chapitre[9].

    La première mention des sires de Pizy remonte à 1189 : elle concerne Jean d'Arcis. Celui-ci, avant son départ en croisade, octroya une charte à l'abbaye des Escharlis. En 1235, Guy d'Arcis, seigneur de Pisy, y fit bâtir une maison forte avec l'aval de son suzerain Anséric de Montréal. Cette famille étendit considérablement son domaine avec les villages de Vault-de-Lugny, Pontaubert, Lucy-sur-Cure.

    Des familles diverses se succédèrent à Pisy : les Grancey, les Surienne. Rappelons François de Surienne dit L'Aragonais, au surnom évocateur de Polyorcète (le preneur de ville).

    On dit que « les seigneurs d'Époisses, de Pizy, de Montelon, de Thizy, de Montréal et de Montjalin, pouvaient correspondre entre eux durant la nuit à l'aide de feux, et durant le jour par la fumée. Ces différentes forteresses sont, en effet, placées de manière à échanger des signaux pouvant ainsi parvenir aux grands châteaux de Semur-en-Auxois et d'Avallon, desquels elles dépendaient[1]. »

    Politique et administration

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1929 mai 1953 Lucien Jeannin    
    mai 1953 mars 1971 Fernand Gueniffey    
    mars 1971 1988 Jean-Paul Barault DVG  
    1988 mars 2008 Bernard Jeannin    
    mars 2008 en cours Guy Gueniffey[10]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2019, la commune comptait 80 habitants[Note 3], en augmentation de 31,15 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    407386397357403384390389405
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    386376360335331295299283260
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    239239237216200188190172166
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1511301051079080686663
    2017 2019 - - - - - - -
    7680-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le château fort est l'un des édifices les plus importants de la région après la forteresse de Semur-en-Auxois. Les différents corps de logis donnent une idée assez exacte de ce que fut une maison-forte au Moyen Âge : la grande façade de l'est et ses contreforts, la courtine au sud qui ferme la cour, les tourelles d'escaliers, la chapelle (milieu du XIIIe siècle), fenêtres à croisillons, meurtrières du chemin de ronde. La muraille crénelée au midi était bordée et défendue par un fossé rempli d'eau. La vaste cour, délimitée par les trois bâtiments placés en retour d'équerre, permettait de réunir les vassaux retrayants.

    On accédait aux étages par des escaliers en pierre logés dans les tourelles. Au premier étage les habitations du seigneur, de sa famille et de sa suite. De grandes cheminées de pierre distribuaient une maigre chaleur. Au troisième étage se trouvait le chemin de ronde, construit sur l'épaisseur même des murs.

    Au rez-de-chaussée les salles étaient destinées aux vassaux retrayants et à la garnison : les provisions étaient entassées dans les caves.

    La chapelle du château par ses dimensions nous laisse entrevoir l'importance du nombre de gens vivant dans l'enceinte de la fortification.

    Les guerres du XVe anéantirent le château et Eudes de Ragny le fit presque entièrement reconstruire en 1480 : de cette époque, datent les armoiries de la Chambre Rouge. Au moment de la Ligue, ce site fut très convoité par les deux partis en présence.

    Pisy appartint aux XVIIe et XVIIIe siècles aux Brulart de Genlis, aux d'Harcourt, et aux Estiennot.

    La maison est aujourd'hui une propriété privée. Depuis 1944 elle est inscrite aux monuments historiques (inscription par arrêté du ). Elle a servi de cadre à plusieurs films historiques (voir ci-dessous)

    L'église paroissiale Saint-Germain a connu différentes époques de construction. Le chœur et la croisée (sous le clocher) remontent au XIIe siècle. Les deux chapelles de part et d'autre du clocher ont été reconstruites au XVe siècle tandis que la nef l'a vraisemblablement été à la fin du XVIIe siècle, comme le montre le décor sobre de la façade. L'abside est en cul-de-four et couverte en lave. L'église possède également deux portes sculptées des XVe siècle-XVIe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Les d’Arcy, premiers seigneurs de Pisy. Leurs descendants habitent désormais en Suisse.
    • Pierre Saint-Paul, peintre plutôt abstrait, il achète le château de Pisy en 1980 pour le revendre en 2000. Il habite depuis dans une maison du village et continue à peindre.

    Pisy et le cinéma

    Pisy a accueilli le tournage de :

    Pour approfondir

    Sources archivistiques

    Les Archives nationales de France conservent sous la cote MC/ET/CXVII/1073 des documents concernant les anciennes seigneuries de Bourgogne (documents du XIVe siècle) sur Island (autrefois Island-le-Saulsois), Pisy (autrefois Pizy), Champ-Gachot, et autres lieux dans l’arrondissement de l’actuel Avallon (Yonne) : titres de propriété, vente des seigneuries, reconnaissance des droits de justice de la seigneurie d’Island-le-Saulsois, bail à cheptel, à moitié de bétail et d’abeilles, etc.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Victor Petit : Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, Voillot, Avallon, 2001
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Le Guide des châteaux de France : YONNE, Paris/1986, Hermé, , 138 p. (ISBN 978-2-86665-028-5 et 2-86665-028-X).
    10. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    • Portail de l’Yonne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.