Plaine (Bas-Rhin)
Plaine est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Plaine (homonymie).
Plaine | |
Vue du village de Plaine. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Jean-Marc Chipon 2020-2026 |
Code postal | 67420 |
Code commune | 67377 |
Démographie | |
Gentilé | Piennerés [1] |
Population municipale |
997 hab. (2019 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 09″ nord, 7° 08′ 47″ est |
Altitude | Min. 373 m Max. 900 m |
Superficie | 22,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du canton de Mutzig et de l'arrondissement de Molsheim.
Géographie
Situé au cœur de la vallée de la Bruche sur le versant sud du massif du Donon, à la limite du département des Vosges, le village compte 991 habitants (2014).
L'habitat y est très dispersé avec les hameaux de Champenay, Poutay, Diespach, Devant-Fouday. La commune est desservie à la fois par le train, avec la ligne TER Alsace Strasbourg - Saint-Dié-des-Vosges, et par le bus, avec la ligne 270 (Saint-Blaise-la-Roche - Champenay).
Géologie
Les grès de Champenay, d'âge permien, sont trop jeunes pour avoir été plissés à la faveur de l'orogenèse varisque: leurs bancs sont horizontaux. Ils résultent des dépôts deltaiques et lacustres (et des rides éoliennes d'une plage) sous un climat aride[2]. À ce jour, on n'y a trouvé aucune trace de fossile[3]. Le Paléozoïque s'achève par l'extinction permienne. Les grès de Champenay marquent la transition entre le socle et la couverture.
Urbanisme
Typologie
Plaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,8 %), zones urbanisées (7,4 %), prairies (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
- Plaine : Blen (1152), Pleime (1310).
- Champenay : Schampnau (1576), Schampenau (1710).
- Devant-Fouday : Vorderurbach (1916).
- Poutay : Butta (1576), Putach (1916).
Histoire
La première mention de Plaine apparaît sur une confirmation des biens de l’abbaye de Senones, en 1123. En 1598, le Ban-de-Plaine, actuelles communes de Plaine et Saulxures, est partagé : Plaine échoit au rhingrave Frédéric, dont le fils est le premier prince de Salm. En 1751, lors de la création de la principauté autonome de Salm par nouveau partage, Plaine reste l’un des quatre chefs-lieux de ce petit état. L’annexion de la principauté par la France, en 1793, place la commune dans le département des Vosges, d’où elle est détachée par le traité de Francfort. Depuis 1871, Plaine est donc alsacienne.
Le ban de Plaine appartenait autrefois à la principauté de Salm. Le village était traversé par « la route des Princes » sur le flanc de la Côte de Plaine (807 m). Quelques vestiges de cette route qui reliait la principauté à l'Alsace sont toujours visibles. Village typique de la région, joliment fleuri en été, avec de belles maisons « granges ».
Gravement touché pendant la guerre de 1914, la destruction de l'église (XVIIIe siècle) témoigne de la violence des affrontements. Celle-ci fut remaniée en 1920 dans un style « église grange ».
Héraldique
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Les armes de Plaine se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Culture et tourisme
Plaine a désormais un rayonnement régional et se place confortablement au rang de village de culture.[réf. nécessaire] En effet, ces dernières années, les diverses actions de culture proposées par les associations ont propulsé le village vers une attractivité et une popularité rares pour une commune de cette taille.
Plusieurs associations sont présentes aujourd'hui et comptent pas moins de 200 personnes : Les « Piénnerés », l'« AS Plaine », « Antidote », « Les Poids sont Volants », « Danse Modern Jazz - Récré Loisirs », etc. Des animations sont aussi organisées : Loto (tous les 2 ans), Fête de l'amitié, Balade aux Pierres de Lune, fête de la Musique, La Rando des Brimbelles, festival Plainitude, fête de Noël, représentations théâtrales et danse.
Une grande ressource de la commune est la forêt ainsi que la carrière de grès. Le grès de Champenay (de couleur rose veiné de blanc) est particulièrement apprécié des sculpteurs. Il s'agit actuellement du grès le plus dense et le plus résistant des grès des Vosges[réf. nécessaire]. C'est le seul grès du massif qui puisse être poli comme le granit[réf. nécessaire]. En tant que matériau de construction, il très prisé pour sa solidité et sa résistance au gel.[réf. nécessaire]
Plaine possède plusieurs gîtes et maisons d'hôtes, ainsi qu'un centre d'accueil de classes de découverte et de colonie de vacances « Les Genévriers » et un VVF « Plaine-Les Vieux Champs » qui comprend une piscine.
Après la candidature et désignation du village, Plaine accueille « Le congrès de la Montagne » durant la semaine du 22 au .
En et 2011, Plaine a été le « Village Départ » d'une étape « Spéciale » du WRC « rallye de France-Alsace ». Cette étape a fait partie des championnats du monde des rallyes (WRC). Cet événement pour la commune brassa quelque 20 000 véhicules de tourisme durant cette journée.[réf. nécessaire] Le rallye est parti de Champenay-Route de la Falle, a longé la route des Princes à flanc de colline et a rejoint Salm via les Quelles. Cette étape a fait 14,4 km, en asphalte et route de terre.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 997 habitants[Note 3], en augmentation de 1,12 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2011, la commune est la plus peuplée du canton de Saales.
Lieux et monuments
- Église Saint-Arnould : XVIIIe siècle, remaniée en 1920.
Église Saint-Arnould. Clocher-porche. Vue intérieure vers le chœur. Vue intérieure de la nef vers la tribune de l'orgue Christian Guerrier (1994).
- Cimetière : croix de 1811.
- Cimetière militaire : nécropole nationale.
- Village : anciennes maisons.
- Châteaux d'eau : sur les hauteurs, panorama.
- L'observatoire de la Chatte Pendue (altitude 900 m), avec son panorama sans fin (vue portant jusqu'à la cathédrale de Strasbourg, par temps clair et dégagé). Accès le plus aisé, en partant depuis le hameau de Salm (vieille communauté mennonite sur la commune de La Broque par le château de Salm .
- Étang de la Falle, ruisseaux (ancienne retenue d'eau du haut fourneau de Champenay au XVIIe siècle).
- Plaque commémorative à la ferme de Niargoutte.
- Statue de Jeanne d’Arc.
- Gare de Saint-Blaise-La Roche-Poutay.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Ferry, surnommé « Bébé » : célèbre nain, né à Plaine en 1741 et élevé à la cour du duc de Lorraine Stanislas dont il faisait l'amusement.
Bibliographie
- « Plaine », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 81-84 (ISBN 978-2-914528-13-9)
- Philippe Champy, « Mine d'argent de Plaine : des Égyptiens à Plaine ? », L'Essor, no 132
- Christian Cuny, « La roche des Binne », L'Essor, no 167
- Pascal Douvier, « Une page d'histoire oubliée », L'Essor, no 158
- Christian Fischer, « Autour du cimetière militaire de Plaine », L'Essor, no 199
- G. et M.-Th. Fischer, « La nouvelle croix du Prussien », L'Essor, no 110
- G. et M.-Th. Fischer, « Une mine d'argent à Plaine », L'Essor, no 126
- Marie-Thérèse Fischer, « Les croix rurales dans la commune de Plaine », L'Essor, no 103
- Jean-Claude Fombaron, « , les drapeaux perdus », L'Essor, no 141
- Marie Halieus, « Le poisson de Plaine », L'Essor, no 199
- Pierre Hutt, « Thème et variations... les orgues de Plaine », L'Essor, no 199
- Claude Jérôme, « Mine abandonnée de Devant-Fouday, commune de Plaine », L'Essor, no 132
- Denis Leypold, « Devant la maison forestière de la Falle en 1931 », L'Essor, no 148
- Paul Loison, « Quelques aspects des combats autour de Plaine en », L'Essor, no 199
- François Naas, « Pourquoi les Piennerés ont-ils voulu chasser les anabaptistes ? », L'Essor, no 199
- Général Tabouis, « Un peu d'inédit autour du drapeau de Niargoutte... », L'Essor, no 199
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Swezey, C., Deynoux, M., et Jeanette, D., 1996, Sandstone depositional environments of the Upper Permian Champenay Formation, Champenay Basin, northeastern France: Sedimentary Geology, v. 105, p. 91-103
- Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes Edition La nuée bleue (ISBN 2-7165-0655-8).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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