Havre-Saint-Pierre
Havre-Saint-Pierre est une municipalité du Québec située dans la municipalité régionale de comté de la Minganie et la région de la Côte-Nord[1] située face à l'Archipel-de-Mingan.
Pour les articles homonymes, voir Havre.
Havre-Saint-Pierre | |
Marina de Havre-Saint-Pierre | |
"Terre digne de richesses" |
|
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Région | Côte-Nord |
Subdivision régionale | Minganie (Chef-lieu) |
Statut municipal | Municipalité |
Maire Mandat |
Paul Barriault 2021-2025 |
Code postal | G0G 1P0 |
Fondateur Date de fondation |
Firmin Boudreau, Benjamin Landry, Louis Cormier, Joseph Boudreau François Petitpas |
Constitution | |
Démographie | |
Gentilé | Cayen, Cayenne |
Population | 3 337 hab. () |
Densité | 0,86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 14′ nord, 63° 36′ ouest |
Superficie | 389 630 ha = 3 896,3 km2 |
Divers | |
Fuseau horaire | UTC−05:00 |
Indicatif | +1 418, +1 581 |
Code géographique | 2498040 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
Géographie
La municipalité de Havre-Saint-Pierre se situe aux abords du golfe du Saint-Laurent, juste en face de l'Île d'Anticosti. À 1 000 kilomètres de Montréal, 850 kilomètres de Québec et 225 kilomètres de Sept-Îles, on peut accéder à Havre-Saint-Pierre par voie routière ou maritime ou par transport aérien.
Municipalités limitrophes
Lac-Jérôme | ||||
Ekuanitshit | N | Baie-Johan-Beetz | ||
O Havre-Saint-Pierre E | ||||
S | ||||
L'Île-d'Anticosti |
Histoire
La municipalité englobe le territoire de l'ancienne seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan situé dans l'Archipel-de-Mingan concédée à Louis Jolliet et à Jacques de Lalande par l'intendant Duchesneau le [2]. Un groupe de familles acadiennes des Îles de la Madeleine, qui avaient été auparavant déportées à Savannah (Géorgie), s'installent, en 1857, à un endroit dit Pointe-aux-Esquimaux, sur la Côte-Nord, à quelque 200 km à l'est de Sept-Îles et à 870 km au nord-est de Québec, par la route. C'est ainsi que naquit Havre-Saint-Pierre.
D'abord érigé canoniquement en 1872 sous l'appellation de la paroisse de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, l'endroit était municipalisé dès l'année suivante et, dans l'usage courant, identifié comme Pointe-aux-Esquimaux, car jadis un groupe inuit avait habité cette pointe. En 1927, la dénomination est modifiée en Havre-Saint-Pierre, car on désirait mettre l'accent sur le havre qui caractérise l'endroit, tout en conservant le volet hagionymique du nom originel; d'ailleurs, le nom du bureau de poste local ouvert en 1872 sous le nom d'Esquimaux Point devenait Havre-Saint-Pierre en 1924.
Si Havre-Saint-Pierre fait allusion au petit port formé par plusieurs longues îles face à l'île d'Anticosti et dénommé anciennement Rade des Esquimaux (1735), puis Havre des Esquimaux (1870), l'élément Saint-Pierre rappelle que le père oblat Charles Arnaud y a célébré la première messe le , jour de la fête de saint Pierre, patron des pêcheurs.
Considérée comme la plus grande agglomération de la Côte-Nord jusqu'en 1936, date de la fondation de Baie-Comeau, Havre-Saint-Pierre demeure la plus importante municipalité de la Minganie, siège de la MRC de Minganie ainsi que de nombreux services gouvernementaux, municipaux et régionaux.
D'après le Journal de Placide Vigneau, les familles explorent le littoral d'est en ouest afin de trouver un site propice pour refaire leur vie. Ils débarquent d'abord leurs bestiaux à Mingan, mais l'accueil du gérant du poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson est hostile. Ils s'établissent finalement à la Pointe-aux-Esquimaux avec l'appui du père oblat Charles Arnaud, missionnaire auprès des Montagnais, où ils construisent des maisons pour l'hivernement[3].
Toponymie
La municipalité fut nommée, à l'origine, Pointe-aux-Esquimaux[4], mais son nom fut modifié pour Havre-Saint-Pierre en 1927, en l'honneur du Saint Pierre patron des pêcheurs[5].
Démographie
En 2011, sur une population de 3 460 habitants, Havre-Saint-Pierre comptait 99,2 % de francophones, 0,3 % d'anglophones et 0,5 % d'allophones (innu-aimun) [6].
Administration
Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[9].
Havre-Saint-Pierre Maires depuis 2001 | |||
Élection | Maire | Qualité | Résultat |
---|---|---|---|
2001 | Julien Boudreau | Voir | |
2005 | Pierre Cormier | Voir | |
2009 | Berchmans Boudreau | Voir | |
2013 | Voir | ||
2017 | Voir | ||
mars 2018 | Jimmy Flowers | Maire-suppléant | Voir |
avril 2018 | Pierre Cormier (2) | Voir | |
2021 | Paul Barriault | Voir | |
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises |
Transport
L'aéroport de Havre-Saint-Pierre relie la municipalité avec plusieurs villes du Québec et du Labrador.
Économie
Au milieu du XXe siècle, une nouvelle industrie s'est développée lorsque des gisements de titane ont été découverts à 45 km au nord de la ville. Cette industrie a pris beaucoup d'expansion et l'exploitation du titane est aujourd'hui l'activité économique principale de Havre-Saint-Pierre. Les habitants du village disent même que les pattes du module lunaire d'Apollo 11 ont été construites avec du titane provenant de leur région.
Le tourisme est aussi une activité économique importante, plusieurs compagnies offrant des visites guidées des nombreuses îles de l'archipel de Mingan. La ville est aussi reconnue pour sa pêche du crabe des neiges, des moules, des pétoncles et du homard. La ville possède le plus important centre hospitalier à l'est de Sept-Îles.
Havre-Saint-Pierre est le port d'accès de la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan.
Depuis se développe au Nord-Est de Havre-Saint-Pierre l'un des plus importants chantiers au Canada, soit la construction du complexe hydro-électrique La Romaine, un ensemble de 4 barrages érigé au coût de 6,5 milliards de dollars[10]. En plus des importantes retombées pendant les 10 années que dure le chantier, le complexe est appelé à créer plusieurs dizaines d'emplois directs et indirects.
Galerie
- Affiche d'accueil
- Le centre hospitalier
- Les îles face à la municipalité
- Vue d'ensemble
Dans la culture populaire
Une partie de l'histoire du téléroman Mémoires vives, qui a été diffusée à la télévision de ICI Radio-Canada Télé entre et , se déroule à Havre-Saint-Pierre. Il s'agit du lieu de résidence de l'un des personnages.
Notes et références
- Répertoire des municipalités : Havre-Saint-Pierre
- Gouvernement du Québec, « Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le )
- André Lepage, « Le peuplement maritime », dans Pierre Frenette (dir.), Histoire de la Côte-Nord, Sainte-Foy, QC, Institut québécois de recherche sur la culture, coll. « Les régions du Québec », , 233-279 p. (ISBN 2-89224-266-5), p. 241
- Gouvernement du Québec, « Pointe-aux-Esquimaux », sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le )
- Gouvernement du Québec, « Havre-Saint-Pierre », sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le )
- Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison. Recensement de 2011 dans les municipalités et la MRC de la Côte-Nord.
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Havre-Saint-Pierre, MÉ » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Havre-Saint-Pierre, MÉ » (consulté le )
- « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
- Quotidien La presse, Montréal, 14 mai 2009, p. A-1 et autres
Annexes
Bibliographie
- Jacquelin Harvey, « Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois », Cahiers de géographie du Québec, vol. 18, no 44, , p. 357-365 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Portail de la Côte-Nord
- Portail de l’Acadie