Politique au Paraguay

Le Paraguay possède un gouvernement très centralisé et très différent depuis la nouvelle constitution de 1992. Le président est élu au suffrage universel direct pour 5 ans, les dernières élections ont eu lieu en 2018.

Le Congrès bicaméral inclut les 80 membres de la Chambre des Députés et les 45 membres du Sénat, élus en même temps que le Président par un suffrage indirect. Les députés sont élus par département, les sénateurs pour tout le pays. L'instance judiciaire la plus importante du Paraguay est la Cour suprême. Le sénat et le Président en choisissent les 9 membres, d'après l'avis d'un Conseil de la magistrature. Chacun des 17 départements du Paraguay est dirigé par un Gouverneur, élu au suffrage direct.

Caractéristiques

Nom du pays :

  • Forme longue : République du Paraguay
  • Forme courte : Paraguay
  • Nom local de la forme longue : República del Paraguay
  • Nom local de la forme courte : Paraguay

Identifiant : PA

Type de gouvernement : République constitutionnelle

Capitale : Asuncion

Divisions administratives :

  • 17 départements (departamentos, au singulier departamento)
  • Une capitale, Asunción

Les 17 départements sont : Alto Paraguay, Alto Paraná, Amambay, Asunción, Boquerón, Caaguazú, Caazapá, Canindeyú, Central, Concepción, Cordillera, Guairá, Itapúa, Misiones, Ñeembucú, Paraguarí, Presidente Hayes, San Pedro.

Indépendance : acquise de l'Espagne le

Fête nationale : 14-15 mai

Constitution : établie et en application depuis le

Majorité : à partir de 18 ans

Pouvoir exécutif

  • Chef d'État : Président Mario Abdo (à partir du )
  • Vice-Président : Hugo Adalberto Velázquez Moreno (à partir du )
  • Gouvernement : Conseil des Ministres nommés par le Président
  • Élections : Suffrage universel pour 5 ans (dernières élections le )

Pouvoir législatif

Le parlement est composé de deux chambres. La Chambre des députés compte 80 membres et le Sénat en compte 45. Les élections législatives pour le renouvellement des deux chambres ont lieu tous les 5 ans, en même temps que l'élection présidentielle.

Organisations internationales

CCC, Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, FAO, G-77, IADB, AIEA, IRBD, ICAO, ICC, ICFTU, ICRM, IDA, IFAD, IFC, IFRCS, ILO, FMI, IMO, Intelsat, Interpol, IOC, IOM, ISO (correspondant), ITU, LAES, LAIA, Mercosur, NAM (observateur), OAS, ONU, OPANAL, OPCW, PCA, Rio Group, CNUCED, UNESCO, UNIDO, UPU, WCL, OMS, OMPI, OMC, WTrO

Partis politiques

Présidentielle 2008

Au pouvoir depuis 60 ans, le parti Colorado devra faire face à une rude concurrence. Libéré en , le général putchiste Lino Oviedo (qui avait tenté un coup d'État contre le président Juan Carlos Wasmosy en 1996), sera le candidat de l'Union nationale des citoyens éthiques. D'un autre côté, il devrait affronter Fernando Lugo, évêque de la province de San Pedro, l'une les plus pauvres du pays, et défenseur des paysans sans terre[1]. Avec 40,8% des suffrages, la coalition de mouvements sociaux et de partis politiques de l'Alliance patriotique pour le changement (APC) menée par Fernando Lugo remporte les élections.

Destitution de Fernando Lugo et condamnations internationales

Le , 384 policiers armés tentent de déloger les 60 paysans présents dans un campement près de Curuguaty, pourtant déclaré « d'intérêt social » par décret en 2004. Une fusillade éclate, faisant onze morts du côté des paysans, six du côté des policiers. La responsabilité de la tuerie fait toujours débat. En effet, l'un des dirigeants paysans, Vidal Vega, peu après avoir déclaré qu'il allait témoigner sur ce qu'il savait de la présence d'infiltrés sur les lieux du massacre, est assassiné. De plus, le film réalisé par un hélicoptère de la police ayant survolé en permanence le lieu des événements a mystérieusement disparu. Enfin la présence de femmes et d'enfants au sein du campement des paysans désavoue la thèse d'une embuscade de ces derniers, tendue aux forces de l'ordre[2].

Ce tragique événement sert alors de prétexte à la droite, majoritaire au Parlement, pour engager la procédure de destitution. Le , 76 membres de la Chambre des députés votent pour la révocation du président. Le lendemain, le Sénat le destitue au terme d'un "jugement politique" de vingt-quatre heures, par 39 voix pour, 4 contre et 2 abstentions ; alors que l'article 225 de la Constitution indique qu'il aurait dû disposer de cinq jours pour organiser sa défense.

Le Paraguay est alors exclu du Marché commun du Sud (Mercosur), de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (Celac), qui ne reconnaissent pas le nouveau gouvernement[3], tandis que l'Organisation des États américains (OEA) rejette cette option. Les chefs d’État des pays voisins prennent position contre la destitution, tels que le président équatorien Rafael Correa qui la juge ainsi « illégitime », ou la présidente argentine Cristina Kirchner parlant d’un « coup d’État inacceptable ».

Élections générales de 2013

Les élections générales auront lieu le pour élire le président, le vice-président, mais aussi les 80 députés, 45 sénateurs et les 17 gouverneurs de département. Le président Federico Franco en poste depuis la destitution de Fernando Lugo par le Sénat le n'est pas candidat.

Élections générales de 2018

Élections générales paraguayennes de 2018

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Sorti de prison, le général Oviedo brigue la présidence, Christine Legrand, Le Monde, 9 septembre 2007.
  2. Le Paraguay dévoré par le soja Le Monde diplomatique, janvier 2014
  3. Patrick Bèle, « Coup d’état express au Paraguay », sur Le Figaro, (consulté le )
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