Puiseux (Ardennes)

Puiseux est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Puiseux.

Puiseux

Mairie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Rethel
Intercommunalité CC des crêtes préardennaises
Maire
Mandat
Arnaud Bocquillon
2020-2026
Code postal 08270
Code commune 08348
Démographie
Gentilé Puiseutins, Puiseutines [1]
Population
municipale
113 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 35′ 36″ nord, 4° 32′ 32″ est
Superficie 3,41 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Signy-l'Abbaye
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Puiseux
Géolocalisation sur la carte : France
Puiseux
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Puiseux
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Puiseux

    Géographie

    Description

    Entrée du village par la départementale D 8A.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Puiseux se situe dans la partie centrale du département, et dans une zone de transition entre la Champagne crayeuse et le Massif ardennais, à la limite entre les Crêtes préardennaises, et le Porcien. Cette zone géographique se caractérise par une succession de crêtes ou côtes plus ou moins érodée. Dans le village lui-même, on trouve ainsi une partie haute (avec sa rue Haute), sur sol limoneux, et une partie basse sur une dépression argileuse[2].

    Hydrographie

    Le ruisseau de la Châtelaine est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Puiseux[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Puiseux est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,8 %), prairies (30,6 %), zones urbanisées (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Morphologie urbaine

    Le parcellaire est découpé de façon géométrique autour de l'axe routier. Les maisons sont positionnées de façon parallèles à la rue, avec des dégagements communaux importants, le plus souvent, devant la façade, ce qui donne une importance aux espaces verts. Il y a une partie basse et une partie haute, mais pas vraiment de centre, même si l'église sert de carrefour et de point de convergence[2].

    Bâti

    Le bâti, pour les maisons les plus anciennes, correspond soit à des maisons en pan de bois, correspondant à l'influence du Porcien, ou à des maisons de pierre calcaire, plus typiques des Crêtes préardennaises, avec trois types de pierre, le calcaire blanc de la Thiérache, le calcaire jaune de Dom-le-Mesnil, et le calcaire corallien issu de carrières locales. Celui-ci n'est pas le plus fréquent, étant de qualité moindre pour un usage en construction. Le village compte en 2007 moins d'une dizaine de fermes en activité. Des granges peuvent être intégrées au bâti ou isolées. La proximité de Charleville-Mézières, par l'A34, explique la construction de maisons neuves[2].

    Habitat et logement

    En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 58, alors qu'il était de 57 en 2014 et de 49 en 2009[I 1].

    Parmi ces logements, 75,9 % étaient des résidences principales, 3,4 % des résidences secondaires et 20,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5,2 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Puiseux en 2019 en comparaison avec celle des Ardennes et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,4 %) inférieure à celle du département (3,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,1 % en 2014), contre 60,5 % pour les Ardennes et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Puiseux en 2019.
    Typologie Puiseux[I 1] Ardennes[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 75,9 84,8 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,4 3,5 9,7
    Logements vacants (en %) 20,7 11,7 8,2

    Voie de communication et transport

    L'autoroute A34 reliant Rethel à Charleville-Mézières ne passe pas sur le territoire de la commune, mais longe la limite avec Faissault, qui correspond à une sortie de cette autoroute située à quelques minutes. L'autoroute n'est pas visible du village, des zones végétales faisant écran. Une départementale, la D 8A, relie Puiseux à Faissault, et dans l'autre sens à Saulces-Monclin. C'est le seul véritable axe routier traversant le bourg, les autres rues étant des culs-de-sac ou des chemins agricoles[2].

    Le territoire communal est bordé par la ligne de Soissons à Givet, mais les gares les plus proches sont la gare d'Amagne - Lucquy à une dizaine de kilomètres, et la gare de Rethel, à 16 km, toutes deux desservies par des trains régionaux TER Champagne-Ardenne. À 23 km se trouve la gare de Charleville-Mézières, desservie par des trains régionaux TER Champagne-Ardenne et par des TGV[11].

    Toponymie

    Le nom Puiseux signifie le puits. Dans les documents anciens citant cette localité, on rencontre, selon Ernest Nègre, l'orthographe Puisiex en 1228, Puisiues en 1253, Puisiaux en 1256, de Puteoolis vers 1312[12]. Il reste aujourd'hui plus d'une vingtaine de puits visibles dans le village[2].

    Histoire

    Moyen Âge

    L'an 673 est la première date qui émerge avec l'établissement d'un couvent (situé sur l'emplacement actuel de la mairie) en ce lieu, par un certain Bercharius. Le bourg se constitue sans doute autour de cet établissement, ainsi qu'une seigneurie rattachée au comté de Porcien,jusqu'au Xe siècle où le comté de Rethel prend de l'importance et supplante ici le comté de Porcien[2].

    Au printemps 1359, lors de la guerre de Cent Ans, les troupes anglaises participant à la chevauchée d'Édouard III de Calais à Reims pillent les villages et incendient plusieurs châteaux dont un édifice à Puiseux au lieu-dit la Cour.

    Temps modernes

    En 1521, c'est au tour de troupes germaniques de piller et incendier ce village qui souffre de sa proximité avec les limites du royaume. Les lignes de défense sur la frontière se consolident ensuite, permettant à cette région d'être un peu plus prospère. La route royale n°51 entre Rehel et Mézières passe en ce lieu, qui devient le premier relais de poste après Rethel, le second étant à Poix[2].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Rethel du département des Ardennes.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Novion-Porcien[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 d'un nouveau canton de Signy-l'Abbaye

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription des Ardennes.

    Intercommunalité

    Gruyères est membre de la communauté de communes des Crêtes Préardennaises, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995[14] 2014 Robert Bocquillon[15]   Président de la CC des Crêtes Préardennaises (2008 → 2014)
    2014 mai 2020 Roberte Baudon-Dunel[16]   Présidente de l'ADMR (Aide à domicile en milieu rural) des Ardennes[17]
    mai 2020[18] En cours
    (au 2 décembre 2021)
    Arnaud Bocquillon   Agriculteur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2019, la commune comptait 113 habitants[Note 2], en diminution de 6,61 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    108108143147157197206219232
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    234224231208227215211191188
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    170139118122123128134107102
    1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2019
    9184968098103121113113
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de cette commune a augmenté de façon significative dans la première moitié du XIXe siècle, passant d'une centaine d'habitants à 230. Puis elle s'est stabilisée de 1855 à 1880, et a commencé ensuite à décroître avec l'exode rural. En 1850, alors que le village est pratiquement à son maximum de population, l'Annuaire du département des Ardennes y comptabilise, outre les cultivateurs, une aubergiste, un épicier et marchand de tabac, un maréchal-ferrant qui est aussi réparateur de machines agricoles, un sabotier, un presseur de cidre, et un garde champêtre[2].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le niveau de vie médian annuel des habitants s'élève en 2015 à 20 256 , légèrement au dessus du revenu médian en France, 19 785 . 46,6 % de foyers fiscaux de cette localité sont non imposables.

    La commune de Puiseux perçoit un montant d'impôts locaux total de 19 000 . Cela revient à une somme moyenne de 328 € par foyer fiscal, ce qui est inférieur à la moyenne du département des Ardennes (657 €). Concernant l'impôt sur le revenu, la population est taxée à hauteur de 635 € en moyenne et par foyer, montant moins élevée que l'impôt moyen prélevé au niveau du département.

    Emploi

    La ville de Puiseux fait partie du bassin d'emploi de Reims. Le taux de chômage qui est, en 2016, de 10.50%[22].

    Entreprises et commerces

    En 2012, trois entreprises de moins de 10 salariés sont implantées sur la commune[23]. Il n'y a pas de commerces, en dehors de commerces ambulants[2].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un des vitraux de l'église Saint-Honoré.

    Le bâti comporte des maisons anciennes, en pans de bois ou en pierre. On peut ainsi remarquer dans la rue Haute, qui fait face à l'église, des maisons en pierre parmi les plus anciennes, dont une comportant une date gravée, 1778[2].

    L'église Saint-Honoré est implantée au centre d'un carrefour, au milieu d'une place et d'un cimetière. La nef initiale remonte probablement au XIIe siècle et XIIIe siècle, mais le bâtiment a subi les vicissitudes du village, notamment pendant la guerre de Cent Ans, et a du être reconstruit. La nef est à vaisseau unique sur trois travées, suivie d'un chœur composé d'une travée droite et d'une abside à trois pans. Une sacristie y est accolée ainsi qu'une tourelle d'escalier demi-hors-œuvre. Le chœur a été reconstruit vers 1500. La façade occidentale et les voutes de la nef sont du XVIIIe siècle. Deux bancs de stalles, soit quatre sièges, aux miséricordes sculptées, sont également du XVIIIe siècle. Des vitraux du XVIe siècle ont été remplacés à la fin du XVIIIe siècle par des créations de la maison Marquant-Vogel. Le sol de l'allée centrale de la nef et du chœur sont couverts d'un damier de carreaux d'ardoise de couleurs grises, violettes et noires. Le clocher de plan carré, au dessus-de la façade occidentale, est surmontée d'une flèche polygonale, la nef et une partie du chœur par un toit en ardoise à longs pans, et l'abside par un toit en ardoise polygonal[24],[25],[26].

    Personnalités liées à la commune

    Octave Guelliot cite quelques familles de la noblesse ardennaise, ayant eu des terres à Puiseux : les Maillart (famille implantée notamment au château de Landreville, au sud-est du département), les Lescuyer et les Montguyon[27].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Puiseux », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

      Notes et références

      Notes

      1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

      Site de l'Insee

      Autres sources

      1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
      2. Claire Diesny-Ganne, « Puiseux, l’œil d'une architecte sur un bâti traditionnel ardennais », Revue Historique Ardennaise, t. XXXIX, , p. 189-224
      3. « Ruisseau de la Chatelaine », sur annuaire-mairie.fr
      4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      11. « Tout savoir sur Puiseux », sur communes.com
      12. Ernest Nègre, Toponymie générale de France, vol. Ier, Librairie Droz, , 305 p. (lire en ligne)
      13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      14. « Les maires de Puiseux », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
      15. « Robert Bocquillon, ancien président des Crêtes préardennaises, n’est plus : L’ancien maire et président de la communauté de communes, Robert Bocquillon, s’est éteint. Ses mandats auront marqué le territoire », L'Ardennais , (lire en ligne, consulté le ).
      16. « La commune de Puiseux (08348) : les chiffres-clés », sur Le Monde
      17. « L’Aide à domicile en Milieu Rural a un nouveau directeur », L'Union, (lire en ligne)
      18. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
      19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      22. « Taux de chômage pour Puiseux, graphique de l'évolution du chômage sur la commune de Puiseux et sur son bassin d'emploi », sur ville-data.com
      23. « Puisieux, vivre et s'installer », sur eterritoire.fr
      24. « Église paroissiale Saint-Honoré », sur inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr
      25. Jean Hubert, Département des Ardennes : dictionnaire historique et géographique, Res universis, 1991, facsimilé de l´édition de 1855, p. 287
      26. « Stalles », sur la Base Palissy
      27. Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, Paris, Guénégaud, , 410 p., « Puiseux », p. 351
      • Portail des Ardennes
      • Portail des communes de France
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.