Quivières

Quivières est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Quivières

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Françoise Ragueneau
2020-2026
Code postal 80400
Code commune 80658
Démographie
Population
municipale
144 hab. (2019 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 23″ nord, 3° 02′ 19″ est
Altitude Min. 74 m
Max. 89 m
Superficie 6,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Quivières
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Quivières
Géolocalisation sur la carte : Somme
Quivières
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Quivières

    Géographie

    Localisation

    L'autoroute A29 passe sur le territoire communal en limite nord, et son échangeur no 54 (Athies) donne un accès aisé au village par l'ancien tracé de la route nationale 37 (actuelle RD 937).

    À l'extrême est du département de la Somme, sur environ un kilomètre, le territoire est limitrophe du département de l'Aisne[1].

    Communes limitrophes

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 51, Mesnil-Bruntel - Saint-Christ-Briost - Ham)[2].

    Géographie physique

    Le sol communal est argileux, les vallées sèches sont couvertes d'alluvions[1].

    Le territoire correspond à un plateau parsemé de quelques modestes dépressions[1].

    La nappe phréatique était située à 20 m de profondeur à la fin du XIXe siècle et alimentait alors les puits[1].

    La façade maritime étant située à 120 km du village, son influence climatique est modeste.

    Urbanisme

    Typologie

    Quivières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,2 %), zones urbanisées (7,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Les anciens noms relevés sont Quivers, Kivières, Quiviers, Quiéry[1].

    Attestations anciennes : Cuverii en 1118, Chivières en 1142, Kiveres en 1143, Kivières en 1182 et Cuvières en 1226 puis Quivières en 1384 (je vous fais grâce de toutes les graphies intermédiaires).

    L’origine de ce nom a donné lieu à de multiples hypothèses comme dans ce texte (qui ignore les formes les plus anciennes) : page 373

    La première forme Cuverii (1118) évoluée en Cuvières (1226) oriente vers un dérivé collectif en « ière » (latin aria) de l’oïl « cuve » (latin cupa). Il pourrait alors s’agir d’un atelier de fabrication de cuves ou tonneaux, c’est-à-dire une tonnellerie ou bien d’une métaphore décrivant un terrain fait de creux, de cuvettes

    Histoire

    À la fin du XIXe siècle, une pierre dressée, d'un mètre cinquante de haut, passe pour un vestige supposé des coutumes antiques[1].

    Au XIIe siècle, le village dépend de l'abbaye de Prémontré. Le chapitre de Saint-Quentin en sera ensuite propriétaire[1].

    Vers la fin du XVIe siècle, le village obtient le statut de commune, indépendamment de Guizancourt qui sera fusionné ultérieurement[1].

    Vers 1700, disparaît le village de Mesnil-Saint-Quentin, entre Quivières et Croix. Les habitants se dirigent vers la localité qui croît alors de manière importante[1].

    En 1891, une gare est créée à Quivières, sur la ligne du chemin de fer secondaire à voie métrique reliant Albert à Ham des chemins de fer départementaux de la Somme. La ligne transportait marchandises et voyageurs. L'exploitation cesse fin 1949.

    En 1899, Quivières possède une fabrique de sucre[1].

    Première Guerre mondiale

    La commune est située dans la zone des combats de la Première Guerre mondiale À la fin du conflit, le village est considéré comme détruit[10]. Il a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918, le [11]. La reconstruction commence dès avant la fin de la guerre, par les soins de l'armée et, surtout, de la Croix-rouge américaine[12],[13],[14],[15],[16].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    La commune fait partie depuis 1793 du canton de Ham[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant passe de 19 à 67 communes.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie depuis 2008 de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960.

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[19].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[20],[21].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981   François Carbonneaux    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Michel Talpe    
    mars 2008[23] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Françoise Raguenau NC-UDI Retraitée de l’Éducation nationale
    Conseillère départementale de Ham (2016 → )
    Vice-présidente du conseil départemental de la Somme (2021 → )
    Vice-présidente de la CC Pays Hamois ( ? → 2016)
    Réélue pour le mandat 2020-2026[24],[25]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

    En 2019, la commune comptait 144 habitants[Note 2], en diminution de 7,69 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    390370296324365402428433412
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    440437418444461436350378380
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    406385366213235224221207240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    186160178179189178174172173
    2014 2019 - - - - - - -
    149144-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1899, le hameau de Guizancourt compte 43 maisons et 192 habitants[1].

    Enseignement

    Le syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (SISCO) regroupe en 2018 les élèves de Croix-Moligneaux, Douilly, Matigny, Offoy, Quivières, Sancourt, Ugny-l'Équipée, Voyennes et Y[29].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Tous les 3es dimanches de juin se déroulait le plus grand rassemblement de véhicules anciens de Picardie. La 23e édition, programmée en 2017 a été annulée en raison d'une trop forte croissance de la manifestation, qui ne pouvait plus être assurée par les bénévoles de l'association organisatrice, les amis de Quivières, et des subventions en baisse[30].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M Pétré, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    11. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    12. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Roulottes ayant servi d'habitations provisoires avant la reconstruction du village », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    13. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Reconstruction des villages dévastés : baraquements du comité de reconstruction de l'American Red Cross », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    14. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Reconstruction des villages dévastés. Maison restaurée par les soins de l'American Red Cross », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    15. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Reconstruction des régions dévastées. Au fond, maison restaurée par le comité de reconstruction de l'American Red Cross », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    16. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Reconstruction des régions dévastées. Entrée des bureaux du comité de reconstruction de l'American Red Cross », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    19. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    20. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    21. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    22. « Les maires de Quivières », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    23. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    24. Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Françoise Raguenau, une des deux femmes maires du canton », Le Journal de Ham, nos 18/2014, , p. 6.
    25. « Françoise Ragueneau réélue maire de Quivières », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. « Syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (N° SIREN : 200039402) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur - DGCL, (consulté le ).
    30. Benjamin Mérieau, « C’est fini pour le rassemblement de véhicules anciens de Quivières : La 23e édition du rassemblement de véhicules anciens n’aura pas lieu. Ses organisateurs ont préféré couper le moteur devant le travail que demandait l’événement. C’est la fin (?) du plus gros rassemblement de ce type au nord de Paris. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    31. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Quivières, d'après nature, 10 mai 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    32. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Destructions systématiques par les Allemands. L'église détruite : le chœur », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    33. Section photographique de l'armée, « Photo : Quivières. Destructions systématiques par les Allemands. L'église détruite ; le chœur et le transept », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
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