Régiment Royal-Artillerie

Le régiment Royal-Artillerie est un régiment d’artillerie du royaume de France créé en 1671[1]. L'actuel 1er régiment d'artillerie conserve son drapeau, ses traditions et porte le surnom de Royal Artillerie.

Régiment Royal-Artillerie

Drapeau d’Ordonnance du régiment Royal-Artillerie

Création 1671
Dissolution 1765
Pays France
Allégeance Royaume de France
Type régiment
Rôle artillerie

Création et différentes dénominations

Colonels et mestres de camp

Joseph de Glandié, seigneur de Vareix et Lacapelle, lieutenant-colonel du régiment Royal Artillerie.
  • « Liste des Lieutenants Colonels du Régiment Royal Artillerie » (R.P. Daniel, 1721, p. 540) :
    • M. de Marans
    • M. de Montigni
    • M. de la Harteloire
    • M. de Maisoncelle
    • M. de la Deveze
  • 1736 : comte d’Eu, colonel-lieutenant, commandant en chef.

Historique des garnisons, combats et batailles

Sergent de la Régiment Royal-Artillerie 1720.

Créé par Louis XIV, à l'initiative du secrétaire d'État Louvois[4], le régiment des Fusiliers est initialement attaché au service de l'Artillerie [5]. Les soldats furent équipés de fusils et de baïonnettes, qui remplacèrent progressivement les mousquets et les piques jugés obsolètes pour le combat. Elles furent même interdites par ordonnance royale en 1703[6].

« [...] en l'an 1671 [...] on donna des fusils aux soldats au lieu de mousquets, qui étoient alors l'arme commune à presque tous les corps d'Infanterie : outre l'épée, on les arma d'une bayonnette ; & c'est le premier corps dont les soldats aïent été ainsi armez[7] »

Composé de quatre compagnies de 100 hommes chacune, il était alors commandé par Monsieur de Marans, nommé lieutenant-colonel du nouveau régiment[8]. En , 22 « compagnies ordinaires » s'ajoutent aux quatre premières pour former deux bataillons qui participèrent à la guerre de Hollande comme « Régiment des Fusiliers ». En , après maints augmentations, ce régiment fut nommé, sur ordre du roi, « Régiment royal de l'Artillerie »[2].

: bataille de Spire

Par ordonnance royale du , Louis XV décide de réorganiser l'artillerie. Tout ce que compte le pays en canonniers, bombardiers, mineurs, ouvriers, est rassemblé à Vienne dans le Dauphiné.

Du regroupement des deux précédentes formations d'artillerie, le Régiment Royal-Artillerie et le Royal Bombardiers, naît le Royal artillerie. Ce régiment, avec à sa tête le roi pour chef de corps, est scindé en cinq bataillons à huit compagnies de cent hommes. À la tête de chaque bataillon, il y a un état-major composé d'un lieutenant-colonel, d'un major, d'un aide major, d'un aumônier et d'un chirurgien major.

C'est le maréchal de camp Vallière, inspecteur, qui désigne les cinq chefs de corps. Puis les bataillons sont numérotés de 1 à 5 d'après l'ancienneté des lieutenants-colonels. Le bataillon du lieutenant-colonel de Thorigny devient le troisième bataillon du Royal Artillerie. Il en est de même pour les capitaines ainsi classés selon leur rang d'ancienneté, le plus ancien à la première compagnie du premier bataillon et ainsi de suite.

Puis on procède au tirage au sort des 40 compagnies à partir des troupes rassemblées. Ces « bataillons » sont ainsi les premiers corps de troupe de l'artillerie à être réellement autonomes et homogènes. Chacun de ces cinq bataillons reçoit le nom de sa garnison. Le 1er bataillon du Royal Artillerie reçoit le nom de Grenoble.

    • le 1er bataillon (bataillon de Pijart) reçoit le nom de La Fère
    • le 2e bataillon (bataillon de Certemont) reçoit le nom de Metz
    • le 3e bataillon (bataillon de Thorigny) reçoit le nom de Besançon
    • le 4e bataillon (bataillon de Proisy) reçoit le nom de Grenoble
    • le 5e bataillon (bataillon de Romilley) reçoit le nom de Strasbourg


Uniforme

À l'origine, le régiment « étoit habillé de blanc, avec des paremens bleux »[10]. Mais, sous Louis XV, son uniforme est décrit comme suit :

« habit bleu, doublure, paremens, veste, culotte & bas rouges, manches en bottes, poches en travers, & boutons de cuivre dorez, chapeau bordé d’or, & cocarde noire » »

 Lemau de la Jaisse, Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, 1739[11]

Drapeau du Régiment Royal Artillerie de 1693 à 1765

« Le drapeau au premier & quatrième canton est aurore et vert changeant, au second et troisième aurore et rouge changeant, la croix blanche au milieu semée de fleurs de lys d'or. »

 R.P. Daniel, 1721, p. 540

15 drapeaux à 3 par bataillon, dont 5 drapeaux Colonel, « & croix blanches semées de lys d’or », ainsi qu’aux croix blanches des 10 drapeaux d’Ordonnance, « aurores & verts taffetas changeant, & aurores & rouges de même par opposition dans les quarrez des Drapeaux »[12].

Notes et références

Sources et bibliographie

  • [R.P. Daniel, 1721] R.P. Gabriel Daniel, Histoire de la milice françoise et des changements qui s'y sont faits depuis l'établissement de la monarchie dans les Gaules jusqu'à la fin du règne de Louis le Grand, t. 2, Paris, Chez Jean-Baptiste Coignard, Imprimeur ordinaire du Roy, ruë Saint Jacques, à la Bible d'or. M. DCC. XXI. Avec approbation et privilege de sa majesté (Gallica), (lire en ligne)
  • Pierre Lemau de La Jaisse, Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, Paris,
  • Lieutenant général de Vault, Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV, vol. 1, Paris, Imprimerie Royale, , 910 p. (lire en ligne).
  • Philippe Le Bas, L'Univers. France, annales historiques, t. 2, Paris, Firmin-Didot frères (Gallica), (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

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