Ramicourt
Ramicourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Ramicourt | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Milhem 2020-2026 |
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Code postal | 02110 | ||||
Code commune | 02635 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ramicourtois(es) | ||||
Population municipale |
146 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 57′ 35″ nord, 3° 19′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 116 m Max. 155 m |
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Superficie | 3,82 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Ramicourt est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,6 %), zones urbanisées (7,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Toponymie
Ramicourt apparaît pour la première fois en 1146 sous le nom de Ramincort dans un cartulairede l'abbaye de Longpont, puis le nom s'écrira Ramincourt, Ramelcort, Ramicort, et l'orthographe actuelle au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini [8]. Au XVIIIe siècle, le village prendra l'orthographe actuelle dans la carte de Cassini.
Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Ramicourt n'est pas une paroisse. En effet, le village, encore aujourd'hui, n'a jamais possédé d'église. Avant la Révolution, le village dépendait de la paroisse de Montbrehain où les habitants devaient se rendre pour les baptêmes, mariages et décès. Ce n'est qu'en 1790 que le village est devenu une commune.
Un moulin à vent en bois était situé au nord-est sur les hauteurs vers Montbrehain.
Première Guerre mondiale
Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Ramicourt restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En septembre 1918, l'offensive des Alliés sur le front de Péronne porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le 2 octobre, venant de Joncourt, les troupes anglaises et australiennes se heurtent à l'armée allemande[9].
La population a été déportée quelques jours plus tôt pour servir d'otages aux troupes allemandes durant leur retraite. Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[10].
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 303 habitants en 1911 ne sera plus que de 196 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le 17 octobre 1920[11].
Les soldats australiens et britanniques tués lors de cette bataille reposent dans le cimetière militaire situé route de Levergies.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des dix Ramicourtois morts pour la France et de neuf civils[12].
Progression des alliés du 18 septembre au 5 octobre 1918. Carte du front le 8 octobre 1918. La place de la Mairie en 1920. Carte montrant les destructions subies par Ramicourt.
L'ancienne voie ferrée
De 1900 à 1950, Ramicourt a possédé une gare située un peu à l'écart du village, sur la route de Montbrehain. Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Bohain, pour travailler dans les usines textiles. À Bohain, les voyageurs pouvaient utiliser la ligne à grande vitesse Paris - Erquelinnes. Elle se trouve à environ 7 km de Bohain et 3 km de Beaurevoir.
Cette gare a été démolie dans les années 1970 ; à son emplacement s'élève aujourd'hui un silo à grains.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l’essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l'Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le 1er janvier 1951.
La gare vers 1910
(carte postale).Silo à grains à l'emplacement de l'ancienne gare. Horaire des trains en 1946. Carte de la ligne Le Catelet – Bohain (les gares sont en rouge).
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Ramicourt est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 146 habitants[Note 3], en diminution de 12,57 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Sainte-Bernadette.
- Monument aux morts.
- Calvaire.
- La place de la Mairie.
- Église Sainte-Bernadette.
- Monument aux morts.
- Calvaire.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « La Presse », sur Gallica, (consulté le ).
- « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SE, Cambrai [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=218977&rubrique=monuments
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Ramicourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Almanach...Matot-Braine, Reims, 1878, p252.
- Almanach...Matot-Braine, Reims, 1879, p270.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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