René Pellet
René Pellet, né le à Lyon et mort le dans la même ville, est un instituteur spécialisé dans l'enseignement aux Sourds-Muets, héros de la Résistance.
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(à 32 ans) Lyon |
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Enfant |
Jacques Pellet (d) |
Membre de |
Éclaireurs de France (d) Réseau Marco Polo |
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Biographie
Né à Lyon en 1911, titulaire d’un DES de pédagogie en 1936. Sa thèse a pour sujet « Des premières perceptions du concret à la conception de l’abstrait chez l’enfant. Essai de l’analyse de la pensée et de son expression chez l’enfant sourd-muet »
Depuis 1933, il enseigne à l’École municipale des Sourds-Muets et Aveugles de Lyon[1]. Il y rencontre et épouse Marguerite Baud, institutrice également spécialisée. Il est aussi « commissaire de district » de la région de Lyon des Éclaireurs de France.
En octobre 1941, il est nommé Directeur de l'École. Il s'engage dans la Résistance et entre dans le Réseau Marco-Polo, par l'intermédiaire des Éclaireurs. Au printemps 1943, la Gestapo déploie une intense activité pour démanteler la Résistance dans la région lyonnaise, ce qui aboutit à l'affaire de Caluire, le 21 juin au cours de laquelle Jean Moulin est arrêté, puis à l'arrestation de Guivante[2], chef du réseau Marco Polo. René Pellet prend alors la relève, avec l'aide de son épouse Marguerite et de ses deux frères, Paul dit Balbo, étudiant en médecine, et André dentiste. Début octobre, il part pour Londres donner des renseignements sur le combustible employé pour les essais de fusées Vl et V2[3]. Le couple Pellet accepte par ailleurs d'héberger dans l'École des enfants juifs pris en charge par l'OSE, en instance de placement dans des familles d'accueil.
Le 24 novembre, la Gestapo investit l'Ecole des Sourds-Muets et arrête 62 personnes, dont Marguerite et Paul Pellet. Madeleine Dreyfus, de l'OSE, étant venue ce jour-là chercher un enfant, fait partie des personnes arrêtées [4].
Transférée à Montluc, Marguerite est déportée à Ravensbrück en avril 1944. Elle mourut à Amstaten (Mauthausen) le 20 mars 1945 en nettoyant une voie ferrée sous un bombardement américain. Paul fut également enfermé à Montluc et l’ainé des Pellet, André, l’y rejoignit le 27 novembre.
Malgré les risques René Pellet revient à Lyon le 15 décembre et reprend la tête du réseau. Il déplace la centrale du réseau à Saint-Genis-Laval puis à Chaponost. Sur dénonciation d’un membre du réseau, il est arrêté le 30 juillet 1944 à Chaponost au domaine agricole du Milon, puis emprisonné à Montluc, torturé, et fusillé sur le pont Pasteur de Lyon le 23 août 1944, veille de la libération du fort, avec deux compagnons. Son corps fut jeté dans le Rhône et sa dépouille retrouvée le 25 août à Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire)[5].
Bibliographie
Régis Le Mer et Jacques Pellet (d) (préf. Jacques Walter), René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », , 382 p. (ISBN 978-2-91529397-5 et 2-91529397-X, OCLC 1038052983)
Hommages
- Cité scolaire René-Pellet, Villeurbanne
- Rue René et Marguerite Pellet à Lyon 3ème;
- Square René et Marguerite Pellet à Villeurbanne
Notes et références
- L'École des Sourds-Muets et Aveugles de Lyon
- Paul Guivante de Saint-Gast
- La collaboration des postiers français avec le service de renseignement
- Sabine Zeitoun : "Histoire de l'OSE : De la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) - L’œuvre de Secours aux Enfants du légalisme à la résistance" (2e édition revue et augmentée), L'Harmattan 2012, p. 248
- "René Pellet", dans "Le Maitron"
Liens externes
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