Renault Floride et Caravelle

La Renault Floride (ou Renault Caravelle pour le marché américain Renault USA) est une voiture de sport roadster coupé 2+2 cabriolet du constructeur automobile français Renault, présentée au salon de l'automobile de Paris 1958, puis au salon de l'automobile de New York 1959. Fabriquées à 117 039 exemplaires jusqu'en 1968, elles sont reconnaissables en particulier par leurs inscriptions Floride ou Caravelle sur la carrosserie[1],[2].

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Renault Floride
Renault Caravelle

Renault Floride cabriolet

Marque Renault
Années de production 1958 - 1968
Production 117 039 exemplaire(s)
Classe Voiture de sport
Usine(s) d’assemblage Boulogne-Billancourt et Creil
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 4 cylindres en ligne :
Moteur Billancourt:
845 cm3
Moteur Sierra:
956 cm3
Moteur Cléon-Fonte 1 108 cm3
Position du moteur Porte-à-faux arrière
Puissance maximale 34 à 58 ch
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses 3 puis 4 rapports
Poids et performances
Poids à vide 712 à 845 kg
Vitesse maximale 125 à 145 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Roadster coupé 2+2
Freins 4 freins tambours puis à disques
Dimensions
Longueur 4 250 mm
Largeur 1 580 mm
Hauteur 1 350 mm
Chronologie des modèles

Histoire

À la fin des années 1950, l'important succès commercial de la Volkswagen Coccinelle aux États-Unis inspire à Renault de développer le marché du rêve américain de Renault USA.

Des milliers de Renault Dauphine traversent alors l'Atlantique, mais faute d'importante concurrence et d'organisation de son exportation sur un marché très particulier et exigeant avec une politique commerciale adaptée, les ventes Renault USA ne décollent pas, et les voitures stagnent sur les parkings des concessions.

Intérieur de Caravelle

Lors d'une convention en Floride, les concessionnaires réclament un roadster coupé-cabriolet pour séduire une clientèle jeune, et pour rivaliser avec le succès des Volkswagen Karmann Ghia, et autres roadsters anglais MG A, Austin-Healey 100-6, Triumph TR3 et américains Ford Thunderbird et Chevrolet Corvette C1[3]... de l'époque. Pierre Dreyfus, alors PDG de la Régie, commande en 1957 un projet de « Dauphine GT » au designer italien Ghia (pour succéder aux Renault Frégate coupé-cabriolet de 1951, entre autres concurrentes des Alpine A108, Peugeot 203 et Peugeot 403 cabriolets, et Simca Sport...). Pietro Frua (designer Ghia) présente alors un premier prototype de « Dauphine GT Frua » au salon de Genève 1958[4], au design très inspiré des Ford Thunderbird I américaines de 1955.

La Régie reprend alors le projet et dévoile avec succès la Floride (ou Caravelle pour le marché américain) au salon de Paris de , puis un an plus tard au salon de l'automobile de New York 1959 (le nom de Caravelle est inspiré des avions français Caravelle de l'ère du jet de l'époque). Ce roadster coupé 2+2 (avec hardtop en option) reprend le châssis-moteur des Renault Dauphine (et Alpine A108) avec un design sportif inspiré des roadsters américains, anglais, et italiens, aux lignes fluides et élégantes, et à la finition soignée. Deux modèles sont offerts à titre de promotion médiatique internationale à Brigitte Bardot et Grace Kelly[5],[6], stars mondiales glamour emblématiques de l'époque.

Mais à l'image de l'échec américain de la Dauphine, l'aventure tourne court en Amérique du Nord, et les Caravelles invendues sont toutes rapatriées en France, où Renault écoule avec succès la totalité de cette production américaine de 117 000 exemplaires en 10 ans.

Modèles

  • Floride (Caravelle aux États-Unis et Canada)
  • Floride S
  • Caravelle 1100
  • Caravelle 1100S

Floride

La face avant des Floride coupé et cabriolet avec des clignotants ronds présente en son centre la couronne déjà vue sur la Dauphine. Elle est motorisée par un « moteur Ventoux spécial Gordini » de 845 cm3 de Renault Dauphine Gordini, avec boîte de vitesses trois rapports (quatre rapports en option), freins à tambours avant et arrière, roues à voile plein, et électricité en 6 volts.

Le marché nord américain étant particulièrement visé, la Floride y est exportée avec quelques modifications sous le nom de « Caravelle » pour ménager la susceptibilité des autres États des États-Unis[7].

Caravelle coupé et Floride S cabriolet

À partir de 1962 et jusqu'en 1963, la Floride s'offre d'importants changements : nouveau moteur 956 cm3 à cinq paliers de 48 ch (monté quelques mois plus tard sur la Renault 8, c'est le fameux « moteur Sierra » plus connu sous le nom de « Cléon-Fonte » élaboré par l'ingénieur motoriste René Vuaillat, qui sera fabriqué dans l'usine Renault de Cléon pendant 50 ans), quatre freins à disques (une première sur une voiture française), boîte à trois vitesses entièrement synchronisée, électricité en 12 volts, fermeture des ouïes latérales et apparition de crevés de capot sur la partie arrière car le radiateur est désormais placé derrière le moteur. Le sens de rotation du « moteur Ventoux » est anti-horaire (côté distribution), tandis que le « moteur Sierra » tourne dans le sens horaire, pour obtenir le même sens de rotation aux roues, le différentiel de la boîte de vitesses est retourné sur les versions avec le « moteur Sierra ».

Si le cabriolet conserve le hard top optionnel de la Floride, le coupé, qui prend le nom de Caravelle, présente un nouveau dessin du pavillon permettant de loger quatre personnes.

Caravelle 1100

La Caravelle 1100 se distingue grâce à l'inscription Caravelle sur la face avant. La planche de bord reçoit un garnissage en simili, la lunette arrière de la capote est plus large et de nouvelles couleurs apparaissent. Le hard top reprend désormais le dessin du coupé Caravelle de la série précédente.

Elle est motorisée par un moteur Cléon-Fonte de 1 108 cm3 de 55 ch, avec carburateur Solex à starter automatique, boîte à quatre rapports entièrement synchronisée, et vase d'expansion en laiton situé dans l'aile arrière droite.

Caravelle 1100 S

À partir des modèles 1966, le moteur passe à 57,5 ch grâce à un carburateur Weber double corps. Le tableau de bord comprend des cadrans ronds avec un compte-tours. Le vase d'expansion est en verre à côté du radiateur. Se sigle 1100 disparaît du capot arrière, au profit d'un monogramme Renault. Pour 1967, losange Renault sur le masque avant et clignotants avant rectangulaires.

Cinéma

Les Renault Floride et Caravelle apparaissent dans de nombreux films au cinéma[8], dont :

Bibliographie

  • 2003 : La Renault Floride et Caravelle de mon père, par Patrick Lesueur, éditions E.T.A.I. (ISBN 2-7268-9347-3)

Notes et références

  1. « Renault Floride et Caravelle », sur lautomobileancienne.com (consulté en )
  2. « Renault Floride, le vrai chic français », sur www.lemonde.fr (consulté en )
  3. « Renault Floride et Caravelle : Pour se laisser transporter », sur blogautomobile.fr (consulté en )
  4. « Renault Floride et Caravelle que du bonheur », sur autocollec.com (consulté en )
  5. « Renault Floride et Caravelle : la « Fraaance éteeerneeelle » », sur www.carjager.com (consulté en )
  6. « Floride, la belle aventure américaine », sur www.renaultgroup.com (consulté en )
  7. Auto Plus, no 1182, 2 mai 2011.
  8. [vidéo] Renault Caravelle au cinéma sur YouTube

Annexes

Liens externes

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