La Saulsotte
La Saulsotte est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
La Saulsotte | |
Le village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nogentais |
Maire Mandat |
Gérard Delorme 2020-2026 |
Code postal | 10400 |
Code commune | 10367 |
Démographie | |
Gentilé | Saultiers |
Population municipale |
689 hab. (2019 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 36″ nord, 3° 30′ 09″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 191 m |
Superficie | 18,93 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nogent-sur-Seine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Le village est situé à 7 km au nord de Nogent-sur-Seine en bordure du département de Seine-et-Marne.
Lieux-dits et écarts
- Aroen, un moulin,
- Bourgogne,
- Buisson de Ferrières,
- la Calande, ancien hameau,
- Charmoy, bois cité en 1390 comme appartenant au chevalier Pierre Payen,
- les Closiaux,
- Corgive, chapelle Notre-Dame sur la carte de Cassini, n'est plus cité sur le pouillé de 1761,
- Hameau de Courtioux, Curtis Agoldi vers 980, fief comprenant un bois, un château[1] et qui avait une chapelle Saint-Blanchard ou Saint-Alban jusqu'au XVIIIe siècle,
- La Dobuine,
- Fouchères,
- Frécul, cité en 1387 comme granche de Froit cul[2],
- la Justice,
- La Madeleine,
- Liours, cité vers 980 dans une charte où la comtesse Liutgarde de Vermandois donnait une terre à l'abbaye Saint-Martin de Tours. Vers 1210, Gérard Mouton de Venizy avait une terre à Liours. En 1778, Liours avait le même seigneur que Saulsotte.
- Masure,
- les Mez,
- Minières,
- Montarge,
- Nouet,
- Oiselet,
- Resson, cité dans un cartulaire de Charles le Chauve pour le moulin qui appartenait à l'abbaye de Montier et dépendait du prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chapelle. Il y avait aussi une chapelle Sainte-Madeleine et une commanderie à partir du XIIe siècle[3]. Une famille portait le nom de Resson au XIIe siècle sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il en était seigneurs. Les habitants avaient, en 1634, trente arpents de pâture comme bien commun vers le village de Courtioux. Comme seigneurs on peut citer dame Isabeau en 1249 qui tenait le fief de Jean de Montigny en la chastellenie de Bray-sur-Seine et l'abbé Terray, seigneur aussi de la Motte-Tilly en 1771,
- Saint-Parre, une ferme et une chapelle qui était une la collation de l'abbé de Montier-la-Celle en 1175 cette cure fut transférée à Saint-Nicolas la chapelle devenant isolée ; c'est un fief qui avait Benoit de Pont[4] comme seigneur en 1172, Pierre le Bègue en 1227 relevant de la chastellenie de Chantemerle.
- Salle,
- Vauceray.
Hydrographie
La commune est traversée par les cours d'eau le Resson et le Réveillon affluent de ce dernier.
Urbanisme
Typologie
La Saulsotte est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,4 %), forêts (25,5 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (3,4 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Les anciens noms de la commune sont Sauceta, Saucette, Saucete, La Sautrolles en 1793 et Saint-Ferréol en 1801[12]. Le nom est un dérivé de Salcea pour saule[13].
Histoire
Préhistoire
L'occupation du territoire est attestée dès le Néolithique comme l'indique l'érection du menhir de la Pierre Aiguë. Il y aurait eu autrefois douze dolmens sur la commune[14].
Moyen Âge
Il y subsiste quelques vestiges du Moyen Âge : ceux d'une commanderie rurale des templiers (commanderie de Resson) à l'angle de la route de Fouchères et de la rue Saint-Nicolas, où se seraient rencontrés secrètement, dit-on, Thibaud IV de Champagne et sa tante, Blanche de Castille[15]...
Le fief relevait de Provins, une famille féodale du nom de Saulsotte existait au XIIe siècle. On en voit plusieurs membres comme Artaud de la Saulsotte en 1172 qui rendait hommage au comte de Troyes, en 1229, Anseau de la Saulsotte ou en 1249 Milet de la Saulsotte qui tenait en arrière fief des terres de Anseau de Foissy[16]. Parmi les derniers seigneurs il y eut Gabriel comte d'Amerval et seigneur de Cour. Fin XVIIIe siècle Sanctus Ferreolus ad Salices était divisé en six hameaux : Courtioux 52 feux, Fouchères avec deux feux, Frécul avec deux feux, Liours avec huit feux, Resson avec 44 feux, La Saulsotte avec 70 feux. En 1789, la commune dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Troyes, du présidiale de Provins et du bailliage secondaire de Villenauxe.
Comme biens communaux, les seize feux avaient en 1402 usage en les bois de dame Jeanne Payen, chaque feux devant un boissel d'avoine et deux deniers tournois. EN 1609 les biens sont mesurés comme suit cent quarante arpents de bois au Buisson de Ferrières, des terres labourables du seigneur de la Cour et de la Saulsotte.
XIXe siècle
Dans le hameau de Resson, un petit lavoir restauré témoigne notamment de cette époque. C'est l'un des trois lavoirs (restaurés) de la commune (les autres étant situés dans le village-même ou à Courtioux, autre hameau de la commune).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 689 habitants[Note 4], en diminution de 0,58 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
- École élémentaire et primaire Paul-Pasquier.
Économie
- Exploitations agricoles.
La commune a longtemps eu des carrières, jusqu'à quatre où était exploité de la craie pour la chaux, pour l'empierrement des chemins et celle de Resson pour des pierre de taille. Y était aussi extrait du grès à Courtioux et de la vigne sur tout le territoire.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Ferréol, des XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles inscrite au titre des monuments historiques en 1990[22],[23].
- La Pierre Aiguë : menhir inscrit MH en 1993[24].
- Le pigeonnier de Courtioux du XVe siècle inscrit MH en 1990[25].
- La chapelle Sainte-Madeleine à Resson du XIIe siècle et du 2e quart du XIIIe siècle (avec notamment la chœur et le portail de l'ancienne nef) inscrite MH en 1930[26].
- La chapelle Saint-Parres à Liours[27].
Personnalités liées à la commune
Jean Timothée de Blois de la Calande (1674-1719). Officier de la Marine Royale ; compagnon de Duguay Trouin …
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- La Saulsotte sur le site de la CC du Nogentais
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Jean-Charles Courtalon-Delaistre, Topographie historique de la ville et du diocèse de Troyes, Paris, Antoine Fournier libraire et Troyes la Veuve Gobelet imprimeur, 1784, III p238.
- Archives départementales de la Côte-d'Or, B 3863 f° 48 v°.
- Henri d'Arbois de Jubainville, Répertoire archéologique du département , 98.
- Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne et Brie, 1901-1911, I, n°1728.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Auguste Longnon, Les Noms de Lieux de la France, 1920, n°659.
- D. Jourdain, « A la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 78
- Bordonove (Georges), Les Templiers, 1963, Fayard (p. 272)
- ROSEROT (Alphonse), Dictionnaire historique de la Champagne méridionale des origines à 1790, Angers, Éd. de l'Ouest ; Langres, Imprimerie champenoise ; Bar-sur-Aube, Lebois ; Troyes, Paton, 1942-1948
- Démission de JL Chaulier
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L'église Saint-Ferréol », notice no PA00078323, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Le mobilier et les verrières de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture
- « Menhir dit de la Pierre Aiguë », notice no PA00125378, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Pigeonnier de Courtioux », notice no PA00078324, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La chapelle Sainte-Madeleine de Resson », notice no PA00078235, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Le mobilier de la chapelle Saint-Parres », base Palissy, ministère français de la Culture
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