Robert Ier de Naples
Robert d'Anjou, né en 1277, mort le à Naples[1], roi de Naples et comte de Provence de 1309 à 1343, est fils de Charles II d'Anjou et de Marie de Hongrie.
Pour les articles homonymes, voir Robert Ier.
Robert Ier de Naples | |
Titre | |
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Roi de Naples | |
– | |
Prédécesseur | Charles II d'Anjou |
Comte de Provence | |
– | |
Prédécesseur | Charles II d'Anjou |
Biographie | |
Dynastie | Maison capétienne d'Anjou-Sicile |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Santa Maria Capua Vetere |
Date de décès | |
Lieu de décès | Naples |
Sépulture | Basilique Santa Chiara de Naples |
Père | Charles II d'Anjou |
Mère | Marie de Hongrie |
Fratrie | Marie d'Anjou Pierre d'Anjou Charles Martel de Hongrie Raymond-Bérenger d'Andria Jean de Durazzo Louis d'Anjou Blanche d'Anjou Marguerite d'Anjou Éléonore d'Anjou Philippe Ier de Tarente |
Conjoint | Yolande d'Aragon (de 1297 à 1302) Sancia de Majorque(de 1304 à 1343) |
Enfants | Charles de Calabre Charles d'Artois |
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Liste des rois de Sicile | |
Biographie
Titré duc de Calabre, il fut envoyé en Sicile auprès de Jacques II dans son combat contre Frédéric II de Sicile. Il remporta plusieurs succès, mais son frère Philippe ayant été battu, et Frédéric adoptant une tactique de harcèlement, il renonça et négocia la paix (1302). Il soutint ensuite les guelfes de Florence contre les gibelins en 1306.
À la mort de son père, il se fit couronner roi de Naples au détriment de son neveu Charobert, qui devint par la suite roi de Hongrie. Cette usurpation est à l'origine de la brouille entre Jeanne Ire et son mari André de Hongrie. Son couronnement fut possible grâce à l'abdication de son frère Louis d'Anjou qui rentra dans les ordres et fut évêque de Toulouse.
Robert était alors le prince le plus puissant d'Italie et le pape le nomma vicaire pontifical. En 1318, il libéra Gênes assiégé par Marco Visconti et les gibelins. En 1333, par le biais du frère franciscain Ruggero Garini, Robert d'Anjou, roi de Naples, et son épouse la reine Sancia, négocièrent avec le sultan d'Égypte l'achat du Cénacle à Jérusalem et l'obtention du droit de célébrer certains rites au Saint-Sépulcre. En 1338, il fit une dernière tentative pour reconquérir le royaume de Sicile, mais sans succès.
Son long règne est une période de paix et de prospérité pour le royaume de Naples. Robert, réputé pour son amour des lettres, administre son royaume de manière habile et ferme, et attire à sa cour les poètes, les lettrés et les artistes, dont Pétrarque, Giotto, Judah ben Moses Romano et Simone Martini. Ces derniers jouissent de la protection que leur accorde le roi. Il fut enterré dans un grandiose monument funéraire sculpté par les frères Bertini dans la basilique Santa Chiara de Naples, vaste édifice gothique voulu par sa femme.
- Gigliato de Robert d'Anjou.
- Tombeau de Robert d'Anjou à Santa Chiara de Naples, chef-d'œuvre de l'art gothique.
- Robert d'Anjou, miniature d'une Bible de 1340.
Mariages et enfants
Il épousa en premières noces à Rome le Yolande d'Aragon (1273 † 1302), fille de Pierre III roi d'Aragon et de Constance de Hohenstaufen, et eut :
- Charles (1298-1328), duc de Calabre ;
- Louis (né en 1301 mort en 1310).
Il épousa en secondes noces le Sancia de Majorque (1285-1345), fille de Jacques II d'Aragon, roi de Majorque et d'Esclarmonde de Foix. Sans succession.
Notes et références
- Émile-G Léonard, Les Angevins de Naples, Paris, Presses universitaires de France, , 575 p., p. 337
Voir aussi
Bibliographie
- Guillaume Mollat, Les papes d’Avignon (1305 – 1378), Limoges. 1949
- Yves Renouard, La papauté à Avignon, Paris. 1954
- Emile-G. Léonard, Les Angevins de Naples, Presses universitaires de France, Paris, 1954
- Bernard Guillemain, La cour pontificale d’Avignon, (1309 – 1376). Étude d’une société, Paris. 1962
- Dominique Paladilhe, Les papes en Avignon, Paris. 1975
- Archives municipales de Marseille, Marseille et ses rois de Naples, La diagonale angevine 1265-1382, Edisud, Aix-en-Provence, 1988 (ISBN 2-85744-354-4)
- Bernard Guillemain, Les papes d’Avignon (1309 – 1376), Paris. 1998
- Tanja Michalsky: Memoria und Repräsentation. Die Grabmäler des Königshauses Anjou in Italien (= Veröffentlichungen des Max-Planck-Instituts für Geschichte. 157). Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen 2000.
- Jean Favier, Les papes d’Avignon, Fayard, Paris. 2006
- Jean-Paul Boyer, Une oraison funèbre pour le roi Robert de Sicile, comte de Provence, p. 115-131, dans Provence historique, tome 49, fascicule 195-196, 1999 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- (de) Das Lobgedicht auf König Robert von Anjou
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