Arc-et-Senans

Arc-et-Senans, prononcé [aʁkes(ə)nɑ̃], est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

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Arc-et-Senans

La saline royale d'Arc-et-Senans et le village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Jacques Maurice
2020-2026
Code postal 25610
Code commune 25021
Démographie
Gentilé Arc-et-Senanais
Population
municipale
1 619 hab. (2019 )
Densité 108 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 59″ nord, 5° 46′ 45″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 292 m
Superficie 14,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Arc-et-Senans
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Arc-et-Senans
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Arc-et-Senans
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Arc-et-Senans
Liens
Site web arc-et-senans.com

    Elle abrite la saline royale d'Arc-et-Senans de Claude-Nicolas Ledoux, architecte français, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1982.

    Géographie

    Arc-et-Senans est un gros bourg du Doubs peuplé de 1 580 habitants (chiffre Insee 2014). Il se situe entre la rivière la Loue et la forêt de Chaux à 250 mètres d'altitude. Le village est assez étendu et composé de plusieurs hameaux : Arc, Senans et le Vernois ne font pour ainsi dire qu'une seule agglomération. Les hameaux du Deffois, du moulin Toussaint, de Roche sur Loue sont séparés. La particularité du Moulin Toussaint est qu'il faut passer par la commune voisine de Cramans sise dans le département du Jura pour y accéder. En effet, Il n'y a pas de pont pour desservir directement ce lieu-dit. La vie économique d'Arc-et-Senans est largement tournée vers le tourisme. La Saline royale attire 150 000 visiteurs par an (année 2000). En outre, une petite industrie s'y est développée, tournée principalement vers le bois et dans une moindre mesure la plasturgie. Ajoutons pour finir que la place de l'agriculture n'est pas à négliger : il y a encore près d'une dizaine d'exploitations. Traditionnellement, elle est tournée vers l'élevage de bovins laitiers et la culture céréalière.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Arc-et-Senans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,9 %), prairies (25 %), forêts (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones urbanisées (8,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Ce serait le Petregium (Roche-sur-Loue) cité dans la Chronique de Saint-Bénigne. Arcum en 1049 ; Sonans en 1275 ; Cenans et Arc en Valoye en 1490 ; Arc en Vallois en 1681[8].

    Histoire

    Des traces d'occupations remontant à l'époque romaine ont été retrouvées, notamment au lieu-dit le Cretot. Des ossements ainsi que des bris de tuiles et de briques sont visibles dans le sol lors de terrassement. L'abbé Letondal, dans son livre Arc et Senans à travers les âges édité en 1927, relate assez complètement l'histoire communale.

    Au xiiie siècle, les villages d'Arc et de Senans appartenaient à deux seigneuries différentes, celles de Château Rouillaud et de Roche-sur-Loue, mais appartenaient déjà à la même paroisse (paroisse de Senans, mentionnée en 1275 dans le compte diocésain). La commune d'Arc-et-Senans est créée en 1790 par regroupement des deux villages et de plusieurs hameaux, peu de temps donc après la loi de création des municipalités ()[9].

    Pendant la seconde guerre mondiale, un camp d'internement de « nomade » est installé à Arc et Senans[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Jean Vaurs    
    mars 2008 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Jacques Maurice[11],[12]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    PS Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Les habitants sont nommés les Arc-et-Senanais[13].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2019, la commune comptait 1 619 habitants[Note 3], en augmentation de 3,65 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1981 4281 5011 4101 5941 6571 6811 6051 504
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4911 5331 5281 4251 3541 2901 3121 3061 229
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1791 2041 1791 0601 2001 2011 2681 2901 247
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 3081 2361 2311 3031 2771 3641 4281 4481 562
    2018 2019 - - - - - - -
    1 6181 619-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté, Arc-et-Senans dispose d'un riche patrimoine:

    • Le château de Roche-sur-Loueétait à l'origine un château fort verrouillant un nœud de communication et un gué sur la Loue. En 1756, il est entièrement reconstruit par le marquis de Grammont qui entend en faire une résidence. C'est le château issu de ces travaux que l'on peut voir aujourd'hui. Le corps du bâtiment est flanqué de deux tours carrées au toit à l'impériale. En 1864, Amédée Caron le transforme une nouvelle fois et implante une activité industrielle dans le domaine. Le château est une propriété privée, il ne se visite pas. Il est classé monument historique depuis 1974.
    • Le château d'Arc est plus récent. Il a été construit par M. Chaudois en 1751. Le bâtiment est entouré d'un grand parc de trois hectares protégé par un mur d'enceinte. Il est classé monument historique depuis 1984.

    Il existait à Arc un troisième château fort, le Châtel-Rouillaud, mais il a brûlé en 1638. Aujourd'hui, il n'en subsiste que la motte sur laquelle il était bâti.

    • L'église Saint-Bénigne: Construite au XIXe siècle dans le style classique, elle abrite plusieurs tableaux admirables. Notamment dix peintures du XVIIe siècle, classées aux monuments historiques. Le clocher a été reconstruit à l'identique en 1921, à la suite d'un incendie dû à un orage. L'église possède deux orgues.
    • La chapelle d'Arc a été construite grâce aux dons des paroissiens et consacrée en 1913. Elle est dédiée au Sacré Cœur. Le clocher a été refait, il y a près de 25 ans : les agriculteurs ont financé les travaux en donnant le produit de la vente récente de la laiterie. Une rénovation complète de l'édifice a été réalisée en 1997 par une équipe de bénévoles.
    • La chapelle de la Grotte des Essarts[19] a été construite après l'épidémie de choléra de 1854. L'abbé Coutteret avait fait le vœu d'édifier ce monument, si la Vierge Marie protégeait la paroisse. C'est un édifice en pierre de taille situé sur un promontoire naturel, dominant le village et la saline royale. Une procession est organisée chaque . En 2006, la procession s'est effectuée de nuit à l'aide de flambeaux, la chapelle étant illuminée pour l'occasion, grâce à un groupe électrogène. La commune a rénové cette chapelle par le biais d'une souscription.
    • La portière à radeaux du moulin de Toussaint[20] construite en 1856 et restaurée en 2011. Il s'agit d'un passage créé dans la partie haute d'un barrage pour laisser passer les radeaux de bois flottant, mode de transport des agrumes utilisé du Moyen Âge jusqu'à la fin du XIXe siècle[21]. Le reste du temps, ce passage est fermé par un système amovible constitué d'une poutre que l'on soulève grâce à des cordes tirées par des cabestans et des planches de bois verticales appelées aiguilles[22].

    Arc-et-Senans possède également une gare ferroviaire SNCF desservie par des TER de la région Franche-Comté.


    Personnalités liées à la commune

    • Jean de Poupet (1512-1564), militaire et diplomate au service de Charles Quint, seigneur d'Arc et Senans
    • Claude-Nicolas Ledoux.
    • René Caron, 1861-1930, administrateur de la Banque de France, député du Doubs de 1919 à 1924, membre de la commission de l'agriculture et de celle de l'économie et des finances, président du conseil d'administration de l’Eclair Comtois, président de l'Union des catholiques de Besançon, président de l'Union des Syndicats Agricoles du Doubs, président de l’Union des Caisses Rurales et Ouvrières de France, vice-président de la caisse régionale de Bourgogne et de Franche-Comté, vice-président de l’Union Agricole du Centre Est, vice-président de la Société Forestière de l’Est, administrateur de la succursale de la Caisse épargne de Besançon à Arc-et-Senans, membre de la chambre syndicale de l'union centrale des syndicats des agriculteurs de France, membre de la chambre d’agriculture de Besançon, membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Besançon, chevalier de l'ordre pontifical de Saint Grégoire le Grand. Il épousa Anne Marie Jacquard et était le fils d'Amédée Caron, ingénieur des Arts et Manufactures, sous-directeur de l'École Centrale, industriel et propriétaire foncier, et d'Anne Alexandrine Nicolas de Meissas.
    • Le père Jean-François Rigaud, né en 1834 dans une famille d'agriculteurs du village. Il intégra les Missions étrangères de Paris et devint prêtre en 1861. Il partit en mission dans le Sichuan oriental (Chine actuelle). Il a été tué le .
    • Joseph-Auguste Chevalier, né le . Il est ordonné prêtre en 1837 et intègre les Missions étrangères de Paris. Il effectua sa mission en Inde. Le , il fut nommé évêque d'Hiérapolis et vicaire apostolique du Maïssour. Il meurt le d'une pleurésie et est enterré dans le chœur de la cathédrale de Bangalore en Inde.
    • Le père Pierre Poncet, né à Arc-et-Senans le . Il fit ses études secondaires à l'école de la maîtrise de la cathédrale de Besançon, puis entre au grand séminaire de cette même ville. En 1953, il fit son service militaire et demanda, en 1954, son admission aux Missions étrangères de Paris. En 1956, il fut de nouveau convoqué par l'armée, pour aller en Algérie, servir comme sous-lieutenant pendant quelques mois. Revenu à la rue du Bac à Paris - siège des Missions étrangères de Paris -, il y fut ordonné prêtre, le et reçut sa nomination pour le vicariat apostolique de Huế (Centre Viêt Nam). Il mourut à Huế d'une rafale de mitraillette le , ainsi qu'un autre missionnaire, le père Cressonnier.
    • Bernard Jobin, artiste.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, Besançon, CÊTRE, .
    9. « Histoire d’Arc et Senans » (consulté le ).
    10. Jean-Luc Leleu, Françoise Passera et Jean Quellien, La France pendant la seconde guerre mondiale, Fayard, , 333 p. (ISBN 978-2-213-65461-4), p. 203
    11. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. « référence du gentilé ».
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. pdelsalle, « Arc-et-Senans », sur Dictionnaire de la Ferme générale (1640-1794) (consulté le ).
    19. Grotte des Essarts
    20. http://www.valdamour.com/fichiers/sentiers-pdf-6-1405496868.pdf
    21. « La confrérie des Radeliers de la Loue fait vivre la tradition du flottage », sur Le blog de la Loue et des rivières comtoises, (consulté le ).
    22. https://radelier-de-la-loue.asso-web.com/49+portiere-a-radeaux-du-moulin-toussaint.html
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