Rougeries

Rougeries est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Rougeries

La mairie de Rougeries.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Olivier Lamendin
2020-2026
Code postal 02140
Code commune 02657
Démographie
Population
municipale
250 hab. (2019 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 14″ nord, 3° 47′ 15″ est
Altitude 104 m
Min. 95 m
Max. 173 m
Superficie 4,13 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Vervins
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marle
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rougeries
Géolocalisation sur la carte : France
Rougeries
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Rougeries
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Rougeries
Liens
Site web rougeries.fr

    Géographie

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Entrée du village.
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village.

    Commune située sur le Vilpion.

    Communes limitrophes

    Panorama du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Rougeries est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,9 %), zones urbanisées (15,8 %), forêts (6,5 %), prairies (3,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le village apparaît pour la première fois en 1123 sous l'appellation de Rogerie dans un cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Territorium de Rogeris, Rogeries, Rouguery, Rougerix, Rogery, Rougery, Rougerye, Rogeryes, Rougerys, Rougeris, puis Rougerie sur la carte de Cassini vers 1750 et enfin l'appellation actuelle Rougeries avec un S final[8]

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Carte postale des papeteries vers 1910.
    (Photo Combier)
    Carte de Cassini

    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Rougeries est une paroisse.

    Les papeteries

    Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau: beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir la farine et d'autres, notamment à Franqueville , Rougeries, Saint-Gobert, Voulpaix, Wiège-Faty, Romery, Vervins, Thenailles, Harcigny sont devenus des papeteries.

    La roue à aube du moulin entraînait un axe sur lequel étaient fixés des plots avec des maillets qui frappaient la matière première composée pour un quart de déchets de chanvre et de chiffons et le reste de papier recyclé. La pâte obtenue était ensuite travaillée en fonction d'un cahier des charges très strict[9] pour obtenir différents types de papiers qui servaient notamment d'emballage des produits alimentaires dans les épiceries.

    La papeterie de Rougeries fut construite en 1780 sur le ruisseau de la Fontaine aux Frênes. En 1853, le propriétaire, Adonis Bouxin supprima le moulin à blé existant pour agrandir son entreprise[10]. Une autre papeterie a été étable en 1871 à l'ancien moulin de Chantrenne, dépendance de Rougeries[11].

    M. Bailly, instituteur, a publié en 1888 une monographie sur le village consultable sur le site des Archives Départementales de l'Aisne[12].

    L'ancienne ligne de chemin de fer de Paris à Hirson

    Rougeries comptait une gare , commune avec la commune de Saint-Gobert, située sur la ligne de chemin de fer de Paris à Hirson qui a fonctionné à partir de 1869. En 1910, huit trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare dans chaque sens (voir les horaires en 1910). Cette gare est aujourd'hui transformée en habitation.

    Première Guerre mondiale

    Le , soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Franqueville restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands: réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que début que les Allemands seront chassés du village par les troupes françaises. Sur le monument aux morts sont écrits les noms des dix soldats de la commune morts au Champ d'honneur[13].

    Politique et administration

    Le monument aux morts.

    Découpage territorial

    La commune de Rougeries est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Marle pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1877 après 1879 Bégue[17]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 1er juin 2012 Michel Lefèvre PS Conseiller général
    décédé en cours de mandat[18],[19]
    12 juillet 2012[20] En cours
    (au 4 juin 2020)
    Olivier Lamendin SE Fonctionnaire
    Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2019, la commune comptait 250 habitants[Note 3], en augmentation de 8,7 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478323326339375373356363343
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    321299295305306267252246230
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    253250248202256291280274265
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    268281288294257241233227240
    2019 - - - - - - - -
    250--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Rogeries a reçu le label village étoilé, récompensant les communes qui œuvrent pour la qualité de la nuit et luttent contre la pollution lumineuse.

    Lieux et monuments

    Galerie

    Héraldique

    Blason
    Coupé ondé : au 1er d’argent à la croix de gueules cantonnée au 1er et 4e d’une fleurs de lys de sable, au 2e d’azur aux trois épis de blé d’or[27].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Détails
    Création de Jean-François Binon adoptée en 2006.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon », sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon », sur Gallica, (consulté le ).
    12. « 13 T 392 - Romery - 1888 », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
    13. https://www.geneanet.org/cimetieres/search/?go=1&niveaux_1___1875158291__=monuments&name=&prenom=&place__0__=Rougeries
    14. « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    15. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Rougeries », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    16. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    17. Almanach...Matot-Braine, Reims, 1879, p270.
    18. Un conseil général se tue sur la route, L'Aisne nouvelle, consulté le 2 juin 2012
    19. Michel Lefèvre:Une perte pour le canton et l'Aisne, L'Union, consulté le 2 juin 2012
    20. Olivier Lamendin nouveau maire de Rougeries, L'Aisne nouvelle, consulté le 14 juillet 2012
    21. « Les mamans honorées : Le maire, Olivier Lamendin, a tenu à honorer quatre mamans qui ont eu un enfant au cours de l'année 2013 », La Thiérache, no 2583, , p. 23
    22. « Rougeries : Olivier Lamendin poursuit un mandat de maire », La Thiérache, no 2897, , p. 19 (ISSN 0183-8415)
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « 02657 Rougeries (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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