Rue Anatole-de-La-Forge

La rue Anatole-de-La-Forge est une voie du 17e arrondissement de Paris.

Ne doit pas être confondu avec Boulevard Anatole-de-La-Forge.

17e arrt
Rue Anatole-de-La-Forge

Coin de la rue Anatole-de-la-Forge avec l'avenue de la Grande-Armée.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
Début 16-22, avenue de la Grande-Armée
Fin 21, avenue Carnot
Morphologie
Longueur 142 m
Largeur 14 m
Historique
Création 1892
Dénomination 1893
Géocodification
Ville de Paris 0301
DGI 0304
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
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Situation et accès

La rue est desservie par la ligne à la station Argentine, ainsi que par de nombreux moyens de transport à la place Charles-de-Gaulle toute proche.

Origine du nom

Elle porte le nom du journaliste et homme politique Anatole de La Forge (1820-1892). Le , celui-ci avait sauvé la ville de Saint-Quentin assiégée par l'armée prussienne. Il s'acquiert le nom de « défenseur de Saint-Quentin » pour avoir repoussé à la tête de sa garde une colonne de soldats prussiens venue envahir et occuper la ville[1].

Stèle Anatole de la Forge au Père-Lachaise.

Historique

La rue est ouverte en 1892, en présence de MM. de Rothschild et reçoit sa dénomination actuelle par un arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 5 : l'immeuble abrite Marguerite Yourcenar et son père de 1912 à 1929[2].
  • No 7 : c'est ici que le photographe Roger Corbeau, venu faire carrière à Paris, découvre sa vocation[3]. Il raconte lui-même dans quelles circonstances : « J’avais repéré le tournage d’un remake de l’opérette Violettes impériales sous la direction d’Henry Roussel… Je me suis présenté rue Anatole-de-La-Forge, près de la Grande-Armée, où le tournage de ce film était annoncé[4]. »
  • No 9 : Édouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République y habita à partir de 1938. Paul Claudel y habite brièvement en avant de s'installer boulevard Lannes[5]. Francisco Manuel Homem Cristo Filho y dirige l'Agencia Informativa Fast et, en , y dirige la DSIPRPPAA (Direction de l'information et de la propagande de la République portugaise dans les pays amis et alliés).
  • No 10 : Édith Piaf s’installe pour quelque temps dans cet immeuble avec Paul Meurisse en 1940 et y vit une passion orageuse.
  • No 12 : le Bidou Bar est un bar américain de style Art déco, cité dans le roman de Patrick Modiano, Rue des boutiques obscures, et fréquenté en son temps par Jean-Edern Hallier.

Notes et références

  1. Sa sépulture au cimetière du Père-Lachaise, érigée par Louis-Ernest Barrias grâce à une souscription nationale, porte l'inscription : « À la mémoire d’Anatole de La Forge, le vaillant défenseur de Saint-Quentin, le fidèle défenseur de la démocratie ». (Henry Jouin, « La Sculpture dans les cimetières de Paris : Cimetière de l'Est », Nouvelles Archives de l'art français, Paris, vol. 13, , p. 107 (lire en ligne))
  2. « Marguerite Yourcenar », www.terresdecrivains.com.
  3. « J'ai passé ma vie dans un rêve. » Interview donnée au journal L'Alsace en 1983 par Roger Corbeau, à l'occasion d'une exposition de ses clichés à Haguenau et à Strasbourg, judaisme.sdv.fr.
  4. Roger Corbeau, interview dans L'Alsace, 1983.
  5. Paul Claudel, Lettres à son fils Henri, L'Âge d'Homme, 1990, 300 p. (ISBN 2825100390 et 9782825100394), p. 254.

Articles connexes

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