Saint-Étienne-du-Vigan
Saint-Étienne-du-Vigan est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Étienne (homonymie).
Saint-Étienne-du-Vigan | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Loire | ||||
Arrondissement | Le Puy-en-Velay | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles | ||||
Maire Mandat |
Alain Enjolras 2020-2026 |
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Code postal | 43420 | ||||
Code commune | 43180 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
98 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 46′ 51″ nord, 3° 50′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 872 m Max. 1 164 m |
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Superficie | 9,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Velay volcanique | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Localisation
La commune de Saint-Étienne-du-Vigan se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1]. Elle est limitrophe de la Lozère et proche de l'Ardèche.
Elle se situe à 43 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 36 km de Cussac-sur-Loire[2], bureau centralisateur du canton du Velay volcanique dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[3] : Pradelles (3,9 km), Fontanes (4,1 km), Rauret (5,4 km), Naussac (5,9 km), Langogne (6,1 km), Saint-Paul-de-Tartas (6,2 km), Landos (7,0 km), Lespéron (7,4 km).
Hydrographie
L'Allier borde le sud de la commune et fait la limite départementale.
Urbanisme
Typologie
Saint-Étienne-du-Vigan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[I 2],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,8 %), prairies (38,2 %), forêts (11,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 121, alors qu'il était de 117 en 2013 et de 118 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 41,6 % étaient des résidences principales, 49,1 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Étienne-du-Vigan en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (49,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,9 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].
Typologie | Saint-Étienne-du-Vigan[I 5] | Haute-Loire[I 8] | France entière[I 9] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 41,6 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 49,1 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,3 | 12,4 | 8,2 |
Toponymie
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Vigan-d'Allier[8].
Histoire
Ancien barrage
A hauteur de la commune, l'Allier supérieur était barré par un barrage de près de 12 m de haut, construit en 1895 pour notamment produire de l'hydroélectricité, dont l'éclairage, pour la ville de Langogne (Lozère.
En l'absence de passe à poisson, et trop haut pour être franchi, ce barrage a empêché les saumons de remonter vers l'amont durant plus d'un siècle[9]. Pour rétablir la continuité écologique de cette rivière pour les saumons, le , l'ancien barrage EDF de Saint-Étienne-du-Vigan (sur l'Allier supérieur) a été détruit par explosifs, dans le cadre de la renaturation de la Loire (Plan Loire Grandeur Nature). C'était le premier barrage détruit en France pour cette raison. Les saumons peuvent ainsi rejoindre une trentaine d'hectares des frayères utiles pour le bassin de la Loire. La retenue avait été vidée en 1997, en profitant d'une crue de 80 m3/s pour diluer la grande quantité de sédiments (a priori non pollués ou peu pollués) accumulés dans la retenue. Le cout prévu de l'opération était d'environ 14 millions de francs, dont 7,2 en mesures d'accompagnement visant à développer des alternatives à la disparition de la taxe professionnelle versée par EDF à la commune, et pour valoriser le saumon et le site. Dans le même contexte, un autre barrage a été détruit, celui de Maisons-rouges sur la Vienne (barrage de 5 m de haut et 800 ha de plan d'eau qui ont ennoyé les anciennes frayères à saumon)[10],[11].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Saint-Étienne-du-Vigan est membre de la communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Costaros. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Velay volcanique pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[13].
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 98 habitants[Note 4], en diminution de 5,77 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,8 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 51 hommes pour 48 femmes, soit un taux de 51,52 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 13] | 1,6 % | 3,8 % | 11,7 % |
Département[I 14] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 15] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 63,3 % d'actifs (51,7 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 36,7 % d'inactifs[Note 5],[I 13]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 16]. Elle compte 24 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 24 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 33, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46 %[I 17].
Sur ces 33 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 61 % des habitants[I 18]. Pour se rendre au travail, 57,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 21,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 19].
Culture locale et patrimoine
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Métadonnées de la commune de Saint-Étienne-du-Vigan » (consulté le ).
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-du-Vigan » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-du-Vigan - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-du-Vigan - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Étienne-du-Vigan » (consulté le ).
- « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Étienne-du-Vigan (43180) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Haute-Loire (43) », (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Saint-Étienne-du-Vigan » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Étienne-du-Vigan » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
Autres sources
- Stephan Georg, « Distance entre Saint-Étienne-du-Vigan et Le Puy-en-Velay », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Saint-Étienne-du-Vigan et Cussac-sur-Loire », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Saint-Étienne-du-Vigan », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Étienne-du-Vigan », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Bachelier R., 1964, L’Histoire du saumon en Loire, Bull. Fr. Pêche Pisc., p. 211, 212 & 213.
- Source : Colloque Ouvrages hydrauliques Intervention de Jean-René MALAVOI, Géomorphologue du pôle CEMAGREF/ONEMA de Lyon, spécialiste des ouvrages hydrauliques, des impacts et solutions « pour des rivières vivantes » Vidéo présentant l'intégralité de la communication, consulté 2011-08-23
- Page sur l'effacement des barrages, consulté 2011-08-23
- « communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles - fiche descriptive au », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
- « Découpage électoral de la Haute-Loire (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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