Saint-Aubin (Aube)
Saint-Aubin est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Aubin.
Saint-Aubin | |
![]() L'école. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nogentais |
Maire Mandat |
Vincent Barat 2020-2026 |
Code postal | 10400 |
Code commune | 10334 |
Démographie | |
Gentilé | St-Aubinois , St Aubinoise |
Population municipale |
589 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 37″ nord, 3° 33′ 33″ est |
Altitude | Max. (colline du Parc de Pont) 209 m |
Superficie | 17,76 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nogent-sur-Seine (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nogent-sur-Seine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.st-aubin.fr/ |
Géographie
Le village chevauche sur les deux rives de l'Ardusson au fond d'un vallon dominé par des hauteurs dont les points culminants sont au nord-est la colline du Parc-De-Pont (209 m) et La Gloriette (160 m). Au sud-ouest, le relief apparaît pourtant moins accentué, la hauteur principale est marquée par la colline des Vignes dont l'altitude est à peu près la même que celle de la Gloriette.
Le finage affecte la forme d'un triangle irrégulier avec une pointe très avancée entre le territoire de Marnay et celui de Nogent. Il a un périmètre de 20 kilomètres environ et une superficie de 17,76 km2.
Urbanisme
Typologie
Saint-Aubin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (2,4 %), prairies (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Saint-Aubin vient d'abord du latin Sanctus Albinus.
L'abbaye du Paraclet (Abélard et Héloise) ; la cure de Saint-Aubin était à la présentation de l'abbesse du Paraclet. Il subsiste : bâtiment conventuel, ancienne cuisine voûtée, granges, pigeonnier.

Le château de La Chapelle-Godefroy fut acquis en 1697 par Jean Orry qui le fit presque entièrement reconstruire en 1706, pour une somme considérable, par l'architecte Jacques de La Joue.
Son fils, Philibert Orry, contrôleur général des finances fit décorer ce château par un célèbre ensemble de 25 toiles de Charles-Joseph Natoire, qui y travailla pendant neuf ans, et de Watteau.
Après la mort de Philibert Orry en 1747, le château passa à son frère, Jean Henri Louis Orry de Fulvy (1703-1751), puis au fils de celui-ci, Philibert Louis Orry de Fulvy, qui le vendit en 1760 à Bouret de Valroche. Celui-ci le céda l'année suivante à Jean de Boullongne (†1769), qui le légua à son fils, Jean-Nicolas de Boullongne (†1787). Le fils de ce dernier, Paul Esprit Charles de Boullongne, vit le château saisi en 1792.
Le citoyen Lassertey, administrateur du département de l'Aube, fut chargé, durant l'hiver 1792, de sélectionner des œuvres destinées au futur musée de Troyes qui put ainsi constituer une collection unique de toiles de Natoire.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Corquelin[8].
Le château fut incendié en 1814 lors de la bataille dite de Nogent-sur-Seine. Il en reste quelques vestiges : pavillon, porte d'entrée, fausses ruines dans l'ancien parc.
D'après les archives de l'Aube, dans les actes de décès de 1825 à 1862 (page 185/219), le château de La Chapelle-Godefroy était habité par madame Gabrielle Legras de Vaubercey qui y est décédée le et par son époux Adolphe Henri du Hamel.
En 1968, un fragment de météorite de 170 kg est découvert par des agriculteurs. Le , un autre fragment est découvert. Celui-ci ne pèse pas moins de 477 kg et devient donc la plus grosse météorite jamais trouvée en France. De plus, avec au total 7 tonnes de roches d'origine extraterrestre exhumées par les chercheurs, il s’agit du plus grand ensemble d’objets célestes de ce type mise à jour dans l’Hexagone. Ces météorites dormaient à un mètre sous terre depuis 55 000 ans[9].
Politique et administration
La commune de La Chapelle-Godefroy fut réunie à celle de Saint-Aubin en 1832.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 589 habitants[Note 3], en augmentation de 0,17 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments


Monuments historiques
- Menhir de la Grande-Pierre inscrit au titre des Monuments historiques[15].
- L'ancienne abbaye du Paraclet, également située sur la commune de Ferreux-Quincey, inscrite au titre des Monuments historiques[16]
- L'église Saint-Aubin
Autres monuments
- Il existait au lieu-dit « la Pierre des Autels », un cromlech dont il ne reste aujourd’hui qu'une seule pierre[17].
Personnalités liées à la commune
- Philibert Orry (1689-1747), contrôleur général des finances et directeur général des bâtiments du Roi sous Louis XV.
- Pierre Abélard
- Héloïse d’Argenteuil
- Charles Alfred Le Moine (1872-1918) : peintre français, y est né.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Aubin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- l'Est-Eclair, « La plus grosse météorite de France découverte à Saint-Aubin », lest-eclair.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00125374, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00078111, base Mérimée, ministère français de la Culture
- D. Jourdain, « A la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 74
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Aubin sur le site de l'Institut géographique national
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