Saint-Gravé
Saint-Gravé [sɛ̃ gʁave] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Saint-Gravé | |
Église Saint-Denis. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Questembert Communauté |
Maire Mandat |
Dominique Bonne 2020-2026 |
Code postal | 56220 |
Code commune | 56218 |
Démographie | |
Gentilé | Gravéens |
Population municipale |
716 hab. (2019 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 43′ 36″ nord, 2° 16′ 46″ ouest |
Altitude | 75 m Min. 2 m Max. 91 m |
Superficie | 15,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Questembert |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Entre l'Arz et l'Oust, Saint-Gravé fait admirer ses paysages de bocage, de forêts et de landes. À 20 minutes de Redon et 30 minutes de Vannes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jacut-les-Pins », sur la commune de Saint-Jacut-les-Pins, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 896,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Saint-Gravé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), forêts (20,8 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (2,3 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Santa Gravida en 1387[20] ; Santus Gravidus en 1516[20] ; Gravé en 1793[21] ; Saint-Gravé en 1801[21].
Le nom de la commune en breton est Sant-Gravez[22].
La commune tire son nom de Sainte Gravide[23] (l’origine de la masculinisation du nom, Saint Gravé, reste inconnue).
Histoire
En 837, le cartulaire de l'abbaye de Redon fait état de la présence des moines sur le territoire de Saint-Gravé. Saint-Gravé est mentionnée comme paroisse au XIe siècle. Saint-Gravé faisait partie du comté de Rieux, d’après un document de 1516, cette paroisse était désignée sous le nom de Sancta Gravida.
Erigée en commune en 1790, Saint-Gravé est rattachée au canton de Rochefort-en-Terre en 1801. Elle fait partie du Pays de Vannes.
Depuis le 1er janvier 2009, elle fait partie de la communauté de communes du pays de Questembert.
La commune dispose d’un patrimoine architectural remarquable : le dolmen des Follets (environ 3000 ans av. J.-C.), la chapelle Saint-Sixte (XVIe siècle), située au village de la Bogeraie fondée par Mathurin Moisan, l’ancien presbytère du XVIIIe siècle, ancien rendez-vous de chasse des seigneurs de Rochefort, la résidence de Kerdrel (1882), ancienne maison de religieuses (les Filles du Saint-Esprit) donnée en 1882 par la famille de Kerdrel, l'église Saint-Denis (vers 1900), œuvre de l'architecte Le Diberder, de Nantes. Elle remplace une ancienne église détruite à la fin XIXe siècle. Elle est consacrée le 23 octobre 1901 par Mgr Latieule, évêque de Vannes. Il ne subsiste de l'ancien édifice qu'une partie de la chapelle Sainte-Anne, datée de 1864. L'église abrite une statue en bois polychrome de « Santa Gravida ».
Mais aussi un patrimoine privé important :
Le château du Brossais (XIXe siècle). Un premier manoir existait dès 1383. Le château actuel a été édifié vers 1600 et agrandi en 1780. La seigneurie appartenait au XIVe siècle à la famille Rado du Matz-du Fresche (du Fraiche), puis aux Dumoulin-Mallier de Chassonville (châtelain et gouverneur du château de Josselin, puis il devient la propriété du général comte Roger Audren de Kerdrel, sénateur du Morbihan (ce dernier a fait paraître à la fin du XIXe siècle, une étude fort intéressante sur Saint-Gravé). La tour d'angle hexagonale a été reconstruite en 1854 et le pavillon Volvire a été restauré en 1890. Le château possède une chapelle privée.
Le château de Cancouët (XVe siècle), siège d'une ancienne seigneurie Les bâtiments sont ceints d'un mur daté de 1643. On y trouve un colombier.
Le manoir de Montrel ou Montret, siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Montret. Le manoir possédait autrefois une chapelle privée disparue avant 1890.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 716 habitants[Note 6], en diminution de 5,79 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Denis.
- Dolmen des Follets, un dolmen du Néolithique, de type angevin.
- Chapelle de La Bogerais (XVIe siècle).
Mathurin Moisan fonde la chapelle au XVIe siècle. Elle est dédiée à la Sainte Trinité. Pendant la Révolution française, la toiture et la charpente sont démontées pour éviter qu'elle ne soit brûlée. Elle est restaurée en 1868.
Héraldique
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Les armoiries de Saint-Gravé se blasonnent ainsi :
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Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Jacut-les-Pins - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Gravé et Saint-Jacut-les-Pins », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Jacut-les-Pins - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Gravé et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans les archives du chapitre de Vannes.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Saint-Gravé, geobreizh.bzh.
- « Étymologie et Histoire de Saint-Gravé », sur infobretagne.com (consulté le ).
- « Saint-Gravé. Dominique Bonne est le nouveau maire », sur Les Infos du pays gallo, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Saint-Gravé
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'Office de Tourisme Rochefort-en-Terre Tourisme, Pays de Questembert
- Saint-Gravé sur le site de l'Institut géographique national
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