Saint-Jean-des-Ollières

Saint-Jean-des-Ollières est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.

Pour les articles homonymes, voir Ollières (homonymie).

Saint-Jean-des-Ollières

Groupe folklorique « Lou Gorneïros ».
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Clermont-Ferrand
Intercommunalité Communauté de communes Billom Communauté
Maire
Mandat
Karine Joncoux
2020-2026
Code postal 63520
Code commune 63365
Démographie
Population
municipale
431 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 44″ nord, 3° 26′ 11″ est
Altitude Min. 470 m
Max. 792 m
Superficie 19,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Billom
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-des-Ollières
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Saint-Jean-des-Ollières
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Saint-Jean-des-Ollières
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Jean-des-Ollières
Liens
Site web saintjeandesollieres.fr

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Lieux-dits et écarts

    Mas-du-Bost, Croizat-Tour, Chavarot, les Chaux, le Pic, la Vie, Ischamps, le Theil, La Collange et le Couderchet.

    Communes limitrophes

    Sept communes sont limitrophes[1] :

    Communes limitrophes de Saint-Jean-des-Ollières
    Fayet-le-Château Estandeuil Saint-Dier-d'Auvergne
    Isserteaux
    Sugères Brousse
    Auzelles

    Transports

    La commune est traversée par les routes départementales 7 (vers Fayet-le-Château), 53, 58 (vers Saint-Dier-d'Auvergne et Auzelles), 112 (vers Auzelles), 250 (vers Brousse) et 253[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-des-Ollières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,5 %), forêts (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Saint-Jean-des-Ollières eut plusieurs appellations Saint Jean des Olières en 1225 ; Saint Jean des Oliviers en 1398 et Saint Jean Dezolières en 1762. Pendant la Révolution, au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), Saint-Jean porta le nom de Puy-la-Garde[8] et pendant longtemps eut l'appellation populaire de Saint Jean des Voleurs

    Ollières vient de l'occitan « Oliera » qui désigne une fabrique de poteries.

    Au XVIIIe siècle, la paroisse de Saint-Jean était considérée comme une « montagne stérile » ; le sol est en effet maigre et aujourd'hui en grande partie boisée.

    Au sud dominant avec 780 m d'altitude, s'élève le puy volcanique de « la Garde » où se dresse une statue de la Vierge et depuis 1955, une table d'orientation. Un projet d'ouverture d'une carrière sur le flanc de ce site géologique intéressant a provoqué en 1982 une violente polémique. La Garde était un oppidum gaulois et ensuite un castrum romain. Il y eut ensuite un château et une chapelle. La terre faisait partie de la seigneurie de Boisonnelle sauf au nord le petit fief de Croizat. À cet endroit il y eut longtemps le même seigneur De Bard de Chauriat ; puis passa à la famille Seguin. Il fut vendu en 1669 à Jean Delaire, président à la cour des Aides de Clermont. Sa famille le conserva jusqu'en 1789. Du château il ne reste qu'une tour.

    La tour du Miodet : il s'agit d'un ancien château déjà en ruine en 1403 à l'époque de Boissonnelle. Leurs seigneuries étaient liées. Son emplacement est localisé entre La Vie et Saint-Jean près du ruisseau de Lagas. Il ne reste aucun vestige à nos jours. Le seigneur de l'époque féodale se qualifiait toujours de seigneur de Boissonnelle et Veaux de Méodes ou Viomiodes. Ce nom dérivé de val méode, désignait une châtellenie dont le territoire, comme son nom l'indique devait comprendre toute la vallée de la Méode (Miodex) rivière qui traverse la commune de Saint-Dier et enserre le bourg dans un lacet de son cours, subitement détourné par les rochers.

    Pays pauvre et surpeuplé, Saint-Jean connaissait au XVIIIe siècle une importante émigration temporaire avec les « porte-balle » ou marchands ambulants vendant lingerie, dentelles, rubans.

    Dans le cours du siècle, celle-ci se transforma avec l'apparition de la « Pique ». Dans son rapport sur l'émigration, le préfet Ramond décrit leur activité (en 1808) sous le nom de « broqueurs » qu'ils se donnent entre eux. Ils parcourent la France sous l'aspect de mendiants, d'incendiés, munis de faux papiers, de pèlerins chargées de coquilles, de porteurs de chapelets… Ils revêtent tous les déguisements. On les a vus dans le gros de la Révolution paraître sous la forme d'émigrés rentrés, de couleurs réfugiés, de prêtres déportés. Leurs profits seraient énormes s'ils n'étaient souvent obligés de les partager avec ceux qui les prennent sur le fait. L'administration fait des efforts pour diminuer ces dangereuses excursions. On surveille la délivrance de passeports et l'on gère, autant qu'on le peut, les voyages de ces gens qui ont une habileté merveilleuse pour se passer de papiers légitimes et se fabriquer des pièces vraisemblables. Au reste, ce qui n'est pas moins singulier, c'est la conduite de ces mêmes hommes dans leur domicile. Dans aucune commune les contributions ne sont aussi régulièrement payées, les terres à un plus haut prix, les propriétaires plus respectés, l'ordre public plus aisément maintenu et les délits plus rares.

    Cette activité rapportant en moyenne 300 à 500 francs ; gains qui étaient investis dans la construction d'une maison, reconnaissable à un toit à quatre pans et se poursuivit bien avant dans le XIXe siècle. En 1843, un rapport de police estimait à environ 200 le nombre de « Piqueurs » et, en 1863, le procureur impérial de Bordeaux demandait à celui de Riom de faire une enquête à leur sujet, mais rares étaient ceux qui tombaient aux mains de la police.

    Au pays, les Piqueurs ne se cachaient pas et racontaient avec verve, au cours des veillées d'hiver, leurs aventures. Les jeunes se passionnaient pour ces récits et ne tardaient pas à partir avec un parent ou ami pour la tournée suivante. On se transmettait par voie orale un « guide » des plus complets sur chaque région, comportant des itinéraires, l'énumération des ressources locales, la liste des personnes à visiter, leur degré de générosité. Les brigades de la maréchaussée étaient l'objet d'études suivies. Un piqueur habile, après avoir parcouru plusieurs fois un canton en connaissait à fond choses et gens et arrivait à en parler le patois aussi bien qu'un indigène. Grâce à cette expérience les arrestations étaient peu fréquentes et le faux certificat tombait rarement entre les mains de la police… transformé en boulette, il était vite avalé. Ceux qui cependant se faisaient prendre avaient recours aux notabilités du pays pour obtenir des attestations d'honorabilité. C'est ainsi que les archives départementales contiennent de nombreux certificats de complaisance délivrés entre 1765 et la Révolution, par les curés de Saint-Jean-des-Ollières, le syndic et des gentilshommes, pour demander la libération de nombreux compatriotes arrêtés dans toute la France pour usage de faux certificats d'incendie.

    Tout le canton était contaminé par la « Pique ». M. Mignot, subdélégué de Thiers, déclare en 1768 que Domaize, Saint-Jean-des-Ollières, Saint-Dier-d'Auvergne, La-Chapelle-Agnon et quelques autres, fournissent une pépinière de mendiants à inonder le royaume, qui à peine sortis de leur coquille, reçoivent des leçons pour n'être pas à la charge de leur famille.

    Le , le maire de Saint-Dier-d'Auvergne écrit au ministre de la Guerre pour expliquer que l'installation d'une brigade de gendarmerie à Saint-Dier avait été rendue nécessaire pour organiser la chasse aux faussaires. Il faut croire que cette brigade fut active car dès 1850 sept ans après, la Pique avait complètement disparu. Il n'en reste plus désormais qu'un souvenir. Seule demeura quelques années encore, jusque vers la Première Guerre mondiale, l'activité des marchands ambulants.

    Saint-Jean-des-Ollières vu du pic de la Garde.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Saint-Jean-des-Ollières est membre de la communauté de communes Billom Communauté[9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Billom. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Clermont-Ferrand, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Billom pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[11].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Saint-Jean-des-Ollières, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[12] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[13]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les dix-neuf candidats[14], onze[15] sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 66,67 %[15].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2006 2008
    (démission)
    Jean-Michel Laroche    
    2008 Catherine Queinnec[16]    
    En cours
    (au )
    Karine Joncoux[17]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2019, la commune comptait 431 habitants[Note 3], en diminution de 9,26 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0812 0572 2602 2012 4202 4862 3422 3842 427
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3012 1442 0641 9371 9241 7931 6071 5041 724
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5641 5741 216960851792708681575
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    507502419346363402445457475
    2018 2019 - - - - - - -
    440431-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le chaos basaltique.
    • Église Saint Jean-Baptiste : construite au XIIe siècle, elle fut remaniée aux XVIIe et XIXe siècles.
    • Au pied de la statue de la Vierge située au pic de la Garde, on peut observer et déambuler sur un magnifique chaos basaltique.
    • Tour de Croizat

    Patrimoine naturel

    La commune de Saint-Jean-des-Ollières est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Géoportail (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. « Commune de Saint-Jean-des-Ollières (63365) », sur insee.fr (consulté le ).
    10. « CC Billom Communauté (No SIREN : 200067627) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    11. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    12. Article L. 252 du Code électoral.
    13. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    14. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », candidatures du 1er tour, sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    15. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », résultats du 1er tour, sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    16. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    17. « Premier mandat pour Karine Joncoux, élue maire de Saint-Jean-des-Ollières (Puy-de-Dôme) », La Montagne, (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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